#22 MAGAZINE BILINGUE SOCIO-CULTUREL STREET - ART LATINO Machu Picchu Panorama del Cine Colombiano El Mate Conte Illustré AMERICA LATINA CANADA-QUEBEC EUROPA PINTOR ESCULTOR Peintre Sculpteur (1) CHEO Cruz CHÉO Cruz Cheo Cruz, un pintor colombiano, pintor islandés, pintor. Nacido en 1962 en Cartagena, Colombia. Señor en el Arte y la Forma, Cheo Cruz une la desgracia y la gracia en la excelencia comprometida, glamorosa y grotesca, glamorosa de la carne y terotólogo de quimeras. Su relación con lo visible muestra igualmente la tiranía del tiempo y las trampas de color local. Su soberanía es la del niño, acostado sobre la arena, en busca de conchas donde encontró el oído del mundo. Chéo Cruz, peintre colombien, peintre islandais, peintre. Né en 1962 à Carthagène des Indes, Colombie. Seigneur en l’Art et la Manière, Chéo Cruz excelle à fiancer disgrâce et grâce, pimpant et grottesque, glamour de la chair et teratophanie des chimères. Son commerce avec le visible dédaigne pareillement la tiranie de l’air du temps et des pièges de la couleur locale. Sa souveraineté est celle de l’enfant, couché sur le sable, qui cherche des coquillages et trouve l’oreille du monde. ETUDES 1985 Richmond Art Collège, Londres, Royaume 1983 Ecole de vidéo, Barcelone, Espagne uni 1979 Institut de Musique et des Beaux Arts, Cartagène, Colombie ESTUDIOS 1985 Richmond Art College de Londres, 1983 Escuela de vídeo, Barcelona, España unida 1979 Instituto de Música y Bellas Artes, Cartagena, Colombia CHEOCRUZ.COM CHEOCRUZ.COM (5) (2) (3) (4) (1) TOTEMS - (2) DÉCORS ORGANIQUE TOILETTES FRESQUE BAS RELIEF 2 - (3) MINIATURES (4) LE LUNATIQUE - (5) PERFORMANCE 1 2 3 editorial Las oportunidades no se pueden dejar pasar El Ministerio de Extranjería de Francia contactó a la revista El Café Latino para participar en La Semana de América Latina y El Caribe, con el objeto de mostrar la América Latina y el Caribe en Francia, en todos sus aspectos. Esto es algo que los latinoamericanos no podemos dejar pasar. www.elcafelatino.org contenido sommaire cheo cruz 2 PINTOR ESCULTOR PEINTRE SCULPTEUR 3 editorial 5 5 6 STREET-ART LATINO Charlène Bay, Margaux De Barros et Tristan USTYANOWSKI 12 BAILANDO CON LAS OLAS JULIETTE DEPREZ 14 MACHU PICCHU SECRETA MARGARITA CADENAS JAVIER TORT 18 EL MATE 20 LOS RARAMURIS ARTURO VALENTINO RAMIREZ 22 LAS MANOS SOBRE EL PIANO DE LETRAS PILAR MATA SOLANO SYLVIA ORTEGA 26 LA MUJER DE LA CALLE 28 PANORAMA DEL CINE COLOMBIANO 30 INSTANTES 32 NOS PETITS FRÈRES ET SOEURS 34 UNESCO 38 CUENTO ILUSTRADO 40 INFOGRAFIA STREET-ART LATINO 11 DANSE AVEC LES VAGUES13 MYSTERIEUX MACHU PICCHU 17 EL MATE 19 LES RARAMURIS 21 LES MAINS SUR LE PIANO À LETTRES 23 LA FEMME DE LA RUELLE 27 PANORAMA DU CINEMA COLOMBIEN 29 CECILIA MOLINA INSTANTS 31 33 UNESCO 36 LESLIE UMEZAKI CARLA GONZALES 42 ASTRONOMIA Les opportunités ne peuvent pas être manquées Le Ministère français des Affaires Étrangères a contacté le magazine El Café Latino pour participer à la Semaine de l'Amérique latine et des Caraïbes, dans le but de montrer l'Amérique latine et les Caraïbes en France, sous tous ses aspects. Ceci est quelque chose que les Latino-Américains ne peuvent pas ignorer. El interés de Francia por participar más a c t i v a m e n t e a l a s re l a c i o n e s c o n Latinoamérica tiene que pasar por los latinoamericanos que vivimos en Francia y los franceses que viven en Latinoamérica. Cada uno de nosotros como persona, como artista, como estudiante o profesional, como trabajador o empresario, como organización o asociación, somos un representante activo/a, de uno de los 25 países del continente latinoamericano. (500 millones de habitantes) L'intérêt de la France à participer plus activement aux relations avec l'Amérique latine doit passer d’abord par les LatinoAméricains qui vivent en France et les Français vivant en Amérique latine. Chacun d’entre nous en tant que personne, en tant qu'artiste, étudiant ou professionnel, en tant que travailleur ou entrepreneur, d' organisation ou d' association, est un représentant actif de l'un des 25 pays d'Amérique latine. (+500 millions d'habitants). Venimos del " Nuevo Mundo" y nos hemos sabido integrar sin desintegrarnos. Hemos aprendido mucho de Francia y también tenemos mucho que aportarle. Unidos, como un solo continente que somos vamos a participar en La Semana de América Latina y El Caribe. Nous venons du «Nouveau Monde», et nous avons réussi à nous intégrer sans nous désintégrer. Nous avons beaucoup appris de la France et nous avons également beaucoup à lui apporter. Tous unis dans un seul continent, nous allons participer à la Semaine de l'Amérique latine et des Caraïbes. La música es la mejor manera de unirnos; la danza, la alegría, el cine, la poesía. Con exposiciones y conferencias; "Les Journées de El Café Latino" en esta Semana se presentará el Jueves 4 y el Viernes 5 de Junio en La Maison des Cultures du Monde, 101 Bd Raspail 75006. Y el domingo 7 de Junio en La Maison de Brasil en la Cité Universitaria 75014 con exposiciones, muestras de a r t e s a n í a s , d e p ro d u c t o s , s t a n d s d e o rg a n i z a c i o n e s latinoamericanas. La musique est un excellent moyen de se réunir; la danse, la joie, le cinéma, la poésie, expositions et conférences; «les Journées d'El Café Latino" se déroulerons; le jeudi 4 et le vendredi 5 juin à la Maison des Cultures du Monde, 101 bd Raspail 75006. Et le dimanche 7 juin à La Maison du Brésil Cité universitaire 75014. Des expositions, de l'artisanat, des produits à déguster. Des stands divers des organisations d'Amérique latine et de France, seront présents. El programa lo encontrarán en: www.diplomatie.gouv.fr www.elcafelatino.org Le programme se trouve sur les sites suivants : www.diplomatie.gouv.fr www.elcafelatino.org CONTE ILLUSTRÉ 39 INFOGRAPHIE 40 ASTRONOMIE 42 44 EL CAFÉ CULTURAL 44 46 COLLABORATEURS 46 Vous pouvez nous contacter soit par email à [email protected] ou téléphone au 0033 (0)664732284 El Café Latino, 63 rue du Maréchal Leclerc 94410 Saint-Maurice Joindre le coupon et un chèque de 60 euros à l’ordre de El café Latino Nom, prénom (association): Adresse: Ville:Pays Date: Adresse e-mail: PHOTO COUVERTURE © francacirano commentaires: Signature 4 5 Arte Callejero Art de la rue EL STREET-ART LATINO LE STREET-ART LATINO Descubriendo el arte de la calle en Valparaíso y Quito Con sus grandes ciudades que han experimentado la urbanización a veces desenfrenada y su populación joven, Latinoamérica es un terreno fértil para el desarrollo del arte de la calle. La aparición de toda una corriente que se expresa sobre todo en las paredes y está empezando a generar un interés internacional, hasta el punto de que algunas ciudades ahora se invitan entre las capitales mundiales del arte de la calle. El creciente número de reuniones de América Latina en torno a este tema nos permite ver la dinámica de todo un movimiento que combina tradiciones artísticas nacionales a las nuevas tendencias. Por lo tanto, ofrecemos 2 enfoques: uno en Chile en la ciudad costera de Valparaíso y la segunda en la capital ecuatoriana, Quito. A la découverte de l’art de rue à Valparaiso et à Quito A Valparaíso, Barrio libre para el Street Art Avec ses grandes métropoles qui ont connu des urbanisations souvent effrénées et ses populations jeunes, l’Amérique Latine est un terrain propice au développement de l’art de rue. L’émergence de tout un courant qui s’exprime notamment sur les murs et qui commence à susciter un engouement international, au point que certaines villes s’invitent désormais parmi les capitales mondiales du Street Art. La multiplication des rencontres latino-américaines autour de ce thème nous permet de nous rendre compte du dynamisme de tout un mouvement qui allie les traditions artistiques nationales aux nouvelles vagues. C’est ainsi que nous vous proposons 2 focus : un au Chili dans la ville côtière de Valparaiso et le second dans la capitale équatorienne, Quito. por charlène bay et margaux de barros ¿Cómo hacer atractivo un barrio marcado por el aburrimiento, la inseguridad e insalubre? Los habitantes de Cerro Polanco Valparaíso (Chile) encontraron la respuesta con sus paredes ofreciéndosela a los artistas de graffiti los más famosos de América Latina. Un Zoom a la experiencia original vivida por los residentes. El 01 de noviembre 2012, los residentes del barrio Cerro Polanco (Colina Polanco) asisten sorprendidos a la realización de un graffiti gigante hecho por los artistas Inti y Hesoes . Varios grupos compuestos de turistas, personas, amantes del arte de la calle o simples curiosos se forman en torno a las diversas paredes del barrio. Cerro Polanco, por tres días, se transforma y se puso sus mejores trajes coloridos. A Valparaiso, quartier libre au Street Art par charlène bay et margaux de barros Comment rendre attractif un quartier marqué par l’ennui, l’insécurité et l’insalubrité? Les habitants du Cerro Polanco à Valparaiso (Chili) ont trouvé la réponse en offrant leurs murs aux artistes graffeurs les plus célèbres d’Amérique Latine. Zoom sur l’expérience originale vécue par les résidents. 6 © margaux de barros (valparaiso) © margaux de barros (valparaiso) Plus de 70 artistes venus de tout le continent Les artistes perchés sur les échafaudages ont investi le quartier et se sont appropriés la quasi totalité des façades. Ils sont soixante dix sept et proviennent des quatre coins du continent. C’est la première fois qu’ils participent à un festival de Graffiti d’une telle ampleur, et pour cause, cet événement est le premier en Amérique Latine. De plus, les graffeurs, éloignés de leur terrain ou plutôt de leurs murs habituels, sont confrontés à un défi majeur : s’adapter aux contraintes physiques, aux murs non lisses et aux surfaces encombrées. Toutefois, la multiplicité des difficultés rend leur tâche encore plus impressionnante. Le public, ébahi, semble comblé et l’ambiance est plus que conviviale. Tandis que les effluves d’asado envahissent les rues étroites, sous un soleil de plomb et au rythme de la cumbia, les spectateurs admirent la réalisation en direct des œuvres murales. Más de 70 artistas venidos de todo el continente Encaramado sobre andamios los artistas han invadido la zona y se han apropiado de casi todos las fachadas. Son setenta y siete y vienen de los cuatro puntos del continente. Esta es la primera vez que participan en un festival de Graffiti de tal magnitud, y por una buena razón, este evento es el primero en América Latina. Además, los graffiteros, lejos de su tierra, o más bien de sus paredes habituales, se enfrentan a un gran desafío: adaptarse a las limitaciones físicas, las paredes no lisas y superficies desordenadas. Sin embargo, la multiplicidad de desafíos hace aún más impresionante la tarea. El público, sorprendido, parece satisfecho y el ambiente es más que amable. Mientras que el olor a asado invaden las calles estrechas, bajo un sol de plomo y el ritmo de la cumbia, espectadores admiran en directo la realización de murales. En este ambiente tan alegre y cálido, es difícil Le premier novembre 2012, les habitants du quartier de Cerro Polanco (Colline Polanco) assistent stupéfaits à la réalisation d’un graffiti géant par les artistes Inti et Hesoes. Plusieurs groupes composés de touristes, habitants, amateurs de street art ou simples curieux se forment autour des divers murs du quartier. Le cerro Polanco, trois jours durant, va se métamorphoser et revêtir ses plus belles tenues colorées. Dans cette atmosphère si enjouée et chaleureuse, il est difficile d’imaginer que le cerro Polanco est un quartier pourtant confronté aux problèmes d’insécurité et de violence. Le Cerro Polanco est situé à l’extrémité de Valparaiso et non loin de sa voisine Viña del 7 Mar. Le quartier, contrairement au centre historique du port de Valparaiso, n’est pas inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa situation géographique, ainsi que les multiples problèmes sociaux qui l’affectent, constituent des barrières évidentes au développement du tourisme. Pourtant le quartier jouit de certains atouts, son ascenseur rouvert en 2012 est un bijou d’architecture et son mirador offre une des plus belles vues de la baie de Valparaiso. Mais il en faut davantage pour encourager les touristes à s’aventurer dans les rues sinueuses du quartier et à braver les marches nombreuses. respaldado esta iniciativa. El festival, sin embargo no habría sido posible sin el apoyo de los residentes, los principales actores en el festival. Algunas personas son inicialmente escépticas, luego aceptan la iniciativa y ponen a disposición sus paredes. Algunos residentes que inicialmente se negaron a participar se retractan y durante el festival buscan grafiteros para pintar su casa. Un proyecto apoyado por los residentes En Quito Arte callejero no se queda atrás por tristan ustyanowski Las personas están satisfechas con los resultados y agradecidos con los artistas y la asociación de vecinos que tiñendo sus fachadas han dado nueva vida a todo el barrio. Maria Carmen muestra con orgullo la fachada de su casa: "Nunca había pensado que el grafiti podría conseguirme tanta alegría, ahora soy consciente de su significado y de sus beneficios para el barrio." Aunque la mayoría de los residentes comparten su opinión y son unánimes sobre el El 19 de octubre se cerró la quinta edición del Festival Internacional de Arte Urbano de Quito, Detonarte. Un evento que reunió a más de cien artistas de Ecuador y de otros lugares que son adictos a 'revivir' ciertas zonas de la ciudad. Para la ocasión, secciones enteras de los muros que rodean las grandes avenidas y plazas, como el mercado de San Roque, fueron recubiertas a golpe de grafitis y frescos. Un projet qui a bénéficié du soutien des habitants Es a través de este tipo de eventos que se puede medir el ascenso del arte de la calle en la capital ecuatoriana, que no espera a ser enmarcado y organizado para tomarse las calles. Si la presencia del arte urbano ha crecido considerablemente en la mayoría de las grandes ciudades, es aún más notable en Quito. Un fenómeno reciente que refleja Martin, estudiante y artista quiteño, "el arte urbano ha conseguido un lugar, hoy en día son muchos los que se inician, siguiendo la línea de los que han hecho un nombre en sólo 6 o 7 años". La asociación Cerro Polanco, fundada en 2009 y se compone principalmente de los jóvenes del barrio, luego tiene una notable e innovadora idea: crear un Festival de Graffiti. Darle vida al barrio mediante la promoción de lafuerza de la cultura popular, este es ela ret de la asociación. El proyecto ha sido posible gracias a la obtención de un FONDART (subvención financiera concedida por el Estado a determinados proyectos culturales). El gobierno también ha apoyado y impacto positivo del evento, algunos personas expresan sus reservas. Jorge Renato, pensionado lamenta la afluencia de turistas, que dijo, "perturbar la paz" del Cerro y le quita el alma popular. Una cosa es cierta: este museo al aire libre, es una alternativamente, tiene la ventaja de ser accesible a todos, en contra de las galerías de arte a menudo reservada para la élite. Por otra parte, este tipo de experiencia urbana hace que el espacio público sea un espacio para la interacción y la comunicación entre las personas, artistas y turistas. De Cartagena a Ciudad de México pasando por Quito, el arte callejero es esencial hoy en día en todo el continente latinoamericano como una nueva forma de expresión libre y popular, con un futuro prometedor en el proceso de construcción del espacio público. 