Antoine TURMO Adresse : Vle Union Régionale C. N. T. Bourse du Travail Place Saint-Sernin TOULOUSE (H.-G.) Tél. : 62-64-90 ABONNEMENT ANNUEL F r a i l e e ................ 25 F E tran g er.............. 32 F Paiements: Celma Michel 4, rue Belfort, Toulouse C.C.P. No 952-38 HEBDOMADAIRE N ' 189-190 ♦ ORGANE DE LA VI8 UNION REGIONALE 22 AOUT 1965 DE LA C. N. T. F. Prix : 0,50 F NUMERO SPECIAL DE VACANCES LA REVOLUTION DES VALEORS A M" Didier Sciama, avocat à la Cour d’Appel, dant l ’essai sur o Le Produït », a été, pour mol, cette lueur fulgurante que les hommes n ’aperçoivent qu’une fols ou deux seulement, dans toute leur existence. I Les causes des pex lurbations qui secouent actuellement le monde, sont simples, extraordinairement simples; il s’agit tout simplement dè la « passation des pouvoirs » d’une forme de l ’économie à une autre forme. Une économie s’éteint, par suite de circonstances qui lui sont devenues graduellement et progressivement défavorables. Une autre va lui succéder — lui succéde déjá dans de nombreux cas — et la transition en cours bouscule toutes les notions plusieurs fois millénaires sur les rapports et les formules qui existent, ou devraient exister, entre les hommes. Que sera-ce alors lorsque, la période transitoire passée, dépassée, la nouvelle économie se sera installée, et dans les faits, et dans les esprits ? L ’esprit, en effet, recule, épouvanté devant l ’éventualité d’un remaniement complet, total, de tout ce qui a existe, toujours existe. H admet très difficilement que la période choisie soit précisément celle oü nous vivons. l'instant fugitif, l ’éclair bref dans la nuit des siécles et des siécles. Pourquoi, pense-t-on, ces événements sans précédent parviennent-ils à se faire jour du rant notre vie, pourquoi n ’ont-ils pas eu lieu avant, ou après cette génération ? Hé, il fau t bien qu’elles se manifestent,- un jour ou l’autre, ces nouvelles manifestations de la vie, ou plutót les nouveaux rapports entre hom mes. si nous voulons étre plus exaets. La Nature s’inquiéte peu du moment, de l’époque, oü, compri mée par toute une foule de contraintes, d’erreurs et de préjugés, elle s’en débarrasse dans un seul sursaut. La Terre avertit-elle lorsqu’elle se secoue, lorsqu’elle ride sa minee écorce de boue ? L ’évolution d’abord lente, accentue sa cadenee, precipite son allure et.finalement, expióse comme ces météorolites qui s’enflamment au contact de l’atm osphére terrestre et leur explosión n’a pour cause primordiale que leur vitesse grandissante. Nos générations actuelles assistent, héberluées. à cette course vertigineuse et, sans s’en douter le moins du monde, provoquent l’explosion par l’oxygéne social done elles sont saturées. En économie, comme en toute chose, il en est ainsi. Les générations passées ont transmis leurs espoirs... et des possibilités la tentes. Inaperçues alors, ces pos sibilités finissent par vaincre l’inertie amblante et à s’imposer, tót ou tard. Nous sommes ce « tót ou tard ». Et pourquoi pas nous, d’ailleurs ? II faut bien qu’un jour ou l’autre, les aspirations — tant naturelles qu’humaínes — se fassent un jour... L ’ECONOMIE DESCENDANTE i La valeur fictive, acceptée, de toute chose est motivée par une foule de raísons. Des raisons po sitives, matérielles s’intégrent aux raisons de « convenance », ce qui n ’inclut nullement l’idée d'un partage égalitaire. Cette égalité est, en effet, le résultat d'une évolution, aussí bien dans les esprits que dans les faits, et qui sera étudiée au cours de cette étude. L ’économie actuelle, qui compte avec angoisse ses derniers jours, enseignait que le « produit » tirait sa valeur reconnue, tout d’abord de sa nécessité, ensuite de sa qualité — ou de sa durée — et enfin de sa présentation. II va de soi que le premier intérim entrant dans la somme établissant la valeur — la nécessité ne souffre pas l’ombre d’une discussion — dans cette étude du moins. II n ’en est pas de méme pour Íes deux determinants suivants, qui bien qu’accessoires ont pesé de tout leur poids prédominant pour l’établissement de la valeur et pour l’acceptation, sinon uná nime, du moins reconnue par le plus grand nombre. La qualité et la présentation, justifient, gráce à une aberration de l’esprit, düe à la routine intellectuelle et à l’incompréhension des possibilités nouvelles de conception et de cijéation, engendrent et ju sti fient l’inégalité de la répartition et, par voie de conséquences. tou tes les inégalités économiques et sociales. Dans l ’état pnm itif de la satisfaction des besoins résultant des moyens plus ou moins archai'ques mis à la disposition de la production tout au long des siécles écoulés, il était — non pas naturel — mais fatal que des inégalités économiques se fissent jour. Une production défaillante perturbe la valeur du produit, en exacerbant sa nécessité, c ’est un fait. Ceci est aggravé par l’im possibilité — pour tout le monde — de se procurer alors l’article réalisant à la fois la qualité dans la durée et l’agrément par la beauté. Entendons bien. Dans une organisation rationnelle, seule la nécessité doit réellem ent déterminer la valeur du produit. Le supplément qu’y apportent qualité et présentation n ’ont qu’une relation fictive — ou tout au moins une incidence positive de dem ier ordre n ’influençant que fort peu sur la valeur définitive de Par tióle. Or, dans cette économie en déclin, la valeur est surtout — de façon primordiale — déterminée cependant par ces éléments secondaires. La qualité — ou durée suivant les cas — fausse la notion de nécessité. La présenta tion — produit brut, demi-brut, finí ou de luxe — achéve de consommer l’erreur. Passe encore pour les dífférents stades de transformation de la matiére, en vertu de la somme de travail exigée. Mais chacun sait que la cause déterminante toute puissante — dans la présentation du moins — de la valeur, réside dans ce « snobisme » déprimant connu sous la dénomination « luxe ». Aussi et dans l’état actuel et passé de nos conceptions écono miques, qualité et présentation au'gmentent-elles — d’un poids intolerable et vraiirent inadmis sible — la notlon de la valeur de ce produit en se superposant — plusieurs fois fréquemment — á la valeur « intrinséque », ma tiére et travail, de l’article. II s’ensuít que la valeur ainsi artificillement et arbitrairement flxée, entraine une « classiflcation » des hommes, injustifiée naturellement. mais surfaite ou amoindrie selon les cas par les notions humaines erronnées. C’est la facilité, plus ou moins grande, qu’avaient certains hom mes á se procurer les articles, plus ou moins nécessaires, plus ou moins luxueux, inútiles, qui a présidé á la elassifleation humaine encore existante, qui les a compartimentés en classes socia les. Ces cloisons pouvaient — à 1'extréme rigueur — ètre lògiques étant donné les conditions désastreuses — matérielles et intellectuelles — dans lesquelles évoluaient les humanités d’alors. Par Marcel LEPOIL Elles sont devenues monstrueuses depuis très longtemps gráce aux nouvelles découvertes géographiques, gráce aux nouvelles inventions techniques, gráce enfin, au progrés qui a tout bouleversé, tout í'évolutionné. Toutes les bases sur lesquelles a reposé l ’économie depuis des millénaires s’efïondrent lam enta blement, s ’effilochent invinciblement et se diluent rapidement. LE PRO GRES, ELEMENT REVOLUTIONNIRE } Ce n ’est pas d’aujourd’hui seu lement que ces bases sont a tta quées. L ’offensive dure depuis longtemps, mais les effets s’en font sentir maintenant seulement avec une forcé suffisante pour étre perceptible de tous. Certes, depuis des décades et des décades, les penseurs, les chercheurs, se sont penchés sur ce phénoméne. Us n’ont pu y découvrir que ce que le stade d’alors du progrés leur permettait d’apercevoir. Les géniaux visionnaires qui en ont énoncé les conséquences plus ou moins lointaines, furent, comme de coutume, traités de fous, lorsqu’ils ne furent point mis à mort, ou plus simplement emprisonnés. Dés 1783, à la veílle de la Grande Révolution, G. T. Raynal écrivait ces lignes clairvoyantes et prophétiques t « II n’y a point eu d’événement aussi intéressant pour l’espéce humaine en général, et pour les peuples de l’Europe en particulier, que la découverte du Nouveau Monde, et le passage aux Indes par le cap de BonneEspérance. Alors a commencé une révolution dans le commerce, dans la puissanee des nations, dans les mceurs, l’industrie et le gouvernement de tous les peuples. C’est à ce moment que les hom mes des contrées les plus éloignées se sont rapprochés par de nouveaux rapports et de nouveaux besoins. « Les productions des climats placés sous l’Equateur se consomment dans les climats voisins du póle; l’industrie du Nord est transportée au Sud; les étoffes de l’Orient sont devenues le luxe des Occidtntaux; et par-dessus tout, les hommes ont fait un échange mutuel de leurs opinions, de leurs lois, de leurs usages, de leurs maladies, de leurs remédes, de leurs vertus et de leurs vices. » « TOUT E ST CHANGE ET DOIT CHANGER ENCORE .. (1) Les découvertes géographiques ont préparé et le climat et les possibilités physiques des gran des inventions, comme le prévoyait le génial Raynal. Seule ment le départ fut laborieux et lent. Au cours des décades qut suivirent la mise en route du progrés industriel, l’allure s’accéléra, timidement certes, mais bientót de façon constante et Progressive. Si nous osions faire une image, le progrés serait représenté par une bieyelette dispo sant d’une roue ilbre, mais dépourvue de frein, se présentant au sommet d’une cóte. L ’allure initiale est lente, mais les premiers métres sur la pente en accélérent l’allure, qui devient très vive pendant les premiéres dizaines de métres, vertigineuse durant les centaines de métres. Ce phénoméne, normal, logique, naturel, d'accélération graduelle peut étre definí sous le terme de vitesse géométrique, et actuellement, aucune actlvité hu maine n’y échappe. L ’époque que nous vivons a rompu avec les normes du passé, méme récent, de notre jeunesse. L ’unité de mesure 'n’est plus la méme. Certes, le systéme métrique existe toujours. Un métre se compose toujours de 100 centimétres, mais le temps que l’on met m aintenant à le parcourir n’est plus du tout le méme qu’aupai avant. L ’échelle des mesures s’est rapetissée pour certaines choses et pour certaines gens. Elle s’est, par contre, allongée pour certaines autres gens. II n ’y a plus rien. rien, RIEN de commun avec le passé ! Eugéne Pottier avaít raison : « Du passé faisons table rasse », et l’erreur commune est de vouloir expliquer le préssnt avec les mesures, m aintenant faussées du passé. Car ce qui se passe est inédit, sans précédent, et les valeurs millénaires, séculaires et méme des années derniéres, sont périmées, viciées, mensongéres et décevantes et dangereuses pour quiconque cherche à comprendre )e présent par l’enseignement du passé. C’est que le progrés est non seulement d’essence révolutionnaire, mais il est aussi impavide. Qu'il brise les con ven tions, qu’il détruise les conceptions, qu’il supplante les progrés passés, qu’il « nihiiise ». qu’il anéantit, qu’il pulvérise... peut lui chaut. Il suit sa route, poussá par des forces supérieures qui dépassent l’homme, qui dépassent les organisations humaines •et naturelles, qui le dépasse lui-méme. Il est l’Evolution, l’évolution constante, mo tile. toujours et fatalem ent en mouvement. C’est ce progrés anarchique dans le passé et aussi dans une certaine mesure dans le présent, anarchiste dans l ’avenir immédiat, qui découvre des matiéres premiéres nouvelles qui remplacent — ou remplaceront — ces matiéres séculaires, millénaires méme dont l’utilísation semblalt éternelle, dont la disparition — en tant qu’utilité — ne se pouvalt concevoir, dont le róle prépondérant devait étre immuable, aussi évident, irréfutable que l’existence de la lumiére soíaire. C’est l’aluminium détrónant l’acier dans de nombreuses industries, le cuivre d'un certain nombre d’agitations. C’est l'uranium créant des possi bilités incalculables, incroyables, folies. Mieux encore, á peine utilisé, l’uranium doit-il ceder la large part, en tant que quantité, á cette autre nouvelle matiére : ’.e thorium. Le progrés ne s’arréte pas. il court, il volé, il détruit l’utilité et l’indispensabilité des matiéres premiéres naturelles. II tend á les supplanter, á les ignorer délifcérément il crée des matiéres premiéres artificielles supérieures en qualité et en quantité aux m a tiéres naturelles. Qui done ignore que la seule industrie américaine du caoutchouc synthétique peut — si elle le désire — produiré davantage que le tonnage mondial de la gomme natuerelle ? Que l ’on n’argue pas de la qualité inférieure du produit : elle est uniquement le résultat de contradictions éconemiques financiéres. Le caoutchouc synthétique est supérieur en qualité au caoutchouc naturel, si l ’on y adjoint les fibres texti les artificielles qui suppriment les inconvenients de la rigidité, seu lement ces fibres coütent plus cher que les autres ! Chacun connait l’essence syn thétique tirée du charbon, du bois, etc. Les textiles artificiéis, le lignon, le super-lignon. aux propriétés miraculeuses de beaucoup supérieures à la soie naturelle. Moins connu est l’ardil, tiré des algues marines et possédant sur la laine naturelle les avantages appréciables de ne pas luiré à l’usage et de repousser victorieusement les mites. Les matiéres plàstiques, enfin, dont l’utilisation peut se faire dans presque tous les domaines : édifices gigantesques dont les murs de souténement, de refend, les cloisons, les plafonds, etc., peuvent n ’étre composés que de cette matiére. Bateaux, valises, ustensiles, automotiles, etc., la gamme d’utilisation est tout simplement ahurissante, déconcertante méme. Quantité pratiquement illimitée, qualité supérieure et présentation — ou beauté — indéniablement plus élévés, telles sont les propriétés des matiéres premiéres synthétiques, artificielles, et par conséquent révolutionnaires. Ces produits d’une beauté ja máis atteinte par les matiéres premiéres naturelles, d’une solidité extraordinaire. ruinent leurs ainés dans la méme utilisation; cette utilisation eút-elle des miílénaires d ’existence, se trouve radicalemént et soudainement privée d’intérét, pratique et idéal, (Suite en page 7.)1 (1) Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les Deux Indes par Guillaume-Thomas Ravnal. Edition origínale de 1783. Los grandes muertos: Francisco ASCASO Desde aquí estamos hurgando en las tumbas de los grandes muertos, no para rendirles culto, pero en sí en busca de ocultos tesoros intentando aliviar las ho ras de miseria moral que atrave samos. Ignoramos en qué vísperas vivimos; sólo alcanzamos a sos pechar que una gran parábola ha terminado. Nos encontramos en la vuelta trágica del camino que va a ocultarse por mucho tiempo a nuestros ojos, de manera que volvamos la mirada hacia el pa sado, grabando en la retina el recuerdo de los grandes hombres que se fueron para que aquellas vidas ejemplares nos retemplen en la marcha misteriosa que vamos a recomenzar, según la perdura ble expresión de Malatesta. A Francisco Ascaso es uno de nuestros más altos y discutidos valores del también bastante dis cutido y zarandeado mundo anar quista. Sí nosotros creyéramos en la ley Metempsicosis, tendríamos que pensar que en Ascaso se habían reencarnado varios espíritus indo mables con el deliberado propó sito de crearle una férrea y te sonera voluntad. Si fuéramos « epicureanos » no podríamos menos que inclinarnos ante lo quo él llamó « precursorvuelo de aguiluchos », porque Ascaso era eso : un aguilucho precursor; es por eso que su vida que se desliza en lucha permanente — lucha que es una especie de ca lamita que lo subyuga hasta anu lar todo otro sentimiento que no sea el de la libertad — , ter mina en el instante preciso de un recomenzar sublime :• el 20 de julio de 1936, cuando la aurora de la Revolución mil veces pre sentida, se anuncia prometedora en la Península. En su vida y en su muerte, Asenso fue nada menos que un genuino precursor de tan magno acontecimiento so cial revolucionario. E l fué para la Iberia « afri cana » — según la estúpida ex presión de uno que dijo que « más allá de los Pirineos termina Eu ropa » — , pero prodigiosamente ubérrima, uno de los primeros y más firmes puntales de la acción directa revolucionaria. El es el haz de luz que viene . a desgarrar las densas sombras que dominan la piel de toro. Es quien pretende hacerle entender al pueblo el alto significado del anarquismo mili tante, junto con ese sistema filo sófico que niega todo aquello que sea sobrenatural y que solo acepta lo que la ciencia y la razón pue dan demostrar. A Ascaso retorna del exilio en circustancias que el 14 de abril la monarquía con sus equilibrios, vál vulas de escape, falsedades e hi pocresías, se hundía en el polvo, y los que también habían sido perseguidos durante la