STREET - ART LATINO

#22
MAGAZINE BILINGUE SOCIO-CULTUREL
STREET - ART LATINO
Machu Picchu
Panorama del Cine Colombiano
El Mate
Conte Illustré
AMERICA LATINA
CANADA-QUEBEC
EUROPA
PINTOR ESCULTOR
Peintre Sculpteur
(1)
CHEO Cruz
CHÉO Cruz
Cheo Cruz, un pintor colombiano, pintor
islandés, pintor. Nacido en 1962 en Cartagena,
Colombia. Señor en el Arte y la Forma, Cheo
Cruz une la desgracia y la gracia en la excelencia comprometida, glamorosa y grotesca,
glamorosa de la carne y terotólogo de
quimeras.
Su relación con lo visible muestra igualmente
la tiranía del tiempo y las trampas de color
local. Su soberanía es la del niño, acostado
sobre la arena, en busca de conchas donde
encontró el oído del mundo.
Chéo Cruz, peintre colombien, peintre
islandais, peintre. Né en 1962 à Carthagène
des Indes, Colombie. Seigneur en l’Art et la
Manière, Chéo Cruz excelle à fiancer disgrâce
et grâce, pimpant et grottesque, glamour de la
chair et teratophanie des chimères.
Son commerce avec le visible dédaigne
pareillement la tiranie de l’air du temps et des
pièges de la couleur locale. Sa souveraineté
est celle de l’enfant, couché sur le sable, qui
cherche des coquillages et trouve l’oreille du
monde.
ETUDES
1985 Richmond Art Collège, Londres, Royaume
1983 Ecole de vidéo, Barcelone, Espagne uni
1979 Institut de Musique et des Beaux Arts, Cartagène,
Colombie
ESTUDIOS
1985 Richmond Art College de Londres,
1983 Escuela de vídeo, Barcelona, España unida
1979 Instituto de Música y Bellas Artes, Cartagena,
Colombia
CHEOCRUZ.COM
CHEOCRUZ.COM
(5)
(2)
(3)
(4)
(1) TOTEMS - (2) DÉCORS ORGANIQUE TOILETTES
FRESQUE BAS RELIEF 2 - (3) MINIATURES (4) LE LUNATIQUE - (5) PERFORMANCE 1
2
3
editorial
Las oportunidades no se
pueden dejar pasar
El Ministerio de Extranjería de Francia contactó a la
revista El Café Latino para participar en La
Semana de América Latina y El Caribe, con el
objeto de mostrar la América Latina y el
Caribe en Francia, en todos sus aspectos.
Esto es algo que los latinoamericanos no
podemos dejar pasar.
www.elcafelatino.org
contenido
sommaire
cheo cruz
2 PINTOR ESCULTOR
PEINTRE SCULPTEUR 3
editorial
5
5
6 STREET-ART LATINO Charlène Bay, Margaux De Barros et Tristan USTYANOWSKI
12 BAILANDO CON LAS OLAS
JULIETTE DEPREZ
14 MACHU PICCHU SECRETA
MARGARITA CADENAS
JAVIER TORT
18 EL MATE
20 LOS RARAMURIS
ARTURO VALENTINO RAMIREZ
22 LAS MANOS SOBRE EL PIANO DE LETRAS PILAR MATA SOLANO
SYLVIA ORTEGA
26 LA MUJER DE LA CALLE
28 PANORAMA DEL CINE COLOMBIANO
30 INSTANTES
32
NOS PETITS FRÈRES ET SOEURS
34 UNESCO
38 CUENTO ILUSTRADO
40 INFOGRAFIA
STREET-ART LATINO 11
DANSE AVEC LES VAGUES13
MYSTERIEUX MACHU PICCHU 17
EL MATE 19
LES RARAMURIS 21
LES MAINS SUR LE PIANO À LETTRES 23
LA FEMME DE LA RUELLE 27
PANORAMA DU CINEMA COLOMBIEN 29
CECILIA MOLINA
INSTANTS 31
33
UNESCO 36
LESLIE UMEZAKI
CARLA GONZALES
42 ASTRONOMIA
Les opportunités ne peuvent
pas être manquées
Le Ministère français des Affaires Étrangères a
contacté le magazine El Café Latino pour
participer à la Semaine de l'Amérique latine et
des Caraïbes, dans le but de montrer
l'Amérique latine et les Caraïbes en France,
sous tous ses aspects. Ceci est quelque
chose que les Latino-Américains ne
peuvent pas ignorer.
El interés de Francia por participar más
a c t i v a m e n t e a l a s re l a c i o n e s c o n
Latinoamérica tiene que pasar por los
latinoamericanos que vivimos en Francia y
los franceses que viven en Latinoamérica.
Cada uno de nosotros como persona, como
artista, como estudiante o profesional, como
trabajador o empresario, como organización o
asociación, somos un representante activo/a, de uno de
los 25 países del continente latinoamericano. (500 millones de
habitantes)
L'intérêt de la France à participer plus
activement aux relations avec l'Amérique
latine doit passer d’abord par les LatinoAméricains qui vivent en France et les
Français vivant en Amérique latine.
Chacun d’entre nous en tant que personne, en
tant qu'artiste, étudiant ou professionnel, en tant
que travailleur ou entrepreneur, d' organisation ou d'
association, est un représentant actif de l'un des 25 pays
d'Amérique latine. (+500 millions d'habitants).
Venimos del " Nuevo Mundo" y nos hemos sabido integrar sin
desintegrarnos. Hemos aprendido mucho de Francia y también
tenemos mucho que aportarle. Unidos, como un solo continente
que somos vamos a participar en La Semana de América Latina y
El Caribe.
Nous venons du «Nouveau Monde», et nous avons réussi à nous
intégrer sans nous désintégrer. Nous avons beaucoup appris de la
France et nous avons également beaucoup à lui apporter. Tous
unis dans un seul continent, nous allons participer à la Semaine
de l'Amérique latine et des Caraïbes.
La música es la mejor manera de unirnos; la danza, la alegría, el
cine, la poesía. Con exposiciones y conferencias; "Les Journées
de El Café Latino" en esta Semana se presentará el Jueves 4 y el
Viernes 5 de Junio en La Maison des Cultures du Monde, 101 Bd
Raspail 75006. Y el domingo 7 de Junio en La Maison de Brasil en
la Cité Universitaria 75014 con exposiciones, muestras de
a r t e s a n í a s , d e p ro d u c t o s , s t a n d s d e o rg a n i z a c i o n e s
latinoamericanas.
La musique est un excellent moyen de se réunir; la danse, la joie,
le cinéma, la poésie, expositions et conférences; «les Journées
d'El Café Latino" se déroulerons; le jeudi 4 et le vendredi 5 juin à la
Maison des Cultures du Monde, 101 bd Raspail 75006. Et le
dimanche 7 juin à La Maison du Brésil Cité universitaire 75014.
Des expositions, de l'artisanat, des produits à déguster. Des
stands divers des organisations d'Amérique latine et de France,
seront présents.
El programa lo encontrarán en:
www.diplomatie.gouv.fr
www.elcafelatino.org
Le programme se trouve sur les sites suivants :
www.diplomatie.gouv.fr
www.elcafelatino.org
CONTE ILLUSTRÉ 39
INFOGRAPHIE 40
ASTRONOMIE 42
44
EL CAFÉ CULTURAL
44
46
COLLABORATEURS
46
Vous pouvez nous contacter soit par email à [email protected] ou
téléphone au 0033 (0)664732284
El Café Latino, 63 rue du Maréchal Leclerc
94410 Saint-Maurice
Joindre le coupon et un chèque de 60 euros
à l’ordre de El café Latino
Nom, prénom (association):
Adresse:
Ville:Pays
Date:
Adresse e-mail:
PHOTO COUVERTURE © francacirano
commentaires:
Signature
4
5
Arte Callejero
Art de la rue
EL STREET-ART LATINO
LE
STREET-ART
LATINO
Descubriendo el arte de la calle en Valparaíso y Quito
Con sus grandes ciudades que han experimentado la urbanización a veces desenfrenada y su populación joven,
Latinoamérica es un terreno fértil para el desarrollo del arte de la calle. La aparición de toda una corriente que se expresa
sobre todo en las paredes y está empezando a generar un interés internacional, hasta el punto de que algunas ciudades ahora
se invitan entre las capitales mundiales del arte de la calle. El creciente número de reuniones de América Latina en torno a
este tema nos permite ver la dinámica de todo un movimiento que combina tradiciones artísticas nacionales a las nuevas
tendencias. Por lo tanto, ofrecemos 2 enfoques: uno en Chile en la ciudad costera de Valparaíso y la segunda en la capital
ecuatoriana, Quito.
A la découverte
de l’art de rue à
Valparaiso et à
Quito
A Valparaíso,
Barrio libre para
el Street Art
Avec ses grandes métropoles qui ont
connu des urbanisations souvent
effrénées et ses populations jeunes,
l’Amérique Latine est un terrain
propice au développement de l’art de
rue. L’émergence de tout un courant
qui s’exprime notamment sur les murs
et qui commence à susciter un engouement international, au point que
certaines villes s’invitent désormais
parmi les capitales mondiales du Street
Art. La multiplication des rencontres
latino-américaines autour de ce thème
nous permet de nous rendre compte du
dynamisme de tout un mouvement qui
allie les traditions artistiques nationales aux nouvelles vagues. C’est ainsi
que nous vous proposons 2 focus : un au
Chili dans la ville côtière de Valparaiso
et le second dans la capitale équatorienne, Quito.
por charlène bay et margaux de barros
¿Cómo hacer atractivo un barrio marcado
por el aburrimiento, la inseguridad e
insalubre? Los habitantes de Cerro Polanco
Valparaíso (Chile) encontraron la respuesta
con sus paredes ofreciéndosela a los
artistas de graffiti los más famosos de
América Latina. Un Zoom a la experiencia
original vivida por los residentes.
El 01 de noviembre 2012, los residentes del
barrio Cerro Polanco (Colina Polanco) asisten
sorprendidos a la realización de un graffiti
gigante hecho por los artistas Inti y Hesoes .
Varios grupos compuestos de turistas,
personas, amantes del arte de la calle o
simples curiosos se forman en torno a las
diversas paredes del barrio. Cerro Polanco,
por tres días, se transforma y se puso sus
mejores trajes coloridos.
A Valparaiso,
quartier libre au
Street Art
par charlène bay et margaux de barros
Comment rendre attractif un quartier
marqué par l’ennui, l’insécurité et l’insalubrité? Les habitants du Cerro Polanco à
Valparaiso (Chili) ont trouvé la réponse en
offrant leurs murs aux artistes graffeurs les
plus célèbres d’Amérique Latine. Zoom sur
l’expérience originale vécue par les
résidents.