8 Un movimiento creciente Logrando ponerse al día con la ciudad costera de Guayaquil, centro económico tradicional de la capital de Ecuador y experimentando un crecimiento exponencial particular con más de un millón de personas en los últimos veinte años, en parte debido a la migración interna. Una mutación constante que marcó la identidad de sus habitantes, especialmente los jóvenes, cada vez más numerosos y que son los principales arquitectos del nuevo arte urbano. El fuerte crecimiento económico y demográfico sin embargo, no se ve facilitado por la geografía de la zona. Encaramado en los Andes a 2.800 metros sobre el nivel del mar, Quito es una ciudad llena de discrepancias que vienen a reflejarse sobre la práctica del arte. © réalisation du gagnant du festival detonarte (quito) Cerro Polanco se encuentra al final de Valparaíso y no muy lejos de su vecina Viña del Mar. La zona, a diferencia del centro histórico del puerto de Valparaíso, no aparece como Patrimonio de la Humanidad por la UNESCO. Su ubicación geográfica, y los muchos problemas sociales que la afectan, son barreras obvias para el desarrollo del turismo. Sin embargo, la zona cuenta con ciertas fortalezas, su ascensor reabierto en 2012 es una joya arquitectónica y su mirador ofrece las más bellas vistas de la bahía de Valparaíso. Pero se necesitaaun más para animar a los turistas a aventurarse en las calles del barrio y para desafiar las largas escaleras. Las expectativas de la fiesta son superadas porque sus efectos son a largo plazo. De hecho, el festival ha impulsado el barrio convirtiéndolo atractivo para los turistas. Cerro Polanco es ahora parte esenciales de la ciudad. Los beneficios económicos relacionados con los comerciantes han visto su facturación aumentar. Por otra parte, la delincuencia y el tráfico de drogas han disminuido considerablemente. © margaux de barros (valparaiso) imaginar que el barrio Cerro Polanco está, sin embargo, enfrentado a problemas de inseguridad y violencia. L’association Cerro Polanco, créée en 2009 et majoritairement constituée de jeunes issus du quartier, a alors une idée remarquable et novatrice : celle de créer un festival de Graffiti. Rendre vie au quartier en favorisant l’ébullition de la culture populaire, tel est le pari de l’association. Le projet a pu se réaliser grâce à l’obtention d’un FONDART (subvention financière attribué par l’Etat à certains projets culturels). Les pouvoirs publics ont également appuyé et soutenu cette initiative. Le festival n’aurait toutefois pu se réaliser sans l’aval des résidents, acteurs majeurs du festival. Si les habitants sont d’abord sceptiques, ils acceptent pourtant l’initiative et mettent à disposition leurs murs. Certains habitants ayant dans un premier temps refusé de participer se rétractent pendant le festival et sollicitent finalement les graffeurs pour peindre leur maison. Les attentes du festival sont largement dépassées puisque ses effets s’inscrivent sur le long terme. En effet, le festival a dynamisé le quartier en le rendant attractif aux touristes. Le cerro Polanco fait désormais partie des étapes incontournables de la ville. Les retombées économiques liées au tourisme réjouissent les commerçants qui ont vu leur chiffre d’affaire décoller depuis 2012. Par ailleurs, la délinquance et le trafic de stupéfiants ont considérablement diminué. Les habitants se disent satisfaits des résultats obtenus et reconnaissants envers les artistes et l’association de quartier qui en colorant leurs façades ont redonné vie à l’ensemble du barrio. Maria Carmen nous montre avec orgueil la façade de sa maison : « jamais je n’avais pensé que le graffiti pouvait me procurer autant de joie, je me rends maintenant compte de toute sa signification et de ses bienfaits sur le quartier». Si la plupart des résidents partagent son opinion et sont unanimes quant aux répercussions positives de l’événement, certains expriment quelques réserves. Jorge Renato, retraité, déplore l’afflux de touristes, qui, selon lui, «perturbe la tranquillité » du cerro et lui ôte son âme populaire. Une chose est sûre : ce musée à ciel à ouvert, projet alternatif au circuit classique de l’art a pour mérite d’être accessible à tous, contrairement aux galeries d’art souvent réservées à une élite. De plus, ce type d’expérience urbaine fait de l’espace public un espace d’interaction et de communication entre habitants, artistes et touristes. De Carthagène à Mexico en passant par Quito, le street art s’impose aujourd’hui sur tout le continent latino américain comme une forme nouvelle d’expression libre et populaire, avec un avenir prometteur dans le processus de construction de l’espace public. A Quito L’art de rue n’est pas en reste par tristan ustyanowski Le 19 octobre dernier s’est clôturée la cinquième édition du festival international d’art urbain de Quito, Detonarte. Un événement qui a réuni plus d’une centaine d’artistes d’Equateur et d’ailleurs qui se sont adonnés à ‘redonner vie’ à certains quartiers de la ville. Pour l’occasion, des pans entiers de murs qui entourent les grandes avenues et les places, comme celle du marché de San Roque, ont été redécouverts à coups de graffitis et de fresques. C’est à travers ce genre de manifestation que 9 El centro histórico, declarado "Patrimonio Cultural de la Humanidad" por la Unesco en 1978, es la zona menos propicia para el desarrollo del arte de la calle. El sur, la zona más densa y más empobrecidos, marca una tendencia de la vieja escuela con códigos comunitarios precisos que se muestran, entre otros, por las fuertes referencias a Mangas, así como los movimientos de hip hop. El norte, el corazón económico de la ciudad que alberga más bien las clases medias y altas de la población, tiende a considerarse a sí mismos "elite del arte urbano" [1], en referencia al acceso a un panel más grande influencias de artistas, a veces los profesionales como más inclinados a viajar y perfeccionar su arte, "Hoy Ecuador está representado en los principales festivales internacionales, como la Meeting of Styles [2]", dijo Martín. Esta división geográfica de arte urbano, sin embargo, puede ser relativa. Los artistas trabajan a menudo en grupos cuya composición es heterogénea. Reunir a los estudiantes y los empleados jóvenes, que operan en los sectores que le son familiares, donde suele satisfacerse las diferentes variaciones del arte de la calle. Nada, sin embargo está cerrado y los diferentes mundos se satisfacen fácilmente. Trabajando sobre todo con compañeros de la licencia de arte de la Universidad Central como él, Martín está abierto "a todo el mundo con una cierta preparación para el arte urbano." Colectivo más o menos organizado, dice que su enfoque no es político, sino "puramente artístico". metros cuadrados de frescos se realizaron alrededor de las grandes arterias de la capital por un centenar de artistas. Por iniciativa municipal y del Ministerio de Cultura estos proyectos a menudo se centran en áreas estratégicas. Si bien acoge con satisfacción el hecho de que las autoridades liberen algunos muros y tengan algunos buenos propósitos", Martín dijo que: "para pintar, nunca esperamos los favores de nadie". Las políticas quieren traer un marco jurídico a ciertas prácticas del arte de la calle, e incluso a una profesionalización para algunos artistas, que sin embargo sigue siendo marginal en la escala del fenómeno. Otros artistas han contestado secamente rechazar la idea de un "arte urbano burocratizado", como Eduardo Carrera, Quiteño, figura en el arte contemporáneo, recuerda que su práctica tiene entre sus objetivos "escapar de las Normas" [4]. Sobre todo si las autoridades de Quito no son los más represivos en esta área en comparación con los de Guayaquil, no deja de ser arriesgado producirse de manera ilegal. El nuevo Código Penal en vigor, establece penas de hasta cinco días de prisión por esos delitos. [1] Según el término de la investigadora María Fernanda López. [2] Festival Internacional itinerante sobre el tema del Grafiti [3] Manifiesto ARTE,COMUNIDAD Y ESPACIO PUBLICO, http://www.arteurbanosur. blogspot.fr [4] Entrevista realizada por el diario El Comercio 18 de Agosto 2014 Otros grupos de artistas se definen ellos por una cierta politización. Este es particularmente el caso del colectivo Sur Transvia Cero en su manifiesto, que marca su "intención de hacerse valer con mayor conciencia crítica" frente al espacio público en el que se invitó a varios interesados para ser participantes preponderantes y construir proyectos comunes del arte y de la comunidad". [3] l’on peut mesurer l’essor du street art dans la capitale équatorienne, qui n’a pas attendu d’être cadré et organisé pour investir les rues. Si la présence des arts urbains s’est considérablement développée dans la plupart des grandes villes, il a été d’autant plus notable à Quito. Un phénomène récent dont témoigne Martín, étudiant et artiste quiteño, « l’art urbain a réussi à se faire une place, aujourd’hui beaucoup débutent, en suivant la ligne de ceux qui se sont fait un nom en à peine 6 ou 7 ans». Articles publiés dans le cadre du partenariat avec l'Atelier médias du Master Amérique Latine de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble, animé par Pedro Lima, journaliste. Un mouvement en plein essor la part des artistes, parfois professionnels, par exemple plus enclin à voyager et à perfectionner leur art, « aujourd’hui l’Equateur est représenté dans des grands festivals internationaux comme au Meeting of Styles [2]» précise Martín. Cette division géographique de l’art urbain peut être cependant relativisée. Les artistes travaillent bien souvent en groupes dont la composition est hétérogène. Regroupant aussi bien des étudiants que des jeunes salariés, ils opèrent dans des secteurs qui leur sont familiers où viennent bien souvent se rencontrer les différentes déclinaisons de l’art de rue. Rien n’est cependant cloisonné et les différents mondes se rencontrent facilement. Travaillant la plupart du temps avec des camarades issus de la licence d’Art de l’Université Centrale comme lui, Martín reste ouvert « à tout un chacun ayant une certaine préparation à l’art urbain». Plus ou moins organisés en collectif, il précise que leur démarche n’est pas politique mais « purement artistique ». D’autres groupements d’artistes se définissent quant à eux par une certaine politisation. C’est notamment le cas du collectif du sud Transvia Cero qui marque dans son manifeste son « intention de s’autonomiser avec une plus grande conscience critique » vis-à-vis de l’espace public où il invite les différents acteurs à « être des participants prépondérants à la construction de projets communs d’art et de communauté »[3]. Rattrapant aujourd’hui son retard sur la ville côtière de Guayaquil, traditionnel centre économique de l’Equateur, la capitale connait un développement exponentiel et a notamment gagnée plus d’un million d’habitants durant ces vingt dernières années en partie du fait des migrations internes. Une mutation constante qui a marqué l’identité de ses habitants, notamment les jeunes, toujours plus nombreux et principaux artisans du nouvel art urbain. La forte croissance économique et démographique n’est pourtant pas facilitée par la géographie de la zone. Perchée dans les Andes à 2800 mètres d’altitude, Quito est une ville pleine de disparités qui viennent se refléter sur la pratique de l’art. Le centre historique, déclaré « patrimoine culturel de l’humanité » en 1978 par l’Unesco, est l’aire la moins propice au développement du street art. Le sud, la zone la plus dense et la plus paupérisé, marque une tendance old school avec des codes communautaires précis illustrés, entre autres, par de fortes références aux Mangas ainsi qu’aux mouvements hip hop. Le nord, poumon économique de la ville qui loge plutôt les classes moyennes-hautes de la population, tend à se considérer comme « l’élite de l’art urbain »[1], en référence à l’accès à un plus grand panel d’influences de La voluntad de auto-democratizar es parte de la esencia de algunos movimientos del arte urbano local. Un tema que no ha dejado indiferentes a los gobiernos que financian muchos proyectos de "rehabilitación urbana a través del arte" y el acercamiento entre los museos y los artistas emergentes. Utilizando el discurso de la ruptura con el arte elitista, las autoridades no ocultan su deseo de hacer entrar a Quito en la red mundial del arte urbano, para hacer "una ciudad más humana" y, especialmente, desarrollar un "turismo especializado". Así, en 2013 tuvo lugar la primera edición de la Galería de Arte Urbano de Quito durante los cuales 3.800 La volonté de s’auto-démocratiser fait partie de l’essence de certains mouvements d’art urbain locaux. Une thématique qui n’a pas laissée insensibles les pouvoirs publics qui financent de nombreux projets de « réhabilitation urbaine par l’art » et de rapprochement entre les musées et les artistes émergents. En utilisant le discours de la rupture avec l’art élitiste, les autorités ne cachent pas leur volonté de faire entrer Quito dans le réseau mondial d’art urbain, d’en faire « une ville plus humaine » et surtout développer un « tourisme spécialisé ». C’est ainsi qu’en 2013 a eu lieu la première édition de la Galerie d’Art Urbain de Quito durant laquelle 3800 10 © erizuvalverde (quito) Art de rue et politiques publiques © martín (quito) El Arte de la calle y las políticas públicas mètres carrés de fresques ont été réalisées aux abords des grandes artères de la capitale par une centaine d’artiste. D’initiative municipale ou du ministère de la Culture ces projets se concentrent souvent sur des zones stratégiques. Même s’il salue le fait que les autorités « libèrent certains murs et fassent venir quelques pros », Martín précise que « pour peindre, nous n’avons jamais attendu les faveurs de personne » Des politiques qui veulent amener vers un cadre légal certaines pratiques du street art, voire même vers une professionnalisation pour quelques artistes, mais qui restent cependant marginales à l’échelle du phéno- mène. D’autres artistes y ont répondus sèchement en refusant l’idée d’un « art urbain bureaucratisé », à l’instar d’Eduardo Carrera, figure de l’art contemporain