dictadura de Primo de Rivera le reempla zan en el poder. Los nuevos re publicanos cometieron el « error» de todos los gubemamentalistas : conservaron en sus puestos a la mayor parte de los funcionarios del antiguo régimen, es decir, a los mismos bandoleros que los ha bían perseguido; tales como el general Franco, Cabanellas, Sanjurjo, Mola, Queipo de Llano, etc., y toda clase de personajes monárquicos, carlistas, imperia listas, requetés, etc., que tuvieron la poca aprensión de apresurarse a ofrecer sus servicios a la Re pública; sin faltarles la osadía de presentarse en las reuniones pú blicas disfrazados de progresistas y hasta con blusa sobre la ca saca — por aquello de « repú blica de trabajadores » —, y de expresar conceptos a cual más re publicanos. De esta manera nació la se gunda república española del 31. Muerta desde su cuna por la candidez de los republicanos en admitir en su seno, ¡y dar parti cipación en el poder, a los am biciosos de todos los partidos; y fue la era de los farsantes y de los desleales con la monarquía y con la república, entonces como ahora y como antaño, fue la era de los que sólo viven atentos a la satisfacción de su incolmable am bición y su codicia. Y aquellos filósofos sentimenta listas filántropos — no tanto a veces —, que con sus ilusiones ampararon a los antiguos minis tros de Alfonso X III, les faltó lo que en nuestros dias se llama conciencia de posición o concien cia revolucionaria. Por eso Calvo Sotelo, individuo del gobierno re publicano, dueño también de un célebre espíritu reaccionario, pudo convencer a muchos republicanos para que se prestaran a servir a los enemigos de la libertad. El propio Alcalá Zamora, presidente de la República, se confesaba cada mañana al tiempo que se decía defensor del laicismo. Es en aquel medio en que faltó la prudencia y la energía en cada uno de los instantes respectivos — excepto cuando se trataba de ame,rallar al pueblo — , que la reacción pudo aprovechar el miedo de los con servadores, excitar a los indife rentes y dispersar desorganizados a los republicanos, donde Ascaso, júnto al gran Duiruti — hombre de acción revolucionaria inigua lable —, y otros héroes, recogió el fruto precioso de la compren sión proletaria. A la vera de ese hombre — Durruti — . que se había hecho amar por el proletariado cons ciente, y a quien nuestro ro mántico soñador acompañó! du rante tantos años, aprendió a dis tinguir con meridiana claridad lo que significan el « hecho » y el « derecho ». Comprendió que aquella Repú blica que había sido una sorpresa para todos, precisamente cuando, en todas las formas y tonos, se agitaba la cuestión social —- y aún cuando el cenetismo no ha bía proclamado en forma precisa su máxima finalidad como lo hi ciera en mayo de 1936 en el Con greso de Zaragoza : el Comu nismo Libertario —, bullía en to dos los círculos la ardiente ne cesidad de dar solución a los pro blemas que la producción y dis tribución de las riqueazs viene constantemente presentando. Sor presa republicana que sin « derra mar un sola gota de sangre » reac cionaría, es muy posible que histó ricamente no represente otra cosa que el anquilosamiento de la jus tificada rebeldía de todo un pue blo en el instante más preciso de su vital desarrollo, ¿ Habrían muerto dos millones de españoles durante la « gran cruzada » a no ser por el manto republicano que quizás vino a impedir la brusca transformación social que España pedía a gritos ? ¿ De qué manera realizar tamaña trans formación con medias tintas ? i Cómo hacer frente en forma di recta y exitosa a una reacción tan extremadamente cruel y vandálica, si para ello interviene un tan la mentable periodo de « transi ción » ? Etcétera. Estas son pre guntas que todavía no pueden hallar la adecuada respuesta, pero que las futuras generaciones se encargarán de contestar. Ascaso pudo así observar la gran dificultad, pues mientras el proletariado reclamaba su dere cho, la Constituyente se declaraba incapaz y rehuía toda discusión formal, a pesar de los anuncios, vaticinios y protestas de los refor madores que encerraba en su seno. Comprendió que el « hecho » era una realidad. Y entendió que el « derecho » es algo incierto, algo que tiene una pobreza deso ladora. E l derecho, ya se trate en el campo individual o colectivo, tanto en lo regional como en lo internacional — amparado por el Estado — , descansa en una equí voca interpretación de intereses. Entendió que en el « hecho » el « derecho » sólo existe para los que tienen más fuerza. Introducido por el mismo Du rruti en el grupo « Los Solida rios », Ascaso pudo darse cuenta de que un grupo anarquista no sólo es un templo donde se en cuentra la fe idealista y la belleza, sino que es el recinto donde des cansa la sabiduría y se busca la verdad que son la piedra trian gular donde reposa la libertad con quistada a base de esfuerzo y tesonera voluntad. Su clara percepción abarcó de la primera ojeada el lenguaje mudo y significativo de la acción y llenó su temperamento del fecundo op timismo que necesita el verdadero conductor. De ese conductor que es necesario que crea con fuerza profunda para poder realizar. Gra cias a esa luz es que tuso la obsesión de la realidad que signi fica el mal triunfante, y que para conquistar el bien no sólo se ne cesita resistencia; es indispensa ble una fuerte dosis de voluntad. Quien no espera vencer ya está vencido. E l optimismo es la flor de la vida material, es el reflejo de un inmenso amor humano que no teme ni titubea, pero que sabe y ordena. No es servidumbre me drosa hacia nada ni a nadie, es una subordinación filial hija de una gran solidaridad noble y abne gada. Es el sentido de la respon sabilidad en suma. Francisco no se hizo anarquista para medrar, para buscar una po sición política, económica o so cial para sí o para los suyos — pues nada de eso, sino sacrificio ofrece la lucha anárquica -—, Llegó a ser notable no por la ductilidad de su espíritu como llegan a serlo tantos otros en el campo autori tario; lo fué por espontánea se lección, como las plantas florecen y fructifican en la hora precisa, como parido por la multitud; parlo que puede ser providencial o fa tal, pero que todos abriéndole an cho camino consienten y atacan. Nos encontramos a 25 años de distancia del instante en que la parca llamó a su seno frío al hombre que no supo encontrar reposo en su raudo peregrinar en busca de la ansiada libertad y que durante su corta vida des pertó las más encontradas pasiones. Unos exaltaron sus merecimientos como ideólogo de inimitable sen cillez sin escatimarle adjetivos : le llamaron « elocuente orador »; otros dijeron que era un pensador -.< original » capaz de traducir en hechos las palabras con la rapi dez del rayo, y si el frenético en tusiasmo de sus admiradores no les hizo decir « héroe del pue blo » es porque en ese terreno, su compañero y amigo Durruti le opacaba. Para que el lector pueda com prender la inmensa labor realizada por Francisco Ascaso, para poder aquilatar su verdadero valor, sin escatimarle mérito ni aumentar sus bondades, es preciso tener en cuenta el medio ambiente en el cual se concibió y ejecutó, por ser éste el factor más decisivo de la importancia de la acción lle vada a cabo. De modo que la ad miración de sus compañeros aún cuando algunas veces pueda pa recer exagerada tenía sólida base. Sus adversarios — los enemigos de la reivindicación proletaria — apasionados hasta la ofuscación que entorpece los sentidos hasta ce rrar los ojos del espíritu que borra toda visión delicada, sordos a la voz armoniosa de la razón, lo ata caron implacablemente valiéndose aún de los más bajos recursos, negándole total y absolutamente todas sus buenas cualidades. Es verdad que Ascaso y Du rruti no fueron fundadores de la C.N.T. La C.N.T. no fue obra exclusiva de destacada personali dad alguna del acratismo español. Mucho le debe — esto es indu dable —■ a los grandes precursores entre los que destaca como figura de primer orden el excelentísimo autor de « El Proletariado Mili tante » pero el verdadero fun dador fué el proletariado anónimo, pero consciente, aún cuando ella haya servido de ara y de pedestal a lo que podríamos llamar la glo ria de Ascaso y otros héroes del movimiento obrero y revolucio nario. En aquel año de 1911, la lucha entablada entre burgueses y obre ros, era de las que no pedían ni daban cuartel. Cada uno de los bandos en lucha deseaba la vic toria, y para lograr este deseo, los explotadores habían cerrado herméticamente las puertas del co razón a todo sentimiento de pie dad. Pero es que ahora mismo, en este desdiefado presente su jeto a la amenaza del desencade namiento atómico, ¿ los eternos amos del poder y la riqueza aca paradas las tienen más abiertas ? Para defender la nueva doc trina preconizada por la Escuela Racionalista, los trabajadores fun daron la C.N.T., donde Ascaso se ría una de sus más grandes figu ras. Desde el principio mismo, la C.N.T. dejó sentadas las bases en las que debía descansar el edi ficio de la organización que sería la tribuna para divulgar las nuevas ideas, y la palanca de acción di recta que con tanta entusiasmo y voluntad reivindicativa utilizarían los Seguí, los Boal, los Bajatierra, los Durruti y los Ascaso. Esto queda perfectamente establecido cuando en el propio Congreso de Bellas Artes, los delegados resuel ven la declaración de huelga ge neral como protesta contra las matanzas de Marruecos y en soli daridad con los huelguistas de los Altos Hornos de Bilbao, lo que fué causa de una gran represión gubernamental, y de la clausura de la naciente Confederación. Clau sura- que se mantuvo hasta 1914. A Que Ascaso fuera o no fundador de la C.N.T., no quita ni pone rey. Es la verdad que la C.N,.T. fué la tribuna donde predicó la transformación social intentando destruir las bases de una sociedad corrompida, autoritaria y egoista. Pese a sus detractores es im posible negar que con la C.N.T. terminó un ciclo y se abrió otro, porque el telón cayó detrás de los actores. Si tuviésemos que encontrar un parecido entre Ascaso y Prieto (Indalecio) — por ejemplo — , ten dríamos que buscarlo en la pa reja que erró por los campos de La Mancha : el niño grande, el corazón esforzado, el hombre de la quimera que agita las muche dumbres con la palabra y refuerza su pensamiento con la acción, es Francisco. Ascaso lo ha visto en España y en todas partes donde la fuerza de la sinrazón lo arrojase con violen cia —i durante su largo exilio de los años de la dictadura primoriverista y posteriores — ; pero to davía no puede creer en el poder del mal. Había pasado por todas las batallas que dan las pasiones, pero nada pudo consumir la in quietud fabril de su- tempera mento de sembrador laborioso. Vivió su vida. No fué un árbol más en la selva; no fué un peso estéril sobre la tierra : fué lo que debía ser. Desarrolló todo su con tenido virtual; sufrió la detracción que es “4a polilla que anida en el alma de los mediocres y de los malvados. ¿ Qué no se dijo de él a raiz del atentado que costara la vida al cardenal Saldevila ? Sin embargo, su pensamiento y sus hechos son tan limpios y claros como la luz del día. Con la luminaria del espíritu en cendida, Francisco Ascaso luchó por la libertad de los trabajado res y el pueblo, porque había comprendido que la solución no radicaba en el cambio de gobierno ni en esas manoseadas y aisladas reformas constitucionales, porque no ignoraba que por sobre ellas el mal persistiría. Es por eso qué se fue a la raiz misma del mal, atacando la ignorancia y la po breza porque eran las causas que habían producido aquellos efectos, y para hacerlo, no buscó escudos, lo hizo de frente y en forma con creta. Ataoó la ignorancia propagando el ideal y la cultura; atacó la po breza proclamando la igualdad. Su método era simple : educar y li bertar — pensamiento y acción amalgamados — ; no dar ni permi tir tutores en el seno de la gleba. La espada de los antiguos gue rreros tenía, por las necesidades del combate, filo, contrafilo y punta : así era la pluma de Ascaso. No supo escribir ninguna página por pasatiempo, porque su vida era acción. Escribir y hablar eran para él necesidades orgánicas, pero mucho más que eso, instru mentos de lucha. Y fué de él y del armonioso movimiento de sus manos que poetizaban su pala bra en la tribuna, que recibimos la más bella impresión de elevado anarquismo, cuando allá por el año de 1932 nos ofreciera una charla inolvidable a sus « pai sanos » — los aragoneses — , en Tardienta, localidad situada a cinco kilómetros de Almudévar, donde nació nuestro héroe. Las ideas sueltas y confusas que alientan los pueblos, con maravi llosa intuición las captaba y las hacía tangibles^ claras y hasta puede decirse, les dió cuerpo de persona, desde las tribunas de la C.N.T. y de la F.A.I. Hubo un instante en que la in fluencia ejercida por « Los Soli darios » en la vida peninsular, y tal el sentimiento de simpatia que habían logrado despertar en tre el proletariado, que el general Franco que por aquellos días se hacía pasar por defensor de la República, al mando de una di visión en Africa, sintió tambalear el solio de la militocracia. y com prendió que era llegado el mo mento de tomar una drástica me dida, que por cualquier medio ha bía que ahogar el germen de la fermentación si es que se quería evitar que el día menos pensado estallara la revolución. Hoy puede decirse que los terratenientes, los grandes pulpos de la riqueza y del poder acaparador, los milicos, la clericalla, los carcas, los reaccio narios en una palabra, le deben a Franco todo lo que son. Y de ben tener un cinismo capaz de disculparlo — lo que ya es decir bastante —, todos aquellos que sin haber perdido su calidad de tales, desde adentro o fuera de España se atreven a escaparse de sus tilas, como las ratas de un buque que hace agua, cuando sus incolmables ambiciones no pueden ser ,ya de bidamente satisfechas por el ti rano. ¡; Qué horror de gentes in fames y despreciables ! i*4 Ascaso ya estaba acostumbrado al pululamiento de cretinos. Buena prueba de ello tenia cuando Don Manuel Azaña. -esidente de la República, basado en una huelga de campesinos hambrientos que en Casas Viejas pedían pan, pronun ció su famosa arenga que conte nía aquella nefanda orden totali taria : « No quiero heridos ni prisioneros; los tiros a la ba rriga », la cual fué cumplida a rajatabla por los guardias de asalto y civiles que quemaron vivos en sus chozas a Seisdedos y sus com pañeros. Ascaso y los mejores mi litantes del cenetismo manifestaron su indignación en todos los tonos posibles, frente a tamaño crimen republicano, y no tardaron en ser acusados de inmorales, blasfemos y sediciosos; y encarcelados, per seguidos y torturados por cente nares. Hecha la represión de rigor, Ascaso y sus compañeros reaccio naron con entereza de héroes. El ala no se detiene frente a la garra. Eran dos fuerzas que se encontra ban una vez más en plena barri cada, una especie de orto de sol dentro de su propia gloria. Azaña es la espada de Astrea agitada por manes serviles, ignorantes y abyectas que de espaldas a la doliente humanidad quieren devo rar el cadáver de la libertad; los ácratas son Espartaeos renovando sus bríos « incendiando sus iras. Los acusados no tienen defensor — Francisco Layret había sido ase sinado en plena calle; Barriobero se debate impotente frente a tanto sabueso — ; tienen que defenderse solos. Oyen como en un eco le jano el aullido do las acusaciones (State en page 6). CUENTECITO « A m i hija, estudianta en una Universidad en Francia : a mis sobrinos , residentes en Francia y C anadá; y a todos los niños d el mundo en generat, con cariño y amistad. I.G. .» Las sombras del crepúsculo ex tendían su manto sobre la me seta castellana, al tiempo que un cielo opaco cubierto por rojos nu barrones aparecía por el Norte. Por la carretera rectilínea, que desde los extensos sombrados de trigo se dirige hacía la aldea, ca minan tres labriegos acompañados por un mozalbete de aproximada mente doce años de edad. Con paso lento, luego de larga jornada de trabajo, marchan hacía la al dea en la que saben les espera el descanso y gazpacho que repondrán ¡as fuerzas perdidas durante las largas horas de labor. El más avanzado de edad — a quien en el pueblo conocen desde hace muy poco tiempo, y a quien apodan « el libertario », diri giéndose al jovenzuelo lo pregunta amablemente : — ¿ Cómo es que tampoco hoy fuiste a la escuela, Juanito ? — Mire usted, Libertario... no fui a la escuela porque mi madre necesita do mi ayuda v de lo que trabajando me pagan,., y además en la escuela del pueblo no ense ñan otra cosa más que el cate cismo. Otra de las razones por la que no fui a la escuela es por que hoy es el día que pasa el señor cura a hablarnos <Te la Gloriosa Cruzada contra los rojos. Yo, eso, ya me lo se de memoria, y dudo que lo que el señor cura nos cuenta de los rojillos pueda ser verdad... y... — i Qué sabes