6
© margaux de barros (valparaiso)
© margaux de barros (valparaiso)
Plus de 70 artistes
venus de tout
le continent
Les artistes perchés sur les échafaudages
ont investi le quartier et se sont appropriés la
quasi totalité des façades. Ils sont soixante
dix sept et proviennent des quatre coins du
continent. C’est la première fois qu’ils
participent à un festival de Graffiti d’une telle
ampleur, et pour cause, cet événement est le
premier en Amérique Latine. De plus, les
graffeurs, éloignés de leur terrain ou plutôt
de leurs murs habituels, sont confrontés à un
défi majeur : s’adapter aux contraintes
physiques, aux murs non lisses et aux
surfaces encombrées. Toutefois, la multiplicité des difficultés rend leur tâche encore
plus impressionnante.
Le public, ébahi, semble comblé et l’ambiance est plus que conviviale. Tandis que les
effluves d’asado envahissent les rues
étroites, sous un soleil de plomb et au rythme
de la cumbia, les spectateurs admirent la
réalisation en direct des œuvres murales.
Más de 70 artistas
venidos de todo
el continente
Encaramado sobre andamios los artistas han
invadido la zona y se han apropiado de casi
todos las fachadas. Son setenta y siete y
vienen de los cuatro puntos del continente.
Esta es la primera vez que participan en un
festival de Graffiti de tal magnitud, y por una
buena razón, este evento es el primero en
América Latina. Además, los graffiteros,
lejos de su tierra, o más bien de sus paredes
habituales, se enfrentan a un gran desafío:
adaptarse a las limitaciones físicas, las
paredes no lisas y superficies desordenadas.
Sin embargo, la multiplicidad de desafíos
hace aún más impresionante la tarea.
El público, sorprendido, parece satisfecho y
el ambiente es más que amable. Mientras
que el olor a asado invaden las calles
estrechas, bajo un sol de plomo y el ritmo de
la cumbia, espectadores admiran en directo
la realización de murales.
En este ambiente tan alegre y cálido, es difícil
Le premier novembre 2012, les habitants du
quartier de Cerro Polanco (Colline Polanco)
assistent stupéfaits à la réalisation d’un
graffiti géant par les artistes Inti et Hesoes.
Plusieurs groupes composés de touristes,
habitants, amateurs de street art ou simples
curieux se forment autour des divers murs du
quartier. Le cerro Polanco, trois jours durant,
va se métamorphoser et revêtir ses plus
belles tenues colorées.
Dans cette atmosphère si enjouée et
chaleureuse, il est difficile d’imaginer que le
cerro Polanco est un quartier pourtant
confronté aux problèmes d’insécurité et de
violence.
Le Cerro Polanco est situé à l’extrémité de
Valparaiso et non loin de sa voisine Viña del
7
Mar. Le quartier, contrairement au centre
historique du port de Valparaiso, n’est pas
inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Sa situation géographique, ainsi que les
multiples problèmes sociaux qui l’affectent,
constituent des barrières évidentes au
développement du tourisme. Pourtant le
quartier jouit de certains atouts, son
ascenseur rouvert en 2012 est un bijou
d’architecture et son mirador offre une des
plus belles vues de la baie de Valparaiso.
Mais il en faut davantage pour encourager les
touristes à s’aventurer dans les rues
sinueuses du quartier et à braver les
marches nombreuses.
respaldado esta iniciativa. El festival, sin
embargo no habría sido posible sin el apoyo
de los residentes, los principales actores en
el festival. Algunas personas son inicialmente escépticas, luego aceptan la iniciativa
y ponen a disposición sus paredes. Algunos
residentes que inicialmente se negaron a
participar se retractan y durante el festival
buscan grafiteros para pintar su casa.
Un proyecto apoyado
por los residentes
En Quito Arte
callejero no se
queda atrás
por tristan ustyanowski
Las personas están satisfechas con los resultados y agradecidos con los artistas y la
asociación de vecinos que tiñendo sus
fachadas han dado nueva vida a todo el barrio.
Maria Carmen muestra con orgullo la
fachada de su casa: "Nunca había pensado
que el grafiti podría conseguirme tanta
alegría, ahora soy consciente de su significado y de sus beneficios para el barrio."
Aunque la mayoría de los residentes comparten su opinión y son unánimes sobre el
El 19 de octubre se cerró la quinta edición
del Festival Internacional de Arte Urbano de
Quito, Detonarte. Un evento que reunió a
más de cien artistas de Ecuador y de otros
lugares que son adictos a 'revivir' ciertas
zonas de la ciudad. Para la ocasión, secciones enteras de los muros que rodean las
grandes avenidas y plazas, como el mercado
de San Roque, fueron recubiertas a golpe de
grafitis y frescos.
Un projet qui a bénéficié
du soutien des habitants
Es a través de este tipo de eventos que se
puede medir el ascenso del arte de la calle en
la capital ecuatoriana, que no espera a ser
enmarcado y organizado para tomarse las
calles. Si la presencia del arte urbano ha
crecido considerablemente en la mayoría de
las grandes ciudades, es aún más notable en
Quito. Un fenómeno reciente que refleja
Martin, estudiante y artista quiteño, "el arte
urbano ha conseguido un lugar, hoy en día
son muchos los que se inician, siguiendo la
línea de los que han hecho un nombre en sólo
6 o 7 años".
La asociación Cerro Polanco, fundada en
2009 y se compone principalmente de los
jóvenes del barrio, luego tiene una notable e
innovadora idea: crear un Festival de Graffiti.
Darle vida al barrio mediante la promoción
de lafuerza de la cultura popular, este es ela
ret de la asociación. El proyecto ha sido
posible gracias a la obtención de un
FONDART (subvención financiera concedida
por el Estado a determinados proyectos
culturales). El gobierno también ha apoyado y
impacto positivo del evento, algunos personas expresan sus reservas. Jorge Renato,
pensionado lamenta la afluencia de turistas,
que dijo, "perturbar la paz" del Cerro y le
quita el alma popular. Una cosa es cierta: este
museo al aire libre, es una alternativamente,
tiene la ventaja de ser accesible a todos, en
contra de las galerías de arte a menudo
reservada para la élite. Por otra parte, este
tipo de experiencia urbana hace que el
espacio público sea un espacio para la
interacción y la comunicación entre las
personas, artistas y turistas.
De Cartagena a Ciudad de México pasando
por Quito, el arte callejero es esencial hoy en
día en todo el continente latinoamericano
como una nueva forma de expresión libre y
popular, con un futuro prometedor en el
proceso de construcción del espacio público.
8
Un movimiento
creciente
Logrando ponerse al día con la ciudad
costera de Guayaquil, centro económico
tradicional de la capital de Ecuador y
experimentando un crecimiento exponencial
particular con más de un millón de personas
en los últimos veinte años, en parte debido a
la migración interna. Una mutación
constante que marcó la identidad de sus
habitantes, especialmente los jóvenes, cada
vez más numerosos y que son los principales
arquitectos del nuevo arte urbano. El fuerte
crecimiento económico y demográfico sin
embargo, no se ve facilitado por la geografía
de la zona. Encaramado en los Andes a 2.800
metros sobre el nivel del mar, Quito es una
ciudad llena de discrepancias que vienen a
reflejarse sobre la práctica del arte.
© réalisation du gagnant du festival detonarte (quito)
Cerro Polanco se encuentra al final de
Valparaíso y no muy lejos de su vecina Viña
del Mar. La zona, a diferencia del centro
histórico del puerto de Valparaíso, no aparece
como Patrimonio de la Humanidad por la
UNESCO. Su ubicación geográfica, y los
muchos problemas sociales que la afectan,
son barreras obvias para el desarrollo del
turismo. Sin embargo, la zona cuenta con
ciertas fortalezas, su ascensor reabierto en
2012 es una joya arquitectónica y su mirador
ofrece las más bellas vistas de la bahía de
Valparaíso. Pero se necesitaaun más para
animar a los turistas a aventurarse en las
calles del barrio y para desafiar las largas
escaleras.
Las expectativas de la fiesta son superadas
porque sus efectos son a largo plazo. De
hecho, el festival ha impulsado el barrio
convirtiéndolo atractivo para los turistas.
Cerro Polanco es ahora parte esenciales de
la ciudad. Los beneficios económicos
relacionados con los comerciantes han visto
su facturación aumentar. Por otra parte, la
delincuencia y el tráfico de drogas han
disminuido considerablemente.
© margaux de barros (valparaiso)
imaginar que el barrio Cerro Polanco está,
sin embargo, enfrentado a problemas de
inseguridad y violencia.
L’association Cerro Polanco, créée en 2009 et
majoritairement constituée de jeunes issus
du quartier, a alors une idée remarquable et
novatrice : celle de créer un festival de
Graffiti. Rendre vie au quartier en favorisant
l’ébullition de la culture populaire, tel est le
pari de l’association. Le projet a pu se réaliser
grâce à l’obtention d’un FONDART (subvention financière attribué par l’Etat à certains
projets culturels). Les pouvoirs publics ont
également appuyé et soutenu cette initiative.
Le festival n’aurait toutefois pu se réaliser
sans l’aval des résidents, acteurs majeurs du
festival. Si les habitants sont d’abord
sceptiques, ils acceptent pourtant l’initiative
et mettent à disposition leurs murs. Certains
habitants ayant dans un premier temps
refusé de participer se rétractent pendant le
festival et sollicitent finalement les graffeurs
pour peindre leur maison.
Les attentes du festival sont largement
dépassées puisque ses effets s’inscrivent sur
le long terme. En effet, le festival a dynamisé
le quartier en le rendant attractif aux
touristes. Le cerro Polanco fait désormais
partie des étapes incontournables de la ville.
Les retombées économiques liées au
tourisme réjouissent les commerçants qui
ont vu leur chiffre d’affaire décoller depuis
2012. Par ailleurs, la délinquance et le trafic
de stupéfiants ont considérablement
diminué.
Les habitants se disent satisfaits des
résultats obtenus et reconnaissants envers
les artistes et l’association de quartier qui en
colorant leurs façades ont redonné vie à
l’ensemble du barrio. Maria Carmen nous
montre avec orgueil la façade de sa maison :
« jamais je n’avais pensé que le graffiti
pouvait me procurer autant de joie, je me
rends maintenant compte de toute sa
signification et de ses bienfaits sur le
quartier». Si la plupart des résidents
partagent son opinion et sont unanimes
quant aux répercussions positives de l’événement, certains expriment quelques réserves.