quiteño, qui rappelle que leur pratique a entre autres pour objectif de « s’échapper des normes »[4]. D’autant que si les autorités de Quito ne sont pas les plus répressives dans ce domaine comparées à celles de Guayaquil, il n’en demeure pas moins risqué de se produire illégalement. Le nouveau code pénal en vigueur depuis aout dernier prévoit notamment des peines allant jusqu’à 5 jours de prison pour ce genre de délit. [1] Selon le terme de la chercheuse María Fernanda López [2] Festival international itinérant sur le thème du Graffiti [3] Manifeste ARTE, COMUNIDAD Y ESPACIO PÚBLICO, http://www.arteurbanosur. blogspot.fr [4] Entretien réalisé par le quotidien El Comercio, 18 aout 2014 11 EL ATLÁNTICO EN BARCO STOP L'ATLANTIQUE EN BATEAU STOP Bailando con las olas Texto y fotos de: Juliette Deprez* Día 15, mañana Nunca me ha gustado el café instantáneo. Nunca. Pero ahora estoy allí, febril, esperando impaciente que hierva el agua para echarle unas gotas a mi taza de plástico, donde reposa en el fondo una dosis del falso café. Todo se mueve alrededor, me acabo de despertar, no sé qué hora será, aun se ven las estrellas afuera, balanceando entre los obenques…y ¡BIM! otra vez me golpeé la cabeza, se cayeron gránulos de café al piso, y ¡Bim! esta vez la rodilla y ahora me estoy quemando con el agua hervida. Maldigo esas olas perras, el puto viento, ese barco de mierda que nunca deja de moverse de izquierda (perdón, estribor) a derecha (ya sé, babor), de la popa a la proa, arribaabajo siempre inclinado y con ese ruido permanente de centrifugadora… y maldigo la mala copia de café que me estoy tomando desde hace ya 2 semanas que hemos (el capitán y yo) izado las velas del Cabo Verde para lanzarnos a cruzar el Atlántico en velero, rumbo al Caribe.. Día 17, mañana Odio el café soluble. Pero tengo que reconocer que, en estas condiciones de movimiento perpetuo, de equilibrios inestables, empujones repentinos, el café instantáneo tiene la ventaja de ser más fácil de preparar. El primer día he probado de hacerlo con la machinetta italiana, abandonando después de 2 horas de lucha, muchas caídas y varias quemaduras. En el mejor de los casos se puede preparar café “a lo turco”, con la pequeña djezve (*) y su fondo de diámetro más amplio, y así más estable, los días de poco viento. Agregándole una pizca de pimienta aplastada o de cardamomo le da un toque. (*) cafetera turca Día 17, tarde Pero en serio, la única razón por la cual estoy tomando café esos días es porque me trae, a diario, mi dosis necesaria de cafeína para despertarme a cualquier hora, quedar despierta, reemplazar el capitán al timón mientras él descansa unas horas... antes de reemplazarme, y así días y noches, desde que volvió a soplar el viento, ya que nos estamos acercando a las costas del otro lado del océano Atlántico. Se podría preguntar -y me pasa a permis de conduire (mais attention, je fais de la bicyclette comme personne) qu’est ce que je fous là, maintenant, au milieu du rien (ou du tout, c’est selon), à des centaines de miles nautiques de la terre la plus proche, à danser avec les vagues et le vent, et à me torturer le palais avec un ersatz de café sans saveur ? menudo- yo que nunca había navegado antes, que ni siquiera tengo licencia de manejar carros (pero ¡ojo! manejo bicis como nadie) ¿qué coño estoy haciendo ahora, en el medio de la nada (o del todo, según), a centenas de millas de la tierra más cercana, bailando con las olas y el viento, y torturándome el paladar con un ersatz de café sin sabor? Vuelvo al Caribe, a América Latina. Escapo del viejo continente en barcostop, aprovechando los Alisios, esos vientos que soplan del Este, de noviembre a febrero, lanzando centenas de veleros, viajeros, familias y tripulaciones, en la cruzada del “Gran Charco”, quizás huyendo ellos también del frio invernadero europeo, para, quién sabe, buscarse la vida bajo el calor tropical y humano que se puede encontrar bajo esas exóticas latitudes... Je retourne aux Caraïbes, en Amérique Latine. Je m’échappe du vieux continent en bateau- stop, profitant des Alizés, ces vents soufflant de l’Est entre novembre et février, lançant des centaines de voiliers, voyageurs, familles et équipages à traverser «La Grande Flaque », fuyant peut-être eux aussi le froid hivernal européen, pour, qui sait, tenter leur chance sous la chaleur tropicale et humaine que l’on peut trouver sous ces exotiques latitudes... Día 20, mañana Esta mañana no hay viento. O hay justo lo necesario. Regular. El barco se desliza, fluido, en un mar tranquilo. Estoy al timón, saboreando un café turco con especias, calentando y estirando mi cuerpo mientras se levanta el sol. Me encanta timonear en esas condiciones. Encontrar el equilibrio óptimo entre la anticipación de los movimientos (del barco, de las olas) y la reacción a esa misma oscilación. Me las arreglo a menudo para hacer esa guardia. A partir de las 4 de la mañana, cuando la noche se borra ante la llegada del sol y de la luz del día, cuando los elementos se acuerdan entre ellos para empujar el barco sin que necesite de mi parte más que una simple presión del dedo en el timón. Se despeja el cielo. Lentamente. Enciendo un cigarrillo. Sigo con la mirada un banco de peces voladores. A lo lejos, unas nubes quedan inmóviles sobre el horizonte. Se dibujan perfiles y sombras chinas. Afino la mirada. Quizás no sean nubes, sino las primeras montañas del Caribe, ¡Tierra querida! *Nacida cerca de Bélgica en 1988, es viajera, traductora, malabarista, cafeinómana, "apprenti pirate" y le gusta subir a los árboles, que sea por gusto o para evitar su destrucción. Traductora de El Cafe Latino 12 Danse avec les vagues Textes et Photos: Juliette Deprez* 15ème jour, matin J’ai toujours détesté le café soluble. Toujours. Mais aujourd’hui me voilà, fébrile, à attendre impatiente que l’eau se mette à bouillir, pour en verser quelques gouttes dans ma tasse de plastique où reposent des grains de faux café. Tout bouge autour de moi, je viens de me réveiller, je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, dehors on voit encore les étoiles, se balançant entre les haubans…. Et BIM ! Encore une fois je me cogne la tête, des granulés de café se répandent sur le sol, et Bim ! Cette fois c’est le genou et maintenant je me brûle avec l’eau bouillante. Je maudis ces connasses de vagues, ce putain de vent, ce bateau de merde qui n’arrête jamais de bouger de gauche (pardon, bâbord) à droite (ouais, tribord), de la poupe vers la proue, de haut en bas toujours incliné de côté et avec ce bruit permanent de machine à laver en phase essorage… et je maudis la mauvaise copie de café que je bois depuis 2 semaines déjà que nous (le capitaine et moi) avons mis les voiles du Cap-Vert pour se lancer à traverser l’Atlantique en voilier, direction les Caraïbes.. 17ème jour, matin Je hais le café soluble. Mais je dois reconnaître que, dans ces conditions de mouvement perpétuel, d’équilibres instables, de poussées soudaines, le café instantané présente le mérite d’être facile à préparer. J’ai essayé, le premier jour, de le préparer avec la machinetta italienne, abandonnant après 2 heures, plusieurs chutes et plusieurs brûlures. Au mieux, on peut faire du café « à la turque » avec la petite djezve* dont le fond est plus large, et donc plus stable, les jours de vents faibles. Avec une pincée de grains de poivre écrasés ou de cardamome pour donner une petite touche. (*) cafetière turque 17ème jour, soir Non vraiment, la seule raison pour laquelle je bois du café soluble ces jours-ci, c’est pour son apport quotidien de ma dose vitale de caféine, celle qui me permet de me réveiller à n’importe quelle heure, de rester éveillée, de remplacer le capitaine à la barre pendant que lui part se repose quelques heures… avant de me remplacer, et ainsi nuits et jours, depuis que le vent s’est remis à souffler, alors que nous nous approchons des rives de l’autre côté de l’océan Atlantique. On pourrait se demander -et ça m’arrive souvent- moi qui n’avais jamais navigué, qui n’ai même pas le 20ème jour, matin Ce matin il n’y a pas de vent. Ou juste le nécessaire. Régulier. Le bateau glisse, fluide, sur une mer peu agitée. Je suis à la barre, dégustant un café turc aux épices, réchauffant et étirant mon corps au soleil levant. J’adore barrer dans ces conditions. Trouver l’équilibre optimum entre l’anticipation des mouvements (du bateau, des vagues) et la réaction à ces mêmes mouvements. Je m’arrange souvent pour tenir ce quart-là. À partir de 4h du matin, quand la nuit s’efface lentement devant le soleil et la lumière du jour, quand les éléments s’accordent pour faire avancer le bateau sans que j’aie à exercer plus qu’une simple pression du doigt sur le timon pour garder le cap. Le ciel s’éclaircit. Lentement. Je m’allume une cigarette. Suis des yeux un banc de poissons volants. Au loin, des nuages restent immobiles, posés sur l’horizon. Des ombres chinoises et des profils se dessinent. J’affine mon regard. Peut-être que ce ne sont pas des nuages, mais les premières montagnes des Caraïbes, Terre chérie ! *Né près de la Belgique en 1988, voyageur, traducteur, jongleur, cafeinómana, «pirate apprenti" et qui aime grimper aux arbres, pour le plaisir ou pour empêcher sa destruction. Traductrice d'El Café Latino 13 miradas regards MACHU PICCHU MYSTERIEUX MACHU PICCHU SECRETA … “Me detuve en el Perú y subí hasta las ruinas de Machu Picchu. Ascendimos a caballo. Porque entonces no había carretera (…) Me sentí infinitamente pequeño en el centro de aquel ombligo de piedra, ombligo de un mundo deshabitado, orgulloso y eminente, al cual de algún modo yo pertenecía, sentí que mis propias manos habían trabajado allí en alguna etapa lejana, cavando surcos, alisando peñascos, me sentí chileno, peruano, americano. Había encontrado en aquellas alturas difíciles, entre aquellas ruinas gloriosas y dispersas, una profesión de fe para la continuación de mi canto. Allí nació mi poema “Alturas de Machu Picchu”.” Cita de Patria en tinieblas Cuaderno 8 del libro “Confieso que vivido” de Pablo Neruda. “Entonces en la escala de la tierra he subido entre la atroz maraña de las selvas perdidas hasta ti, Macchu Picchu. Alta ciudad de piedras escalares, por fin morada del que lo terrestre no escondió en las dormidas vestiduras. En ti, como dos líneas paralelas, la cuna del relámpago y del hombre se mecían en un viento de espinas. Madre de piedra, « Je m’arrêtai au Pérou et montai jusqu’aux ruines du Machu Picchu. Nous fîmes l’ascension à cheval, car alors il n’y avait pas de route (…). Je me sentis infiniment petit au cœur de ce nombril de pierre, nombril d’un monde dépeuplé, fier et éminent, auquel d’une certaine manière j’appartenais, je sentis que mes propres mains avaient travaillé ici dans une époque lointaine, creusant des ornières, lissant des rochers, je me sentis chilien, péruvien, américain. J’avais trouvé, dans ces hauteurs difficiles, entres ces ruines glorieuses et éparses, une profession de foi pour la continuation de mon chant. C’est là-bas que naquit mon poème « Les hauteurs du Machu Picchu » Citation de La patrie dans les ténèbres, cahier 8 du livre « J’avoue que j’ai vécu » de Pablo Neruda. espuma de los cóndores. Alto arrecife de la aurora humana. Pala perdida en la primera arena.” Fragmento del poema “Alturas de Machu Picchu” de Pablo Neruda. Fotografías y Texto de Margarita Cadenas 14 Photographies et Texte de Margarita Cadenas 15 Tour Saint-Patrick gigantescos bloques de piedra en estas alturas? ¿Por qué establecer una ciudad en este lugar tan remoto, casi oculto? ¿Con qué fin? Para dar respuesta al enigma que envuelve a Machu Picchu muchas son las hipótesis que se han desarrollado a través del tiempo desde que en 1911 el explorador americano Hiram Bingham diera a conocer al mundo su existencia. Entre ellas se mencionan la gran sabiduría de los Incas en técnicas de construcción casi imposible de imitar hoy, inclusive se ha pensado en conocimientos ocultos u olvidados y los más atrevidos han avanzado la posibilidad de algún tipo de tecnología sobrenatural. Sobre el motivo de su Subir a más de dos mil cuatrocientos metros de altura de la Cordillera de Los Andes para visitar las ruinas del Santuario de Machu Picchu nos llena de expectativas, particularmente si nuestro inconsciente colectivo latinoamericano, nuestras lecturas y los estudios hechos a Machu Picchu en nuestra educación, la tenemos impregnada en nuestra mente. Al llegar ante ella nuestro espíritu se sobrecoge y se maravilla frente a la belleza de un paisaje espectacular que abraza la asombrosa “Ciudad perdida de los Incas”. Construida en el siglo XV, bajo el imperio de Pachacutec, muchas son las interrogantes y misterios que envuelven a la imponente ciudadela de Machu Picchu. En esta topografía de difícil acceso, empinada, abrupta, nos preguntamos cómo sus constructores transportaron y tallaron esos Sur place ou à emporter, venez découvrir nos délicieuses empanadas argentinas au meilleur prix !! 6 empanadas : 12 € « Alors j’ai grimpé à l’échelle de la terre Parmi l’atroce enchevêtrement des forêts perdues Jusqu’à toi Machu Picchu. Haute cité de la pierre scalaire, Demeure enfin de celui que la terre N’a point caché sous les tuniques endormies. En toi, comme deux lignes parallèles, Le berceau de l’éclair et le berceau de l’homme Se balançaient dans un vent plein d’épines. Mère de pierre, écume des condors. Haut récif de l’aurore humaine. Pelle abandonnée dans le premier sable. » Fragment du poème « Hauteurs du Machu Picchu » de Pablo Neruda. construcción, se ha creído en la edificación de un gran mausoleo dedicado a Pachacutec; en un refugio secreto de los Incas, y también los estudios han contemplado la posibilidad de un centro de administración debido a la gran fuerza agrícola durante su época de esplendor. Se ha reflexionado en la posibilidad de un monasterio conformado por mujeres, y muchos han concluido en su utilización como Santuario religioso. La única certeza que se tiene es que Machu Picchu fue construida y habitada en el lapso de unos cien años. En el siglo XVI, durante la conquista española, fue abandonada y olvidada durante siglos. En 1983 la UNESCO decreta la enigmática ciudad de los Incas, Patrimonio Cultural y Natural de la Humanidad. 