tú, chiquillo, so bre la Gloriosa Cruzada para que tengas que dudar de lo que te cuenta el cura — volvió a pre guntar el Libertario — . ¿ Yo ?... Mire usted, Libertario : el señor cura nos dijo infinidad de veces que usted había sido des terrado a este pueblo como cas tigo por los pecados cometidos en Barcelona durante la Cruzada; que es usted uní hombre de quien tenemos que cuidamos, y. sobre todo no escuchar sus palabras de an ticristo. Yo,, que he trabajado va rias veces en compañía de usted, he podido convencerme que lo que cuenta el señor cura es todo una calumnia. Como quiere usted que pueda creer las otras cosas que nos cuenta ese señor,.,, si to das son igual de ciertas que lo que nos dice de usted, la gran cruzada debe ser todo una mentira. Quien ahora conocemos por el Libertario siguió caminando len tamente. Su mirada dirigida ha cía la aldea parecía perdida en el infinito de la llanura que por doquier extendíase. Su mano de recha apoyada sobre el hombro de Juanito apretaba fuertemente en prueba de cariño. Luego de caminar así durante algún tiempo, el Libertario volvió a romper el silencio : — ¿ Pero y ayer..., tampoco fuiste a la escuela. Que hiciste ayer, Juanito ? — ¿ Ayer ?... ¡ Oh sí 1 Ayer fui a ver aquel lugar que usted me dijo que podríase encontrar agua para el pueblo. No es que dude de sus conocimientos de hi drografía pero, por más que miré, no pude ver por donde corre la vena de agua, o gomo usted la quiera llamar. Allí lo único que se puede ver..., y desde muy le jos, es el cristo que sobre la loma se alza con sus brazos abiertos : por otro motivo fué también por lo que no pude ir a la escuela; tuve que ir a la charca para ayu dar a traer el agua para dos o tres días de la semana, como us ted sabe hacen todos los del pue blo. La charca — ya lo sabe usted — está a más de dos ki lómetros de la aldea. Por esos dos motivos no fui ayer a la es cuela, Libertario. Calló un momento el Libertario. El pueblecito, cada vez más cerca, empezaba a apercibirse entre la obscuridad de la noche que en esos momentos era completa. A través de las sombras nocturnas divisábase claramente la torre de la iglesia y, bien alto, su campa nario, y, a su rededor, una masa compacta de casas pequeñuelas de las que lucecitas diminutas apa recían como fuegos fatuos de ce menterio. Nuevamente oyose la voz del Li bertario, que dirigiéndose a Jua nito le decía. — Mañana, domingo, y si lo deseas, podrás encontrarme junto al cerro. Estaré allí hacía las diez de la mañana ; juntos haremos al gunas búsquedas en las cuevachas de debajo del cristo... Ne cesito que me ayudes ; ¿ vendrás, Juanito ? — ¡ Pero Libertario ! A esa hora es cuando el señor cura dá su misa más importante..., si no va mos nos va a pelar. — Bueno. Tu podrás venir más tarde; después de la misa. ¡ Sí ! Será mejor que vayas para evitar inconvenientes con el cura... Yo, estaré en el cerro muy temprano. Cuando tú llegues ya habré em pezado las primeras excavaciones. Despidiéronse en el centro de la plazoleta con un « hasta ma ñana ». Antes de marchar, uno de los dos campesinos que les acompañaban, al tiempo que se despedía díjole al Libertario ; — Oíga, Libertario : tenga us ted cuidado con el cura. Ayer, me dijo mi esposa, el cura excitó los ánimos del pueblo contra sus hechicerías de búsqueda de agua para el pueblo. A mí, por ser su amigo, y por que le aprecio, me dolería; le pa sase algo malo. Usted ya sabe que hay algunos en la aldea que es cuchan las palabras del sacerdote. Tenga usted cuidado. — Gracias Pedro... gracias, por tu interes hacía mi persona; sin embargo debo de seguir mis bús quedas; por el bien del pueblo y también para satisfacer mi con ciencia de hombre que se ponsidera fuera de la órbita del cura y del sacristán. Hasta el lunes, Pedro... Y una vez más, gracias. El cura, tieso, en el pedacito de sombra que daba el único y ra quítico árbol del lugar, seguía los movimientos del Libertario en el cerro, mientras Joaquín, el sacris tán, barría el atrio de la iglesia y unos chiquillas, unos fantasmas de harapientos, jugaban a la peonza. — Que agua ni que demonios anda buscando ese anarquista. Lo que busca es el tesoro que du rante la revolución escondieron los revolucionarios del diablo — ma nifestó el cura con enfado. — Si con la ayuda de ^Dios yo no pude encontrar ese tesoro, como lo ha de encontrar ese anarquista de jado de la mano del todopoderoso. E l Libertario aquel, que lle vaba tan solo varios meses en el pueblo, y que se decia hidrógrafo, salía con sus raros aparatos ape nas despuntaba el día de sus jor nadas libres de trabajo en el campo, y subiendo y bajando el cerro acompañado por Juanito, pasábase las horas cavando y re cavando hasta que al finalizar el día regresaba al pueblo polvo riento y rendido por el trabajo realizado. Hacía un ratito que habían ter minado los servicios religiosos del domingo cuando Juanito, deprisa y saltando como un cabrito, em prendió su camino hacía el cerro con el fin de reunirse con el L i bertario como así se lo había pro metido la víspera. De repente de túvose ante la enorme mole de cemento que servía de pedestal al « Cristo Redentor ». Las voces que lanzaba el Libertario y los gestos que sus brazos hacía, hi cieron comprender al chiquillo que lo que tanto esperaba se había conseguido. Oyó el Libertario que decía ; — ¡ Aquí está, Juanito, aqui está El cura desde abajo del cerro comprendió que algo anormal ocu rría allí arriba junto al enorme cristo redentor. Al tiempo que fruncía el ceño, sintió un vio lento golpe en el pecho cuando vio recortarse la pequeña figura del Libertario junto al enorme cristo, que se alzaba lo más alto del cerro y que parecía proteger con sus grandes manos, desde la al tura, a los infelices miserables del pueblo que, sin embargo supieron privarse para reunir la suma que requirió el monumento. Ah, lo fe liz que había sido el cura el ben dito día en que el señor obispo inauguró la obra y le felicitó, ase gurándolo la entrada en el Cielo. Y ahora, ese maldito Libertario, agachado sobre quien sabe que empezaba nuevamente sus excava ciones precisamente junto al mo numento, pues había saltado la verja que lo circundaba y empe zaba a dar golpes con su pico. — ¡ Basta !, pues solo faltaba eso — gritó el cura, echando a correr entre los ariscos de las ro cas que serpenteaban la senda que conducía al cerro y dejando pedazos de la sotana enganchados a los espinos — . — ¡ Pare usted, pare usted, en el nombre de Dios ! El Libertario, picando con to das su fuerzas no oyó los gritos del cura. Un empujón que sufrió fue lo que le hizo percatarse de la presencia del cura. —■ ¿ Que le pasa a usted ? I Por que me empuja ? — pre guntó desconcertado — . — ¡ Va usted a tirar a Cristo Rey, anarquista desgraciado ! — gritó el cura, a punto de sufrir un ataque — Paro usted o., lo para çl pueblo entero con la ayuda de Dios ! El Libertario sonrió amarga mente. A cuantos curas había te nido que combatir, y vencer, cuando en otros tiempos, allá en Cataluña, se dedicaba a hacer tra bajos aprovechosos para las aldeas. Miró hacía bajo el cerro, Vió gentes que empezaban a reunirse en el parquecito y a señalar ha cía arriba. Juanito, con la pala en la mano miraba temoroso al cura. — Mire señor — empezó a decir el Libertario, quien no po día llamarle padre porque no lo era -—. Este pueblecito necesita agua. El agua está aquí, hay que perforar aquí mismo. En todo caso, el monumento a cristo puede mo verse, pero lo importante es que haya agua buena, potable, para todo el pueblo, para que la gente pueda asearse, para que viva este lugar hasta ahora maldito. — ¿ Maldito llama usted a un lugar cobijado en los brazos amo rosos de Cristo Rey ? Largúese de aquí, y del pueblo, porque de lo contrario daré la orden para que lo echen a pedradas. E l Libertario vió que el sol se había escondido detrás de unos nubarrones lejanos. Se sentía can sado y por eso no podía continuar el trabajo, además con la ayuda de Juanito, un niño... ¿ que podía hacer ? Valía más ir al pueblo y pedir ayuda. Sin decir una palabra más recogió su pico y su pala, dio la mano a Juanito y emprendió la bajada del cerro. Unos dias más tarde, el cura oyó a las beatas de la primera misa, la de las seis de la mañana, decir que algo anormal pasaba en el cerro del Cristo. Salió corriendo al pórtico, lleno de santa indigna ción. Las beatas lo siguieron tan de cerca que fué una de ellas la primera que gritó : — ¡ Dios mío, han descabezado a Jesucristo Nuestro Señor ! El Libertario trabajaba fe brilmente, con la ayuda de cuatro o cinco hombres y de Juanito, en desmontar la estatua al tiempo que repetía las recomendaciones por enésima vez : — ¿ Ven ? Es desmontable. No debe sufrir ni siquiera un ras guño para que, al levantarla en aquel lugar — y señaló un pro montorio que simulaba un grano en la pelada cúspide del cerro — Que quede como ahora está, por que sino el curita se nos echará encima. Hay que trabajar rápido, rápido, antes que llegue el día... No pudo terminar su frase por que un furioso repicar de cam panas, abajo en la aldea, hízole es tremecerse, por más que estuviese acostumbrado a problemas por el estiló. E l badajo de la campana parecía querer quebrar el bronce en el cual repiquetaba, al tiempo que a su llamada vió como apare cían docenas de grandes hormigas que tales parecían los vecinos del pueblo, que habían suspendido sus ocupaciones y miraban hacía arriba del cerro mientras, acercábanse presurosos de la iglesia. El Libertario volvióse hacía los campesinos que le ayudaban en la tarea de desmontar la estatua de Cristo Rey y díjoles con voz apu rada : — ¡ Aprisa, aprisa, que a esta gente hay que ayudarla a fuerza de ejemplos ! ¡ Tendrán a su Cristo pero también tendrán agua, que caray ! Mientras abajo crecía el tumulto, incitado por el cura, el Libertario, ante el nerviosismo de sus ayu dantes, procedió a quitar la gran pieza que formaba el tronco de la estatua, cuyos brazos dispensa dores de todo bien descansaban ya en el suelo, junto a la noble ca beza. Y locamente, furiosamente, haciendo trabajar a sus asustados compañeros, comprendiendo que solamente disponía de unos mi nutos para descubrir la vena de agua, maldecía al cura y la igno rancia de los que le escuchaban. Cuando vió a los que le ayu daban emprender la carrera ate morizados por la presencia cer cana del cura y de los vecinos del pueblo, que con p.alos en alto amenazaban hacia arriba el ce rro, usó de la palanca para hacer el último esfuerzo de su vida y desalojar la gran piedra de base. Fué entonces cuando la primera piedra lanzada por los vecinos del pueblo le golpeo la cabeza. Las pedradas continuaban ca yendo hasta que la cabeza quedó convertida en pulpa sanguinolenta y negra, que no alcanzaba a lavar el grueso chorro de agua que desde hacía unos segundos ha bía empezado a salir de debajo de «Se puede llegar a entender el inglés en más o menos tiempo; pero a los ingleses no los enten deremos nunca.» Del libro «Londres», de J . Cam -, ba. 4,00 F ejemplar. Pedidos a ESPO IR . donde estuvieron los pies de Jesús Redentor, ni las lágrimas y gritos de Juanito, que pedia, en llanto, piedad para el Libertario. Hoy el pueblo es feliz y ha cam biado mucho. El Cristo bendecidor ampara a gente que aunque ca rece de muchas cosas por lo me nos dispone de agua abundante y cristalina. Los niños ya no mueren como moscas; las muchachas se asean; la limpieza invade el re cinto y jardines y huertas fru tales praporcionan belleza y co mida. A los habitantes que suben en procesión al cerro, encabezados por el cura que tiembla de con tinuo y de continuo se santigua, martirizado por remordimientos indescriptibles por haber sido el mayor responsable del asesinato del Libertario, el Cristo Redentor parece acojer con los brazos abiertos, como queriendo ocultar con sus brazos lo que todos en el pueblo, por temor al cura, trata ron de ocultar en los días suce sivos. Tan solamente un inocente chiquillo de esa aldea llora al amigo perdido ; al anarquista pe ligroso que con su sabiduría y tesón, supo traer felicidad y bie nes ar a ese lugar hasta entonces abandonado de la divina caridad. Juanito, muy a menudo, sube al cerro y medita sobre el lugar en donde, para siempre, so extin guió aquel anarquista « peliroso ». Y mirando hacia la cara e Cristo, lo que le parece ver es la sonrisa del Libertario, que pudo dar al pueblo lo que ni el cura ni Dios habían podido darle. Juanito desde aquel día trágico guarda el recuerdo de las pala bras de su buen amigo, y com prende, ahora más que nunca, que la sabiduría y la solidaridad son más poderosas que todas las ben diciones del cielo. IB E R O CALO F IN Siluetas ^ w w w w w w w w v i Oh, la critica ! Cuando se critica, debe tenerse conocimiento de lo que se va a cri ticar y formarse un juicio lo más aproximado posible de lo que se propone decir o rebatir, los con ceptos que el criticado emite pú blicamente por los distintos me dios de la propaganda moderna. Mal crítico es aquel que, que riendo superar al que critica, se infiere el mismo el puñal de la im popularidad, al intentar, sólo in tentar, contradecirle aquellos pun tos que le parecen negativos o dudosos al teorema que defiende. Lo importante está en saber ata car o refutar con pruebas, no con hipótesis; esto, que parece sencillo, es demasiado complicado y no to dos somos aptos para desenmara ñarlo, porque al estar tan enre dado se tarda mucho en hallar el hilo para deshacer el ovillo. Decimos, pues, que a veces lo que nos parece de « asombrosa fa cilidad », resulta complicadísimo y tenemos que reflexionarlo antes que volver a continuar, bajo pena de sufrir alguno de los « casti gos morales » que no quisimos re conocer como viables para lo que nosotros tratamos de desentrañar, de aclarar, y llegamos hasta la es tupidez de consideramos mejor do tados en materia constructiva cuando en realidad no lo estamos. Claro que en esas contradic ciones se vislumbra una claridad alentadora para no caer en el error de ser pedantes, sino transigentes para con el adversario. Criticar no es nada, y es mucho, si se deja de lado el personalismo o el exceso de amor propio, y se va rectamente al objetivo, guar dando, para otra ocasión, rencillas, antagonismos y pasiones; pero se requiera para esto condiciones es peciales, que no todas las perso nas poseen, lo que motiva que en ocasiones sea el criticador criti cado. Se dan muchos caso en que, no sabiendo uno las causas ni el estado en que aquel se hallaba cuando cometió lo que se quiere censu rar ahora, se incide en la torpeza de anatematizarlo injustamente, porque es injusto si se desconocen los factores que intervinieron en la preparación y en el hecho mis mo. Sabemos que el humano es el animal que más veces tropieza con la misma piedra, por cuya razón es digno de que no se le apliquen penas severas o ninguna, siendo como es la sociedad la causante de todas las acciones que el hom bre ejecuta, sean estas malas o buenas, equivocadas o acertadas. Si a esas acciones se las incri mina sin limitación de espacio ni tiempo, se cae en el error de la exageración, y es entonces cuando nos damos cuenta de lo injustos que somos al emitir un juicio nada más porque no nos han satisfecho sus declaraciones o sus actos. Par tiendo de esta apreciación, debe mos antes juzgamos nosotros mis mos y reconocer nuestra propia culpa e equivocaciones, y, una vez reconocidas, no juzgar a nadie; pero como el hombre no puede contener el impulso de la indaga ción, investiga por todas partes, para acabar no siendo nada, por que el mismo ha caido también en la fosa donde cayó el otro antes que descubrir lo que buscaba, A ese laberinto vamos a parar todos los que tenemos el espíritu obser vador, sin tomar en consideración otras cuestiones que las que no sotros nos hemos foijjado para atacar al puesto en causa, sin en trar en situaciones, motivos y cau sas. Si todos los que critican de esta manera se miraran antes en el espejo de la conciencia y se vieran en él como son interior y (Suite en page 7.) UNAMUNO, A LA LUZ DEL RECUERDO DEL LIBRO DE Ml VIDA Reflexiones de mi hija Pequeña historia de tres cartas La figura de don Migue] de Unamuno va engrandeciéndose dia a día, mientras España entera acaba de celebrar de manera muy honrosa el primer centenario de su nacimiento. Así da a entenderlo este retomo de la última juventud no sólo hacia su obra, sino hacia su vida. No parece sino que algu nes de estos chicos inquietos de la hora más reciente, hinquen sus raíces tan lejos, que hayan lle gado a tutear al ilustre catedrá tico de la muy noble Universidad salmantina Nada hay en la existencia unamunesca que permanezca inédito ni desconocido para ciertos comen taristas. Sin embargo, con tanto recuerdo personal, con tanta anéc dota, con tanto haberlo estrechado la mano bajo los claustros de Sa lamanca, en los riscos de Fuenteventura, o en pasillos del Con greso, lo que está ocurriendo, sen cillamente, es que