Jorge Renato, retraité, déplore l’afflux de
touristes, qui, selon lui, «perturbe la
tranquillité » du cerro et lui ôte son âme
populaire. Une chose est sûre : ce musée à
ciel à ouvert, projet alternatif au circuit
classique de l’art a pour mérite d’être
accessible à tous, contrairement aux galeries
d’art souvent réservées à une élite. De plus,
ce type d’expérience urbaine fait de l’espace
public un espace d’interaction et de communication entre habitants, artistes et touristes.
De Carthagène à Mexico en passant par
Quito, le street art s’impose aujourd’hui sur
tout le continent latino américain comme une
forme nouvelle d’expression libre et populaire, avec un avenir prometteur dans le
processus de construction de l’espace public.
A Quito L’art de
rue n’est pas en
reste
par tristan ustyanowski
Le 19 octobre dernier s’est clôturée la
cinquième édition du festival international
d’art urbain de Quito, Detonarte. Un
événement qui a réuni plus d’une centaine
d’artistes d’Equateur et d’ailleurs qui se
sont adonnés à ‘redonner vie’ à certains
quartiers de la ville. Pour l’occasion, des
pans entiers de murs qui entourent les
grandes avenues et les places, comme celle
du marché de San Roque, ont été redécouverts à coups de graffitis et de fresques.
C’est à travers ce genre de manifestation que
9
El centro histórico, declarado "Patrimonio
Cultural de la Humanidad" por la Unesco en
1978, es la zona menos propicia para el
desarrollo del arte de la calle. El sur, la zona
más densa y más empobrecidos, marca una
tendencia de la vieja escuela con códigos
comunitarios precisos que se muestran,
entre otros, por las fuertes referencias a
Mangas, así como los movimientos de hip
hop. El norte, el corazón económico de la
ciudad que alberga más bien las clases
medias y altas de la población, tiende a
considerarse a sí mismos "elite del arte
urbano" [1], en referencia al acceso a un
panel más grande influencias de artistas, a
veces los profesionales como más inclinados
a viajar y perfeccionar su arte, "Hoy Ecuador
está representado en los principales
festivales internacionales, como la Meeting
of Styles [2]", dijo Martín.
Esta división geográfica de arte urbano, sin
embargo, puede ser relativa. Los artistas
trabajan a menudo en grupos cuya composición es heterogénea. Reunir a los estudiantes
y los empleados jóvenes, que operan en los
sectores que le son familiares, donde suele
satisfacerse las diferentes variaciones del
arte de la calle. Nada, sin embargo está
cerrado y los diferentes mundos se satisfacen fácilmente. Trabajando sobre todo con
compañeros de la licencia de arte de la
Universidad Central como él, Martín está
abierto "a todo el mundo con una cierta
preparación para el arte urbano." Colectivo
más o menos organizado, dice que su
enfoque no es político, sino "puramente
artístico".
metros cuadrados de frescos se realizaron
alrededor de las grandes arterias de la
capital por un centenar de artistas. Por
iniciativa municipal y del Ministerio de
Cultura estos proyectos a menudo se centran
en áreas estratégicas. Si bien acoge con
satisfacción el hecho de que las autoridades
liberen algunos muros y tengan algunos
buenos propósitos", Martín dijo que:
"para pintar, nunca esperamos los favores de
nadie".
Las políticas quieren traer un marco jurídico
a ciertas prácticas del arte de la calle, e
incluso a una profesionalización para
algunos artistas, que sin embargo sigue
siendo marginal en la escala del fenómeno.
Otros artistas han contestado secamente
rechazar la idea de un "arte urbano burocratizado", como Eduardo Carrera, Quiteño,
figura en el arte contemporáneo, recuerda
que su práctica tiene entre sus objetivos
"escapar de las Normas" [4]. Sobre todo si
las autoridades de Quito no son los más
represivos en esta área en comparación con
los de Guayaquil, no deja de ser arriesgado
producirse de manera ilegal. El nuevo Código
Penal en vigor, establece penas de hasta
cinco días de prisión por esos delitos.
[1] Según el término de la investigadora María
Fernanda López.
[2] Festival Internacional itinerante sobre el
tema del Grafiti
[3] Manifiesto ARTE,COMUNIDAD Y ESPACIO
PUBLICO, http://www.arteurbanosur.
blogspot.fr
[4] Entrevista realizada por el diario El
Comercio 18 de Agosto 2014
Otros grupos de artistas se definen ellos por
una cierta politización. Este es particularmente el caso del colectivo Sur Transvia Cero
en su manifiesto, que marca su "intención de
hacerse valer con mayor conciencia crítica"
frente al espacio público en el que se invitó a
varios interesados para ser participantes
preponderantes y construir proyectos
comunes del arte y de la comunidad". [3]
l’on peut mesurer l’essor du street art dans
la capitale équatorienne, qui n’a pas attendu
d’être cadré et organisé pour investir les
rues. Si la présence des arts urbains s’est
considérablement développée dans la
plupart des grandes villes, il a été d’autant
plus notable à Quito. Un phénomène récent
dont témoigne Martín, étudiant et artiste
quiteño, « l’art urbain a réussi à se faire une
place, aujourd’hui beaucoup débutent, en
suivant la ligne de ceux qui se sont fait un
nom en à peine 6 ou 7 ans».
Articles publiés dans le
cadre du partenariat
avec l'Atelier médias du
Master Amérique Latine
de l'Institut d'Etudes
Politiques de Grenoble,
animé par Pedro Lima,
journaliste.
Un mouvement en plein
essor
la part des artistes, parfois professionnels,
par exemple plus enclin à voyager et à
perfectionner leur art, « aujourd’hui l’Equateur est représenté dans des grands festivals
internationaux comme au Meeting of Styles
[2]» précise Martín.
Cette division géographique de l’art urbain
peut être cependant relativisée. Les artistes
travaillent bien souvent en groupes dont la
composition est hétérogène. Regroupant
aussi bien des étudiants que des jeunes
salariés, ils opèrent dans des secteurs qui
leur sont familiers où viennent bien souvent
se rencontrer les différentes déclinaisons de
l’art de rue. Rien n’est cependant cloisonné
et les différents mondes se rencontrent
facilement. Travaillant la plupart du
temps avec des camarades issus de la
licence d’Art de l’Université Centrale
comme lui, Martín reste ouvert « à tout un
chacun ayant une certaine préparation à
l’art urbain». Plus ou moins organisés en
collectif, il précise que leur démarche
n’est pas politique mais « purement
artistique ».
D’autres groupements d’artistes se
définissent quant à eux par une certaine
politisation. C’est notamment le cas du
collectif du sud Transvia Cero qui marque
dans son manifeste son « intention de
s’autonomiser avec une plus grande
conscience critique » vis-à-vis de l’espace
public où il invite les différents acteurs à «
être des participants prépondérants à la
construction de projets communs d’art et de
communauté »[3].
Rattrapant aujourd’hui son retard sur la ville
côtière de Guayaquil, traditionnel centre
économique de l’Equateur, la capitale
connait un développement exponentiel et a
notamment gagnée plus d’un million
d’habitants durant ces vingt dernières
années en partie du fait des migrations
internes. Une mutation constante qui a
marqué l’identité de ses habitants, notamment les jeunes, toujours plus nombreux et
principaux artisans du nouvel art urbain. La
forte croissance économique et démographique n’est pourtant pas facilitée par la
géographie de la zone. Perchée dans les
Andes à 2800 mètres d’altitude, Quito est une
ville pleine de disparités qui viennent se
refléter sur la pratique de l’art.
Le centre historique, déclaré « patrimoine
culturel de l’humanité » en 1978 par
l’Unesco, est l’aire la moins propice au
développement du street art. Le sud, la zone
la plus dense et la plus paupérisé, marque
une tendance old school avec des codes
communautaires précis illustrés, entre
autres, par de fortes références aux Mangas
ainsi qu’aux mouvements hip hop. Le nord,
poumon économique de la ville qui loge
plutôt les classes moyennes-hautes de la
population, tend à se considérer comme «
l’élite de l’art urbain »[1], en référence à
l’accès à un plus grand panel d’influences de
La voluntad de auto-democratizar es parte
de la esencia de algunos movimientos del
arte urbano local. Un tema que no ha dejado
indiferentes a los gobiernos que financian
muchos proyectos de "rehabilitación urbana
a través del arte" y el acercamiento entre los
museos y los artistas emergentes. Utilizando
el discurso de la ruptura con el arte elitista,
las autoridades no ocultan su deseo de hacer
entrar a Quito en la red mundial del arte
urbano, para hacer "una ciudad más
humana" y, especialmente, desarrollar un
"turismo especializado". Así, en 2013 tuvo
lugar la primera edición de la Galería de Arte
Urbano de Quito durante los cuales 3.800
La volonté de s’auto-démocratiser fait partie
de l’essence de certains mouvements d’art
urbain locaux. Une thématique qui n’a pas
laissée insensibles les pouvoirs publics qui
financent de nombreux projets de « réhabilitation urbaine par l’art » et de rapprochement
entre les musées et les artistes émergents.
En utilisant le discours de la rupture avec l’art
élitiste, les autorités ne cachent pas leur
volonté de faire entrer Quito dans le réseau
mondial d’art urbain, d’en faire « une ville
plus humaine » et surtout développer un «
tourisme spécialisé ». C’est ainsi qu’en 2013
a eu lieu la première édition de la Galerie
d’Art Urbain de Quito durant laquelle 3800
10
© erizuvalverde (quito)
Art de rue et politiques
publiques
© martín (quito)
El Arte de la calle
y las políticas públicas
mètres carrés de fresques ont été réalisées
aux abords des grandes artères de la capitale
par une centaine d’artiste. D’initiative
municipale ou du ministère de la Culture ces
projets se concentrent souvent sur des zones
stratégiques. Même s’il salue le fait que les
autorités « libèrent certains murs et fassent
venir quelques pros », Martín précise que «
pour peindre, nous n’avons jamais attendu
les faveurs de personne »
Des politiques qui veulent amener vers un
cadre légal certaines pratiques du street art,
voire même vers une professionnalisation
pour quelques artistes, mais qui restent
cependant marginales à l’échelle du phéno-
mène. D’autres artistes y ont répondus
sèchement en refusant l’idée d’un « art
urbain bureaucratisé », à l’instar d’Eduardo
Carrera, figure de l’art contemporain
quiteño, qui rappelle que leur pratique a
entre autres pour objectif de « s’échapper
des normes »[4]. D’autant que si les autorités
de Quito ne sont pas les plus répressives
dans ce domaine comparées à celles de
Guayaquil, il n’en demeure pas moins risqué
de se produire illégalement. Le nouveau code
pénal en vigueur depuis aout dernier prévoit
notamment des peines allant jusqu’à 5 jours
de prison pour ce genre de délit.