16 Monter à plus de deux mille quatre cents mètres d’altitude dans la cordillère des Andes pour visiter les ruines du Sanctuaire du Machu Picchu nous remplit d’expectatives, particulièrement si, dans notre inconscient collectif latino-américain, nos lectures et les recherches effectués sur le Machu Picchu dans notre éducation, sont imprégnées dans notre mémoire. En arrivant face à elle, notre esprit est saisi et émerveillé par la beauté du paysage spectaculaire qui embrasse l’étonnante « Citée perdue des Incas ». Construite au 15ème siècle sous le règne de Pachacutec, nombreux sont les mystères et interrogations qui entourent l’imposante citadelle du Machu Picchu. Dans cette topographie à l’accès ardue, dressée, abrupte, nous nous demandons comment ses constructeurs transportèrent et taillèrent ces gigantesques blocs de pierre jusqu’à de telles hauteurs ? Pourquoi établir une cité dans ce lieu si reculé, presque occulte ? Dans quel but ? Pour répondre aux questions que pose l’énigme du Machu Picchu, beaucoup d’hypothèses ont été développées au travers du temps, depuis qu’en 1911 l’explorateur américain Hiram Bingham a dévoilé son existence au monde. Entre elles est évoquée la grande sagesse des Incas en terme de techniques de construction, presque impossible à imiter aujourd’hui. On a même pensé à des connaissances occultes et oubliées, et les hypothèses les plus osées ont avancé la possibilité de l’utilisation d’une sorte de technologie surnaturelle. Sur les raisons de sa construction, on a cru en l’édification d’un grand mausolée dédiée à Pacachutec ; à un refuge secret des Incas, et, aussi, des études ont révélé la possibilité d’un immense centre administratif, qui serait dû à la grande force agricole des Incas lors de leur époque de splendeur. On a évoqué la possibilité d’un monastère composé uniquement de femmes, et beaucoup ont conclu à une utilisation comme Sanctuaire religieux. La seule certitude que l’on a est que le Machu Picchu fut construit et habité dans un laps de temps de cent ans. Au 16ème siècle, pendant la conquête espagnole, la cité fut abandonnée et oubliée pendant des siècles. En 1983 l’UNESCO a décrété l’énigmatique citée des Incas Patrimoine Culturel de l’Humanité. 17 Profitez également de notre coin épicerie pour retrouver vos produits argentins préferés... La Rosarina vous propose un service traiteur pour vos grands événements, mariages, soirées anniversaire. Vous avez également la possibilité de privatiser le restaurant. 01 53 20 98 92 79 RUE LA FAYETTE 75009 PARIS OUVERT DU LUNDI AU VENDREDI 12H - 15H DU MERCREDI AU VENDREDI 18H30 - 22H yerbas del sur herbes du Sud El Mate, Le Maté, La ' yerba' que colonizó al tiempo Par Javier Tort un poco de historia el lenguaje del mate Hablar del origen del mate es hablar de los indios guaraníes, ubicados en una vasta región que ocupa el noreste argentino, este de Paraguay, norte de Uruguay y sur de Brasil. Los españoles se han encontrado con estos indios que bebían y masticaban constantemente una hierba silvestre a la que llamaban caà. Para los conquistadores, esta hierba, al principio, era vista como « la hierba del demonio » y era una bebida de haraganes. Incluso, fue prohibida por los jesuitas considerándola un « vicio peligroso ». En Asunción, por ejemplo, se castigaba al portador de mate con cien latigazos si era indígena y con cien pesos de multa si era español, en Buenos Aires se quemaban toneladas de yerba mate y hasta se daban 15 días de cárcel. Pero las prohibiciones no avanzaron y la yerba mate se fue extendiendo por nuevos territorios y pasó a ser consumida en gran cantidad por conquistadores y conquistados. Para poder cultivarla y así comercializarla, los jesuitas investigaron las semillas y nacieron así las primeras plantaciones de yerba mate (ilex paraguayensi). El monopolio de los jesuitas terminó con su expulsión en el año 1769,pero la tradición se consolidó en la región, abarcando también ciertas regiones de Bolivia y Chile. Actualmente el mate forma parte de la cultura y es un hábito cotidiano, es consumida por todos los estratos sociales y edades. Los principales consumidores de yerba mate, son los argentinos y los uruguayos, podemos encontrar allí yerbas tradicionales, otras con sabores,algunas para adelgazar y hasta para calmar los nervios. Quizás lo más importante del mate es su lenguaje, su forma de sentirlo, su contexto social. Para tomar un mate precisamos de un recipiente llamado mate, yerba, una bombilla y agua caliente. Según los bebedores, el mate es muy bueno para la salud, lo cierto es que posee diferentes vitaminas, es antioxidante, estimulante y digestivo. Hay diferentes maneras de preparar su mate y no hay nada escrito al respecto, es una acción muy personal que varía según las regiones. Las yerbas también varían según los países; las encontramos con o sin palos, más verdes o combinadas con otras hierbas. El que prepara mate y convida, es el « cebador » y con él, si se está en un grupo, comienza la rueda de mate. Si consideramos que estamos tomando nuestro último mate, le diremos gracias al cebador y en la próxima ronda no nos tocará. También el mate puede ser amargo o dulce y en ciertas regiones del norte argentino y de Paraguay se lo toma con limonadas o jugos de naranja fríos para refrescar, llamado de esta manera, tereré. Es importante entender que nadie toma mate porque tiene sed, el mate acompaña, es un incentivo que cuando se toma en soledad, lleva a buenas reflexiones y pensamientos y cuando se toma acompañado lleva a buenas charlas y decisiones. El mate está presente en cualquier momento del día y lo usamos para estudiar, para trabajar, para leer, para contar una nueva historia, un problema, para disfrutar de un paisaje, en la playa, en la montaña, en los parques, con amigos, solo, en familia, en todos los hogares, en la oficina, en los transportes públicos, viajando, caminando y hasta en bicicleta. No es lo mismo invitar con un café o un té que invitar con un mate, el mate es unión, intimidad, y se toma con la misma bombilla y como dice una leyenda guaraní; la luna le dio el mate al hombre para unir sus corazones. un peu d’histoire Parler des origines du maté revient à parler des indiens Guaranis, qui vivent dans une vaste région située dans le nord-ouest argentin, l’est du Paraguay, le nord de l’Uruguay et le sud du Brésil. Les espagnols ont rencontré ces indiens qui buvaient et mastiquaient constamment une herbe sylvestre qu’ils appelaient k’aá. Pour les conquistadors, cette herbe était vue, au début, comme « l’herbe du démon », et considérée comme étant une boisson de fainéants. Aussi, elle fut interdite par les jésuites qui estimaient qu’elle était un «vice dangereux». A Asunción, par exemple, on punissait de cent coups de fouet un indigène trouvé en possession de maté, et de cent pesos d’amende s’il était espagnol. A Buenos Aires furent brûlées des tonnes de yerba maté, et l’on risquait jusqu’à 15 jours de prison. Mais les interdictions n’allèrent pas plus loin et la yerba maté s’étendit vers de nouveaux territoires et passa à être consommée en grande quantité autant par les conquistadors que par les peuples conquis. Pour pouvoir la cultiver et ainsi la commercialiser, les jésuites firent des recherches sur les graines et furent à l’origine des premières plantations de yerba maté (ilex paraguayensi). Le monopole des jésuites se termina avec leur expulsion en 1769, la tradition perdura dans la région, atteignant aussi certaines zones de Bolivie et du Chili. Aujourd’hui, le maté fait partie de la culture et c’est une habitude quotidienne, il est consommé par des gens de toutes les strates sociales et de tous les âges. Les principaux consommateurs de yerba maté sont les Argentins et les Uruguayens, on peut trouver là-bas la yerba traditionnelle, mais aussi aromatisée, pour mincir ou même pour calmer les nerfs. © leslie umezaki Por Javier Tort 18 l’herbe qui traversa le temps le langage du maté Peut-être le plus significatif dans le maté est son langage, sa manière de l’appréhender, son contexte social. Pour boire du maté il faut un récipient appelé maté, de la yerba, une paille filtrante appelée bombilla et de l’eau chaude. Les buveurs de maté assurent que c’est très bon pour la santé et ce qui est sûr, c’est qu’il possède différentes vitamines, il a des propriétés anti-oxydantes, stimulantes et digestives. Il existe différentes manières de préparer le maté et rien n’est écrit à ce propos, c’est une action très personnelle qui varie selon les régions. Le type de yerba utilisé varie aussi selon les pays, on peut la trouver avec ou sans branches, aux feuilles plus ou moins vertes ou combinées avec d’autres plantes. Celui qui prépare et invite au maté est le «cebador»* et c’est avec lui que commence la ronde de maté, quand celui-ci est consommé en groupe. Si quelqu’un considère que c’est son dernier tour de maté, il remerciera le cebador et son tour sera passé à la prochaine tournée. Le maté peut-être amer, ou sucré dans certaines régions du nord de l’Argentine et du Paraguay, où il est bu avec de la limonade ou du jus d’orange frais pour rafraîchir. Il est appelé ainsi teréré. Il faut bien comprendre que personne ne boit du maté parce qu’il a soif : le maté accompagne, c’est un stimulant qui, quand il est consommé dans la solitude, amène à de saines réflexions et pensées et, pris en groupe, il accompagne de bonnes discussions et prises de décisions. Le maté est présent à chaque moment de la journée et nous l’utilisons pour étudier, lire, raconter une nouvelle histoire, un problème, pour profiter d’un paysage, sur la plage, à la montagne, dans les parcs, avec des amis, seul, en famille, dans tous les foyers, au bureau, dans les transports publics, en voyage, en marchant et même à bicyclette. Ce n’est pas la même chose d’inviter pour un thé ou un café à un maté, le maté représente l’union, l’intimité, il se boit à la même paille et, comme le dit une légende guarani, la lune a donné le mate aux hommes pour unir leurs coeurs. *littéralement : celui qui alimente_ ndlt 19 paisajes Los Rarámuris “Hoy en día compartimos nuestro territorio con otros pueblos (con los blancos), por eso, aunque sea entre nosotros debemos guardar nuestras leyes y no desearle mal a nadie ni decirle que no es de este suelo, para que de esa manera poniendo el ejemplo, podamos ser entendidos y a la vez, vivir en paz” (Testimonio de un anciano de Norogachi, “Cultura Mística de la Sierra Tarahumara, Lucila Navarrete Turrent) Rarámuri significa, “pie que corre” haciendo alusión a su gran costumbre de correr granes distancias, por todos conocidos ahora como Tarahumaras, a partir de su castellanización después de la conquista. Viven en la parte más alta de la Sierra Occidental llamada Sierra Tarahumara entre grandes cañadas y prolongadas pendientes que llevan por nombre La Barranca del Cobre, en el sureste de Chihuahua al norte de México. Fue en 1606 cuando tienen contacto con occidente; fue tan fuerte el choque cultural que provocó revueltas entre los católicos y los pueblos asentados que terminó en varios sacerdotes muertos, tenían una resistencia a la evangelización, ahora a pesar de conservar la mayoría de su cultura, son católico-chaman. Esto los orillo a esconderse en las zonas altas de la sierra. Posteriormente en siglo XVII, la civilización occidental crecía y avanzaba a pasos agigantados fueron despojados al centro de las montañas alejados entre los más recóndito a cambio de la subsistencia de su cultura. Dentro de su cosmogonía encontramos que: Onorúame-Eyerúame comprende en su esencia un elemento masculino: Onorúame; y un elemento femenino, Eyerúame. Esta divinidad el padre-madre de Rayenari, el Padre Sol, y de Metzaka, la Madre Luna; también tuvo como hijo a Chirisópori, el Lucero de la Mañana; además de ser sus hijos, son parte integral de su integridad divina. OnorúameEyerúame, deidad hermafrodita y dual, carece de rostro; no es hombre ni mujer, no es bueno ni malo. Y no se le puede representar. Los hombres creados fueron paysages delgados, altos, de ojos y pelo oscuro, y de fuerte musculatura que les permitía correr grandes distancias. Vestían taparrabo y camisa; y para que recordaran siempre que venían de una dualidad genérica, llevaban en la cabeza la “Koyera”, cinta usada para mantener el pelo en su lugar, es la prenda más distintiva del pueblo tarahumara y la portan con orgullo hombres, mujeres y niños, con dos tiras colgando por detrás que simbolizaban al Sol y a la Luna. México tiene una diversidad nativa en todo su territorio, alberga un tesoro cultural en lenguas, gastronomía, sitios arqueológicos, costumbres, artesanía, literatura, música y vestimenta. Sin embargo en épocas actuales no hacemos mucho por ellas, la prueba de ello son los siguientes datos que tratan de mostrar una geografía descriptiva de las condiciones reales en las que las políticas públicas no alcanzan Según datos oficiales extraidos del INEGI en 2012, el 10% de la población total mexicana (130,000,000) son indígenas, de los cuales en Chihuahua existen 120 mil, el 90% son Rarámuris. El 70% de los niños indígenas Rarámuris sufre desnutrición. De todos los niños solo 30 alcanzan la primaria, 12 la secundaria y solo 8% supera la educación básica, esto quiere decir que un 57.46% de la población es analfabeta. Las principales causas de mortalidad en la población indígena son: tuberculosis, infecciones gastrointestinales en verano, infecciones en vías respiratorias en invierno, desnutrición y cirrosis. El 70% de la población indígena no cuenta con servicios de salud y el 40% de las mujeres sufre de anemia. El 95% de las tierras que trabajan están erosionadas. En Chihuahua existen 750 mil viviendas, solo el 3% le pertenece a grupos indígenas, el 43% de las familias viven en una sola recámara y el 58% de las viviendas tiene piso de tierra y por si fuera poco el 95% no cuenta con energía eléctrica el 92% no tiene agua potable y el 99% no tiene drenaje. En enero del 2012, después de viajar por la Sierra Tarahumara, se publicó un artículo en los principales periódicos del país que relataba como una familia completa se habían aventado de las barrancas con el propósito de suicidarse, debido a su desnutrición y su incapacidad para obtener ayudas o alimentos. Fue entonces que decidí concretizar mi trabajo fotográfico y buscarle un espacio digno. Este mismo año en mayo fui invitado por el AMEX en Berna suiza, un organismo cultural que trabaja en paralelo con la embajada de México en Suiza. Las fotografías fueron mostradas en la iglesia de Francia en Berna Suiza que es un lugar de exposiciones temporales, habían organizado una gran inauguración con un concierto de piano para reunir fondos para los Rarámuris. De esta manera, ayudé a ilustrar el paisaje rural en dónde habitan, de esta manera intentar que su realidad cambie, gracias a esta ventana abierta que nos ofrece la fotografía. Por Arturo Valentino Ramírez Gómez Fotógrafo Documentalista Fotografías de la Serie expuesta en Suiza en 2012 llamada 'Paisajes Rarámuris' Photographies de la série exposées en Suisse en 2012 appelé 'Paysages Raramuris' Los Rarámuris « Aujourd'hui nous partageons notre territoire avec d'autres peuples (avec les blancs), c'est pour cela que, même entre nous-mêmes, nous devons garder nos lois et ne souhaiter de mal à personne, et ne pas dire à ce peuple qu'il n'est pas de cette terre, pour que, ainsi, en montrant l'exemple, nous puissions être entendus et dans le même temps vivre en paix. » (Témoignage d'un ancien de