la figura del complejísimo Unamuno, en lugar de precisémonos y concretársenos que es lo que había que llegar después de tanto estudiarlo y bio grafiarlo, se nos escapa de las ma nos o, por mejor decir, de la vista y empieza a convertírsenos en una cosa que. a fuerza de querer ser humana, es inhumana. La verdad es que Unamuno, que cohic inteligencia es de las más importantes del país, era un hombre. Pero nada más ni nada menos que un hombre. Es difícil decir ahora si pensaba en él al dibujar la figura de « Abel Sán chez », aunque a mi, que da la casulalidad de que, por suerte, tuve ocasión de tratarle personal mente, me de la impresión de que no se parecen y en el fondo del fondo de mis opiniones corre también una que no quiero dejar escapar : la de que « Abel Sán chez » no era precisamente un hombre, valga la aparente perogullada. A lo largo de la vida de mi padre, don Miguel Utrillo, aparece Unamuno interfiriéndola en sus cartas, sus diálogos, y sus en cuentros muchísimas veces. En mi colección epistolar figuraban va rias y valiosas cartas de las que han desaparecido tres. Cosas de la guerra, como en su tiempo se de cía... Estas cartas habrían sido más que suficientes para justificar esta salida de tono mía con rejación al esfuerzo que realizan, tantos y tantos, empezando por el Estado, para reactualizar la figura de don Miguel de Unamuno y Jugo,. Con todo, a ellas me referiré más ade lante, ya que para no « desen tonar » demasiado no tengo más remedio que acudir a mis recuer dos personales, que, entre unas y otras cosas, empiezan a ser dema siados. Desde luego, el recuerdo que conservo de Unamuno será impere cedero. Está íntimamente ligado a una cena también inolvidable en el antiguo restaurante « Botín », — ¡ oh manes de Lúculo con sus cochinillos al horno 1 — en la cual figurábamos como comensales, aparte de don Miguel, José María Sert, mi padre y yo. Miguel Utrillo y Unamuno acababan de reanudar su vieja amistad en el camerino de Enrique Borrás, en el « Es pañol », y yo había ido a bus carles allí para llevarles al restau rante, en donde ya les esperaba el pintor de la Catedral de Vich. Sert se quedó al principio bas tante sorprendido a la vista de la indumentaria que ostentaba Una muno, y a medida que la cena avanzó, Unamuno empezó a ani marse. Lo primero que se le ocu rrió recordar fueron cosas de su destierro canario. Luego pasó a ofrecernos una visión bastante ori ginal y un poco a lo « isidro », de su estancia parisina. Sert, que era la primera vez que trataba a fondo a don Miguel — a quien contempló durante toda la cena a través de sus muy rabínicas gafas universalmente conocidas y retra tadas —, acabó reconociendo la enormidad de su talento y, a la vez, haciendo constar que, en el fondo se trataba de un hombre de ideas importantes aunque atrabilia rias. Grande siempre en el mejor El rector d e la Universidad d e de los sentidos. Es posible incluso Salamanca. .— no puedo precisarlo • — que re Particular. cordase a Coya al hacer esta ob servación. 2 - X II - 1906. Mi querido amigo y colombroño: A partir de entonces, también yo fui ele los que estrecharon la mano Hace ya más de un mes que volví a Unamuno más de una vez. La de esa y eso no puede seguir así, razón de todo esto radicó en la sin que nos escribamos. Una rela amistad realmente íntima e intensa ción como la que ahí trabamos no que mi padre y Unamuno se pro puede disiparse sin más ni más. .Al fesaron. Esto hizo que lo mismo fin salí sin leerle el resto de las en mi cerebro que en mi cora poesías. Y desde que salí de ésa zón se forjara alrededor de don he escrito veintinuna más. Esto es Miguel de Unamuno una imagen un chorro ,y pues estoy en vena lo pletórica de humanidad. Como el dejo correr. Lo que sí quiero ha lector comprobará a renglón se cer es precipitar su publicación. guido, Unamuno se sintió atraído También el « Tratado del Amor en más de una ocasión por las de Dios » avar.za. Cuénteme algo de lo que por ahi artes plásticas. Hubiera podido ser escultor, y se quedó haciendo ado pasa y de lo que hace esa/ gente rables pajaritas de papel y escri que conocí en esas Ramblas y ca biendo un trabajo sobre cocotología. fés. Me interesa. Yo de mí, ¿ que Hubiese podido ser dibujante, y he de contarle ? Mi vida siempre se quedó haciendo la letra más igual. Y con ganas de volver ahi enrevesada del mundo, para ex pero sin compromisos y de incó presar las ideas más inteligentes gnito por así decirlo. do la tierra, y trazando, un poco Al excelente Casas mi más afec cocctológicamente, las caricaturas tuoso saludo. Y ahora le voy a más personales —- personales para copiar una de mis últimas poesías, él, claro — de los personajes, más de un género que no les leí nin impersonales de la época. guna, humorístico. Acaso al prin Creo, pues, servir más a la cipio le parezca enigmática. Allá pequeña historia — que siempre vá : na tenido su importancia —- con « En torno d e una lámpara, la reproducción de las tres cartas qu e una mesa votiva toda dora que poseo, que siguiendo el relato tres sacerdotes doblan sus cabezas de mis contactos personales con tonsurados brindando las coronas. Parecen inclinarse en grave rito don Miguel. d e incruento saerfiieio, d e sus b a He aquí los textos : fea s raras palabras graves Salamanca, 3 diciem bre 1903. a veces brotan. Sr. D. Ai. Utrillo. Breves frases cortadas, Mi estim ado amigo y com pa palabras misteriosas, ñero : No entregué mis apuntes y sus manos ofician al señor N ieto sino com o curiosi con extraño misal d e sueltas hojas. dad, desean do los viese un maestro D e pronto uno su brazo en el artes d el dibujo, pues no es alza en gesto litúrgico y entona ese mi oficio ni pasa d e ser en mí cual d e antífona grave una pa[ labra, más qu e una distracción y una educación d el sentido. Seguí cursos una_ palabra sola, $ e dibujo — y eso es natural — qu e es la suprema, y hasta llegué a pintar al ó leo allá la decisiva ; / bola ! en mis m ocedades, después lo « / Y d e sólo » los diáconos a lc o r o ; aban don é y sólo m e qu eda el to mar d e vez en cuando esos apuntes. Y uno con sorna; Ahora h e vuelto a ello p orqu e se « / Solemne verbum h oc; in anuo [solum lo enseño a mis dos hijos mayores. L a utilidad m ayor qu e saqu é de — fam a d e latinista el hom bre [goza — aquella mi educación artística es somás q u e dibujar o pintar yo, saber nuiquiscotiavit nos verbum [lem n e ! ». ver los dibujos y pinturas d e los dem ás y aunque nunca lie escrito Y volviéndose al rito en él se [engolfan sobre eso, m e preocupa bastante y tengo mis convicciones al los medianeros ante Dios d e espí[ritu henchidos. respeto. L e prom eto qu e alguna vez m e ocuparé en « Form a « (1) « Ad m aiorem D el gloriam d e producciones plásticas y hasta E cclesiaequ e Romanae... » es fá cil q u e d ecida ordenar las ¡ ruede la bola ! Hay que advertir que solennis, notas que tengo tom adas — con numerosos apuntes gráficos — so e, en latín, es lo que sólo se verifica una vez cada año (fiesta b re el estilo ornamental d e los solemne) y que una bola de solo charros d e esta provincia, las figu apenas si se da cada año en el ras qu e hacen, los, recortes en pa tresillo. Hacer la « niquiscocia » pel — guardo algunos hechos a (niquiscotiare en macarrónico) es tijera d e las qu e guardan en el fastidiarle a uno entre tresillistas, cinto d e m edia vaca; toros en ge y el neral — y las com binaciones de • Suite en p ag e 7. chafarrinones y colorines qu e usan en los antruejos. H e copiado co rriendo por ios pueblecillos y al querías bastantes d e los adornos « S a h y a c L & ia á d a en qu e encuadran sus ventanas, grecas especiales pintadas con añil chillón. E s un arte popular, tosco y primitivo, pero q u e se presta a interesantes observaciones esté ticas. Y es gén ero d e « folklore » d e qu e no sé se haya heóho nada en España. Añada usted el estila Borracno, siempre borracho, del adorno qu e en los trajes de Borracho por la mañana M íanos usan los sastres d el país. y por la tarde, borracho. Sobre todo esto se pu ede decir Este general traidor, algo interesante, buscando la raíz cuando eruptaba por Radio, popular d el m odo d e entender la nunca olvidó de poner ornam entación d e Castilla. una botella, a la mano, Y com o d e esto, d e otras cosas q u e con las artes plásticas se rocen. y entre rebuzno y rebuzno, Aquí en Salamanca, verbigracia, se el asno bebía su trago. p u ed e estudiar bien los orígenes del Borracho, siempre borracho. estilo plateresco o d e plateros re Borracho por la mañana lacionándolo con las labores en fi y por la tarde, borracho. ligrana —- im itadas luego en la Cuando invadieron Sevilla blanda piedra d e Villamayor — y los moros y legionarios, en relación con el instinto popular el perverso general q u e le hablaba. Sólo con esto hay ordenó a los africanos para algo. pasar a la bayoneta Las poesías las tenía guardadas. a obreros, niños e incautos No caben en publicación caste que descansando en sus casas, llana y com o h e visto varias en poblaban los barrios bajos. « Peí i Ploma » (2) por eso las Y ... terminada su hazaña m andé. —como todo buen cristiano— hizo el signo de ia cruz Salude al señor Casas y N ieto en su cara, con la mano. y m ande com o guste a su almt>. Aquel día durmió tranquilo am igo y s. en su cama de damascos M iguel d e Unamuno C errado había la persiana, y ya m e disponía a abandonar de puntillas su habitación, cuando mi bija, qu e yo suponía dorm ida, me llamó a su cabecera. — Papa — m e dijo con voz sum amente grave —_. ¿ crees tú qu e en este mism a instante liay muchos niños y niñas qu e se van a dormir sin haber cenado lo su ficiente, y qu e no poseen cam a d on de acostarse P I — No solam ente lo creo, sim> qu e es Oy seguro, nena — le res pondí yo -—. En este preciso m o mento, millones y millones d e criaturiüas d e todas las edades se acu rrucan en un rincón d e cualquier choza o en el seno d e sus ma dres, o se extienden bajo cualquier árbol, sin h aber llevado ai sus b o cas la más pequeña de las m iga jas d e pan. L os hay cuyo alimento consiste en raíces d e arbustos, en hierbas, y basta en gusanillos e insectos. — ¿Y pueden vivir así ? —■ Asi viven mientras en sus débiles organismos qu eda un aliento. D esgraciadam ente, las pri vaciones y la miseria les arrebata pronto la vida, y son tam bién a millones los niños y niñas que m ueren en el mundo, faltos d e lo indispenusable. — Si todo el dinero qu e los hom bres em plean en las guerras y en las experiencias atóm icas se in virtiese en alimentarlos y curarlos, ¿ verdad que no morirían tantos niños y niñas, papá ? — prosi guió mi hija con un tono d e es peranza en su voz hasta ahora triste. ¡¡ Qué triste !, ¿ verdad, P Angustiosamente triste, nena. / Pobres niños y niñas ! ¡ P obre hum anidad entera I ¡ Buenas noches, papá ! ¡ Bunas noches, nena !... Al entornar la puerta m e pare ció oiría suspirar. Ella tam bién, ¡ buena bija mía !, sufre, tan joven, d e la desgracia qu e ella tam p oco pueda remediar. Tierna alm a pura ante la abyeción d e un mundo corrom pido que anda in defectiblem en te a su propia d es trucción. — ¿ No m e contestas, papá P, insistió aún. — Sí, nena; es verdad. Si todo ese dinero qu e se malgasta en absurdos y en crímenes y en. d e rroches se dedicase a obras hu manas y útiles, no sólo los niños sino los adultos podrían com er to dos los días cuanto les apeteciese, vestir decentem ente y vivir en ca sas, bajo techo seguro y cóm odo. L a Tierra sería un paraiso d e paz y d e felicidad si cada uno d e sus hijos trabajase afanosam ente por conseguirlas. Sin guerras, y em plean do racionalm ente la riqueza qu e o frece la naturaleza y la que el hom bre sabría obtener d e ella, nada faltaria y nadie am bicionaría más d e lo qu e con creces le so braría. — Y ya no morirían d e hambrel tantos niños com o dices, y po- UN HOMBRE H e recibido cartas de Miguel y d e su com pañera — una sim pá tica y culta andaluza, con más salero qu e pesetas. L a de ella esi extensa, am ena y bien escrita — d e algo le han servido sus estu dios —; la d e él cortita, muy cortita — dos cuartillas d e p ap el es trecho — y d e trazo inseguro. M iguel pertenece a esa clase de com pañeros qu e no se hicieron apreciar ni por su elocuencia ni por las cuartillas em borrandas. Mi guel era tímido y luihlar le azo raba, y com o no tuvo la suerte d e acudir a la escuela en su niñez, la adolescencia le sorprendió vir gen d e pluma y letra. Pero Mi guel poseía —i y p o see aún — lo qu e falta a muchos hom bres cultos y engreídos : un corazón más grande qu e una pirám ide, una sen cillez desconcertante y una vo luntad irreductible. » porque. matar «con justicia» dice Ripalda, no es malo. Borracho, siempre borracho. Borracho por la mañana y por la tarde, borracho. A la mañana siguiente como un gran degenerado, mandó violar las mujeres de los rojos fusilados, a sus tropas nacionales y el saqueo, sin descanso. Luego asesinó a escritores, maestros y catedráticos —por no ser menos que Astray ! que mugió desde un estrado— j y, sin personal docente, las escuelas se cerraron. Empuñó al ñnal el micro, como a su bastión de mando, j y relinchó por las andas, después de varios gargajos: ;Aquí, un salvador de España! | La voz era de un borracho. ! José A. MOYA — Seria sim plem ente justo y normal, nena. N adie tiene d e r e ch o a apoderarse d el fruto del tra bajo d e su sem ejante, ni a hacer suyo lo qu e la tierra, e l mar y el espacio brindan a todos, sin ex cepción ni diferencias. N adie tiene derecho a ser rico, mientras hayan pobres, ni nadie a considerarse libre y fuerte, en tanto existan e s clavos y débiles. — ¿ Y por qu é no vivimos asi, si m elar sería para todos p — Porque el hom bre se ob s tina en perseguir su ruina y su desgracia, poseído por la obsesión d e qu e lodo cuanto le acontece y le acontezca son consecuencias ineluctables d e su propia razón de ser. El hom bre está convencido de qu e la am bición, la maldad, el robo y el asesinato form an parte d e su substancia; por ello adopta esas calam idades, y las lleva con sigo hasta la tum ba tom o una fa talidad irrem ediable. — papá — — — — — Absorto por la lógica d e su p re gunta, guardé silencio unos se gundas. Y en la paz de la habita ción en penum bra, racordé nues tras conversaciones y com entarios sobre reportajes d e televisión o gráficos d e periódicos. (o é p a n a driun dormir en cam as com o la mía, y tener juguetes, y saber leer y escribir, y ., — ... Y tener basta un piano, com o el tuyo, o m ejor si ca b e para inundar sus espíritus d el espíritu selecto d e qn Mozart, de un Beethoven, d e un B acb, d e un Chopin... — ¡ Qué bien si todo eso fuese posible ! — exclam ó mi hija entu siasmada. ¡ Seria maravilloso ! ' Pon ser dueño d e dones tan pe regrinos, Miguel se captaba — sin esforzarse — la sim patía y el aprecio d e quienes trataba por vez primera. Y fu é por ese cauce qu e llegó hasta él el hom bre qu e transformó su vida. M arcelino Périch fu é para Miguel un padre, un amigo, un com pañero, un hermano, un maestro. A su lado aprendió a conocer e l valor d e ¡as letras y su significación gráfica; con él (Suite en p ag e 5 > COMITE d« REDACTION D « ES rO IR » Directeur : A. TDEMO Secrétaire de Rédaction : F. MONTSENY Rédacteurs : P. V. B ER TH IE R , Edouard BRUNET, Et. GUILLEMAU A d m in is tr a te u r M . CELMA Pedro ORTUZAR Más amenudo de lo que fuera deseable vemos a los « unitarios >. insistir en su viejo argumento que tiende a <■. demostrar » que e! anarquismo puede y debe valerse solo, sin necesitar para nada de los trabajadores. Lo cierto es que un anarquismo alejado del seno pro letario, los hechos nos demuestran que se resta a sí mismo la mayor aún la mejor de sus fuerzas, las que por oti;a parte, contribuye a dejar en manos de los políticos, la peor ralea de gentes enemigas de todo bien social. Desde que en 1948. la C.G.T. de Chile (organi zación anarcosindicalista) fue des mantelada en aras de la « unidad de los trabajadores », el anar quismo sufre uno _de los peores períodos de su historia y costará mucho crear, si se crea, un or ganismo que haga las veces de la C.G.T. Los « visionarios » que aquel año creyeron hacerle un bien al movimiento, pasaron a in tegrar más tarde la famosa C.U.T C.H., central unitaria manejada por los políticos, y otros centros <r sindicatos de trabajadores tan simpáticos como la propia Cen tral Unica. El anarcosindicalismo y con él, el anarquismo, se fueron a pique. ¡ Bonita forma de va lerse a sí mismo ! Malatesta fue quien insufló a fines del siglo pasado en el seno de los anarquistas en Chile y otras parte de América que visitó el gran teórico-práetico italiano, voluntad de integración proletaria a los anar quistas. Los resultados estuvieron visibles durante varias décadas y no pudieron ser, quizás, más óp timos. Toda una pléyada de mi litantes activos, conscientes y ca paces sintieron la influencia di resta o indirecta de