[1] Selon le terme de la chercheuse María
Fernanda López
[2] Festival international itinérant sur le thème
du Graffiti
[3] Manifeste ARTE, COMUNIDAD Y ESPACIO
PÚBLICO, http://www.arteurbanosur.
blogspot.fr
[4] Entretien réalisé par le quotidien El
Comercio, 18 aout 2014
11
EL ATLÁNTICO EN BARCO STOP
L'ATLANTIQUE EN BATEAU STOP
Bailando con
las olas
Texto y fotos de: Juliette Deprez*
Día 15, mañana
Nunca me ha gustado el café instantáneo. Nunca. Pero ahora estoy allí, febril,
esperando impaciente que hierva el
agua para echarle unas gotas a mi taza
de plástico, donde reposa en el fondo
una dosis del falso café. Todo se mueve
alrededor, me acabo de despertar, no sé
qué hora será, aun se ven las estrellas
afuera, balanceando entre los
obenques…y ¡BIM! otra vez me golpeé
la cabeza, se cayeron gránulos de café
al piso, y ¡Bim! esta vez la rodilla y
ahora me estoy quemando con el agua
hervida. Maldigo esas olas perras, el
puto viento, ese barco de mierda que
nunca deja de moverse de izquierda
(perdón, estribor) a derecha (ya sé,
babor), de la popa a la proa, arribaabajo siempre inclinado y con ese ruido
permanente de centrifugadora… y
maldigo la mala copia de café que me
estoy tomando desde hace ya 2 semanas que hemos (el capitán y yo) izado
las velas del Cabo Verde para lanzarnos
a cruzar el Atlántico en velero, rumbo
al Caribe..
Día 17, mañana
Odio el café soluble. Pero tengo que
reconocer que, en estas condiciones de
movimiento perpetuo, de equilibrios
inestables, empujones repentinos, el
café instantáneo tiene la ventaja de ser
más fácil de preparar. El primer día he
probado de hacerlo con la machinetta
italiana, abandonando después de 2
horas de lucha, muchas caídas y varias
quemaduras.
En el mejor de los casos se puede
preparar café “a lo turco”, con la
pequeña djezve (*) y su fondo de
diámetro más amplio, y así más estable,
los días de poco viento. Agregándole
una pizca de pimienta aplastada o de
cardamomo le da un toque.
(*) cafetera turca
Día 17, tarde
Pero en serio, la única razón por la cual
estoy tomando café esos días es porque
me trae, a diario, mi dosis necesaria de
cafeína para despertarme a cualquier
hora, quedar despierta, reemplazar el
capitán al timón mientras él descansa
unas horas... antes de reemplazarme, y
así días y noches, desde que volvió a
soplar el viento, ya que nos estamos
acercando a las costas del otro lado del
océano Atlántico.
Se podría preguntar -y me pasa a
permis de conduire (mais attention, je
fais de la bicyclette comme personne)
qu’est ce que je fous là, maintenant, au
milieu du rien (ou du tout, c’est selon), à
des centaines de miles nautiques de la
terre la plus proche, à danser avec les
vagues et le vent, et à me torturer le
palais avec un ersatz de café sans
saveur ?
menudo- yo que nunca había navegado
antes, que ni siquiera tengo licencia de
manejar carros (pero ¡ojo! manejo bicis
como nadie) ¿qué coño estoy haciendo
ahora, en el medio de la nada (o del
todo, según), a centenas de millas de la
tierra más cercana, bailando con las
olas y el viento, y torturándome el
paladar con un ersatz de café sin sabor?
Vuelvo al Caribe, a América Latina.
Escapo del viejo continente en barcostop, aprovechando los Alisios, esos
vientos que soplan del Este, de
noviembre a febrero, lanzando centenas de veleros, viajeros, familias y
tripulaciones, en la cruzada del “Gran
Charco”, quizás huyendo ellos también
del frio invernadero europeo, para,
quién sabe, buscarse la vida bajo el
calor tropical y humano que se puede
encontrar bajo esas exóticas latitudes...
Je retourne aux Caraïbes, en Amérique
Latine. Je m’échappe du vieux
continent en bateau- stop, profitant des
Alizés, ces vents soufflant de l’Est entre
novembre et février, lançant des
centaines de voiliers, voyageurs,
familles et équipages à traverser
«La Grande Flaque », fuyant peut-être
eux aussi le froid hivernal européen,
pour, qui sait, tenter leur chance sous la
chaleur tropicale et humaine que l’on
peut trouver sous ces exotiques
latitudes...
Día 20, mañana
Esta mañana no hay viento. O hay justo
lo necesario. Regular. El barco se
desliza, fluido, en un mar tranquilo.
Estoy al timón, saboreando un café
turco con especias, calentando y
estirando mi cuerpo mientras se
levanta el sol.
Me encanta timonear en esas condiciones. Encontrar el equilibrio óptimo
entre la anticipación de los movimientos (del barco, de las olas) y la reacción
a esa misma oscilación. Me las arreglo a
menudo para hacer esa guardia.
A partir de las 4 de la mañana, cuando
la noche se borra ante la llegada del sol
y de la luz del día, cuando los elementos
se acuerdan entre ellos para empujar el
barco sin que necesite de mi parte más
que una simple presión del dedo en el
timón.
Se despeja el cielo. Lentamente.
Enciendo un cigarrillo. Sigo con la
mirada un banco de peces voladores.
A lo lejos, unas nubes quedan inmóviles
sobre el horizonte. Se dibujan perfiles y
sombras chinas.
Afino la mirada.
Quizás no sean nubes, sino las primeras
montañas del Caribe, ¡Tierra querida!
*Nacida cerca de Bélgica en 1988, es viajera,
traductora, malabarista, cafeinómana,
"apprenti pirate" y le gusta subir a los árboles,
que sea por gusto o para evitar su destrucción.
Traductora de El Cafe Latino
12
Danse avec
les vagues
Textes et Photos: Juliette Deprez*
15ème jour, matin
J’ai toujours détesté le café soluble.
Toujours. Mais aujourd’hui me voilà,
fébrile, à attendre impatiente que l’eau
se mette à bouillir, pour en verser
quelques gouttes dans ma tasse de
plastique où reposent des grains de
faux café. Tout bouge autour de moi, je
viens de me réveiller, je n’ai aucune
idée de l’heure qu’il est, dehors on voit
encore les étoiles, se balançant entre
les haubans…. Et BIM ! Encore une fois
je me cogne la tête, des granulés de café
se répandent sur le sol, et Bim ! Cette
fois c’est le genou et maintenant je me
brûle avec l’eau bouillante. Je maudis
ces connasses de vagues, ce putain de
vent, ce bateau de merde qui n’arrête
jamais de bouger de gauche (pardon,
bâbord) à droite (ouais, tribord), de la
poupe vers la proue, de haut en bas
toujours incliné de côté et avec ce bruit
permanent de machine à laver en
phase essorage… et je maudis la
mauvaise copie de café que je bois
depuis 2 semaines déjà que nous (le
capitaine et moi) avons mis les voiles
du Cap-Vert pour se lancer à traverser
l’Atlantique en voilier, direction les
Caraïbes..
17ème jour, matin
Je hais le café soluble. Mais je dois
reconnaître que, dans ces conditions de
mouvement perpétuel, d’équilibres
instables, de poussées soudaines, le
café instantané présente le mérite
d’être facile à préparer. J’ai essayé, le
premier jour, de le préparer avec la
machinetta italienne, abandonnant
après 2 heures, plusieurs chutes et
plusieurs brûlures.
Au mieux, on peut faire du café « à la
turque » avec la petite djezve* dont le
fond est plus large, et donc plus stable,
les jours de vents faibles. Avec une
pincée de grains de poivre écrasés ou de
cardamome pour donner une petite
touche.
(*) cafetière turque
17ème jour, soir
Non vraiment, la seule raison pour
laquelle je bois du café soluble ces
jours-ci, c’est pour son apport quotidien
de ma dose vitale de caféine, celle qui
me permet de me réveiller à n’importe
quelle heure, de rester éveillée, de
remplacer le capitaine à la barre
pendant que lui part se repose quelques
heures… avant de me remplacer, et
ainsi nuits et jours, depuis que le vent
s’est remis à souffler, alors que nous
nous approchons des rives de l’autre
côté de l’océan Atlantique.
On pourrait se demander -et ça
m’arrive souvent- moi qui n’avais
jamais navigué, qui n’ai même pas le
20ème jour, matin
Ce matin il n’y a pas de vent. Ou juste le
nécessaire. Régulier. Le bateau glisse,
fluide, sur une mer peu agitée. Je suis à
la barre, dégustant un café turc aux
épices, réchauffant et étirant mon
corps au soleil levant. J’adore barrer
dans ces conditions. Trouver l’équilibre
optimum entre l’anticipation des
mouvements (du bateau, des vagues)
et la réaction à ces mêmes mouvements. Je m’arrange souvent pour
tenir ce quart-là. À partir de 4h du
matin, quand la nuit s’efface lentement
devant le soleil et la lumière du jour,
quand les éléments s’accordent pour
faire avancer le bateau sans que j’aie à
exercer plus qu’une simple pression du
doigt sur le timon pour garder le cap.
Le ciel s’éclaircit. Lentement.
Je m’allume une cigarette. Suis des
yeux un banc de poissons volants.
Au loin, des nuages restent immobiles,
posés sur l’horizon. Des ombres
chinoises et des profils se dessinent.
J’affine mon regard.
Peut-être que ce ne sont pas des
nuages, mais les premières montagnes
des Caraïbes, Terre chérie !
*Né près de la Belgique en 1988, voyageur,
traducteur, jongleur, cafeinómana, «pirate
apprenti" et qui aime grimper aux arbres, pour
le plaisir ou pour empêcher sa destruction.
Traductrice d'El Café Latino
13
miradas
regards
MACHU PICCHU
MYSTERIEUX
MACHU
PICCHU
SECRETA
… “Me detuve en el Perú y subí hasta las
ruinas de Machu Picchu. Ascendimos a
caballo. Porque entonces no había
carretera (…) Me sentí infinitamente
pequeño en el centro de aquel ombligo
de piedra, ombligo de un mundo
deshabitado, orgulloso y eminente, al
cual de algún modo yo pertenecía, sentí
que mis propias manos habían trabajado allí en alguna etapa lejana, cavando
surcos, alisando peñascos, me sentí
chileno, peruano, americano. Había
encontrado en aquellas alturas difíciles,
entre aquellas ruinas gloriosas y dispersas, una profesión de fe para la continuación de mi canto.
Allí nació mi poema “Alturas de Machu
Picchu”.”
Cita de Patria en tinieblas Cuaderno 8 del
libro “Confieso que vivido” de
Pablo Neruda.
“Entonces en la escala de la tierra he
subido entre la atroz maraña de las
selvas perdidas hasta ti, Macchu Picchu.