Norogachi, « Culture Mystique de la Sierra Tarahumara », Lucila Navarrete Turrent) Rarámuri signifie « pied qui court », allusion à leur habitude de courir de grandes distances ; ils sont connus aujourd'hui par tous sous le nom de Tarahumaras, depuis l'espagnolisation du nom après la conquête. Ils vivent dans la partie la plus haute de la Sierra Occidentale appelée Sierra Tarahumara, entre les profondes gorges et les longues pentes qui ont pour nom le Ravin de Cuivre, au sud-est de Chihuahua et au nord de Mexico. Ce fut en 1606 qu'ils eurent leur premier contact avec l'occident. Le choc culturel fut si fort qu'il provoqua des soulèvements entre les catholiques et les peuples établis, qui se soldèrent par la mort de plusieurs sacerdotes ; ils étaient réticents à l'évangélisation, et aujourd'hui, malgré la conservation de la majeure partie de leur culture, ils sont chamans-catholiques. Ceci les poussa à se cacher dans les hautes zones de la sierra. Plus tard, au 17ème siècle, alors que la civilisation occidentale se développait et avançait à pas de géants, les Rarámuris furent dépouillés de leurs biens et ils durent se retirer au centre des montagnes pour que subsiste leur culture. Leur cosmogonie nous enseigne que Onorúame-Eyerúame comprend dans l'essence de son être un élément masculin, Onorúame, et un élément féminin, Eyerúame. Cette divinité est le père-mère de Rayenari, le Père Soleil, et de Metzaka, la Mère-Lune ; il a aussi eu comme fils Chirisópori, la lueur du matin; en plus d'être ses fils, ils sont partie intégrale de son intégrité divine. Onorúame-Eyerúame, déité hermaphrodite et duelle, n'a pas de visage ; n'est ni homme ni femme, ni bon ni mal. Et il ne peut être représenté. Les hommes furent créés minces, grands, de peau et d'yeux sombres, et d'une forte musculature qui leur permettait de courir 20 de grandes distances. Ils s'habillaient d'un cache-sexe et d'une tunique ; et, pour ne jamais oublier qu'ils venaient d'une dualité générique, ils portaient sur la tête le « Koyera », un bandeau qui leur servait à maintenir les cheveux en place. C'est la pièce vestimentaire la plus distinctive du peuple Tarahumara et les hommes, femmes et enfants la portent avec fierté, avec deux lacets pendants derrière leur tête, symbolisant le Soleil et la Lune. Le territoire de Mexico est constitué d'une grande diversité de peuples natifs, le pays héberge un trésor culturel de langues, gastronomie, sites archéologiques, coutumes, artisanat, littérature, musique et habillement. Cependant, à notre époque rien n'est vraiment fait pour les conserver, preuve en sont les données suivantes, qui tentent de montrer une géographie descriptive des conditions réelles, qui ne sont pas prises en compte dans les politiques publiques. Selon des informations officielles extraites d'un rapport de l'INEGI* en 2012, 10 % de la population totale mexicaine (130 millions) est indigène, 120 000 vivent à Chihuahua, et 90 % d'entre eux sont des Rarámuris. 70 % des enfants indigènes Rarámuris souffre de sous-nutrition. Sur la totalité des enfants, seul 30 % d'entre eux atteint l'école primaire, 12 % la secondaire et 8 % entre à l'université, ce qui veut dire que 57,46 % de la population est analphabète. Les principales causes de mortalité de la population indigène sont : la tuberculose, les infections gastro-intestinales en été, des voies respiratoires en hiver, la sous-nutrition et la cirrhose. 70 % de la population indigène n'a pas accès aux services de santé et 40 % des femmes souffre d'anémie. 95 % des terres cultivées sont en état d'érosion. À Chihuahua il existe 750 000 foyers, seul 3 % d'entre eux appartient à des groupes indigènes, 43 % des familles vivent dans une seule pièce et 58 % des habitations ont un sol de terre. Comme si cela ne suffisait pas, 95 % d'entre eux n'a pas accès à l'électricité, 92 % n'a pas d'eau potable et 99 % n'est pas raccordé au système du tout-à-l'égout. En janvier 2012, après un voyage dans la Sierra Tarahumara, un article fut publié dans les principaux journaux du pays, qui relatait comment une famille complète s'était jetée du haut du ravin pour se suicider, poussée par la sous-nutrition et dans l'incapacité d'obtenir de l'aide ou des aliments. Ce fut à ce moment-là que je décidai de concrétiser mon travail photographique et de lui chercher un espace digne pour l'exposer. Cette même année, en mai, je fus invité par l'AMEX** , un organisme culturel qui travaille en parallèle avec l'ambassade du Mexique en Suisse. Les photographies furent visibles dans l'église de France à Berne Suisse, qui est un lieu d'expositions temporaires. Ils avaient organisé une inauguration en grande pompe pour collecter des fonds pour les Rarámuris. Ainsi, j'ai aidé à illustrer le paysage rural dans lequel ils vivent, pour essayer de faire changer leur réalité, grâce à cette fenêtre ouverte que nous offre la photographie. * Institut National de Statistiques et de Géographie **Association de Mexicains et amis de Mexico dans le Canton de Berne Par Arturo Valentino Ramírez Gómez, photographe et documentaliste 21 cuentos Las manos sobre el piano de letras E n el apartamento de enfrente se habían instalado unos nuevos inquilinos, nada extraordinario sino hubiera sido por aquel individuo que se pasaba horas en el ordenador al lado de la ventana y que me evocaba a otro, su parecido era indudable, de la misma estatura, la misma edad, el mismo color de cabello y las manos; las manos eran las mismas, como si compensara la ausencia o me las quisieran recordar. Al primero, el original, no lo había visto en un año. Seré mas exacta, lo había visto antes de las vacaciones durante unos pocos minutos. Nos habíamos cruzado en una terraza del Barrio Latino, mientras yo me dirigía al teatro, sin poder verle los ojos ya que, en cuanto lo saludé, al final de una tarde de verano, se puso curiosamente las gafas de sol, en cuanto yo hice lo contrario por cuestión de educación elemental. Hecho que me desconcertó; no adiviné el motivo de esconderse tras los lentes oscuros; me negaba la posibilidad de leer en sus ojos, de enfrentar las miradas, ¿estaba impresionado? y yo disimulé mi emoción con un breve monólogo de banalidades hasta que me despedí minutos después. Tengo que añadir, que sin venir a cuento, después del par de besos reglamentario, dijo, de repente: toma. Y me ofreció la revista que tenía en sus manos, dando a entender no se sabía qué, que habíamos quedado, que justo me estaba esperando, que... pero salió de la situación con aquel recurso que revelaba un eventual acuerdo tácito e inaudito. Desconcertada ante el hecho repliqué: no la quiero; seguida de una rápida reflexión: por qué no, siempre está bien tener algo para leer. No volví a mirarlo a la cara sintiendo su presencia en los huesos, por no decir los latidos del corazón y continué mi camino. A mi regreso de vacaciones me sorprendió el nuevo vecino que tanto me evocaba a él y que, de alguna manera, me compensaba de no ver al original. Cada día, a través de las cortinas de mi apartamento, lo espiaba durante diferentes horas. Me pasmaba la casualidad y la semejanza, pero lo que me hechizaba eran las manos, solo escribía con dos dedos, era delicado, no tecleaba por largo rato. En un acto inconsciente el pulgar recorría el itinerario de los labios. En realidad sólo veía el perfil, pero las manos, posadas sobre el teclado de un piano de letras, acariciaban y eran de un parecido resuelto, calurosas, tiernas, como las del genuino.La realidad era que contemplarlo me sosegaba y, la mayor de las veces, en cuanto iba al salón, lo espiaba tras los visillos. Me convencí que la vida me lo ofrecía como paliativo secreto. Viéndolo a él, veía al otro; y verlo me recompensaba. Me figuré que no era la réplica sino el auténtico, que había decidido venir a vivir frente a mi ventana para continuar una secreta historia de amor abortada sin palabras. Por supuesto sabía que era pura ficción, pero me recreaba con esa estúpida transferencia emocional que me satisfacía de la carencia real. De repente, desapareció, debía de estar de viaje, porque no había nadie en el apartamento y alguien tendría que haber; no él, sino una mujer solicita y silenciosa que deambulaba en la sombra. Tampoco lo podía asegurar ya que sólo constataba que, a partir de las cinco, cuando anochecía, las contraventanas se cerraban. Llevo varias semanas sin verlo y, al parecer, estoy condenada a no ver ni a uno ni a otro. El jueves, a pesar de no haber luz en el salón, el pasillo estaba alumbrado, observé que su cartera reposaba de nuevo sobre la mesa en penumbra. Acababa de llegar, pero todavía no se había sentado al ordenador. Al fin regresó, dio la luz. Después de buscar algo en una estantería a sus espaldas, consultó el móvil. El índice se deslizó por la pantalla y , entonces, sonó el mío. 22 contes Por Pilar Mata Solano ilustraciones : Álvaro Lombarte LES MAINS SUR LE PIANO À LETTRES D e nouveaux locataires avaient emménagé dans l’appartement d’en face, rien d’extraordinaire en soi à part ce type qui passait des heures sur l’ordinateur près de la fenêtre et qui m’évoquait quelqu’un d’autre, il lui ressemblait indubitablement, même taille, même âge, même couleur de cheveux ; et les mains, les mains étaient les mêmes, comme pour compenser l’absence ou comme si elles voulaient me rappeler les siennes. Le premier, l’exemplaire original, je ne l’avais pas vu depuis un an. Ou plus exactement, je l’avais vu avant les vacances, pendant quelques minutes. Nous nous étions croisés à une terrasse du Quartier latin tandis que j’allais au théâtre, sans que je puisse voir ses yeux car quand je le saluai, en cette fin d’après-midi d’été, il mit ses lunettes de soleil, curieusement, alors que je faisais l’inverse, par politesse élémentaire. Cela me déconcerta ; je ne devinai pas pourquoi il se cachait derrière ces verres noirs ; il m’interdisait de lire dans ses yeux, refusait que nos regards s’affrontent, était-il impressionné? et moi, je masquai mon émotion derrière un bref monologue de banalités avant de prendre congé quelques instants plus tard. Je dois ajouter que, de but en blanc, après les deux bises réglementaires, il me dit : «Tiens!». En m’offrant la revue qu’il avait à la main, il me donnait à comprendre allez savoir quoi, que nous avions rendez-vous, qu’il m’attendait justement, que... mais il se tira de cette situation par ce moyen qui révélait un éventuel accord tacite et surprenant. Déconcertée devant le fait, je répliquai : «Je n’en veux pas» ; puis, après un instant de réflexion : «Pourquoi pas, c’est toujours bien d’avoir quelque chose à lire». Je ne le regardais plus en face car je sentais sa présence me pénétrer jusqu’à la moelle, sans parler de mon cœur qui battait la chamade, et je poursuivis mon chemin. Par Pilar Mata Solano illustrations: Álvaro Lombarte À mon retour de vacances, je fus surprise par ce nouveau voisin qui me le rappelait tant, ce qui, d’une certaine manière, compensait son absence. Tous les jours, à travers mes rideaux, je l’épiais à certaines heures. Je n’en revenais pas de ce hasard et de cette ressemblance ; mais ce qui m’ensorcelait le plus, c’étaient ses mains, il ne tapait qu’avec deux doigts, avec délicatesse et ne restait pas longtemps au clavier. Par un mouvement inconscient du pouce, il traçait le contour des lèvres. En fait, je ne le voyais que de profil mais ses mains, posées sur le clavier d’un piano à lettres, étaient résolument ressemblantes, caressantes, chaleureuses, tendres, comme celles du vrai. En réalité, le contempler m’apaisait. Presque chaque fois que j’entrais dans le salon, je l’épiais à travers les rideaux. Je me persuadai que la vie m’offrait ce secret palliatif. En le voyant, lui, je voyais l’autre et cela me consolait. J’imaginais que c’était non pas la réplique mais l’original, et qu’il avait décidé de vivre en face de ma fenêtre pour poursuivre une secrète histoire d’amour avortée sans mots pour le dire. Bien entendu, je savais que ce n’était que pure fiction, mais je me plaisais à ce stupide transfert affectif, qui comblait le manque réel. Soudain, il disparut. Sans doute était-il parti en voyage car l’appartement était vide mais il y avait bien quelqu’un : non pas lui mais une femme dévouée et silencieuse, qui déambulait dans l’obscurité. Je ne pouvais en avoir la certitude car vers 5 heures, quand la nuit tombait, les volets se fermaient. Cela faisait plusieurs semaines que je ne le voyais plus, comme si j’étais condamnée à ne plus voir ni l’un ni l’autre. Jeudi dernier, alors qu’il n’y avait pas de lumière dans le salon, le couloir était éclairé et je remarquai son porte-documents, posé de nouveau sur la table, dans la pénombre. Il venait d’arriver et ne s’était pas encore assis devant l’ordinateur. Enfin, il revint et alluma la lumière. Après avoir cherché quelque chose sur une étagère, derrière lui, il consulta son téléphone. Il fit glisser son doigt sur l’écran et c’est alors que le mien sonna. Traduit de l’Espagnol au Français par Marie-Christine Guyon 23 24 25 cuento conte LA MUJER DEL CALLEJÓN LA FEMME DE LA RUELLE Por Sylvia Ortega Par Sylvia Ortega L a moindre des choses, c'était d'essayer de vivre. Il fallait seulement éviter la puanteur des voisins souffrant du syndrome de Diogène. Je n'avais pas de travail. Je n'en cherchais pas. À cette époque, je fuyais. Je tombai sur une annonce, dans la pliure d'une quelconque revue aux accents républicains, qui disait : «On cherche des alibis». Alors, je sortis. L o de menos era tratar de vivir. Solo importaba sortear el hedor de los vecinos con síndrome de Diógenes. No tenía trabajo. No buscaba trabajo. En aquel tiempo, huía. Encontré un anuncio en la solapa de alguna revista de aliento republicano: “Se buscan coartadas”. Y entonces, salí a la calle. Alguna trompeta disparaba notas enfermas contra los coches aparcados. Semáforo en verde. Un claxon histérico me obligó a cambiar de pensamiento. No valía la pena fingir, o tal vez sí. A veces el mundo parece estar repoblado por monstruos, en vez de humanos. Mejor no decir nunca la verdad. Mejor no decir nada. Silencio de claxon y otra vez el cinismo. Los escaparates marcaban tiempos nuevos. Ofertas y rebajas imposibles. Seguí caminando. Un hombre de pelo rojo y sonrisa vivida se me acercó. “Descansa”. Me dijo. Y me escondí con él en una calle conocida del centro de la ciudad. Caminamos. Caminamos mucho y atravesamos un callejón vacío. El cuerpo inerte de una mujer, tendido en la acera nos hizo un guiño. Lo miramos sin cambiar palabra. Sentí un frío indiferente. El pelirrojo me apretó la mano y silbó sobre los ojos del cadáver. Quizá una pregunta. No hubo respuesta. La boca me ardía. Al pelirrojo también. Entramos en el primer bar que se nos puso delante y pedimos una manguera de cerveza. El camarero tardó un tiempo en atendernos. Su equipo de fútbol acababa de marcar el gol definitivo y chocaba los