Enrique Ma latesta Celedonio Enrique Are nas, José Dgo. Gómez Rojas, Gre gorio Ortuzar, Feo. Briones, Abraham Díaz, Alejandro Escobar Car vallo, Julio Rebosio Barrera, Luis Felipe Villegas, Tolentino Frias, J.F . Cortés, Roberto Varas, Pedro Nolasco Arratia, Julio Navarrete G„ Félix López, Juan 2" Montoya y tantos otros que sería largo enu merar. Una especie de incansable gigante entre todos ellos lué Pu dro Ortuzar, desaparecido poco antes del advenimiento del 19 de julio de 193fi español. Es sobre este gran talento revolucionario que deseamos hacer una somera y tan merecida semblanza recorda toria, con el fin de aportar una prueba más en favor del anar quismo volcado en el campo sin dical. El hombre viene al mundo desar mado de cuerpo y de mente y se encuentra colocado frente a la vida, huérfano de todo apoyo. Más tarde, las crueles impresiones que le producen el hambre, el frío, el dolor y el tremebundo tormento de la miseria, actúan sobre sus fa cultades como el latigazo sobre la bestia. V estas sensaciones van des pertando, poderosa, aunque lenta mente. su torpe inteligencia. Las fuertes impresiones recibi das en los primeros años de la existencia, trazan un surco imbo rrable en el temperamento del ni ño. y le hacen notar la injusticia de los hombres, aunque él no tiene todavía conciencia exacta del ¿ por qué ? de este desequilibrio. Si el niño es un atrofiado, tendrá que sufrir el escarnio de sus se mejantes. Si el niño es normal, por un instintivo sentimiento será rebelde; unas veces siguiendo los más torcidos caminos dará rienda suelta a sus instintos; y otras — estas por desgracia, las menos — , buscará el sendero del amor, de la justicia y de la libertad. En esta última senda, Pedro Ortuzar fué ejemplar. El niño no razona : sufre. Siente, pero no comprende. El niño ve todo lo perversos que son los hombres, pero no acierta a explicarse el ¿ por qué ? de su maldad. Al fin. el infante se hace hom bre después de haber pasado desde su niñez por todas las etapas de la vida del pobre. Después de ha ber estado sometido desde su más tierna infancia al yugo del tra bajo. a la indefensa explotación del amo y al terrible latigazo eletodas las penurias y privaciones que los niños que pertenecen a las clases desposeídas tienen que soportar de parte de los que di recta o indirectamente intervie nen en sus vidas. Ese fué Pedro Ortuzar, hasta el último instante de sus días. Pedro Ortuzar es un gajo arran cado a la más pura cepa prole taria. Ortuzar es el rebelde instintivo que emprende la marcha por el áspero camino que lleva a la jus ticia y al amor. La comunión con el pensamiento escrito de los grandes enamorados de la libertad -—• entre los que Malatesta, corno dejamos dicho fué su más fírme gura •— imprimen en su mente V sentimiento una fuerza decononocida y le comunican una nueva energia que va a fecundar la si miente de rebeldía que en él existe. Ortuzar se hace rebelde, pero no como se hicieron rebeldes tantos hombres : por ambición, por despecho o por snobismo. El era un rebelde genuino, puro, hecho por su propia convicción. Empero este hombre rebelde, no se entrega a la especulación filo sófica, cuyo campo de siembra es el tiempo; porque él pertenece al grupo que los gnósticos han de terminado con el nombre de « Hombres Movimiento ... Pero como ya se ha hecho carne en él el claro concepto de que la me jor y más grande conquista a que pueda aspirarse es la libertad, co mo el gran Pietro Cori, se hace predicador de su doctrina. No obstante, Ortuzar no fué de esos tribunos adocenados. Ortuzar era un orador. Era el ora dor que además de tener el don de la palabra, tenía la potestad de la elocuencia. ¡ Cualquiera tiene la palabra ! La elocuencia es un don que nuestra avara ma dre natura hace el honor de con cederle a muy pocos. Y es por eso que en labios de estos pre destinados, la palabra es como un huracán que baja desde las nubes a conmover las sensibilida des de la tierra. Por haberla vivido, Ortuzar com prendía toda la inmensa obscuri dad del dolor. Y esa fué la; causa por la que no se hizo político. No se hizo político porque sabía que la política es la ciencia que abra zan los audaces y los mediocres. No se hizo político, porque en su alter ego había una vóz poderosa que no cesaba de gritarle que toda libertad se empequeñece y se pros tituye en ese campo. No se hizo político porque para los hombres que viven nimbados por ese her moso sueño que es la libertad in tegral y que simboliza la humana libertad, el político está . animado por un instinto de tirano y esa turbamulta que le sigue y se mueve o ellos mueven, es sólo un vil instrumento que se agita movido por un vil sentimiento de esclavos. Ortuzar era uno de esos re beldes que saben amar la libertad con todas las fuerzas vehementes de su corazón. Todavía resuena en Chrle aquella chispa anécdotica que tuvo con un policía argentino, durante uno de sus tantos obli gados pasos de frontera : — ; Hola anarquista; otra vez te cazo - — díjole el policia que anteriormente lo había detenido. Y Ortuzar, con esa rapidez ge nial de pensamiento que le era habitual, le contestó en el acto : — ¡ Hola, perro de la bur guesía; ¿ cuándo terminarás de irme a la zaga? Ortuzar se agita, palpita y vive impelido por la fuerza poderosa de su temperamento anarquista; y en un incesante movimiento de rendido enamorado, siembra en to dos los campos — aún en los más estériles — la semilla del amor hacia la libertad. Y en¡ este su hermoso sueño de sembrador, nada puede detener su marcha. Ni hierros, ni espadas: nada lo atemoriza, avanza siempre, sin im portarle las distancias. Abriendo su generosa mano, como si con ella pretendiera arrancar el velo denso que cubre los ojos de las muche dumbres irridentas, de esas mu chedumbres arrebañadas que si guen a los amos como perros v que aman el azote, les lanzaba a puñados su palabra clara y ro tunda. con un gesto impecable de creador. Gritando con toda la fuerza de sus pulmones — como él sabía hacerlo —, que la polí tica es el buitre que se come las entrañas de ese Prometeo que es el pueblo. Sin importarle donde ni como, en todos los actos donde se agitaron los oprimidos, ahí estaba la cálida palabra de Ortuzar, para animar, orientar y defender a sus hermanos de clase. Ortuzar no fué uno más entre esa pléyade de lu chadores citados. El fué un hijo del pueblo que pudo y supo ha cer de su clara palabra un arado de lúa para que penetrara en las densas tinieblas de la ignorancia de los explotados. Su falta es boy y será por mucho tiempo sensible en grado máximo. Porque ese hijo del pueblo fué uno de esos raros ejemplares de hombres que, ha biéndose enamorado ciegamente de la libertad, vivieron sujetos por el místico lazo de un inmenso ca riño hacia la Idea y ríe un pro fundo amor hacia la libertad. En aquel artista de la palabra —- él era zapatero —, pero era un artista de la misma manera que muchos artistas debían de ser za pateros —, jamás hizo entrar la garrulería mítinesca, como lo ha cen tantos habladores que nos tie nen abrumados. Nunca, ni en los momentos más felices de su ins piración, dejó a un lado su preo cupación docente de idealidad. Pedro no pertenecía a esa medio cridad que grita sin decir nada; es por eso que él pasó a ser un símbolo orgulloso e indomable para los desposeídos. , Y debe ser un símbolo para todos los trabajadores, porque él era hijo legítimo de de sus propios méritos : « Homo doce te ipsuin »... Esta sentencia que de bía estar escrita en los umbrales de la vida para que los hombres la vieran y se ajustaran a ella, fué para él, algo así como un perí metro del que nada lo hizo salir. Y ese modestísimo zapatero, a fuerza de ingentes sacrificios y grandes desvelos, se hizo hombre en la más amplia y alta concep ción de la palabra, logrando for marse una envidiable cultura en la que él mismo fué lentamente mo delando su tipo de anarquista. Esa cultura que le permite adentrarse en la selva solitaria de la vida para interpretar el susu rro de las hojas que juegan con el viento; esa cultura que lo torna pensador y lo obliga a lanzar por la catarata de su garganta ese incontenible y enorme torrente del verbo quemante que le da forma a la Idea; esa cultura es la qye le permite extasiarse con el trino de los alados trovadores en el ins tante en que abren sus delicadas alitas para trasmontar las monta ñas ebrios de libertad y de infi nito. Esa cultura es la que hace que este eminente pensador proletario, viva devorando los pequeños sím bolos de las grandes ideas, para más tarde entregarlos a sus her manos de clase, apenas alumbra ran los primeros rosados rayos de la aurora, para entregar a los ex plotados todos los secretos que la noche silenciosa le entregara a su corazón. En la lenta carrera de los años y en sus largas peregrinaciones, donde quiera que se encontrara, siempre agitó el mar de su pensa miento en enormes olas concéntri cas; siempre levantó un torbellino con el huracán de su palabra que apoyada por su acción y movi miento, obligaba a los hombres a recogerse en el campo de la me ditación. Por eso hemos dicho que Ortuzar era un símbolo, porque no sólo era el hombre que constan temente bregaba en ei campo gre mial o sindical, sino porque él representaba el esfuerzo perma nente y la voluntad tesonera que tan queridas le fueron también a Malatesta. Porque él fue la enorme atalaya que la lucha eli giera entre los hijos del pueblo que le vió nacer, y cuyo magní fico haz de luz no vieron los malvados y' no supieron distinguir los mediocres, a los cuales des preciaba. Cuando en momentos tan cru ciales la sida vino a cobrar su tributo — como lo cobró en Falaschi, Durruti y tantos otros héroes gigantescos del acratismo A los m alogrados e inolvictimas d e los asesinatos Franco y Antonio López, víctimas d e los asesinos fascistas, con profundo d o lor y con ansias vindica tivas. Vuestro gesto viril y libertario, que el fascismo cobarde y homi[ cida intenta en vano ahogar con vues[ tras vidas, es una irradiación de nuestro f ideario. Fuisteis a España plenos de opti[ mismo para salvar la dignidad ultrajada de un pueblo sojuzgado por la [ espada, la cruz, el crimen y el mundial [ cinismo. Jóvenes y ardorosos idealistas, al plomo de los perros del Estado respondisteis con plomo destinado ■a las más nobles y bellas con[ quistas. Caísteis en las garras asesinas de los viles lacayos del tirano y soportasteis su trato inhumano cualcombatientes de una causa I digna. V despreciasteis al morir la mofa de los cuervos de Dios sobre la 1 Tierra, miserables heraldos de la guerra y salteadores de la peor estofa. Y sonando en un mundo de ar[ monía descubierta la faz y alta la frente, ante la horda infame y delincuente repetísteis el «¡Viva la Anarquía!» Himno de Libertad y desafío a esa raza maldita de opresores y de inmundos reptiles, servidores de un perdulario con aires de pío. Los traficantes del dolor humano; estadistas, banqueros y comparsas, hijos y padres de todas las farsas, ¡nada sabrán de vuestra muerte, [ hermanos! Canalla diplomática y artera, de conciencia metálica y odiosa, que hace verter la sangre generosa de la juventud libre y sin fron[ teras. Pero nosotros os recordaremos, compañeros de ideal y de batalla; en nuestros pechos la justicia [ estalla mundial — , y pulverizó su pen samiento, cerró su mano, aquella mano leal y' generosa para los trabajadores. Pero el eco de su palabra y de su acción, seguirán repercutiendo en los oídos de to dos los conscientes por muchas generaciones todavía. Y cuando los que imaginaron sabores de ambrosía por los tri llados caminos « unitarios » re conozcan de una vez por todas lo que significa la limpidez de actitud hombrista y libre, aban donen las nefandas piruetas que lograron atascar el carro tan brio samente movido por Pedro Ortúzar y los más destacados mili tantes ácratas del movimiento chi leno, los trabajadores, sin duda alguna, volverán los ojos hacia esta figura inolvidable que a grandes rasgos hemos celebrado y el anarcosindicalismo volverá a ocupar o a superar el lugar que un dia dió impulso y vida a la lucha más recta y grandiosa de les trabajadores chilenos, en Iquique, en Valparaíso, en Santiago, en el centro y en el sur de este teritorio digno de mejor suerte. F elip e COSMOS. y pronto a no dudar JU STIC IA [ HAREMOS. Hermanos de alma inmensamente [ altruista: simbolizáis la España universal y con dolor profundo y fraternal os ofrendo mis flores anarquistas. Raúl CARBALLEIRA N. de la R. — Canto de cisne de un poeta vibrante y delicado, que no tardó en seguir en el m is mo sacrificio a los dos compa ñeros cuya inmolación glorificara. Un nouveau Uvre « LES COLLECTIVISATIONS EN ESPAGNE » (L’ceuvre constructive de la Revolution espagnole). Editlons CNT. Prix : 5,50 F. 10 •/• remise á partir de 10 F. Pour commandes : « E SPO IR ». Del libro de mi vida Reflexiones de mi hija I Suite d e la page 4.) entró en la mansión qu e la más pura anarquía o frece a los buenos d e su estirpe, y d e él b eb ió los sabios consejos vegetarianos y naturistas qu e le salvaron la vida fí sica y le estimularon en el amor d e la humanidad. En una d e sus últimas, m e d e cía Miguel, hablándom e d e Périch : « Nunca h e llorado tanto com o el día qu e recibí la carta anunciándome la mala nueva d e su fallecim iento. Cuando murió mi padre no derram é una lágrima, al morir mi madre lloré un poco; más cuando supe la desaparición de mi maestro, mis ojos no tenían bastantes lágrimas para calmar do lor tan inmenso... ». C on es e dolor tan inmenso — y tan sincero —• Miguel no ha c e sado d e ser fiel a las enseñanzas qu e aquella excepción d e hom bre qu e fu é Périch sem bró en su alma, en lugar y ép oca oportunos. En Barcelona sigue, com o ejem plo entre pocos d e lo qu e es la bondad y la firm eza d e espíritu; consecuente consigo mismo y con unos ideales de los qu e no a b d i cará jamás, a tal extrem o se con funden am bos. El eligió d e la Anarquia la niás bello, lo más se lecto, lo m ás idóneo a su tem pera m ento dulce y com prensivo. Y esa belleza y tanta bondad d e carácter se reflejan en U¡ luz d e su ojos, en la eterna sonrisa d e sus la bios. Allí continúa Miguel, fiel a nuestro ayer, fiel a su Maestro, y fiel, sobre todo a su com pañera y a su hijita adoradas, por quienes trabaja sin tregua, sin descanso, todos los dias d e la sem ana, sin concederse d e lunes a domingo, un corto lapso d e reposo físico. F eliz en la desgracia d e un ré gimen q u e le arrebata las fuerzas por tanto luchar por la existencia, Miguel lo es, sin em bargo. Huér fano d e cariño ostensible y d e con descendencia muda, siem pre soñó con prodigar lo qu e a él le fa l laba y d e lo qu e él era fuente inagotable. Su mujer y Su niña acaparan su atenció-n y su so siego. Y si las on ce horas d e la bor cotidiana fuesen insuficientes, Miguel trabajaría quince o diacioáho, m aldiciendo la bota qu e le esclaviza más pensando en los dos seres desvalidos qu e le aguardan en casa... ¡ Bueno y valiente Miguel, a b negado y sencillo, desinteresado y humano ! Encarnación viva del amor hecho hom bre, qu e en dos lineas vacilantes sabes decir el más herm oso y profundo d e los poem as. Andrés MARTINEZ. UN RATO DE BUEN HUMOR SAETAS ROJAS No hace muchos dias hemos leído en una revista que durante el transcurso del siglo presente, o sea 65 años, solamente en los países latino-americanos se han pronunciado 86 pronunciamientos. Hagamos cuentas : 780 meses suman los 65 años que, repartidos por los 86 golpes de Estado dan el resultado escalofriante de una « revolución » cada nueve meses. Exactamente el tiempo de la ges tación para llevor un ser a la vida. Y en un solo dia, cada nueve mes es y ¿ cuántos seres no perecen por no dicidimos a dar el golpe de Estado final con una verdadera Revolución ? A Que lo acepten los académicos, que los hombres de letras hagan mutis en vez de decir alguna cosa sobre la complicada literatura, tiene un pase porque ellos poseen estudios superiores y no se pro nuncian nunca en favor da aque llos que solo hemos aprendido el abeoéi. Pero que en nuestros me dios, en los medios obreros, se emplee un lenguaje intrincado, lleno de palabras « técnicas », que a veces no las entiende más que quien las ha inventado — como las de Samblancaf, por ejem plo — y que algunas veces tam bién, para adorno de los párrafos, son reproducidas de otros escrito res sin saber apenas lo que quie ren deeir, no dá facilidades de entendimiento al humilde lector. Suele pasar lo propio con los anagramas' que hqy, al parecer, lu cen mucho. Se emplean, según se dice, para abreviar, pero como que, habiéndose puesto tanto de moda y e x i s t i e n d o tantos lo más corriente es de que nadie los entiende, a renglón seguido se aclara lo que quieren decir con todas las letras. ¡ Vaya abrevia tura I Si no se hiciera así, como sea que el lector no ha podida llegar aún a los sesos del escri tor, acabaria por decir, como aque lla maña