Alta ciudad de piedras escalares, por fin
morada del que lo terrestre no escondió
en las dormidas vestiduras. En ti, como
dos líneas paralelas, la cuna del relámpago y del hombre se mecían en un
viento de espinas. Madre de piedra,
« Je m’arrêtai au Pérou et montai
jusqu’aux ruines du Machu Picchu.
Nous fîmes l’ascension à cheval, car
alors il n’y avait pas de route (…). Je me
sentis infiniment petit au cœur de ce
nombril de pierre, nombril d’un monde
dépeuplé, fier et éminent, auquel d’une
certaine manière j’appartenais, je sentis
que mes propres mains avaient travaillé
ici dans une époque lointaine, creusant
des ornières, lissant des rochers, je me
sentis chilien, péruvien, américain.
J’avais trouvé, dans ces hauteurs
difficiles, entres ces ruines glorieuses et
éparses, une profession de foi pour la
continuation de mon chant. C’est là-bas
que naquit mon poème « Les hauteurs
du Machu
Picchu »
Citation de La patrie dans les ténèbres,
cahier 8 du livre « J’avoue que j’ai vécu » de
Pablo Neruda.
espuma de los cóndores. Alto arrecife
de la aurora humana. Pala perdida en la
primera arena.”
Fragmento del poema “Alturas de Machu
Picchu” de Pablo Neruda.
Fotografías y Texto
de Margarita Cadenas
14
Photographies et Texte
de Margarita Cadenas
15
Tour Saint-Patrick
gigantescos bloques de piedra en estas
alturas? ¿Por qué establecer una ciudad en
este lugar tan remoto, casi oculto? ¿Con qué
fin?
Para dar respuesta al enigma que envuelve
a Machu Picchu muchas son las hipótesis
que se han desarrollado a través del tiempo
desde que en 1911 el explorador americano
Hiram Bingham diera a conocer al mundo su
existencia.
Entre ellas se mencionan la gran sabiduría
de los Incas en técnicas de construcción casi
imposible de imitar hoy, inclusive se ha
pensado en conocimientos ocultos u
olvidados y los más atrevidos han avanzado
la posibilidad de algún tipo de tecnología
sobrenatural. Sobre el motivo de su
Subir a más de dos mil cuatrocientos metros de altura de la
Cordillera de Los Andes para
visitar las ruinas del Santuario de
Machu Picchu nos llena de
expectativas, particularmente si
nuestro inconsciente colectivo
latinoamericano, nuestras
lecturas y los estudios hechos a
Machu Picchu en nuestra educación, la tenemos impregnada en
nuestra mente. Al llegar ante ella
nuestro espíritu se sobrecoge y se
maravilla frente a la belleza de un
paisaje espectacular que abraza la
asombrosa “Ciudad perdida de los
Incas”.
Construida en el siglo XV, bajo el
imperio de Pachacutec, muchas
son las interrogantes y misterios
que envuelven a la
imponente ciudadela de Machu
Picchu. En esta topografía de difícil
acceso, empinada, abrupta, nos
preguntamos cómo sus constructores transportaron y tallaron esos
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« Alors j’ai grimpé à l’échelle de la terre
Parmi l’atroce enchevêtrement des
forêts perdues
Jusqu’à toi Machu Picchu.
Haute cité de la pierre scalaire,
Demeure enfin de celui que la terre
N’a point caché sous les tuniques
endormies.
En toi, comme deux lignes parallèles,
Le berceau de l’éclair et le berceau de
l’homme
Se balançaient dans un vent plein
d’épines.
Mère de pierre, écume des condors.
Haut récif de l’aurore humaine.
Pelle abandonnée dans le premier
sable. »
Fragment du poème « Hauteurs du Machu
Picchu » de Pablo Neruda.
construcción, se ha creído en la edificación
de un gran mausoleo dedicado a
Pachacutec; en un refugio secreto de los
Incas, y también los estudios han contemplado la posibilidad de un centro de administración debido a la gran fuerza agrícola
durante su época de esplendor. Se ha
reflexionado en la posibilidad de un monasterio conformado por mujeres, y muchos
han concluido en su utilización como
Santuario religioso.
La única certeza que se tiene es que Machu
Picchu fue construida y habitada en el lapso
de unos cien años. En el siglo XVI, durante la
conquista española, fue abandonada y
olvidada durante siglos.
En 1983 la UNESCO decreta la enigmática
ciudad de los Incas, Patrimonio Cultural y
Natural de la Humanidad.
16
Monter à plus de deux mille quatre cents
mètres d’altitude dans la cordillère des
Andes pour visiter les ruines du Sanctuaire
du Machu Picchu nous remplit d’expectatives, particulièrement si, dans notre
inconscient collectif latino-américain, nos
lectures et les recherches effectués sur le
Machu Picchu dans notre éducation, sont
imprégnées dans notre mémoire.
En arrivant face à elle, notre esprit est saisi
et émerveillé par la beauté du paysage
spectaculaire qui embrasse l’étonnante «
Citée perdue des Incas ».
Construite au 15ème siècle sous le règne de
Pachacutec, nombreux sont les mystères et
interrogations qui entourent l’imposante
citadelle du Machu Picchu. Dans cette
topographie à l’accès ardue, dressée,
abrupte, nous nous demandons comment
ses constructeurs transportèrent et
taillèrent ces gigantesques blocs de pierre
jusqu’à de telles hauteurs ? Pourquoi établir
une cité dans ce lieu si reculé, presque
occulte ? Dans quel but ?
Pour répondre aux questions que pose
l’énigme du Machu Picchu, beaucoup
d’hypothèses ont été développées au travers
du temps, depuis qu’en 1911 l’explorateur
américain Hiram Bingham a dévoilé son
existence au monde.
Entre elles est évoquée la grande sagesse
des Incas en terme de techniques de
construction, presque impossible à imiter
aujourd’hui. On a même pensé à des
connaissances occultes et oubliées, et les
hypothèses les plus osées ont avancé la
possibilité de l’utilisation d’une sorte de
technologie surnaturelle.
Sur les raisons de sa construction, on a cru
en l’édification d’un grand mausolée dédiée
à Pacachutec ; à un refuge secret des Incas,
et, aussi, des études ont révélé la possibilité
d’un immense centre administratif, qui
serait dû à la grande force agricole des Incas
lors de leur époque de splendeur. On a
évoqué la possibilité d’un monastère
composé uniquement de femmes, et
beaucoup ont conclu à une utilisation
comme Sanctuaire religieux.
La seule certitude que l’on a est que le
Machu Picchu fut construit et habité dans un
laps de temps de cent ans. Au 16ème siècle,
pendant la conquête espagnole, la cité fut
abandonnée et oubliée pendant des siècles.
En 1983 l’UNESCO a décrété l’énigmatique
citée des Incas Patrimoine Culturel de
l’Humanité.
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yerbas del sur
herbes du Sud
El Mate,
Le Maté,
La ' yerba' que colonizó al tiempo
Par Javier Tort
un poco de historia
el lenguaje del mate
Hablar del origen del mate es hablar de los
indios guaraníes, ubicados en una vasta
región que ocupa el noreste argentino, este
de Paraguay, norte de Uruguay y sur de
Brasil.
Los españoles se han encontrado con estos
indios que bebían y masticaban constantemente una hierba silvestre a la que llamaban caà.
Para los conquistadores, esta hierba, al
principio, era vista como « la hierba del
demonio » y era una bebida de haraganes.
Incluso, fue prohibida por los jesuitas
considerándola un « vicio peligroso ».
En Asunción, por ejemplo, se castigaba al
portador de mate con cien latigazos si era
indígena y con cien pesos de multa si era
español, en Buenos Aires se quemaban
toneladas de yerba mate y hasta se
daban 15 días de cárcel.
Pero las prohibiciones no
avanzaron y la yerba mate se
fue extendiendo por nuevos
territorios y pasó a ser
consumida en gran
cantidad por conquistadores y conquistados.
Para poder cultivarla y así
comercializarla, los jesuitas
investigaron las semillas y nacieron
así las primeras plantaciones de yerba
mate (ilex paraguayensi).
El monopolio de los jesuitas terminó con su
expulsión en el año 1769,pero la tradición
se consolidó en la región, abarcando
también ciertas regiones de Bolivia y Chile.
Actualmente el mate forma parte de la
cultura y es un hábito cotidiano, es
consumida por todos los estratos
sociales y edades.
Los principales consumidores de
yerba mate, son los argentinos y los
uruguayos, podemos encontrar allí
yerbas tradicionales, otras con
sabores,algunas para adelgazar y hasta
para calmar los nervios.
Quizás lo más importante del mate es su
lenguaje, su forma de sentirlo, su contexto
social.
Para tomar un mate precisamos de un
recipiente llamado mate, yerba, una
bombilla y agua caliente.
Según los bebedores, el mate es muy bueno
para la salud, lo cierto es que posee
diferentes vitaminas, es antioxidante,
estimulante y digestivo.
Hay diferentes maneras de preparar su
mate y no hay nada escrito al respecto, es
una acción muy personal que varía según
las regiones.
Las yerbas también varían según los
países; las encontramos con o sin palos,
más verdes o combinadas con otras
hierbas.
El que prepara mate y convida, es el
« cebador » y con él, si se está en un grupo,
comienza la rueda de mate. Si consideramos que estamos tomando nuestro último
mate, le diremos gracias al cebador y en la
próxima ronda no nos tocará.
También el mate puede ser amargo o dulce
y en ciertas regiones del norte argentino y
de Paraguay se lo toma con limonadas o
jugos de naranja fríos para refrescar,
llamado de esta manera, tereré.
Es importante entender que nadie toma
mate porque tiene sed, el mate acompaña,
es un incentivo que cuando se toma en
soledad, lleva a buenas reflexiones y
pensamientos y cuando se toma acompañado lleva a buenas charlas y decisiones.
El mate está presente en cualquier
momento del día y lo usamos para estudiar,
para trabajar, para leer, para contar una
nueva historia, un problema, para disfrutar
de un paisaje, en la playa, en la montaña, en
los parques, con amigos, solo, en familia, en
todos los hogares, en la oficina, en los
transportes públicos, viajando, caminando
y hasta en bicicleta.
No es lo mismo invitar con un café o un té
que invitar con un mate, el mate es unión,
intimidad, y se toma con la
misma bombilla y como
dice una leyenda
guaraní; la luna le dio el
mate al hombre para
unir sus corazones.
un peu d’histoire
Parler des origines du maté revient à
parler des indiens Guaranis, qui vivent
dans une vaste région située dans le
nord-ouest argentin, l’est du Paraguay, le
nord de l’Uruguay et le sud du Brésil.