puños contra el resto de clientes. Mientras, en el fondo del bar, la televisión hacía homenaje al recorte de presupuesto para el tratamiento de una enfermedad que no existe. El pelirrojo y yo bebimos cervezas hasta ver interferencias en la pantalla. Abandonamos el local. El reloj de la plaza se había dormido a las 26 cinco menos cuarto. “Quizá a nadie le importe que los relojes no marquen la hora a la que suceden las cosas”. Pensé. Dimos la vuelta a la manzana y el cielo comenzó a llorar. Mi compañero pelirrojo y yo, corrimos para evitar el llanto. Nos refugiamos en una cafetería, próxima a la estación, donde no llegaban las lágrimas. Igual queríamos huir, cambiar, mudarnos. Igual no. Agarré el periódico de la barra, mientras él pedía los cafés. Casi en la última página, había un titular pequeño que decía: “Desaparecido el cadáver de la mujer del callejón”. Leí el artículo con sorpresa. El periodista afirmaba que la última vez se la vio acompañada de un hombre pelirrojo, de edad muy vivida. Un único testimonio: “Buscaban una coartada”. Sonreí por primera vez después de mucho tiempo. Besé su frente. Le empujé al cuarto de baño. Y me lo follé en la taza del water. No una, sino varias veces. © ignacio gutiérrez bolívar Une trompette mitraillait de notes malades les voitures garées. Feu vert. Un bruit de klaxon hystérique m'obligea à changer le cours de mes pensées. Ça ne valait pas le coup de faire semblant. Ou peut-être que si. Parfois le monde semble peuplé de monstres au lieu d'êtres humains. Il valait mieux ne jamais dire la vérité. Il valait mieux ne rien dire. Silence de klaxon et encore une fois le cynisme. Des temps nouveaux s'affichaient dans les vitrines. Des offres et des réductions impossibles. Je continuai de marcher. Un homme aux cheveux roux et au sourire vivace s'approcha de moi. «Repose-toi». Me dit-il. Et je me cachai avec lui dans une rue connue du centre-ville. Nous marchâmes. Nous marchâmes longtemps et traversâmes une ruelle vide. Le corps inerte d'une femme, étendu sur le trottoir, nous fit un clin d'œil. Nous le regardâmes sans échanger un mot. Je sentis un froid indifférent. Le roux serra ma main dans la sienne et siffla sur les yeux du cadavre. Peut-être une question. Il n'y eut pas de réponse. J'avais la bouche en feu. Le roux aussi. Nous entrâmes dans le premier bar qui croisa notre chemin et commandâmes des seaux de bière. Le serveur tarda un moment avant de nous servir. Son équipe de foot venait de marquer le but décisif et il était en train de le célébrer avec les autres clients. Pendant ce temps, au fond du bar, la télévision rendait hommage à la coupe budgétaire d'un traitement contre une maladie qui n'existait pas. Le roux et moi-même bûmes de la bière jusqu'à voir des interférences sur l'écran. Nous abandonnâmes le local. L'horloge de la place s'était endormie sur cinq heures et demie. «Peut-être que tout le monde s'en fout, que les horloges ne marquent pas l'heure à laquelle les choses se passent.» je pensai. Nous fîmes le tour du pâté de maisons et le ciel commença à pleurer. Mon compagnon roux et moi nous mîmes à courir pour éviter les sanglots. Nous nous réfugiâmes dans une cafétéria proche de la gare, hors d'atteinte des larmes. Parfois nous voulions fuir, changer, déménager. Parfois non. J'attrapai le journal posé sur le bar, pendant que lui commandait deux cafés. Presque sur la dernière page, il y avait un petit titre qui disait : «Le cadavre de la femme de la ruelle a disparu». Je lis l'article, surprise. Le journaliste affirmait qu'elle avait été vue pour la dernière fois en compagnie d'un homme aux cheveux roux et à l'âge vivace. Un seul témoignage : «Ils cherchaient un alibi». Je souris pour la première fois depuis très longtemps. Je l'embrassai sur le front. Le poussai vers la salle de bain. Et je le baisai sur la lunette des WC. Non pas une, mais plusieurs fois. Traduit de l’Espagnol au Français par Juliette Deprez 27 cinE - cinéma D iez años han pasado entre las primeras reuniones de estudiantes suramericanos en París donde intercambiaban DVDs y miraban juntos películas que estaban fuera de los circuitos de distribución cinematográfica, y la dinámica actual del colectivo El perro que ladra que lleva a cabo un trabajo de fondo en la promoción y difusión de cine latinoamericano en Europa. ESPAGNOL LANGUE ÉTRANGÈRE (1) (2) D La actividad parisina de El perro que ladra está centrada principalmente en proyecciones mensuales de películas de todos los géneros en la sala de cine “La Clef”. Las películas buscan revelar directores latinoamericanos desconocidos o presentar a cineastas confirmados, manteniendo siempre la idea de privilegiar películas que muestran las diversas maneras de concebir y de producir imágenes en América Latina. Paralelamente a las proyecciones mensuales y desde 2013, este colectivo resalta el cine colombiano con un festival anual que festejará su tercera edición en junio de este año: El Panorama de Cine Colombiano 2015 París-Barcelona que ¡cada película es un encuentro, cada proyección es un debate y cada día es una fiesta! Las 26 películas colombianas seleccionadas este año (en competencia o fuera de competencia) revelan, la mayoría de ellas, la dolorosa fractura del mundo rural colombiano, con una inquietud profunda que atraviesa paisajes tanto reales como imaginarios de la sociedad. Minuciosas indagaciones sobre la frágil existencia de la justicia, de la memoria y sobre saberes ancestrales que se extinguen irreparablemente. Un recorrido a través de la resistencia y del testimonio, que cineastas laboriosos nos proponen, trazando así nuevos caminos para la comprensión y el diálogo de un presente inaplazable. Conciertos, cócteles, mesas redondas, fiestas y debates contribuirán a crear un ambiente a la vez estudioso y festivo. Esta edición del Panorama de Cine Colombiano 2015, llega para vivir y recordar 28 EL PERRO QUE LADRA El festival se llevara a cabo en París del 3 al 9 de junio en el cine “La Clef” (34 Rue de Daubenton, París, 75005) y en Barcelona del 9 al 13 de junio en el cine “Maldà” (Carrer el Pi, 5-08002 Barcelona) Para más información: www.panoramaducinemacolombien.com www.facebook.com/Elperroqueladra.paris www.twitter.com/elperroqueladra www.youtube.com/c/lechienquiaboie © Le Chien qui Aboie – El Perro que Ladra Las tres categorías del festival: la competencia de largometrajes, la competencia de cortometrajes y la “sección paralela”, presentan películas para reanudar con la actualidad del país, con sus diversas zonas urbanas y rurales, donde variadas experiencias audiovisuales abrirán paso a dimensiones poéticas y políticas de una Colombia inédita. Este tercer Panorama ha sido también pensado dentro de la necesaria construcción de lazos comunicantes, no solo para dar a conocer la cinematografía colombiana, sino latinoamericana en su conjunto. Por consiguiente una muestra de cine de los países vecinos vendrá enriquecer el diálogo en un terreno temático, formal y estético; especialmente en la sección paralela, denominada en 2015 “Figuras de poder en América Latina”. © Le Chien qui Aboie – El Perro que Ladra - (1) LOS HONGOS de Oscar Ruiz Navia - (2) ALEN de Natalia Imery - (3) SABOGAL de Sergio Mejia & Juan Lozano Entre su fundación como colectivo en 2008 y hoy, cerca de 300 películas latinoamericanas han sido proyectadas y acompañadas en toda Europa: en Francia, en Londres, en Barcelona (a través de la asociación gemela creada en esta ciudad a finales de 2011) e incluso en San Petersburgo. Este tipo de evento, ausente de la escena parisina durante mucho tiempo, es la prolongación natural de los ya varios años de exploración realizados por este Perro que Ladra; terco, obstinado y paciente. Por tercer año consecutivo, el Panorama de Cine Colombiano se presenta como una experiencia enriquecedora, intensa y sobre todo refrescante. Este encuentro entre dos ciudades europeas tiene como objetivo el de dar a conocer de manera más amplia, una visión de la dinámica actual de la producción cinematográfica colombiana, así como del enérgico acontecer del cine latinoamericano. Apprenez l’espagnol en découvrant des paysages de rêve! ix ans se sont écoulés entre les premières réunions parisiennes d’étudiants d’Amérique du Sud qui s’échangeaient des DVD et regardaient ensemble des films absents des circuits de distribution cinématographique, et la dynamique actuelle de l’associationLe Chien qui Aboie – El Perro que Ladra qui mène un travail de fond dans la promotion et la diffusion du cinéma d’Amérique latine en Europe. Entre sa fondation comme association loi 1901 fin 2008 et aujourd’hui, près de 300 films latino-américains ont été projetés et accompagnés partout en Europe : en France, mais également à Londres, à Barcelone (par le biais de l’association jumelle établie dans cette ville fin 2011) et même à Saint-Pétersbourg ! L’activité parisienne du Chien qui Aboie est principalement axée sur des projections mensuelles de films de tous genres au cinéma "La Clef". Des films qui cherchent à révéler des réalisateurs latinos méconnus ou présenter des cinéastes plus confirmés en gardant toujours à l’esprit l’idée de privilégier des œuvres montrant les diverses façons de concevoir et de produire des images dans l’ensemble de l’Amérique latine.Parallèlement aux projections mensuelles et ce depuis 2013, l’association met en lumière le cinéma de la Colombie par un festival annuel qui fêtera sa 3e édition ce prochain mois de juin : LE PANORAMA DU CINÉMA COLOMBIEN 2015 PARIS – BARCELONE. Ce type d’événement, longtemps absent de la scène parisienne, se situe dans la continuité des explorations organisées depuis plusieurs années par l’obstiné et patient Chien qui Aboie. Pour la troisième année consécutive, le Panorama du cinéma colombien se veut une expérience riche, intense et, surtout, rafraîchissante. Cette rencontre dans deux villes européennes a comme objectif celui de faire connaître, de manière aussi vaste que possible, une vision de la dynamique de la production cinématographique colombienne. Le festival, qui comporte une compétition de longs-métrages et de courts-métrages ainsi qu’une « section parallèle », présente des films pour renouer le contact avec l’actualité du pays dans la diversité de ses zones urbaines et rurales, où des expériences audiovisuelles variées ouvrent la porte aux dimensions poétiques et politiques d’une Colombie inédite. Ce troisième Panorama est aussi pensé comme une nécessaire construction de liens, pour faire connaître non seulement le cinéma colombien, mais aussi celui de l’Amérique Latine dans son ensemble. C’est pourquoi des films représentant les pays voisins et des coproductions viendront enrichir ce dialogue sur les plans thématique, formel et esthétique; notamment dans la section parallèle, intitulée en 2015 «Figures du pouvoir en Amérique Latine». Les 26 films colombiens sélectionnés cette année (en compétition et hors-compétition) révèlent, pour une grande partie d’entre eux, la douloureuse fracture du monde rural colombien et l’inquiétude profonde qui traverse les paysages réels ou imaginaires de la société, et sont de minutieuses enquêtes sur la fragile existence de la justice, sur la mémoire et sur les savoirs ancestraux qui disparaissent irrémédiablement. Les itinéraires de résistance et les témoignages que nous proposent ces cinéastes diligents dessinent les contours de nouveaux chemins de compréhension et de dialogue dans un présent qui ne saurait être ajourné. Cette édition du troisième Panorama du Cinéma Colombien 2015 est là pour ne pas oublier que chaque film est une rencontre, chaque projection un débat et chaque jour une fête ! Des soirées, concerts, cocktails, tables rondes, fêtes et débats contribueront à créer une ambiance à la fois studieuse et festive. (3) 40 heures de cours intensif d’espagnol, hébergement dans un hôtel au centre-ville, visite guidée de la ville, classe de tango + Milonga tour, forfait touristique aux Chutes de l’Iguazú, transfers de l’aéroport à l’hôtel. Du 12 au 27 juillet 2015 ou Du 10 au 25 janvier 2016 LE CHIEN QUI ABOIE Le festival aura lieu à Paris du 3 au 9 juin prochain au cinéma La Clef (34 rue Daubenton, Paris 5e) et à Barcelone du 9 au 13 juin au cinéma Maldà (Carrer del Pi, 5 - 08002 Barcelone). Pour plus d’informations : www.panoramaducinemacolombien.com www.facebook.com/Elperroqueladra.paris www.twitter.com/elperroqueladra www.youtube.com/c/lechienquiaboie 29 5411 48 09 09- 15 /5411 9 44 06 09 33 [email protected] Arte Joven Jeunes Artistes instantes Instants Por Cecilia Molina Par Cecilia Molina Prendre le chemin de l’art Próxima a ser recibida en Paris, donde expondrá su última producción “Instantes”, Delfina sonríe tímidamente y nos da la bienvenida con entusiasmo, en su taller en Buenos Aires - Argentina. Muestra sus últimas obras y nos cuenta acerca de sus primeros pasos en el mundo del arte. Cursando sus estudios en la Universidad Nacional de las Artes en Buenos Aires, a los 20 años fue convocada por el Curador y Jefe del departamento de museología y Museografía del Museo Nacional de Arte Decorativo, formando parte de su equipo desde entonces. Continúa su formación en la licenciatura de Artes Visuales y trabaja ardua e incesantemente en su obra. Esta joven artista de 21 años, llena el lienzo con instantes de la vida. Captar lo espiritual en la realidad de numerosas experiencias es su inspiración y expresarlas en la práctica de la abstracción figurativa, es su objetivo. Redescubrir las fuentes del sentimiento humano, utilizando un vocabulario de metáforas plásticas, para crear poesía a través de la pintura. ECL: Cuándo empieza tu interés o pasión por el arte? D.L.: Desde muy chica me gusta dibujar y pintar, de hecho esa era mi manera de jugar. Mi madre me llevo a talleres desde muy pequeña. En el colegio me dedicaba mucho a la materia Plástica, pero no pensaba que la iba a elegir para el resto de mi vida. Así fue que durante unos años me aleje, hice un año de abogacía en la Universidad de Buenos Aires. En ese año me di cuenta que me faltaba algo, tenía ansiedad, me sentía incomoda. Busque talleres de pintura y ninguno me convoco y en ese momento pensé en estudiar en la Universidad de las Artes y ese año (2012) aprobé el ingreso. Fue gracias a mi madre que me anime, cuando me dijo que debía hacer lo que más me gustara en la vida. Una vez que empecé a cursar la carrera me di cuenta que estaba en lo correcto, me sentí esplendida, muy cómoda y feliz, todo me gusto. Entendí que estaba en el camino correcto, el camino del arte. ECL: Qué quieres expresar en tus pinturas? D.L.: El tema que estoy abordando es el tema del tiempo. Es un tema que particularmente me interesa y me inquieta mucho. El paso del tiempo que es tan veloz, que permanece en nuestra memoria y las huellas que produce, me inspira y sugiere. Nacemos, envejecemos y morimos, todo pasa en un plano y me provoca la sensación que el tiempo nos persigue. En las últimas obras que estoy realizando me focalizo en memorias de mi familia como cartas y fotos, y tomando para mis obras personajes que conozco y otros que no; eso en particular me interesa porque son personas que se han vinculado con mis padres, tíos y abuelos por lo tanto han influido en sus vidas, y sin embargo el tiempo los ha desplazado, la huella de esos instantes son los personajes en mis obras. 