de Madrid : « No me vengas con fideos que es comida enredosa ». A E l hombre de la cabeza — quizá la más esférica del planeta — que gobernó siete años en el país de los Urales, antes de que le echaran de su mandato, hizo unas declaraciones a unos parla mentarios nipones, ¿ para asus tarles ? i para protegerles ? (¿?), diciendo que estaba en posesión del arma más potente del mundo. Que solamente' al pensar en sus efectos causaba horror. ¿ Qué es pera pues ? Los americanos del norte, no tan'redondos de la cabeza pero si muy cuadrados, que no se arre dran ante ninguna amenaza, se to maron la cosa a guasa y se lan zaron al contraataque diciendo que se trataba de una bomba de pro paganda. Si contrariamente a las suposi ciones norteamericanas se tratara de algún artefacto que tuviera que surtir, centuplicados, los efectos de la bomba de la Catedral de los Siete Santos, de Sofia, en 1919, que pulverizó una gran série de tragapanes, seguramente no faltarían co laboradores. Siglo XX. ¡ Oh siglo XX ! ¡ Los galeotes del ideal pensába mos dejar un mundo nuevo ! Sí, es nuevo, casi desconocido, pero al revés de lo que imaginá bamos. Dejamos machos que se peinan como las hembras y mu jeres que se arreglan como los hombres. Cabello azulado, blanco, rúbio, negro, maizado, rojizo y pla teado. Como una especie de « tra pero ». Un trapo para cada dia de la semana. Fuman, beben, gastan pantalón y por las ciudades veraniegas mar chan semidesnudas por las vías más céntricas. Por las playas an dan con una o cero piezas, lu ciendo el garbo, o bien usan bi kini ¡ Bikini, para burlar el nom bre que los rascanubes hicieron célebre convirtiendo aquel lugar en un cementerio en el 1945. Antes bailaban la bomba atómica. ¡ Ah 1 y los hombres haciendo sport de comercio o comercio dbl sport continúan dándole al balón. ¡ Qué desengaños - sufridos ! Pero todavía ~hay clases y es peranzas. Puede llegar un segundo renacimiento. * Quedarán montañas de libros es critos sobre lo que fué el exilio español y la guerra civil de Es paña. Generaciones futuras tendrán necesidad de crear en las biblio tecas un catálogo aparte. Toda la literatura ciue contienen, con el tiempo, tendrá un deshielo convir tiéndose en un riachuelo de lá grimas y sufrimientos para ir a arar al rio grande, al mar general e todas las ludias. Porque, ¿ qué fue España en su épica guerrarevolución de 1936-39 sino un epi sodio más do los muchos habidos desde Espartano ? Entonces, a que viene evocarlo tanto ? Muchos países concentran su pensamiento recordando el pasado, dormidos en sus laureles olvidando el momento presente y el porve nir. Francia, por ejemplo, se con tenta y consume recordando al corso, a una reina caprichosa y despilfarrona, y al corta cabezas de últimos del siglo XV III. Ingla terra con su Cronwell, los Estados Unidos norteamericanos, cultivan el recuerdo de Washington y no sotros no olvidamos nuestro ensayo corectivista como si ello fuese una cosa nueva en el mundo. Mientras, después de treinta años, la pata militar que pisó El Pardo aún no se ha levantado, nosotros seguimos todavía con el recuerdo sin haber encontrado la fórmula que dé la solución a un equili brio de fuerzas. No sé quien dijo una vez — puede ser que fuéra mos varios — cuando se discutía sobre el problema de la reunificación de nuestra organización en el exilio, que no por muchas uniones que se hicieran se resolvería nada. El establecimiento de la normali dad en España, dejando ya de una vez los recuerdos aparte, es una acción de armas. De dentro y de fuera. No hay otra solución. f Tan difícil es encontrar un ge neral ? El pueblo en la calle diría el resto. (Suite d e la p ag e Z.) su amor a la libertad, removia los que leen los secretarios de los tri cimientos de una sociedad hecha bunales. De pie, serena la mirada, y sostenida por los que nacieron frente a los que habían violado la con alma de siervos. libertad, a los que oprimían al siendo mama no puede ser papa pueblo y lo diezmaban, se en No se puede ser Parsiíal y po mañana y dueña del Vaticano ? contraban los que pretendían li bertarlo. Y en sus discursos y ma lítico a la vez. Por eso Francisco nifiestos clandestinos expresaban Ascaso repudiaba la política, base su protesta hombres de la talla principal del autoritarismo en to ¡ Hoy la cinecia adelanta de un Samblancat, de un Urales, das sus formas. La política es un que es una barbaridad ! — decía de un Felipe Aláiz o de un Oro- animal sin entrañas y nuestro héroe tenía sus entrañas quemadas por cierto da un boticario de Lava- bón Fernandez. piés — con lo que estamos de Y aquellos tribunales compuestos el fuego de la reivindicación pro acuerdo. No puede ser más bár de viejos zorros jurídicos, tras el letaria y humana. En la pública baro de lo que es el adelanto de deliberando de rigor, en el que la asamblea, lo mismo que en el la ciencia. Está estudiando la for acusación de los señores fiscales grupo de afinidad o donde quiera ma de destruir, en unas horas, lo pesaba mucho más que la razón que actuase, la combatía sin nin que se ha construido durante veinte y la justicia, aquellos tribunales gún miramiento, fuera quien fuese siglos de civilización. « serios » acordaron aplicar las su interlocutor. Y era muy capaz de romper su relación afín hasta Se marcha como los cangrejos más bárbaras penas a lo más bon con aquel « compañero de car en todos los sentidos,. Por ejemplo, dadoso del cenetismo y del acratel » que insinuase en su presen el idioma Esperanto que, ense tismo en España. Y por si ello ñado en las escuelas primarias, fuera poco, la ley de fuga salía en cia la posibilidad de una entente en no importa qué problema eco como lengua auxiliar, facilitaría el defensa de los malandrines. Allí nómico o social que no fuese ba se repitió el caso de los Mártires entendimiento de todos los seres sada en la acción directa. De ahí del planeta, sin tener necesidad de Chicago, corregido y aumen para ello de hacer ningún nuevo tado. En efecto : el anarquismo en que fuera uno de los más decidi presupuesto, extraoficialmente es España se pobló de mártires con dos opositores de « los 30 », de los Jurados Mixtos y del « voto boicoteado. Sin embargo en el anterioridad al 19 de julio. De para las izquierdas con el fin de mundo se hablan mil lenguas di nada servían las manifestaciones impedir el triunfo de las dere ferentes. Solamente en Europa se de obreros que se agolpaban a las chas ». i Acaso la izquierda como hablan ciento veinte, veintinueve puertas de los tribunales o de las la derecha gubernamentales — de ellas tan solo son útiles para mazmorras exigiendo una justicia que so pisoteaba impunemente en preguntaba Francisco a los olvida diez millones de habitantes. dizos — , na representa los mismos La Biblia, para ser umversal el seno de una República de tra abusos de las derechas con sus demente conocida, ha tenido que ser bajadores... sin trabajo; ni el sen criaciones, los destierros, los tri traducida en siete cientos idiomas. timiento de solidaridad colectiva bunales jurídicos o militares, la Pese a todo hay que ver lo que siempre despiertan los graneles corrupción judicial, el asesinato del dolores o las injusticias en el alma que se corre y adelanta... ¡Pronto de los pueblos. No en vano son pueblo, el tormento de los pro llegaremos a la luna ! reían los « cruzados » a la sombra cedimientos de la justicia preven de aquellos gobernantes capaces tiva o criminal, la ley de fugas, de cometer semejantes « errores ». la censura, la usura, la represión en todas las cosas y en especial Entre los literatos y periodistas, La orgullosa y vengativa Juno del derecho de asociación ? cuando se quiere estigmatizar a intentando ahogar a los sobrevi ¿ Acaso los treintistas o los filoun régimen de terror, se abusa de vientes troyanos para impedir que treintistas se habían olvidado ya la frase : « La paz de los cemen se cumpliera la voluntad de las de Casas Viejas, Castilblanco, y terios » cuando mejor seria decir Parcas, es pequeña ante el intento Arnedo, del Parque de María ¡ viva la paz de los muertos ! de aquellos retardatarios que pre Luisa, de la Felguera, o de la I Guerra a los cementerios ! tendían ahogar con la cárcel, la crucifixión de Asturias en 1934 ? No habiendo podido estar en persecución ¡y las torturas el ger ¡ Fueron tantos los imborrables es armonía, en vida, con todos los men que ya tenía vida. Las acu cenarios de sádica represión gu que en ellos yacen, después de saciones y las condenas, y la forma bernamental contra los trabajado muerto quisiera tener un terreno como los defensores de la libertad res y el sufrido pueblo español... ! y la justicia eran represaliados, ge aparte, con la misma inscripción El fuego de sus palabras que que tiene al pié de su tumba, en neraron la popularidad de los anar soplaba el viento de la pasión por Oslo, el filósofo y dramaturgo quistas en el sentido de acepta todo lo libérrimo y las tumultuo Enrique Ibsen : « Si vienes a vi ción y obsecuencia hacia los hom sas reuniones a que ellas dieron sitarme no te acerques. Habla bajo. bres y mujeres quq habían sabido lugar, le produjeron un efecto interpretar sus sentimientos, pres No me despiertes ». tigiándolos y mereciendo de la pú contrario al esperado : fueron causa Antonio VIDAL. blica opinión el tácito reconoci de enemistades y hasta de repu Hyéres. Hogar de los Pobres. miento de ascendiente, de influen dios. hacia su clarividencia men Julio 1965. tal, cuando él buscaba sólo armo cia y hasta de autoridad moral. En alas de este prestigio y de nía y comprensión, aunque también esta popularidad se elevaban ha le ganaron el acendrado cariño de cia el infinito los sueños de Fran militantes como Buenaventura Ducisco Ascaso. La C.N.T. llegó a rruti — quien derramaría lágrimas ser para el gobierno como una es de dolor ante su cadáver abatido pada de Damocles. Y con sus en la toma del Cuartel de Atara aciertos — y también sus erro zanas — , de Eúsebio Carbó y de tantos otros que lo estimaban do res — , su idealismo, sus sueños, tado de cualidades incomparables de sentimiento, de pensamiento y acción. A Y vino el asalto al Cuartel de Atarazanas. Era el 20 de julio de 1936, de madrugada, cuando la ráfaga de una ametralladora fas La idea no es mía. La oí por factor geográfico es sin duda al cista le destrozó el cráneo donde por vez primeral en el Centro de guna otro poderoso aglutinante atesoraba la belleza de sus eleva Estudios de la calle St-Denis. Es que crea una comunidad de rela dos conceptos de profundo amor muy posible que las entidades tu ciones, de intereses ¡y es además por sus semejantes. En la ciudad vieran alli otro nombre, pero lo el núcleo que permite la más ele Condal, como un Etna, el volcán que menos importa es la palabra. vada representación de la persona de los anhelos de liberación que Vayamos, pues, a lo esencial. humana porque para ello basta bullía en el pecho de nuestro inol vidable compañero se apagaba La concepción libertaria de la con su presencia. abruptamente, dejando una estela sociedad tiene dos bases. El sin Sin embargo no existen orga dicato en lo económica y el mu nismos que en la vida ciudadana de sentimiento indescifrable entre nicipio libre en la organización de ejerzan parecio-a función a la del los « hijos del pueblo » que» jamás se borrará, ¿ Cómo mostrases in la vida ciudadana. La magnífica sindicato en lo económico. diferente ante el dolor proletario ? herramienta que el sindicato re El municipio de origen estatal presenta se evidencia en todos los puede tomar y ejecutar sus deci Y rompiendo con la marsellesa de órdenes. Capaz de movilizar gran siones, sin que una oposición sana todas las rebeliones que él tanto había contribuido a despertar en des masas, es además el crisol y permanente ponga en tela de donde se forman las conciencias juicio su actuación, canalice vo el espíritu de los trabajadores, su obreras, el arma de lucha por ex luntades. organice campañas y a holocausto, poseyó ¡a virtud de ace lerar el ritmo de los corazones de celencia y más allá de todo esto través de todassus actividades, una estructura viviente de la nueva modele las conciencias y haga sur cuantos le habían seguido en el organización de la economía, dis gir las personalidades aptas y vo combate de aquel amanecer ju puesta a cada momento a entrar luntariosas, capaces inmediatamente liano, y con el denuedo que solo en funciones y asegurar la conti y sin fallos de hacer de las Enti tienen los que escuchan con el oido del pecho el grito de an nuidad del proceso económico. dades de acción urbana los futuros gustia que arranca a las entrañas Cierto que al sindicato también Municipios Libres. el dolor colectivo, fué tomado el se le pueden hacer reproches, pero Visiones muy teóricas parecerán cuartel, principal baluarte del fas estos van dirigidos más bien a su estas; visiones que solo cierta cismo. Y aquella conquista que fué uso y orientación, que al orga práctica con sus inevitables tan- gloriosa, puede afirmarse que se nismo en sí. teos podrán consolidar. Pero vi le debe a él que tan cara le costó. Pero, aparte las deficiencias ci siones al fin, que aparecen tan Y el hombre que había luchado por tadas, por su propia constitución, realizables que bien valdría la la libertad de los esclavos del sa la acción de los sindicatos es li pena de estudiarlas de cerca. Para lario, tuvo en el último instante mitada y hay funciones y perso que al menos en nuestro exilio tan la rápida visión del triunfo de los nas (ancianos, inválidos...) que es estéril, a través de tanta inercia débiles sobre los acaparadores de capan al marco sindical. y de tantos desgarrones. pueda la fuerza bruta, de la revolución sobre la reacción en suma. Fué El municipio libre es el segundo esbozarse alguna base sólida que por eso que murió como mueren concepto libertario de unidad so cimente las viejas y siempre nue los verdaderos héroes : con la cial que agrupa las personas, no vas esperanzas. sonrisa en los labios. EM ILIO . ya según su labor creadora, sino según su lugar de residencia. El Paris. Julio de 1965. C osm e PAULES. Í /Zibteá úpinióneS Dejamos a muchos arrastrasables, como fantoches, represen tantes de Estados. A generales, ministros de Educación Nacional, y a burgueses y aristócratas con carteras de Ministerios de Trabajo. Todas ellos llevando funciones de cosas que no entienden ni tienen la más pequeña noción. A doctores como jefes de gobierno, dejando vacíos en los hospitales, clínicas y sanatorios, donde tienen que acu dir zapateros y ortopédicos para que los enfermos puedan tenerse de pié, y puntilleros o matarifes para que los pacientes acaben de sufrir. Desde hace algunos años la re ligión católica se encuentra bajo reinados de papas que dicen que quieren aproximarse a la clases más modestas del pueblo para re mediar su situación de esclavitud y se celebran para ello, moderni zando el sistema antiguo de « a puerta cerrada », concilios obis pales, arzobispales y cardenalicios dando entrada a los mismos, co mo observadores, a sus « herma nas » i esposas o hijas ?, las cu carachas. Hoy todavía, por ser una innovación son mudas. No cantan. Solo escuchan, rezan y apenas. Otro dfa hablarán y más adelante — no sería extraño — « paparán ». A los incrédulos nos será indi ferente y a los creyentes les será igual, pues lo mismo les dará estar protegidos por un papa que por una mama. ¿ No hay reinados femininos ? Por qué la mujer F ran cisco ASCASO Entidades de acción urbana LA REVOLUTION DES VALEURS (Suite d e la page ]) par ces nouveaux venus dont la source d 'origine n’a aucon rapport avec les sources cependant acceptées dans tous les temps passés. Des centres nouveaux d’approvisionnement en matière première apparaissent soudainement, la plupart du temps plus accessi bles que les centrés primitifs et, pour cette raison, sont la cause de la dlsparition de ces sources — cependant aussi vieilles que le monde — et cela en quelques années et pour un grand nombre de matières. La transformation actuelle s’accentue, dépasse méme ces objectifs cependant et déjà déroutants. Qui n ’a entendu, vanté, chanté, louangé, porté aux nues, le « génial artisan français » dont las miains prestdgieuses eníantalent des chefs-d’oeuvre de beauté, de flnesse ? Depuis un certain temps, cependant, le progrés a écarté ces valeurs qui flrent longtemps la richesse de réglons entièrcs et cela pendant des siècles. Les spécialisations individuelles et régionales pour lesquelles tant de guer res, tant de misères, tant de crimes ont eu lieu, ces valeurs qui furent admises et reconnues comme une évídence méme — et fort justement d'allleurs — par des dizaines de générations successi ves, s’évanouissent sans transaction au souffle puissant du pro grés. Les valeurs se déplacent, telle est la constatation des temps ac tuéis. De très vieilles, orgueilleuses de leur solidità plusieurs fois séculaire, ayant bravé vents et marées, bourrasques et tempétes, gisent maintenant, lamen tablement inútiles, rldiculement impuissantes et vieillies, víctimes d’un passé à jam ais révolu. La conception de la production a complètement renversé les événements et les organisations cepen dant si solidement ancrés dans les habitudes et les moeurs et de la collectivité et de l’individu. Les mains hábiles de l’artisan étaient indubitablement nécessaires, indispensables, irremplaçables pour dònner au produit ce fini devant lequel s’extasiaient profa nes et connaisseurs. C’est le tra vail personnel passé autour d'un objet, d’un seul, d’un unique. qui faisait la valeur supérieure de cet article. Ces soins tout particuliers permettaient sa qualité supérieure sur le grand nombre. Nombreux encore sont les ouvriers dont la réputation de « maitre d’oeuvre » était justement établie dans ce domaine dans leur jeune.