Les espagnols ont rencontré ces indiens
qui buvaient et mastiquaient constamment
une herbe sylvestre qu’ils appelaient k’aá.
Pour les conquistadors, cette herbe était
vue, au début, comme « l’herbe du démon
», et considérée comme étant une boisson
de fainéants. Aussi, elle fut interdite par
les jésuites qui estimaient qu’elle était un
«vice dangereux». A Asunción, par
exemple, on punissait de cent coups de
fouet un indigène trouvé en possession de
maté, et de cent pesos d’amende s’il était
espagnol. A Buenos Aires furent brûlées
des tonnes de yerba maté, et l’on risquait
jusqu’à 15 jours de prison.
Mais les interdictions n’allèrent pas plus
loin et la yerba maté s’étendit vers de
nouveaux territoires et passa à être
consommée en grande quantité autant par
les conquistadors que par les peuples
conquis.
Pour pouvoir la cultiver et ainsi la commercialiser, les jésuites firent des
recherches sur les graines et furent à
l’origine des premières plantations de
yerba maté (ilex paraguayensi).
Le monopole des jésuites se termina avec
leur expulsion en 1769, la tradition perdura
dans la région, atteignant aussi certaines
zones de Bolivie et du Chili.
Aujourd’hui, le maté fait partie de la
culture et c’est une habitude quotidienne,
il est consommé par des gens de toutes les
strates sociales et de tous les âges. Les
principaux consommateurs de yerba maté
sont les Argentins et les Uruguayens, on
peut trouver là-bas la yerba traditionnelle,
mais aussi aromatisée, pour mincir ou
même pour calmer les nerfs.
© leslie umezaki
Por Javier Tort
18
l’herbe qui
traversa
le temps
le langage du maté
Peut-être le plus significatif dans le maté
est son langage, sa manière de
l’appréhender, son contexte social.
Pour boire du maté il faut un récipient
appelé maté, de la yerba, une paille filtrante
appelée bombilla et de l’eau chaude.
Les buveurs de maté assurent que c’est très
bon pour la santé et ce qui est sûr, c’est qu’il
possède différentes vitamines, il a des
propriétés anti-oxydantes, stimulantes et
digestives.
Il existe différentes manières de préparer le
maté et rien n’est écrit à ce propos, c’est
une action très personnelle qui varie selon
les régions.
Le type de yerba utilisé varie aussi selon les
pays, on peut la trouver avec ou sans
branches, aux feuilles plus ou moins vertes
ou combinées avec d’autres plantes.
Celui qui prépare et invite au maté est le
«cebador»* et c’est avec lui que commence
la ronde de maté, quand celui-ci est
consommé en groupe. Si quelqu’un
considère que c’est son dernier tour de
maté, il remerciera le cebador et son tour
sera passé à la prochaine tournée.
Le maté peut-être amer, ou sucré dans
certaines régions du nord de l’Argentine et
du Paraguay, où il est bu avec de la limonade ou du jus d’orange frais pour rafraîchir. Il est appelé ainsi teréré.
Il faut bien comprendre que personne ne
boit du maté parce qu’il a soif : le maté
accompagne, c’est un stimulant qui, quand
il est consommé dans la solitude, amène à
de saines réflexions et pensées et, pris en
groupe, il accompagne de bonnes
discussions et prises de décisions.
Le maté est présent à chaque moment de la
journée et nous l’utilisons pour étudier, lire,
raconter une nouvelle histoire, un problème, pour profiter d’un paysage, sur la
plage, à la montagne, dans les parcs, avec
des amis, seul, en famille, dans tous les
foyers, au bureau, dans les transports
publics, en voyage, en marchant et même à
bicyclette.
Ce n’est pas la même chose d’inviter pour
un thé ou un café à un maté, le maté
représente l’union, l’intimité, il se boit à la
même paille et, comme le dit une légende
guarani, la lune a donné le mate aux
hommes pour unir leurs coeurs.
*littéralement : celui qui alimente_ ndlt
19
paisajes
Los Rarámuris
“Hoy en día compartimos nuestro territorio con otros pueblos (con los blancos), por
eso, aunque sea entre nosotros debemos
guardar nuestras leyes y no desearle mal
a nadie ni decirle que no es de este suelo,
para que de esa manera poniendo el
ejemplo, podamos ser entendidos y a la
vez, vivir en paz”
(Testimonio de un anciano de Norogachi,
“Cultura Mística de la Sierra Tarahumara,
Lucila Navarrete Turrent)
Rarámuri significa, “pie que corre”
haciendo alusión a su gran costumbre de
correr granes distancias, por todos
conocidos ahora como Tarahumaras, a
partir de su castellanización después de la
conquista. Viven en la parte más alta de la
Sierra Occidental llamada Sierra
Tarahumara entre grandes cañadas y
prolongadas pendientes que llevan por
nombre La Barranca del Cobre, en el
sureste de Chihuahua al norte de México.
Fue en 1606 cuando tienen contacto con
occidente; fue tan fuerte el choque cultural
que provocó revueltas entre los católicos y
los pueblos asentados que terminó en
varios sacerdotes muertos, tenían una
resistencia a la evangelización, ahora a
pesar de conservar la mayoría de su
cultura, son católico-chaman. Esto los
orillo a esconderse en las zonas altas de la
sierra. Posteriormente en siglo XVII, la
civilización occidental crecía y avanzaba a
pasos agigantados fueron despojados al
centro de las montañas alejados entre los
más recóndito a cambio de la subsistencia
de su cultura. Dentro de su cosmogonía
encontramos que: Onorúame-Eyerúame
comprende en su esencia un elemento
masculino: Onorúame; y un elemento
femenino, Eyerúame. Esta divinidad el
padre-madre de Rayenari, el Padre Sol, y de
Metzaka, la Madre Luna; también tuvo como
hijo a Chirisópori, el Lucero de la Mañana;
además de ser sus hijos, son parte integral
de su integridad divina. OnorúameEyerúame, deidad hermafrodita y dual,
carece de rostro; no es hombre ni mujer, no
es bueno ni malo. Y no se le puede representar. Los hombres creados fueron
paysages
delgados, altos, de ojos y pelo oscuro, y de
fuerte musculatura que les permitía correr
grandes distancias. Vestían taparrabo y
camisa; y para que recordaran siempre que
venían de una dualidad genérica, llevaban
en la cabeza la “Koyera”, cinta usada para
mantener el pelo en su lugar, es la prenda
más distintiva del pueblo tarahumara y la
portan con orgullo hombres, mujeres y
niños, con dos tiras colgando por detrás que
simbolizaban al Sol y a la Luna. México tiene
una diversidad nativa en todo su territorio,
alberga un tesoro cultural en lenguas,
gastronomía, sitios arqueológicos, costumbres, artesanía, literatura, música y
vestimenta. Sin embargo en épocas
actuales no hacemos mucho por ellas, la
prueba de ello son los siguientes datos que
tratan de mostrar una geografía descriptiva
de las condiciones reales en las que las
políticas públicas no alcanzan
Según datos oficiales extraidos del INEGI en
2012, el 10% de la población total mexicana
(130,000,000) son indígenas, de los cuales
en Chihuahua existen 120 mil, el 90% son
Rarámuris. El 70% de los niños indígenas
Rarámuris sufre desnutrición. De todos los
niños solo 30 alcanzan la primaria, 12 la
secundaria y solo 8% supera la educación
básica, esto quiere decir que un 57.46% de
la población es analfabeta. Las principales
causas de mortalidad en la población
indígena son: tuberculosis, infecciones
gastrointestinales en verano, infecciones
en vías respiratorias en invierno, desnutrición y cirrosis. El 70% de la población
indígena no cuenta con servicios de salud y
el 40% de las mujeres sufre de anemia. El
95% de las tierras que trabajan están
erosionadas. En Chihuahua existen 750 mil
viviendas, solo el 3% le pertenece a grupos
indígenas, el 43% de las familias viven en
una sola recámara y el 58% de las viviendas
tiene piso de tierra y por si fuera poco el
95% no cuenta con energía eléctrica el 92%
no tiene agua potable y el 99% no tiene
drenaje. En enero del 2012, después de
viajar por la Sierra Tarahumara, se publicó
un artículo en los principales periódicos del
país que relataba como una familia
completa se habían aventado de las
barrancas con el propósito de suicidarse,
debido a su desnutrición y su incapacidad
para obtener ayudas o alimentos. Fue
entonces que decidí concretizar mi trabajo
fotográfico y buscarle un espacio digno.
Este mismo año en mayo fui invitado por el
AMEX en Berna suiza, un organismo
cultural que trabaja en paralelo con la
embajada de México en Suiza. Las fotografías fueron mostradas en la iglesia de
Francia en Berna Suiza que es un lugar de
exposiciones temporales, habían organizado una gran inauguración con un
concierto de piano para reunir fondos para
los Rarámuris. De esta manera, ayudé a
ilustrar el paisaje rural en dónde habitan,
de esta manera intentar que su realidad
cambie, gracias a esta ventana abierta que
nos ofrece la fotografía.
Por Arturo Valentino Ramírez Gómez
Fotógrafo Documentalista
Fotografías de la Serie
expuesta en Suiza en
2012 llamada 'Paisajes
Rarámuris'
Photographies de la
série exposées en
Suisse en 2012 appelé
'Paysages Raramuris'
Los Rarámuris
« Aujourd'hui nous partageons notre
territoire avec d'autres peuples (avec les
blancs), c'est pour cela que, même entre
nous-mêmes, nous devons garder nos lois
et ne souhaiter de mal à personne, et ne
pas dire à ce peuple qu'il n'est pas de cette
terre, pour que, ainsi, en montrant
l'exemple, nous puissions être entendus
et dans le même temps vivre en paix. »
(Témoignage d'un ancien de Norogachi, «
Culture Mystique de la Sierra Tarahumara
», Lucila Navarrete Turrent)
Rarámuri signifie « pied qui court », allusion
à leur habitude de courir de grandes
distances ; ils sont connus aujourd'hui par
tous sous le nom de Tarahumaras, depuis
l'espagnolisation du nom après la
conquête. Ils vivent dans la partie la plus
haute de la Sierra Occidentale appelée
Sierra Tarahumara, entre les profondes
gorges et les longues pentes qui ont pour
nom le Ravin de Cuivre, au sud-est de
Chihuahua et au nord de Mexico.
Ce fut en 1606 qu'ils eurent leur premier
contact avec l'occident. Le choc culturel fut
si fort qu'il provoqua des soulèvements
entre les catholiques et les peuples établis,
qui se soldèrent par la mort de plusieurs
sacerdotes ; ils étaient réticents à l'évangélisation, et aujourd'hui, malgré la conservation de la majeure partie de leur culture, ils
sont chamans-catholiques. Ceci les poussa
à se cacher dans les hautes zones de la
sierra.