30 ECL: Los cuadros reflejan el alma de los estados del artista? En tu opinión, qué son estos estados, deciden sobre el nacimiento y acabado de tu trabajo artístico? D.L: En mi opinión, que se basa en mi experiencia, los estados del artista no siempre se ven reflejados en las obras. Creo que el imaginario colectivo apunta a pensar que, conforme se siente el artista en su ánimo, influye en su obra de determinada manera. El estado de ánimo no influye en el resultado de la obra en mi caso, la realización de la obra tiene que ver con el trabajo, con las horas de taller que le dediques a tu obra. La "inspiración" no es una musa que viene, y se va, tiene que ver con el tiempo que le dediques a tu labor. Picasso en una de sus frases más famosas, expresa claramente esta idea, y es “…que la inspiración te encuentre trabajando” ECL: Entender o conocer a un artista es suficiente para disfrutar de su obra de arte, qué opinas de esta frase? D.L.: Creo que en realidad un artista quiere revelar la forma en que comprende algo, si se trata de un objeto en el mundo externo, algo que se encuentra en su visión, en sus sueños y pensamientos. Cada artista tiene un enfoque diferente en los procesos creativos. Esa visión personal es la quiero expresar en mi obra. Una pintura abstracta tiende a ser un largo proceso de la imaginación, las líneas y los toques de color en un lienzo en blanco son las efusiones de experiencias estéticas almacenadas, fluyen y toman forma en la obra de esta joven artista, que podremos descubrir en Paris en el mes de Junio. Inspirada en una recopilación de momentos de la vida cotidiana, fractura imágenes y las reinventa como nuevas realidades, basándose en una variedad de instantes seleccionados. © Cecilia Molina Transitar el camino del arte Peu de temps avant d’être reçue à Paris où elle exposera sa dernière production, « Instants », Delfina sourit timidement et nous accueille avec enthousiasme dans son atelier de Buenos Aires, en Argentine. Elle nous montre ses dernières œuvres et nous raconte ses premiers pas dans le monde de l’art. Ayant étudié à l’Université Nationale des Arts à Buenos Aires, elle fut convoquée à 20 ans par le commissaire d’exposition et chef du département de muséologie et Muséographie du Musée National des Arts Décoratifs, dont elle a rejoint l’équipe depuis lors. Elle continue sa formation dans le cursus d’Arts Visuels et travaille sans relâche, ardûment, à son œuvre. Cette jeune artiste de 20 ans couche sur la toile des instants de vie. Son inspiration: capter le spirituel dans la réalité de nombreuses expériences pour ensuite les exprimer dans la pratique de l’abstraction figurative. Redécouvrir les sources du sentiment humain, utilisant un vocabulaire de métaphores plastiques, pour créer de la poésie au travers de la peinture. ECL : Quand a commencé ton intérêt, ta passion pour l’art ? DL : J’aime dessiner et peindre depuis mon enfance. En fait, c’était ma manière de jouer. Ma mère m’emmène à des ateliers depuis que je suis toute petite. Au collège, j’étais très impliquée pendant les cours d’arts plastiques, mais je ne pensais pas que j’allais choisir cette matière pour le reste de ma vie. Ainsi, pendant quelques années, je me suis éloignée de l’art, j’ai fait un an de droit à l’Université de Buenos Aires. Au cours de cette année je me suis rendu compte qu’il me manquait quelque chose, j’étais anxieuse, je me sentais mal à l’aise. J’ai cherché des ateliers de peinture mais aucun ne m’a convoquée, et à ce moment, en 2012, j’ai commencé à étudier à l’Université des Arts. C’est grâce à ma mère que j’ai franchi le cap, quand elle m’a dit qu’il fallait que je fasse ce que j’aimais le plus dans la vie. Une fois commencé le cursus, je me suis rendu compte que je faisais ce qui était correct, je me suis sentie splendide, très à l’aise et heureuse, tout me plaisait. J’ai compris alors que j’étais sur le bon chemin, le chemin de l’art. ECL : Que cherches-tu à exprimer dans tes peintures ? DL : Le thème que j’aborde est celui du temps. C’est un thème qui m’intéresse et me préoccupe beaucoup. Le temps qui passe si rapidement, qui reste dans notre mémoire, les empreintes laissées, m’inspire et me suggère. Nous naissons, vieillissons et mourons, tout se passe sur un même plan et cela me produit la sensation que le temps nous poursuit. Dans mes dernières œuvres je me focalise sur les souvenirs de ma famille, comme par exemple des lettres et des photos, et j’utilise des personnages que je connais, et d’autres que non ; ceci en particulier m’intéresse car ce sont des personnes qui sont en relation avec mes parents, des oncles et des grands-parents, qui par conséquent ont eu de l’influence dans leurs vies, et pourtant le temps les a déplacés, la trace de ces instants-là sont les personnages que l’on trouve dans mes œuvres. ECL : Les tableaux reflètent-ils les états d’âme de l’artiste ? D’après toi, quels sont ces états ? DL : Dans mon cas, l’état d’âme n’influence pas le résultat de l’œuvre, la réalisation a à voir avec le travail, avec les heures dédiées à ton œuvre, passées dans l’atelier. L’ «inspiration» n’est pas une muse qui va et vient, elle dépend du temps que tu passes sur ton travail. Picasso, dans l’une de ses phrases les plus célèbres, exprime clairement cette idée que « l’inspiration nous trouve en train de travailler». ECL : Comprendre ou connaître un artiste est-il suffisant pour apprécier son œuvre d’art ? DL : Je crois qu’en réalité un artiste cherche à révéler la forme dans laquelle il comprend quelque chose, s’il s’agit d’un objet du monde externe, quelque chose qui se trouve dans sa vision, dans ses rêves et ses pensées. Chaque artiste a une approche différente des processus créatifs. Cette vision, personnelle, est celle que je cherche à exprimer. Une peinture abstraite tend à être un long travail d’imagination, les lignes et touches de couleur sur une toile blanche sont les effusions des expériences esthétiques accumulées, elles coulent et prennent forme dans l’œuvre de cette jeune artiste, que nous pourrons découvrir à Paris au mois de juin. Inspirée par une compilation de moments de la vie quotidienne, elle fracture les images et les réinvente comme de nouvelles réalités, se basant sur une variété d’instants sélectionnés. 31 asociaciÓN Association LA BELLA HISTORIA DE 'NOS PETITS FRÈRES ET SOEURS' LA BELLE HISTOIRE DE 'NOS PETITS FRÈRES ET SŒURS' LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE Bioy Diego Trelles Paz L verdad, se irá cuando será autónomo. NPFS, basada en Pontault-Combault (Francia), funciona con un equipo pequeño pero dinámico. Trabaja con voluntarios, tanto jóvenes como adultos, que la ayudan diario. Hace patrocinios de niños – relación epistolar entre el padrino y el ahijado- e informa al público sobre las situaciones en los países de Centro América, de Latino América y de los Caribes por las redes sociales o en las escuelas. Al día de hoy, la asociación ayuda a más de 3900 niños. Este año, cumple 20 años. Por eso, NPFS organiza un concierto benéfico “Viaje en tierras latinas y criollas” abierto al público. Seis artistas, originarios de dónde la asociación obra, se movilizan para el evento. Estos músicos cantantes vendrán representar sus países y compartirán con el público música popular de sus tierras natales. Cantos e instrumentos de cuerda estarán para hacer de esa noche una noche increíble con un solo propósito: los niños viviendo en la precariedad. El concierto se hará plaza de la Iglesia St Germain l’Auxerrois (Paris: Metro Louvre – Rivoli), el viernes 12 de junio. NPFS aprovechará de ese evento para festejar sus 20 años y agradecer todos los que actúan para la obra. Las donaciones se distribuyeran al 100% a los niños de la asociación. Nos vemos el viernes 12 de junio, a las 8pm, para un concierto excepcional. 32 © NPFS Informaciones: 01.60.34.33.33, [email protected] www.nospetitsfreresetsoeurs.org Facebook : Nos Petits Frères et Sœurs. ’histoire de l’œuvre de Nos Petits Frères et Sœurs commence en 1954 au Mexique, dans une petite paroisse catholique de Cuernavaca. Le jeune Père Wasson, originaire des ÉtatsUnis, commence sa vie de prêtre. Il s'aperçoit très vite que le tronc de l'église se fait régulièrement piller. Le jour où la police attrape le malfaiteur, le Père découvre un jeune garçon chargé d’histoire. A la question « pourquoi m’astu volé ? », le garçon répond «c’est mon seul moyen de survivre ». Ému, le Père Wasson lui fait une proposition. Celle de devenir son père de substitution, à la condition qu’il ne vole plus personne. Le garçon accepte sans tarder. Quelques jours plus tard, ce sont d’autres garçons amenés par la police que le Père Wasson recueillera dans son foyer. Et ainsi de suite. Après plusieurs années, les enfants sont plus d’une centaine. C'est là que nait le premier foyer de (Nuestros Pequeños Hermanos). Ce nom a été choisi en référence à l'évangile de St Matthieu (25.40) : « Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites». Par la suite, au cours de nombreux voyages, le Père Wasson découvre des situations similaires, voir pires à celle du Mexique, et ouvre d’autres foyers. De 1985 à 2005, de nombreuses maisons, centres de soins et écoles se construisent dans différents pays : Honduras, Haïti, Nicaragua, Guatemala, Salvador, République Dominicaine, Pérou et Bolivie. Au même moment, des associations et des fondations de soutien se créent, d’abord aux ÉtatsUnis, puis en Europe. En France, l’Association Nos Petits Frères et Sœurs (NPFS) voit le jour en 1995. Aux enfants orphelins et abandonnés qu’NPFS accueille dans ses foyers, l’association offre la sécurité, le soutien d’une famille, les valeurs de partage et de responsabilité, une bonne éducation, des soins de qualité... Quand un enfant rejoint Nos Petits Frères et Sœurs, on lui promet un foyer permanent. Il peut poser ses valises et s’installer. A l’image d’une vraie famille, il s’en ira une fois qu’il sera autonome. NPFS, basée à PontaultCombault (77), fonctionne avec une équipe petite mais dynamique. Elle travaille avec des bénévoles de tous âges qui viennent l’aider au quotidien. Elle met en œuvre le parrainage d’enfants – une relation épistolaire entre parrain et filleulet informe et sensibilise le public aux situations des pays d’Amérique Centrale, Latine et des Caraïbes via les réseaux sociaux ou encore dans les écoles. A ce jour, l’association vient en aide à plus de 3900 enfants. Cette année, c’est l’anniversaire de ses 20 ans. A cette occasion, NPFS organise un concert caritatif « Voyage en terres latines et créoles » ouvert au grand public. Six artistes, originaires des pays où l’association œuvre, sont mobilisés pour l’événement. Ces musiciens chanteurs viendront représenter leur pays et faire découvrir au public des musiques populaires de leurs terres natales. Chants et instruments à cordes seront au rendezvous pour nous faire passer une soirée incroyable autour d’une même cause : celle des enfants en grande précarité. Le concert prendra place en l’église St Germain l’Auxerrois (Paris : Métro Louvre Rivoli), le vendredi 12 juin. Ce sera pour NPFS, l’occasion de célébrer 20 ans de vies sauvées et de remercier tous les acteurs de l’œuvre. Les dons récoltés seront redistribués intégralement aux enfants pris en charge par l’association. Rendez-vous le vendredi 12 juin, à partir de 20h, pour un concert exceptionnel ! 01.60.34.33.33, [email protected] www.nospetitsfreresetsoeurs.org Facebook : Nos Petits Frères et Sœurs. https://twitter.com/NPFSFrance http://www.pinterest.com/nnpfs http://instagram.com/nospetitsfreresetsoeurs 33 'Lima, années 80. Alors que l’Etat et la guérilla du Sentier Lumineux se livrent une guerre sans merci, Elsa, une jeune militante communiste, est soumise aux viols et à la torture des militaires. Parmi eux, Bioy, jeune caporal tétanisé par ce déchaînement de violence. Lima, années 2000. Bioy est désormais à la tête d’un des gangs les plus violents de la ville, au service des cartels de la drogue et du crime organisé. Ses anciens collègues de l’armée sont en prison ou en fuite aux Etas-Unis. Vingt ans se sont écoulés qui ont plongé le Perou dans l’abîme, et c’est le récit de cette chute que ce roman nous livre à travers les destins croisés de Bioy, d’Elsa, d’un flic infiltré et d’un étrange garçon assoiffé de vengeance. Intrigue tentaculaire, récit à la chronologie chaotique qui mêle le passé au présent et emprunte à des formes aussi diverses que l’écriture cinématographique ou le blog, Bioy forme un puzzle romanesque qui déploie toutes les facettes de la violence, de l’horreur et la déchéance humaine et tente sans relâche de répondre à cette question : l’idée même de rédemption a-t-elle encore un sens ? En plaçant la violence et la question de la banalisation du mal au cœur de son livre, Trelles Paz s’affirme comme l’une des voix latino-américaine les plus prometteuses du roman noir.' À propos de l'auteur Diego Trelles Paz est né à Lima en 1977. Journaliste, écrivain, critique (cinéma et musique), scénariste, et universitaire, il est notamment connu en Amérique latine pour ses réflexions sur le roman policier et ses recherches sur l’écrivain chilien Roberto Bolaño. Il est l’auteur de plusieurs livres. Bioy est son premier roman traduit en français. texte par: http://www.buchetchastel.fr/bioy-diego-trelles-paz-9782283027851 pequeño de los míos, lo hacen a mí”. Después, durante varios viajes, el Padre Wasson descubre situaciones similares, pero aún que la de México, et abre otros hogares. Entre 1995 y 2005, varios hogares, centros de salud y escuelas se construyeron en varios países: Honduras, Haití, Nicaragua, Guatemala, Salvador, Republica Domiciano, Perú y Bolivia. Al mismo tiempo, asociaciones y fundaciones se creen, primero en EEUU y después en Europa. En Francia, la asociación Nos Petits Frères et Soeurs (NPFS) nace en 1995. A los huérfanos y a los abandonados que NPFS acoge en sus hogares, la asociación ofrece la seguridad, el apoyo de una familia, los valores de repartición y de responsabilidad, una buena educación, cuidado de calidad, … Cuando un niño se reúne con NPFS, se le hace la promesa de un hogar permanente. Puede venir con sus cosas e instalarse. Tal como una familia de © NPFS L a historia de “Nos Petits Frères et Soeurs” empieza en 1954 en México, en una pequeña parroquia católica de Cuernavaca. El joven padre Wasson, de origen estadunidense, empieza su vida de sacerdote. Pronto, se da cuenta