-se. C’est dire la persistance encore récente de oonceptions plusieurs fois centenaires. De nos jours — et depuis peu alors — un renversement radical a eu lieu : c ’est la multiplicité qui fait la qualité. Renversement in o u ï! Révolution grosse de conséquence ! Toute la révolution actuelle — la révolution industrielle, la révolution économique, la révolution sociale s’inspire au fond de ce bouleversement, de ce chambardement. E t l ’un des plus curieux paradoxes de l’actualité qui en est cependant si fèrtils, réside dans le fait que ce sont les conservateurs sociaux — capi talistes et bourgeois — qui en reconnaissent l’immense portée inédite et radicalement chirurgicale, engendreuse de « monde nouveau » et les progressistes sociaux — les révolutionnaires — qui, l’ignorant, passent à còté de moyens — des seuls moyens efflcaces — leur assurant dés main tenant les possibilités d’anéantissement d’un régime croulant et l ’instauration immédiate de son successeur. LA QUALITÉ PAR LA QUANTITÉ Car la révolution actuelle de l’économie — qui perturbe à mort le régime qui ne reconnait de droits qu’à l'économie en niant ’es besoins du social — terrasse ce régime privé de bases stables, immuables, « granítiques ». Les bases ébranlées font choir le ca pitalisme. La qualité obtenue dès maintenant par la quantité, la qualité, fonction du plus grand nombre, du toujours plus grand nombre, cause la révolution éco nomique et indique l'avenir, l’avenir de l'économie. Cette for mule nouvelle, cette simple fo r mule qui semble si innocente par sa brièveté méme, entrame une dégringolade gigantesque de tout ce qui existe, de tout ce qui a existé. C’est le renversement to tal de toutes théories et de toute production. En effet. Jusqu’alors — et en vertu de tout ce qui précède — nous avons vu que les rapports entre hommes étaient basés, de puis le commencement de l’humanité, sur la rareté du produït. La valeur essentielle, initiale, était la pénurie. Le progrés techniquement, candidement et sans penser à mal, jette à bas la formule ancestrale, raison d’étre des di zaines et des centaines de milliards d’étres humains qui ont vécu, travaillé, peiné, souffert et joui de la vie sur ce globe tir raque depuis que des circonstances diverses ont fa it apparaítre l’humanité. La valeur nouvelle est on ne peut plus opposée : c’est l’abondance, abstraction faite des consldérations — ou des conjonctures — momentanées, essentiellement partlculières et de duréc relativement brève, qui caractéri■■ent les années « m aigres» actuelles. La base de l’économie future — ímmédiatement future, car elle a déjà supplanté nombre de rap ports dans quantité de cas — c’est la quantité. En raison de cette nouvelle conception — née du progrés industriel — il ne peut plus naitre d'industries de petite envergure : pour étre viables, il leur faut naitre géantes. Ceci supposerait, si nous transplantions ce phénomène sur un autre plan, la dlsparition de la première enfance pour sauter sans transition aucune de l’enfantement méme à l ’adolescence. Les stades du nouveau-né, du bébé, des perío des infantiles et au-delà, sont supprimés. L ’enfant nait àgé de 20 ans ! Il est évident que cette éventualité — naturellement impossi ble dans ce domaine — exigerait une refonte totale et de nos conceptions et de nos organisations. C’est toute l ’éducation, c ’est tout ’e lent travail d’assimilation — du bébé à l’àge inclu — qui serait mis en cause. C’est aussi la révision radicale des notions éoonomiques établies qui s’imposeraient : vètements, nourriture, habitation, etc. En un mot, un monde passé serait forcément à rejeter Ímmédiatement, un monde nouveau à créer de toutes pièces. Eh bien ! c’est ce qui se passe actuellement par ces naissances industrielles géantes : une révision complète est non seulement souhaitable — les souhaits et les voeux furent de toutes les èpoques — ce qui ne motiverait pas, par conséquent, l’emploi des termes innovation et renverse ment — une révision est done non pas souhaitable, ce qui est insufflsant, mais s’impose par la nature méme des faits, qu’on le veuille ou non. Un exemple nous est foum i par l’industrie de l’automobile. In dustrie inévitablement progressiste en ce sens qu’elle recherche, fu ’elle doit toujours rechercher l’utilisation la meilleure des m atériaux — des matériaux anciens et nouveaux — et des conceptions nouvelles des forces de la nature canalisées par le génie humain. En d’autres termes, sa raison d’étre réside dans une évolution continuelle du progrés, et dans son application pratique. Ceci suppose alors une vue d ’ensemble du produit — l’auto —■ englobant toutes les formes in dustrielles de la confection. P ratiquement, cela revient à cons truiré un nombre considérable d’ateliers spécíalisés, puisque l ’usine doit, pour pouvoir suivre le progrés mouvant e t constant, construiré et assembler les pièces les plus disparates, en provenance d’industries diverses et paríois antagonistes. Mais ceci exige également la construction d’immen ses bureaux d’études, oü de nom breux ingénieurs et dessinateurs tracent les plans détaillés d’un produit en perpétuel changement. Chose plus significative encore, la création d'un laboratoire, immense et doté des demiers perfectionnements de la technique, oü pensent et ceuvrent de nom breux savants, éminents et recherchés, devient indispensable. Or, tout ceci est impossible à la petite industrie, à la petite usine. La plus grande usine produirà, produit l’article le meilleur, la qualité supérieure parce qu’elle dispose « du plus grand bureau d’essai, d’études et le plus grand laboratoire ». Tout se lie, s’enchaine. Le savant — à l’inverse de ce qui s’est toujours passé jusqu’à une époque récente — le savant isolé est impuissant ou presque. Les découvertes sensa-* tionnelles sont le résultat d’efforts collectifs des savants du monde entier. Les découvertes « indivi duelles » sont, ou mortes ou insignifiantes en valeur réelle, révolutionnaire. C’est le laboratoire le plus grand du monde qui fera, qui fait, forcément, la plus gran de découverte du monde. Les recherches entreprlses pour la désintégration de l ’atome, tant recherchée, nous le prouve, si toutefois nous avions besoin de preuves. L'aiguillon-guerre, l’absolue nécessité des divers belligérants d’avoir à triompher sur l’adversaire, a exacerbé les recherches collectives, monstrueuses, quan titatives. Le monde entier n ’a été qu’un laboratoire fiévreux en vue de découvrir les moyens gigantesques, l’invention invisible, sans parade possible, qui assurera la victoire. Le but recherché fut atteint par les pays dotés des laboratoires les plus grands, des moyens les plus grands, du per sonnel le plus nombreux. Nous posons comme vérité évidente, n ’exigeant nulle démonstration, que la désintégration nucléaire n’eut atteint le degré de ses connaissances actuelles, que plus tard, beaucoup plus tard, si les recherches eussent resté confinées parmi les chercheurs Isolés, ou insufflsamment groupés. Le « gigantisme » est done une nécessité naturelle, quoique perturbatrice. E t s’11 est indis pensable, il est également — et heureusement — générateur de notions nouvelles, de possibilités heureuses pour l'hum anité puis que le produit le meilleur sera celul fabriqué en plus grand nombre. Marcel LEPOIL. (A suivre). Le crépuscule des gouvernemenfs (Suite d e la page 8.) ment ou serait balayé par le dynamisme résultant de la libre association et la reconnaissance de la compétence. La constitution de l ’une e t la reconnaissance de l’autre étan t choses nature’les, l'autorité de la contrabate n ’aurait plus à intervenir et la li berté individuelle serait une réalité. L ’impossibilité actuelle de gouverner qui se constate pour tous les gouve-nements et sous tous les climats confirme le bien-fondé d'une telle prédiction. DU GOUVERNEMENT A L’ANARCHIE I e s morceaux des E tats démantelés par la guerre et la décomposition de l’économie ont été rassemblés dans le but de les faire revivre comme autrefols; lis ne font que vivoter. Des constitutions polítiques nouvelles volent le Jour, qui tendent à permettre de gouvemer. Mals celles-cl, aussitót ratiflées, laissent paraitre dans l’application les contradlctions dont elles fourmillent. Au moment de les appliquer le législateur ne peut cacher qu’elles portent en elles les germes de leur propre destruction, e t les gouvemements sont des objets de plus en plus frágiles. Le capitalisme étant complète ment discrédité auprés des mas ses, il ne reste plus, pour que s’effondrent du méme coup toutes les institutions oppressives. qu’à détruire complètement l’illusion parlementaire et gouvernementale, soigneusement entretenue par les marxistes ou apparentés. C’est à ce prix que la révolution est possible. Après l’expérience de 1936 en Espagne (participation de mili tants sincères à des combinaisons polítiques dans le but de servir la révolution), expérience qui devait étre faite pour que soit irréfutable la thése anarchiste du non-gouvernement, il n’est plus permis — il n’est plus excu sable — d’accorder un crédit, aussi petit soit-il, aux expédients gouvernementaux, méme en période exceptionnelle. ...Et s’il se trouvait des raisonneurs pour nous expliquer — par le jeu d’une dialectique que nous leur laissons — que dans l’intérét de l’anarchisme il est des secteurs politiques avec lesquels des compromis de caractére prétenduement révolutionnaire sont souhaitables, quúls sachent, ces éléves indignes, qu’ils prennent Unamuno, a la luz del recuerdo (Suite fie la pae<- 4.) Basta por hoy Un abrazo de Miguel Unamuno. E l rector de la Universidad de Salamanca Particular. Febrero 07. Sr. don Miguel Utrillo •„ Mi querido amigo : Aunque no me ha Ud. contestado aún — hoy 15-11 — a la que le escribí ahí le presento a mi amigo Mr. Royal Tayler, afiieionado, como us ted a cosas de arte. Sé que se en tenderán. Procúrele relaciones y hágale grata y provechosa su es tancia en ésa. Y escríbame. Es su amigo, Miguel de Unamuno. La circunstancia de que en una de las cartas figure una composi ción poética que, no quiero in sistir pero me parece, como digo, que permanece inédita, me lleva de la mano a recordar a sus bió grafos y antologistas que, en el número correspondiente al mes de diciembre de 1903 de » Peí i Ploma », mi padre insertó otras poesías de Unamuno que tampoco me arriesgaría demasiado en afir mar que han sido recopiadas. Ya cen en este magnífico « corpus » del arte y de la literatura del no vecientos. Yacen y esperan... Como el lector ba podido obser var, estas tres cartas son intere santísimas y desde luego, muy de Unamuno. En particular la pri mera. posee un enorme valor auto biográfico. La segunda gracias a los versos, hasta divertida. Y la tercera, a pesar de su brevedad, dió origen más tarde, a una amis tad excelente, que unió para siem pre a mi padre con Mr. Royal Tay ler, un norteamericano naturali zado más tarde francés, autor, en tre otros libros, de uno sobre Es paña, sencillamente admirable y titulado « Spain, a Study o her life and Arts » y, también, de los mejores especialistas del mundo en arte bizantino. Miguel V TR ILLO . (Publicado en « La Vanguar dia », Barcelona, del 26-2-1965). (1) Revista qu e dirigía m i p a dre, don Miguel Utrillo, y aún no superada en calidad tipográfica y por su contenido. (2) Revista qu e crearon mi p a dre — qu e la llegó a escribir to talm ente — y Ramón Casas, que la ilustró tam bién, durante va rios números, él solo, con sus años hoy, insuperables dibujos al car boncillo. position aux cótés des ennemls de la révolution. Le capitalisme se perd dans ses contradictions. Les gouvemements qui ne donnent rien et demandent beaucoup, s’effondrent sous le poids de leur inutilité e t de leur incompétence. Us en sont à leur crépuscule. Un crépuscule qui doit préluder à la Révolu tion de laquelle surgirá la libre Fédération. Au delá de cette perspectíve, aucune solution ne s’offre plus à l’humanité. Place, maintenant, au non-gouvemement : à l’Anarchie ! Henry BOUYE. Siluetas (Suite d e la p ag e 3.) exterionnente, seguro que no lo harían, sino que criticarían para enmendar posibles o probables nuevos errores. Se han visto en el curso de nuestra existencia casos de verda dera responsabilidad cívica, en donde los autores se han compor tado como verdaderos incultos al rehuir intervenir en asuntos de su propia incumbencia, dejando a merced de los irresponsables todo aquello que pudo ser evitado. No queremos hacer recordar a nadie lo que pasó en tal época, en tal lugar y en tal año, porque no nos gusta hacer de confidentes, puesto que si tal hiciéramos se riamos indignos de llamarnos lo que nos llamamos. No estamos en este plan. No somos tan bajos. No nos valemos de la delación para desacreditar a este o aquel que no nos es simpático. Sólo inten tamos inquirir, indagar lo que en un principio nos pareció sospe choso, para después poderle cri ticar o censurar, no con el interés del policia, sino con el de hom bre. Nosotros opinamos que es así como se llega a formar un juicio, lo más exacto posible de lo que vamos a censurar. Claro que todo esto requiere su tiempo, y a veces se pierde la ocasión, siendo esto preferible a la calumnia, ya que todo lo que se desconoce y se critica lleva en si el sello de la difama ción, puesto que es una suposi ción o maldad, no una verdad comprobada. Pero en el mundo moderno, en este mundo de la velocidad y de las comodidades supérfluas, no se para mucho tiempo en la reflexión v se juzgan las cosas al ritmo ace lerado de la aviación a reacción, resultando lo que resulta y como resulta. Todo esto es natural que no ocurra de otra manera al com probarse eficazmente lo uno y lo otro, y de manera global todo. Hqv no se vive como ayer y mañana no se vivirá como hoy; siendo esto una exactitud matemá tica, el pensamiento sufre la misma transformación sino cuenta con el pleno convencimiento de que no ha cambiado nada que le haga resolver los problemas sociales de otra manera. No hay que criticar por capri cho o sistema, sino optar por los conocimientos que nos inducen a poner en evidencia lo que ha de ponerse, fijándose siempre en nuestra condición y no en la de los otros, para más tarde señalar las faltas cometidas. Lo sistemá tico sólo conduce al descrédito, no a la verdad. Nuestras observaciones no pue den ser otras que las aqui manifestadas, porque lo hemos visto con los ojos, no de la pasión, sino de la exactitud, y seguiremos enjuiciando la crítica como un fac tor de valor importantísimo para el hombre y la sociedad, siempre que posea imparcialidad y sentido común, que es lo principal para saber criticar sin ánimo de perso nalizar en nadie, y si el de acla rar lo que exista de dudoso en los conceptos vertidos. MINGO. Echos... de Presse UN DES PLUS G R A N O S FLEA UX DU MONDE. — Pour le maintien de toutes les armées et leur besoin que de dépenses inú tiles qu’il ne íaut pas oublier de dévoiler le plus cautement possi ble ! Ainsi les divers pays dépensent, en collaboration, des m illiards; pour la Prance, avec sa forcé de frappe les dépenses deviennent astronòmiques; mais ce qui est plus cynique, alors que cette forcé utilisée peut avoir pour la population française des conséquences les plus désastreuses, le gouvernement prévoit pour quelques-uns de ses participants et privilégiés des abris secrets, et máme pour des avions k utiliser. Voilà le tltre d’une Information ; DANS LES A BR IS SEC R ETS DE LA FORCE DE FRAPPE FRANÇAISE... 