Plus tard, au 17ème siècle, alors que la
civilisation occidentale se développait et
avançait à pas de géants, les Rarámuris
furent dépouillés de leurs biens et ils durent
se retirer au centre des montagnes pour
que subsiste leur culture.
Leur cosmogonie nous enseigne que
Onorúame-Eyerúame comprend dans
l'essence de son être un élément masculin,
Onorúame, et un élément féminin,
Eyerúame. Cette divinité est le père-mère
de Rayenari, le Père Soleil, et de Metzaka, la
Mère-Lune ; il a aussi eu comme fils
Chirisópori, la lueur du matin; en plus d'être
ses fils, ils sont partie intégrale de son
intégrité divine. Onorúame-Eyerúame,
déité hermaphrodite et duelle, n'a pas de
visage ; n'est ni homme ni femme, ni bon ni
mal. Et il ne peut être représenté. Les
hommes furent créés minces, grands, de
peau et d'yeux sombres, et d'une forte
musculature qui leur permettait de courir
20
de grandes distances. Ils s'habillaient d'un
cache-sexe et d'une tunique ; et, pour ne
jamais oublier qu'ils venaient d'une dualité
générique, ils portaient sur la tête le «
Koyera », un bandeau qui leur servait à
maintenir les cheveux en place. C'est la
pièce vestimentaire la plus distinctive du
peuple Tarahumara et les hommes,
femmes et enfants la portent avec fierté,
avec deux lacets pendants derrière leur
tête, symbolisant le Soleil et la Lune.
Le territoire de Mexico est constitué d'une
grande diversité de peuples natifs, le pays
héberge un trésor culturel de langues,
gastronomie, sites archéologiques,
coutumes, artisanat, littérature, musique et
habillement. Cependant, à notre époque
rien n'est vraiment fait pour les conserver,
preuve en sont les données suivantes, qui
tentent de montrer une géographie
descriptive des conditions réelles, qui ne
sont pas prises en compte dans les politiques publiques.
Selon des informations officielles extraites
d'un rapport de l'INEGI* en 2012, 10 % de la
population totale mexicaine (130 millions)
est indigène, 120 000 vivent à Chihuahua, et
90 % d'entre eux sont des Rarámuris. 70 %
des enfants indigènes Rarámuris souffre de
sous-nutrition. Sur la totalité des enfants,
seul 30 % d'entre eux atteint l'école
primaire, 12 % la secondaire et 8 % entre à
l'université, ce qui veut dire que 57,46 % de
la population est analphabète. Les principales causes de mortalité de la population
indigène sont : la tuberculose, les infections
gastro-intestinales en été, des voies
respiratoires en hiver, la sous-nutrition et
la cirrhose. 70 % de la population indigène
n'a pas accès aux services de santé et 40 %
des femmes souffre d'anémie. 95 % des
terres cultivées sont en état d'érosion. À
Chihuahua il existe 750 000 foyers, seul 3 %
d'entre eux appartient à des groupes
indigènes, 43 % des familles vivent dans
une seule pièce et 58 % des habitations ont
un sol de terre. Comme si cela ne suffisait
pas, 95 % d'entre eux n'a pas accès à
l'électricité, 92 % n'a pas d'eau potable et 99
% n'est pas raccordé au système du
tout-à-l'égout.
En janvier 2012, après un voyage dans la
Sierra Tarahumara, un article fut publié
dans les principaux journaux du pays, qui
relatait comment une famille complète
s'était jetée du haut du ravin pour se
suicider, poussée par la sous-nutrition et
dans l'incapacité d'obtenir de l'aide ou des
aliments. Ce fut à ce moment-là que je
décidai de concrétiser mon travail photographique et de lui chercher un espace
digne pour l'exposer. Cette même année, en
mai, je fus invité par l'AMEX** , un organisme culturel qui travaille en parallèle
avec l'ambassade du Mexique en Suisse.
Les photographies furent visibles dans
l'église de France à Berne Suisse, qui est un
lieu d'expositions temporaires. Ils avaient
organisé une inauguration en grande
pompe pour collecter des fonds pour les
Rarámuris. Ainsi, j'ai aidé à illustrer le
paysage rural dans lequel ils vivent, pour
essayer de faire changer leur réalité, grâce
à cette fenêtre ouverte que nous offre la
photographie.
* Institut National de Statistiques et de
Géographie
**Association de Mexicains et amis de
Mexico dans le Canton de Berne
Par Arturo Valentino Ramírez Gómez,
photographe et documentaliste
21
cuentos
Las manos sobre
el piano de letras
E
n el apartamento de enfrente se
habían instalado unos nuevos
inquilinos, nada extraordinario sino
hubiera sido por aquel individuo que se
pasaba horas en el ordenador al lado de la
ventana y que me evocaba a otro, su
parecido era indudable, de la misma
estatura, la misma edad, el mismo color de
cabello y las manos; las manos eran las
mismas, como si compensara la ausencia
o me las quisieran recordar.
Al primero, el original, no lo había visto en
un año. Seré mas exacta, lo había visto
antes de las vacaciones durante unos
pocos minutos. Nos habíamos cruzado en
una terraza del Barrio Latino, mientras yo
me dirigía al teatro, sin poder verle los ojos
ya que, en cuanto lo saludé, al final de una
tarde de verano, se puso curiosamente las
gafas de sol, en cuanto yo hice lo contrario
por cuestión de educación elemental.
Hecho que me desconcertó; no adiviné el
motivo de esconderse tras los lentes
oscuros; me negaba la posibilidad de leer
en sus ojos, de enfrentar las miradas,
¿estaba impresionado? y yo disimulé mi
emoción con un breve monólogo de
banalidades hasta que me despedí
minutos después. Tengo que añadir, que
sin venir a cuento, después del par de
besos reglamentario, dijo, de repente:
toma. Y me ofreció la revista que tenía en
sus manos, dando a entender no se sabía
qué, que habíamos quedado, que justo me
estaba esperando, que... pero salió de la
situación con aquel recurso que revelaba
un eventual acuerdo tácito e inaudito.
Desconcertada ante el hecho repliqué: no
la quiero; seguida de una rápida reflexión:
por qué no, siempre está bien tener algo
para leer. No volví a mirarlo a la cara
sintiendo su presencia en los huesos, por
no decir los latidos del corazón y continué
mi camino.
A mi regreso de vacaciones me sorprendió
el nuevo vecino que tanto me evocaba a él y
que, de alguna manera, me compensaba
de no ver al original. Cada día, a través de
las cortinas de mi apartamento, lo espiaba
durante diferentes horas. Me pasmaba la
casualidad y la semejanza, pero lo que me
hechizaba eran las manos, solo escribía
con dos dedos, era delicado, no tecleaba
por largo rato. En un acto inconsciente el
pulgar recorría el itinerario de los labios.
En realidad sólo veía el perfil, pero las
manos, posadas sobre el teclado de un
piano de letras, acariciaban y eran de un
parecido resuelto, calurosas, tiernas,
como las del genuino.La realidad era que
contemplarlo me sosegaba y, la mayor de
las veces, en cuanto iba al salón, lo espiaba
tras los visillos. Me convencí que la vida me
lo ofrecía como paliativo secreto. Viéndolo
a él, veía al otro; y verlo me recompensaba.
Me figuré que no era la réplica sino el
auténtico, que había decidido venir a vivir
frente a mi ventana para continuar una
secreta historia de amor abortada sin
palabras. Por supuesto sabía que era pura
ficción, pero me recreaba con esa estúpida
transferencia emocional que me satisfacía
de la carencia real. De repente, desapareció, debía de estar de viaje, porque no
había nadie en el apartamento y alguien
tendría que haber; no él, sino una mujer
solicita y silenciosa que deambulaba en la
sombra. Tampoco lo podía asegurar ya que
sólo constataba que, a partir de las cinco,
cuando anochecía, las contraventanas se
cerraban. Llevo varias semanas sin verlo y,
al parecer, estoy condenada a no ver ni a
uno ni a otro.
El jueves, a pesar de no haber luz en el
salón, el pasillo estaba alumbrado,
observé que su cartera reposaba de nuevo
sobre la mesa en penumbra. Acababa de
llegar, pero todavía no se había sentado al
ordenador. Al fin regresó, dio la luz.
Después de buscar algo en una estantería
a sus espaldas, consultó el móvil. El índice
se deslizó por la pantalla y , entonces, sonó
el mío.
22
contes
Por Pilar Mata Solano
ilustraciones : Álvaro Lombarte
LES MAINS
SUR
LE PIANO
À LETTRES
D
e nouveaux locataires
avaient emménagé
dans l’appartement
d’en face, rien d’extraordinaire en soi à part ce type qui
passait des heures sur
l’ordinateur près de la fenêtre
et qui m’évoquait quelqu’un
d’autre, il lui ressemblait
indubitablement, même taille,
même âge, même couleur de
cheveux ; et les mains, les
mains étaient les mêmes,
comme pour compenser
l’absence ou comme si elles
voulaient me rappeler les
siennes.
Le premier, l’exemplaire
original, je ne l’avais pas vu
depuis un an. Ou plus exactement, je l’avais vu avant les
vacances, pendant quelques
minutes. Nous nous étions
croisés à une terrasse du
Quartier latin tandis que
j’allais au théâtre, sans que je
puisse voir ses yeux car quand
je le saluai, en cette fin
d’après-midi d’été, il mit ses
lunettes de soleil, curieusement, alors que
je faisais l’inverse, par politesse élémentaire. Cela me déconcerta ; je ne devinai
pas pourquoi il se cachait derrière ces
verres noirs ; il m’interdisait de lire dans
ses yeux, refusait que nos regards s’affrontent, était-il impressionné? et moi, je
masquai mon émotion derrière un bref
monologue de banalités avant de prendre
congé quelques instants plus tard. Je dois
ajouter que, de but en blanc, après les deux
bises réglementaires, il me dit : «Tiens!».
En m’offrant la revue qu’il avait à la main, il
me donnait à comprendre allez savoir quoi,
que nous avions rendez-vous, qu’il
m’attendait justement, que... mais il se tira
de cette situation par ce moyen qui révélait
un éventuel accord tacite et surprenant.
Déconcertée devant le fait, je répliquai :
«Je n’en veux pas» ; puis, après un instant
de réflexion : «Pourquoi pas, c’est toujours
bien d’avoir quelque chose à lire».
Je ne le regardais plus en face car je
sentais sa présence me pénétrer jusqu’à la
moelle, sans parler de mon cœur qui
battait la chamade, et je poursuivis mon
chemin.