que se roba a menudo el cepillo de la iglesia. Cuando la policía atrapa el ladrón, el padre descubre un joven lleno de historia. Con la pregunta “¿Porque me robaste?”, el joven contesta “es mi única manera de sobrevivir”. Emocionado, el padre Wasson le hace una oferta: ser su padre de substitución si es que ya no robe a nadie. El joven acepta al instante. Unos días después, otros joven llegan, llevados por la policía, y el padre les acoge en su hogar. Así sigue y unos años después, los niños son más de cien. Ahora nace el primer hogar de Nuestros Pequeños Hermanos. Ese nombre se eligió como referencia al evangelio de St Matthieu (25.40):”Lo que hacen al más Traduit par Julien Berrée Langue d'origine : Espagnol (Pérou) UNESCO Envolez-vous avec les meilleures compagnies aériennes d’Amérique du Sud ! Faites de chaque minute une expérience inoubliable : LAN et TAM vous proposent les meilleures liaisons pour découvrir les milles secrets de ce continent magique. Evadez-vous vers plus de 115 destinations avec LAN et TAM, dont 40 au Brésil, 20 en Colombie, 16 au Chili, 14 en Argentine, 14 au Pérou et 6 en Equateur. membre MEILLEURES COMPAGNIES AÉRIENNES D’AMÉRIQUE DU SUD Vérifiez nos offres sur www.tam.com.br et www.lan.com ANN A5 Magazine el Cafe Latino.indd 1 12/05/15 15:50 la tradición oral mapoyo y sus referentes simbólicos La tradición oral de los mapoyos engloba el corpus de relatos que constituyen la memoria colectiva de este pueblo. Esta tradición está indisolublemente vinculada a un determinado número de sitios emplazados en la Guayana venezolana, a lo largo del río Orinoco, que constituyen los puntos de referencia simbólicos del territorio ancestral de este pueblo. Los depositarios de esta tradición oral narran los relatos en el transcurso de sus actividades cotidianas. El espacio simbólico resultante de esta interacción se ha convertido en el elemento de referencia de una historia viva que vincula a los mapoyos con su pasado y su territorio. La tradición oral se refiere a la estructura social, los conocimientos, la cosmogonía y los episodios que han hecho de los mapoyos participantes legítimos en el nacimiento de la República de Venezuela. Actualmente, los principales depositarios de las tradiciones orales y de su simbolismo son los miembros más ancianos de la comunidad. Sin embargo, hay varios factores que ponen en peligro la transmisión a las nuevas generaciones: la emigración de los jóvenes mapoyos que esperan conseguir mejores oportunidades en el plano educativo y económico; la expansión de las industrias mineras; y la influencia del sistema público de educación formal en los jóvenes mapoyos escolarizados que no fomenta el uso de su lengua materna. 34 © unesco en el territorio ancestral 35 UNESCO La tradition orale des Mapoyos et ses points de référence symboliques sur © unesco le territoire ancestral La tradition orale des Mapoyos et ses points de référence symboliques sur le territoire ancestral englobent un corpus narratif constituant la mémoire collective du peuple mapoyo. Elle est symboliquement et indissolublement liée à un certain nombre de sites sur le territoire ancestral, le long de l’Orénoque en Guyane vénézuélienne. Les détenteurs de la tradition racontent les récits pendant leurs activités quotidiennes. L’espace symbolique qui résulte de cette interaction est devenu la référence d’une histoire vivante reliant les Mapoyos à leur passé et leur territoire. La tradition touche à la structure sociale, aux connaissances, à la cosmogonie et aux histoires qui ont légitimé l’action des Mapoyos dans la naissance de la république vénézuélienne. Les anciens de la communauté sont désormais les principaux dépositaires des traditions orales des Mapoyos et de leur symbolisme. Plusieurs facteurs menacent toutefois la transmission aux nouvelles générations : l’émigration des jeunes aspirant à de meilleures opportunités éducatives et économiques, l’expansion des industries minières et l’exposition des jeunes à l’éducation publique formelle qui affaiblit l’utilisation de la langue mapoyo. 36 37 cuento ilustrado ilustraciones illustrations leslie umezaki textos textes : cucha del águila: narradora- gestora cultural conte illustrÉ : - consultora en educación y patrimonio cultural - libros y lecturas - consultant sur l'éducation et le patrimoine culturel - narratrice gestionnaire culturelle livres et lectures edición édition : ministerio de educación del perú ministère de l'éducation du pérou 4 1 2 5 6 3 38 39 Continuará... À Suivre... 40 MÉXICO MEXIQUE (México D.F., 1971) (Mexique, D.F.,1971) -Batalla en el cielo (2005) -Luz Silenciosa (2007) Lumière silencieuse (2007) -Post Tenebras Lux (2012) Post Tenebras Lux (2012) CARLOS REYGADAS Agradecimiento a / Remerciements à: Oscar Conteras Infografía /Infographie: Carla Gonzales / [email protected] (Cali, 1970) (Cali,1970) -Paraíso Travel (2008) SIMON BRAND (Barcelona, España, 1979) Nacionalidad Mexicana (Barcelogne, Espagne, 1979) Nationalité mexicaine. -Sangre (2005) -Los Bastardos (2008) -Heli (2013) AMAT ESCALANTE RÉALISATEURS INCONTOURNABLES D’AMÉRIQUE LATINE DIRECTORES ESENCIALES de AMÉRICA LATINA PERÚ PÉROU COLOMBIA COLOMBIE -Perro Guardían (2014) BACHA CARAVEDO CHINÓN HIGASHIONNA (Lima, 1976) (Lima, 1976) -La Teta Asustada (2009) CLAUDIA LLOSA (Tacna, 1949) (Tacna, 1949) -La Boca del Lobo (1988) CHILE CHILI (Lima, 1976) (Lima, 1976) -Días de Santiago (2004) JOSUÉ MÉNDEZ FRANCISCO LOMBARDI (Cali, 1975) (Cali,1975) -Satanás (2007) -La Cara Oculta (2011) Inside (2011) ANDRÉS BAIZ (Medellín, 1950) (Medellin, 1950) -La Estategia del Caracol (1993) La stratégie de l'escargot (1993) SERGIO CABRERA (Cali, 1981) (Cali,1981) -La Sirga (2012) WILLIAM VEGA CUBA CUBA (Sao Paulo, 1955) (Sao Paulo, 1955) -Ciudad de Dios (2002) La Cité de Dieu (2002) FERNANDO MEIRELLES (Sao Paulo, 1964) (Sao Paulo, 1964) -Crimen Delicado (2005) BETO BRANT (Montevideo, Uruguay,1979) Nacionalidad Brasilera (Montevideo, Uruguay, 1979) Nationalité brésilienne -Avanti Poppolo (2012) MICHAEL WAHRMANN (Mendoza, Argentina 1974) Nacionalidad Chilena (Mendoza, Argentine 1974) Nationalité chilienne -Gloria (2013) SEBASTIÁN LELIO ARGENTINA ARGENTINE BRASIL BRESIL (La Habana, 1928 - 1996) (La Havane, 1928 - 1996) -Fresa y Chocolate (1993) Fraise et Chocolat (1993) TOMÁS GUTIÉRREZ ALEA -Matar a un hombre (2014) Tuer un homme (2014) -Sentados frente al fuego (2011) Près du feu (2011) ALEJANDRO FERNÁNDEZ ALMENDRAS (Salta, 1966) (Salta, 1966) -La Ciénaga (2001) -La mujer sin cabeza (2008) LUCRECIA MARTEL (Buenos Aires, 1975) (Buenos Aires, 1975) -Los Muertos (2005) -Liverpool (2008) -Jauja (2015) LISANDRO ALONSO (Buenos Aires, 1952) (Buenos Aires, 1952) -Pendejos (2013) RAÚL PERRONE (Buenos Aires, 1959 Sao Paulo, Brasil 2006) (Buenos Aires, 1959 Sao Paulo, Brasil 2006) -Nueve Reinas (2000) Les Neuf Reines (2000) -El Aura (2005) FABIÁN BIELINSKY (Buenos Aires, 1971) (Buenos Aires, 1971) -Leonera (2008) -Carancho (2011) PABLO TRAPERO Infografía Infographie Air Europa la compañía regular de referencia de España y América Latina. 15 Vuelos con destino America Latina y numerosas conexiones a España desde París. Lima · Buenos Aires · Salvador de Bahía · La Habana · Santo Domingo · Punta Cana · Cancún · Caracas · Montevideo · Santa Cruz de la Sierra San Juan de Puerto Rico · Santiago de Chile · Miami · Nueva York · Madrid · Málaga · Valencia · Islas Canarias · Islas Baleares Para más información: 01 42 65 08 00 41 www.aireuropa.com ASTRONOMÍA - ASTRONOMIE EL OBSERVATORIO ASTRONÓMICO MAYA DE CHICHÉN ITZÁ El observatorio también llamado caracol está al frente de la gran pirámide de Chichén Itzá y permitía a los Mayas estudiar el movimiento de las estrellas de las cuales tenían un conocimiento muy preciso. Permite también ver el planeta Venus atribuido al dios Kukulcan (Dios principal Maya) La pirámide tiene una base cuadrada relacionada como un calendario. En realidad, la civilización maya desarrollo un grado muy avanzado del astro-arquitectura que consiste en unir los conocimientos astronómicos con la construcción arquitectural. La fecha más anciana Maya descubierta en Chichén Itzá es del año 832. L'OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE MAYA DE CHICHÉN ITZÁ L’observatoire (également appelé caracol ou escargot en espagnol) fait face à la grande pyramide de Chichén Itzá et permettait aux Mayas d’étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise. Il permet aussi de voir la planète Vénus attribuée au dieu Kukulcan (Dieu principal Maya). La pyramide a une base carrée et une vocation calendaire. En effet, la civilisation maya a développé à un degré très avancé l’astro-architecture qui consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural. La plus ancienne date en écriture maya découverte à Chichén Itzá équivaut à l'an 832. 42 43 PROGRAMME EL cafÉ cultural EL cafÉ cultural LA MAISON DES CULTURES DU MONDE LA MAISON DU BRÉSIL 101 Boulevard Raspail 7 L, Boulevard Jourdan: CITÉ UNIVERSITAIRE 75006 PARIS 75014 PARIS JEUDI 4 JUIN 2015 VENDREDI 5 JUIN 2015 DIMANCHE 7 JUIN 2015 11h 11h 11h http://www.maisondemai.org/ L'orchestre de la Maison de MAI est né en 2006 . Il témoigne des richesses musicales et des traditions de Bolivie. http://www.tchendukua.com/ Tchendukua Ici Et Ailleurs. Une culture à travers le temps "Sierra Nevada St Marta" http://www.la-charte.fr/sites/joel-franzrosell/ CUBA 14h 12h http://www.apaec.org/ L'adoption en Colombie www.mercedes-alfonso.com CUBA Musique: ORCHESTRE de M.A.I. 12h Film: "El Corral y el viento" https://vimeo.com/86703544 Réalisateur : Miguel Hilari Pays : Bolivie. Langues : espagnol et aymara, sous-titres : anglais Film et conférence: Les Kogis Conférence APAEC 15h Danses Guatemaltèque groupe: Maya Racines les Ambassadeurs de la Paix Conférence SURVIVAL Les peuples originaires http://www.survivalfrance.org/ Guitare et Poésie Musique Waykiki https://fr-fr.facebook. com/waykikiboys Electro cumbia Pérou moderne 18h Musique Ysando http://www.ismaelledesma.com/ Andrea Gonzalez (violon) Orlando Rojas (guitare) et Ismael Ledesma (harpe paraguayenne) Paraguay 19h Film Le Paradis de Sandra http://www.lesfilmsduvoilier.com/index. php? Présence de la réalisatrice Marianne Roussy-Moreau et de l'actrice Sandra Sanchez 1:50 h . Sous-titres : français 13h Danse Marinera Danse péruvienne 13h30 14h 16h 17h Contes pour adultes Musique Internationale CHILI Folklore latino et International 15h Chili Vladimir Beltran (guitare) et Ivan Treskow (poète) Printemps des Poètes Contes pour enfants 16h Film : "Ciudadela" de Diego Mondaca https://vimeo.com/70972751 Bolivie 17h Théâtre D'Or http://theatre-dor.wix.com/theatredor Les yeux de la terre. Les métamorphoses de la pomme de terre. Trop simple, associée au banal, au vulgaire, au pauvre, la pomme de terre confine ordinairement au ridicule ou au mépris. France 18h Film: Jack Lisot Antrophologue a vécu 24 ans avec les Yanomami. http://fr.wikipedia.org/wiki/Margarita_ Cadenas En présence de la réalisatrice Margarita Cadenas Musique Tropicale de République Dominicaine merengue et bachata: -Piter el Chico Cupido, -J SUGAR 15h Danses "Salvador Allende" "Danses Carioca - Danses chilienne" 16h Chorale Popayan http://www.popayan. free.fr/index_es.html musique latinoaméricaine 17h Danse Amankay de Bolivia https://www.youtube.com/ watch?v=3F382_vesFI Musique, chant et danse bolivienne 18 h Théâtre D'Or http://theatre-dor.wix.com/theatredor E N T R É E L I B R E Transmission en direct par: www.notamusical.fr/ STANDS - EXPOSITIONS - DÉGUSTATIONS - ANIMATIONS w w w . e l c a f 44 elatino.org 45 MAGAZINE SOCIOCULTUREL ESPAGNOL-FRANÇAIS AMERICA LATINA-CANADA-QUEBEC-EUROPA COORDINATION: ADMINISTRATION: EDITION: RÉDACTION: Marnia Guillaume. [email protected] Marcelo Gómez V. [email protected] Román E Gómez [email protected] Fabián Barado, Hugo Busso, Tomás Nieto, Javier Leibiusky. [email protected] COLLABORATEURS: Contact avec les collaborateurs : Argentine: Bolivie: Chili: Colombie: El Salvador: Guatemala: Haïti: Mexique: Paraguay: Pérou: Rép.Dominicana Uruguay: Venezuela: [email protected] Fabián Barado, Cecilia Molina. Ramiro Borja. Nanette Paz Liberona. Carlos O Torres. Gustavo Milan. Renato Barrios. Tcheîta Vital. Ricardo Ariza. Diego De La Cueva. Flore Garcia Bour Maria Victoria Wazar. Ricardo Aguesta. Margarita Cadenas. Canadá: Espagne: États-Unis: France: Tomás Nieto. Teresa Elena Cadavid Hugo Busso. Christian Jaramillo. Bertrand Le Four., Pedro Lima. (Région Paca) Traducteurs: Juliette Deprez, Infographie: El Café Cultural: Conseilleur historique : Conseilleur scientifique: Poésie: Communication : Maquette: Conception de Maquette: Illustrateur : Photographe : Contact: Carla Beatriz Gonzales Carla Beatriz Gonzales. Henry Jenz Jaramillo. Leonardo Espejo. Duvan Montoya. DUMONT. Camilo Gomez V. Carla Beatriz Gonzales Jêrome Verbrackel, Carla Landauro William Nathanael Guarin, Leslie Umezaki Rocío Garza Barraza , Mauricio Alvarez [email protected] elcafelatino.org Retrouvez El Café Latino sur: El Café Latino @El_CafeLatino Web: www.elcafelatino.org El Café Latino : Magazine socioculturel Bilingue Siret : 480 999 424 00017 APE/913E El Café Latino : édition imprimée ISNN/ 1958-3249 N° Editeur 9786269529389 El Café Latino: en ligne. ISSN 1954 – 939X Imprimé en France Le magazine « El Café-Latino » est une publication associative régit par la loi 1901, France. Le magazine El Café Latino soutient tous les articles publiés. Les articles peuvent être utilisés et reproduits librement en mentionnant l’auteur et la source. Sauf les images qui sont la propriété de chaque auteur Adresse postale : El CAFE LATINO. 63 Rue Marechal Leclerc 94410 Saint Maurice. France. Tel : 0664732284 Bimestriel N°22 MAI -JUIN 2015 46 47 LESJOURNÉES LE , 04 IN T 5E U 7J 0 0 CONFERENCIAS CONCERTS CONFÉRENCES DANZAS PELÍCULAS CONCIERTOS EXPOSICIONES DANSE THÉÂTRE TEATRO EXPOSITIONS FILMS QUAND ET OÙ ? LA MAISON DES CULTURES DU MONDE JEUDI 04 et VENDREDI 05 JUIN à partir de 10:00 am 101 boulevard Raspail 75006 Paris LA MAISON DU BRÉSIL DIMANCHE 07 JUIN à partir de 11:00 am 7 L, boulevard Jourdan: Cité Universitaire 75014 Paris ENTRÉE LIBRE UN PROGRAMME POUR TOUS LES GOÛTS MUSIQUE : initiations de danse, concerts, musique : de la cumbia en passant par la musique électronique PERFORMANCES VISUELLES : expositions et projections de films GASTRONOMIE : dégustations de produits typiques RENCONTRES et DÉBATS : conférences sur des thèmes culturels, économiques et politiques FAMILLES : animations spécialement pour les petits Dans le cadre du PLUS GRAND évènement organisé en France pour la promotion des échanges avec L’AMÉRIQUE LATINE et LES CARAÏBES par le Ministère des Affaires Étrangères avec le soutien de la Présidence de la République et du Sénat, le magazine El Café Latino vous présente LES JOURNÉES EL CAFÉ LATINO ! www.elcafelatino.org 48
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