25 « MIRAGE IV » CHARGES DE BO M BES ATÒMIQUES Quant k la population, elle peut crever, dans une trés grande partie, sinon toute;; cela Importe peu et ce qui ne fera pas l ’ombre d’une doute, car en comparaison de ce que possédent en armes nucléalres les ennemls éventuels de la France, que ce solent les U.S.A. (surtout, n ’est-ce pas !...) ou l’U. R.S.S., ce ne seront les quelques bombes atòmiques françaises qui pourront faire grand mal à un de ces pays, en supposant qu’elles arrivent à destination, mais plutót attirer la foudre et provoquer l’anéantissement de la popu lation et la vitrification du territoire par les bombes ennemies. E t alors en supposant que les personnalités abritées à Tavernes et ailleurs, adm ettant qu’elles échappent aux explosions, comment et combien de temps pourront-elles vivre, les produits à consommer étant détruits ou inutilisables ? Je ne sais si ces per sonnalités réfiéchissent à ce qui peut les arriver; si non il reste à constater qu'elles sont atteintes de folie, ce qui n’en est pas moins dangereux. Cela se confirme par les derniers actes m alfaisants des <gou vernements français, en se débarrassant des déchets des divers engins nucléaires. En déversant l’hypérite, malgré la soi-disant étanchéïté des containers, dans la mer du Nord, le golfe de Gascogne, et le golfe du Lion en Méditerranée, les poissons sont empoisonnés, ce dont les humains ne peuvent tarder à en subir les conséquences. E t la fabrication de la forcé de frappe française continué, malgré íes avertissements et protestations d’un nombre de savants competents en la m atière; ils ne manquent pas d’ajouter qu’elle ne peut étre qu’inopérante et de plus dangereuse pour la population française; aussi lorsqu’un monsieur qui n ’est nullement antimilitariste émet son opinión que la presse du 1 juin 1965 reproduit, j ’estime utile de la repandre : « LA FORCE DE FRAPPE FRANÇAISE SERA INCOMPLETE E T IN UTILE » afïirme M. Maurice BERTRAND, conseiller à la Cour des comptes. PA R IS. « Une panoplie atomique incomplète est iiratile, car il n ’existe pas de défense atomique partidle, mais seulement totale : c’est le seul véritable argu ment contre la forcé de frappe française car la « crédibilité » en une telle forcé n’existe pas », a notamment déclaré, au Club des Jacobins, à Paris, M. Maurice B ertrand. conseiller-référendaire à la Cour des comptes. » Dans mon réquisitoire contre les armées (je recomíais que cela en est un) j ’estime bon de relever les compliments et congratulations que les gouvernants se font entr’eux mème si auparavant ils ont été adversaires. Ainsi il est de notoriété publique que Franco a été le còmplice d’Hitler. H ne pouvait en étre autrement; que le dictateur du peuple espagnol montra sa reconnaissance au gouver- nement assassin que fut Hitler qui fit mitrailler le peuple espa gnol, cela est à constater. Mais ce qui dépasse les bornes est que le grand ennemi que fut de Gaulle contre Hitler fasse, actuellemlnt, le flagorneur vis-à-vis de Franco. Sans vouloir remonter trop loin, je me contenterai de présenter une preuve récente en donnant un court entrefilet d’un article publié dans « La Dépéche du Midi », du 12 mai 1965 : « PAS ÇA ! par Georges GUILLE, sénateur de l’Aude Le journal « Le Monde », du 7 mai 1965, a rapporté les commentaires que — sous de gros titres — la presse espagnole n’a pas manqué de consacrer aux récents entretiens du president de Gaulle avec l'am iral Nieto Antufiez, ministre de la marine de i< tras los montes e». Ce dernier, en quittant l’Elysée, a falt, aux correspondants des journaux ibèriques, les déclarationg suivantes : « Les chaleureuses paroles dont le président de la Républlque française s’est servi pour parler de PEspagne et du Caudillo m’ont réellement ému. Au moment des adieux, il insista encore et me dit : « Transraettez au général i' Franco ma profonde admiration « pour le grand róle historique « qu’il .a joué et pour tout ce qu’ll « fait actuellement pour l’Espa(( gne. » J e n ’en finirais pas à relever les méfaits de tous les gouver nants et de leurs castes militaires. Mais à cóté des usages pour lesquels les militaires sont employés, certains hommes officiels ou non, vantent des bienfaits rendus par des forces armées; ce qui me paraít abusif et pour cause. En période de paix (relative, s’entend) les militaires peuvent rendre Service; voyons ce qu’il en est. Des calamités surviennent : ouragans, cyclones, tremblements de terre, éruption volcanique, in cendies de foréts, accidents de montagne et autres, on fa it appel aux militaires; mais alors, s’il n ’y avaít pas de militaires, ne réagirait-on pas contre ces calamités ? C’est insensé de pouvoir penser ainsi. Ce n ’est pas une raison parce que les pompiers sont organisés militairement que tenant compte de leur utilité, ils ne pourraient agir selon les besoins, au trement qu’en militaires; d’ailleurs dans des endroits oü il n ’y a pas eu e t oú, mème actuelle ment, il n ’y a pas de corps de pompiers, les populations ne restent pas inactives devant un in cendie ou une calamité. De mème en mer, les pécheurs civils, ou équipages de bateaux ci vils n'atterident pas les militaires pour organiser des secours selon les besoins, et ce n ’est pas parce qu’ils ont été militaires qu’ils agissent, c ’est par nécessité et so lidari té naturelle. Que j ’aborde, succinctement, le problème de la circulation, qui en l’époque actuelle et suivante est et deviendra de plus en plus angoissante. Ce sont des policiers, qui sont des militaires : gendar mes, agents de ville ou C.R.S. qui règlent la circulation, parfois trop souvent de façon autoritaire suivie de sanctions, plus ou moins justifiées. Mais si un jour, l ’organisation sociale se transforme plus librement, que les humains se soient débarrassés des castes militaires ainsi que des policiers, parce qu’étant plus compréhensifs. ils agiront plus rationnellement, ne peut-on admettre que des ci vils. avec eompétence, et sans autorité remplacent les policies, pour une bonne circulation ? De mème sur les p 1 a g e s , oü de n o m b r e u x estivants s’éfcruitent, il y a des maitres baigneurs et secouristes éventuels civils qui remplissent bien leur róle; ce ne sont pas des mili taires qui peuvent mieux agir. Alors, quelle utilité ont les mili taires de plus que les civils ? Aucune, ce me semble ! LE C R E P U S C U L E d es gouvernem ents UN P R EJU G E TENACE Les rapports humains sont faussés par une foule de préjugés. Cer tains de ceux-ci disparaissent rapidement pour faire place à d’autres, plus conformes, plus adaptés aux nécessités de l ordre établi. H en est cependant qui sont ancrés dans les moeurs au point de résister à l’épreuve du temps malgré ce qu’ils ont d’absurde. Parmi ces derniers il faut s’arrèter tout particulièrement à un, qui tient une place de choix et dont les conséquences, dans les faits, sont incalculables c ’est celui par la gràce duquel tant de bons esprits, dans un monde qui se dit évolué, demeurent persuadés que le principe gouvernemental est bon; que seule la méthode selon laquelle il est appliqué de termine les résultats qu’on peut en attendre. L ’absurdité du èystème n’est pourtant plus à démontrer; et ceux-là mème qui ont l’expérlence de l’exerclce du pouvoir ou ambltlonnent de gouverner ne se font généralement pas beaucoup d’illusions sur les vertus créatrices de l’appareil gouvernemental ni sur ses possibilités de coordonner les diverses activités humalnes. La guerre de 1939 et les événements qui l’opt précédée ont illustré ce dont sont capables les gou vernements. SI le capitalisme, en tant qu’ineptie économique, est k l’origine d’un tel cataclysme, le gouvernementalisme y est, lui aus si, pour quelque chose. L ’E tat est l’expression juridique du droit de propriété. done du privilège économique. - Le gouver nement constituant le pouvoir exéentif qui met la juridiction au Ser vice de la classe dominante; il s’ensuit que mème s’il se dit progressiste ou « révolutiònnaire », ii se confond avec elle et ne peut, quoi qu’en disent les magiciens du socialisme d’Etat, étre l’instrument d’une transformation profonde de la société. (Pauvre Révolution, sur ce thème, que d’absurdités sont dites en ton nom !) L ’expérience russe ne prouvet-elle pas que socialisme d’E tat est synonyme de capitalisme d’E tat dans lequel le privilège économi que est détenu par une certaine catégorie de fonctionnaires ? L’IM PO SSIBLE ST A B IL IT E GOUVERNEMENTALE Le déroulement de la guerre, lorsque les armées allemandes déferlèrent sur l’Europe, m it à nu la fragilité de l’appareil gouver nemental dans chaqué pays envahi oü, au moment de l'invasion, le gouvernement s’effondra. Du mème coup, toute l’autorité de l ’E tat s’effritait. Le temps que l’administration de l’occupant militaire s’installàt, la France (pour ne parler que d’elle) vécut sans gouvemement et, souvent sans pólice. (Et la population ne s’en portait pas plus m al...). Le mème phénomène s’est répété à quelques variantes près, lors de la capitulation de l ’Allemagne. La différence fut qu’il y eut de l’inquiétude durant l ’invasion tandis que l’allégresse et i ’espoir bien calmés depuis), caractérisent la fausse « libération » qui suivit. Le gouvernement russe sentit lui aussi chanceler son pouvoir. Qui ne se souvient des discours angoissés de Staline, proclamant « la patrie en danger » lorsque les troupes allemandes étaient près de Moscou et que les paysans ukrainiens n ’opposaient pas à l ’in vasion la barrière de poitrines qu’exigeait la stratégie militaire ? (N’est-ce pas à ce moment précis que l’E tat russe restitue à la religión constituée, pour s’assurer son appui, une partie de l’autorité que la révolution de 1917 lui avait enlevée ?). Du cóté de l’axe (Allemagne, ltalie, Japón) les gouvernements s’abímèrent rapidement dans la défaite militaire, mais la cause de leur chute réside aussi dans le fait Journal Imprimé sur les presses de la SO CIETE GENERALE D’ IMPRESSION A teliers : 61, rué des Amidonniers --------T O U L O U S E --------- qu’ils ont voulu trop gouverner. lis ont dépensé en quelques années des sommes d’énergies que des gcuvernéments plus sages, mais non moins dangereux, eussent à leur place dépensé en de múltiples dècades. C’est pour vouloir trop gouver ner que le fascisme stalinien est amené à tenir, en Russie, tout un peuple sous le joug à grand renfort de pólice ! C’est pour la mème raison que le systéme de Franco — si systéme il y a — continué á faire gémir l’Espagne pour autant qu’il dispose encore d’assez de brutes pour le servir et de profiteurs pour désirer sa conserv ation ! Dans les nations d’Amérique du Sud oü las coups d’E tat spectaculaires sont à la mode, chaqué gou vernement nouvellement installé veut gouverner plus que son prédécesseur et tous, les uns comme les autres, connaissent une durée éphémére. En Chine, aujourd'hui : deux gouvernements se com battant l’un á l’autre ne parviennent qu’avec peine à maintenir leur pouvoir respectif, qui menace de tomber en ruines. Aux Etats-U nis, l’apparente atabilité gouvernementale due k la Constitution (qui fait du président de la Républlque le chef du gou vernement) ne saurait tromper l’observateur objectif. II n ’y a pas renversement, en bloc, du gouver nement, mais le chef de l’E ta t — le président — clrange ses minis tres comme bon lui semble. II n ’y a done pas stabilité. Lá comme ailleurs, le gouvernement est dépassé par les événements. En Angleterre oü la pratique de la démocratie est déjá vieille, le gouvernement est également do miné par la situation. Passant tour à tour des mains des libéraux à celle des conservateurs ou des socialistes, il se débat dans l’instabilité au milieu des problémes les plus simples sans parvenir à les résoudre. En quelque pays que ce soit, le gouvernement « fort » est celui qui gouverne le plus; le gouverne ment « faible » celui qui gouverne le moins. Le premier masque son instabilité au moyen de la dictature politique, le deuxiéme, au contraire, fait des concessions polí tiques. Mais tous deux souffrent du méme mal ; l’impossibilité de gouverner. LE GOUVERNEMENT E T SES DEFENSEURS Au-dessus de ce qui pourrait les différencier dans le détail (dé mocratie, dictature politico-militaire, ou « du prolétariat ») tous les gouvernements ont un trait commun : leur incapacité totaie à harmoniser la production et la circulation des produits de toute nature avec les besoins des popu lations qu’ils prétendent administrer. Us ne parviennent pas à réaliser cet équilibre entre l’effort et la satisfaction du besoin, qui signiflerait que la question sociale est résolue par la liberté économique de tous. Après une guerre qui avait ba layé tan t de gouvernements, affaibli tant d’Etats et grandement discrédité la fiction politi que, était-on en droit de penser qu’une «re de compréhension allait s’ouvrir et la foi dans les vertus gouvernementales décliner rapidement. L ’ouragan qui balayerait le gouvernement en mème temps que la fonction patronale était-il done si près de nous Les événements qui suivirent la chute de l’hitlérisme se chargérent de démontrer qu’un tel optimisme eut été déplacé. Les armées allemandes, après leur capitulation. étaient k peine hors de cause qu’il ne fut plus ques tion, dans chaqué pays ayant subi l’invasion, que de trouver quelle serait la meilleure forme de gou vernement. Chaqué peuple « li bére » se lança à la recherche d’une constitution politique de vant contenir les grandes lignes de la structure d’un E tat « rénové ». La Constitution étant la réglementation de l’exercice du pouvoir, il en fallait bien une qui permit de bien gouverner ! Depuis l’Italie jusqu’á la F ra n ce, en passant par les Balkans et la Pologne. on ne parla plus, durant plus d’un an, que de référendums et de Constitutions. Les peuples manquaient de gouverne ments légitimes; il fallait bien qu’ils s’en donnassent ! Du moins est-ce lá ce que s’empressent de leur enseigner tous les faiseurs de systéme... Néanmoins, à la faveur de la guerre et malgré les artífices employés pour cacher la décomposition d’institutions párimées, les peuples ont généralement compris que le capitalisme ne pouvait assurer la paix, pas méme la « paix sociale ». Une autre chose fut sentie, mais non analysért(: que les gouvernement», avec leurs contradictions e t de par leur nature, n ’étaient pas en me sure de résoudre les grands problèmes se posant k eux. La valeur du principe gouvernemental deven-ait douteux. C’est alors que les hommes politlques — ceux de gauche surtout — mirent tout en oeuvre pour les revaloriser. Toute leur propagando fít ressortir la responsabilíté du capitalisme dans le désordre économique mondial et le conflit armé qui en résulta. Ces nouveaux messies entreprirent une croisade « anticapitaliste », aflirm ant que les gouverne ments qui s’étaiervt faits les serviteurs du capitalisme devaient disparaitre et étre remplacés par d’autres, lesquels travailleraient à sa disparition Progressive. Ainsi la cause populaire serait servie et le capitalisme menacé dans son existence méme. II ne restait plus qu’á faire de bonnes Consti tutions, à bien voter, pour avoir de bons gouvernements; et le régime du profit serait battu en brèche... (Comme s ’il était possi ble de dissocier les intéréts du gouvernement de ceux du privi lège économique !). C’est de main de m aitre qeu tous les charlatana de tribune, se livrant à leur prestidigitation familière, s’efïorcèrent de faire admettre tant bien que mal cette contre-vérité. Quoi qu’il en soit, le doute plañe désormais sur la toute puissance de l’elixir gouvernemental; et quand bien méme les campagnes Electorales feraient se déplacer de grandes masses d’électeurs, il n ’en demeure pas moins que le jour oü jaillira l’étincelle révolutionnaire, l’énergie populaire sera d’autant plus grande que ce doute se sera développé. Dès à présent, du seul fait que ce doute existe, l’évolution des sociétés entre dans une nouvelle pirase, et la Révolution voit augmenter ses chances. LE GOUVERNEMENT DOIT D ISPA RA ITRE Issu des parlements ou des corps d’Etat, le gouvernement puise ses éléments en dehors de la vie de la communauté, dont il ne peut étre, par conséquent, un moyen d’expression. Pas plus qu’un agent d’exécution. Appelé à s’immiscer dans des activités économiques et sociales avec lesquelles il n 'a aucun lien naturel et desquelles il ignore tout, il ne peut que compliquer tous les problémes en alourdissant l’appareil administratif. Cette vérité est teliement évidente qu’íl manifesté le désir d’en atténuer les effets en prenant de plus en plus en considératipn, aujourd’hui, les avis des organisations syndicales et des di verses associations — expressi on directe de la volonté populaire. Mais les avis recueillis, dans cette piètre contrefaçon du fede ralisme économique, après avoir été passés au crible des diverses administrations étatisées sont dépcuillés de leur contenu et per dent, au moment utile, toute leur signification premiére. Cette tentative de mélange d’étatisme et de fédéralisme est vaine et ne sauvera pas le gou vernement. Il n ’y a pas de demimesure. Ou l’E tat prolongera ses jours sans le fédéralisme, ou le fédéralisme s’instaurera sans l’Etat. C’est à cela que pensait le théoricien anarchiste lorsqu’il assurait, bien avant nous, que l’atelier remplacerait le gouvernement. Cette formule, lourde de sens dans sa simplicité, revenait k dire qce l’autorité de l’Etat, du gouverne ment, de la contrainte et de l’in compétence s’effacerait fatale-
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