Par Pilar Mata Solano
illustrations: Álvaro Lombarte
À mon retour de vacances, je fus surprise
par ce nouveau voisin qui me le rappelait
tant, ce qui, d’une certaine manière,
compensait son absence. Tous les jours, à
travers mes rideaux, je l’épiais à certaines
heures. Je n’en revenais pas de ce hasard
et de cette ressemblance ; mais ce qui
m’ensorcelait le plus, c’étaient ses mains,
il ne tapait qu’avec deux doigts, avec
délicatesse et ne restait pas longtemps au
clavier. Par un mouvement inconscient du
pouce, il traçait le contour des lèvres.
En fait, je ne le voyais que de profil mais ses
mains, posées sur le clavier d’un piano à
lettres, étaient résolument ressemblantes, caressantes, chaleureuses,
tendres, comme celles du vrai. En réalité,
le contempler m’apaisait. Presque chaque
fois que j’entrais dans le salon, je l’épiais à
travers les rideaux. Je me persuadai que la
vie m’offrait ce secret palliatif. En le voyant,
lui, je voyais l’autre et cela me consolait.
J’imaginais que c’était non pas la réplique
mais l’original, et qu’il avait décidé de vivre
en face de ma fenêtre pour poursuivre une
secrète histoire d’amour avortée sans
mots pour le dire. Bien entendu, je savais
que ce n’était que pure fiction, mais je me
plaisais à ce stupide transfert affectif, qui
comblait le manque réel. Soudain, il
disparut. Sans doute était-il parti en
voyage car l’appartement était vide mais il
y avait bien quelqu’un : non pas lui mais
une femme dévouée et silencieuse, qui
déambulait dans l’obscurité. Je ne pouvais
en avoir la certitude car vers 5 heures,
quand la nuit tombait, les volets se
fermaient. Cela faisait plusieurs semaines
que je ne le voyais plus, comme si j’étais
condamnée à ne plus voir ni l’un ni l’autre.
Jeudi dernier, alors qu’il n’y avait pas de
lumière dans le salon, le couloir était
éclairé et je remarquai son porte-documents, posé de nouveau sur la table, dans
la pénombre. Il venait d’arriver et ne s’était
pas encore assis devant l’ordinateur.
Enfin, il revint et alluma la lumière. Après
avoir cherché quelque chose sur une
étagère, derrière lui, il consulta son
téléphone. Il fit glisser son doigt sur
l’écran et c’est alors que le mien sonna.
Traduit de l’Espagnol au Français par
Marie-Christine Guyon
23
24
25
cuento
conte
LA MUJER
DEL
CALLEJÓN
LA FEMME
DE LA
RUELLE
Por Sylvia Ortega
Par Sylvia Ortega
L
a moindre des choses, c'était
d'essayer de vivre. Il fallait seulement éviter la puanteur des voisins
souffrant du syndrome de Diogène. Je
n'avais pas de travail. Je n'en cherchais
pas. À cette époque, je fuyais. Je tombai
sur une annonce, dans la pliure d'une
quelconque revue aux accents républicains, qui disait : «On cherche des alibis».
Alors, je sortis.
L
o de menos era tratar de vivir. Solo
importaba sortear el hedor de los
vecinos con síndrome de Diógenes.
No tenía trabajo. No buscaba trabajo. En
aquel tiempo, huía. Encontré un anuncio
en la solapa de alguna revista de aliento
republicano: “Se buscan coartadas”.
Y entonces, salí a la calle.
Alguna trompeta disparaba notas enfermas contra los coches aparcados.
Semáforo en verde. Un claxon histérico me
obligó a cambiar de pensamiento. No valía
la pena fingir, o tal vez sí. A veces el mundo
parece estar repoblado por monstruos, en
vez de humanos. Mejor no decir nunca la
verdad. Mejor no decir nada. Silencio de
claxon y otra vez el cinismo.
Los escaparates marcaban tiempos
nuevos. Ofertas y rebajas imposibles.
Seguí caminando. Un hombre de pelo rojo y
sonrisa vivida se me acercó. “Descansa”.
Me dijo. Y me escondí con él en una calle
conocida del centro de la ciudad.
Caminamos. Caminamos mucho y
atravesamos un callejón vacío. El cuerpo
inerte de una mujer, tendido en la acera
nos hizo un guiño. Lo miramos sin cambiar
palabra. Sentí un frío indiferente. El
pelirrojo me apretó la mano y silbó sobre
los ojos del cadáver. Quizá una pregunta.
No hubo respuesta.
La boca me ardía. Al pelirrojo también.
Entramos en el primer bar que se nos puso
delante y pedimos una manguera de
cerveza. El camarero tardó un tiempo en
atendernos. Su equipo de fútbol acababa
de marcar el gol definitivo y chocaba los
puños contra el resto de clientes. Mientras,
en el fondo del bar, la televisión hacía
homenaje al recorte de presupuesto para
el tratamiento de una enfermedad que no
existe. El pelirrojo y yo bebimos cervezas
hasta ver interferencias en la pantalla.
Abandonamos el local.
El reloj de la plaza se había dormido a las
26
cinco menos cuarto.
“Quizá a nadie le importe que los relojes no
marquen la hora a la que suceden las
cosas”. Pensé. Dimos la vuelta a la
manzana y el cielo comenzó a llorar.
Mi compañero pelirrojo y yo, corrimos para
evitar el llanto. Nos refugiamos en una
cafetería, próxima a la estación, donde no
llegaban las lágrimas. Igual queríamos
huir, cambiar, mudarnos. Igual no. Agarré
el periódico de la barra, mientras él pedía
los cafés. Casi en la última página, había
un titular pequeño que decía:
“Desaparecido el cadáver de la mujer del
callejón”. Leí el artículo con sorpresa.
El periodista afirmaba que la última vez se
la vio acompañada de un hombre pelirrojo,
de edad muy vivida. Un único testimonio:
“Buscaban una coartada”. Sonreí por
primera vez después de mucho tiempo.
Besé su frente. Le empujé al cuarto de
baño. Y me lo follé en la taza del water.
No una, sino varias veces.
© ignacio gutiérrez bolívar
Une trompette mitraillait de notes
malades les voitures garées. Feu
vert. Un bruit de klaxon hystérique
m'obligea à changer le cours de mes
pensées. Ça ne valait pas le coup de faire
semblant. Ou peut-être que si. Parfois le
monde semble peuplé de monstres au
lieu d'êtres humains. Il valait mieux ne
jamais dire la vérité.
Il valait mieux ne rien dire. Silence de
klaxon et encore une fois le cynisme.
Des temps nouveaux s'affichaient dans les
vitrines. Des offres et des réductions
impossibles. Je continuai de marcher.
Un homme aux cheveux roux et au sourire
vivace s'approcha de moi. «Repose-toi».
Me dit-il. Et je me cachai avec lui dans une
rue connue du centre-ville.
Nous marchâmes. Nous marchâmes
longtemps et traversâmes une ruelle vide.
Le corps inerte d'une femme, étendu sur le
trottoir, nous fit un clin d'œil. Nous le
regardâmes sans échanger un mot.
Je sentis un froid indifférent. Le roux serra
ma main dans la sienne et siffla sur les
yeux du cadavre. Peut-être une question.
Il n'y eut pas de réponse. J'avais la bouche
en feu.
Le roux aussi. Nous entrâmes dans le
premier bar qui croisa notre chemin et
commandâmes des seaux de bière.
Le serveur tarda un moment avant de nous
servir. Son équipe de foot venait de
marquer le but décisif et il était en train de
le célébrer avec les autres clients.
Pendant ce temps, au fond du bar, la
télévision rendait hommage à la coupe
budgétaire d'un traitement contre une
maladie qui n'existait pas. Le roux et
moi-même bûmes de la bière jusqu'à voir
des interférences sur l'écran. Nous
abandonnâmes le local.
L'horloge de la place s'était endormie sur
cinq heures et demie. «Peut-être que tout
le monde s'en fout, que les horloges ne
marquent pas l'heure à laquelle les choses
se passent.» je pensai. Nous fîmes le tour
du pâté de maisons et le ciel commença à
pleurer.
Mon compagnon roux et moi nous mîmes à
courir pour éviter les sanglots. Nous nous
réfugiâmes dans une cafétéria proche de
la gare, hors d'atteinte des larmes. Parfois
nous voulions fuir, changer, déménager.
Parfois non. J'attrapai le journal posé sur
le bar, pendant que lui commandait deux
cafés. Presque sur la dernière page, il y
avait un petit titre qui disait : «Le cadavre
de la femme de la ruelle a disparu».
Je lis l'article, surprise.
Le journaliste affirmait qu'elle avait été
vue pour la dernière fois en compagnie
d'un homme aux cheveux roux et à l'âge
vivace.
Un seul témoignage : «Ils cherchaient un
alibi». Je souris pour la première fois
depuis très longtemps. Je l'embrassai sur
le front. Le poussai vers la salle de bain.
Et je le baisai sur la lunette des WC.
Non pas une, mais plusieurs fois.
Traduit de l’Espagnol au Français par
Juliette Deprez
27
cinE - cinéma
D
iez años han pasado entre las
primeras reuniones de estudiantes
suramericanos en París donde
intercambiaban DVDs y miraban juntos
películas que estaban fuera de los circuitos
de distribución cinematográfica, y la
dinámica actual del colectivo El perro que
ladra que lleva a cabo un trabajo de fondo en
la promoción y difusión de cine latinoamericano en Europa.
ESPAGNOL
LANGUE ÉTRANGÈRE
(1)
(2)
D
La actividad parisina de El perro que ladra
está centrada principalmente en proyecciones mensuales de películas de todos los
géneros en la sala de cine “La Clef”. Las
películas buscan revelar directores
latinoamericanos desconocidos o presentar a cineastas confirmados, manteniendo
siempre la idea de privilegiar películas que
muestran las diversas maneras de concebir
y de producir imágenes en América Latina.
Paralelamente a las proyecciones mensuales y desde 2013, este colectivo resalta
el cine colombiano con un festival anual que
festejará su tercera edición en junio de este
año: El Panorama de Cine Colombiano 2015
París-Barcelona
que ¡cada película es un encuentro, cada
proyección es un debate y cada día es una
fiesta!
Las 26 películas colombianas seleccionadas este año (en competencia o fuera de
competencia) revelan, la mayoría de ellas,
la dolorosa fractura del mundo rural
colombiano, con una inquietud profunda
que atraviesa paisajes tanto reales como
imaginarios de la sociedad. Minuciosas
indagaciones sobre la frágil existencia de la
justicia, de la memoria y sobre saberes
ancestrales que se extinguen irreparablemente. Un recorrido a través de la resistencia y del testimonio, que cineastas laboriosos nos proponen, trazando así nuevos
caminos para la comprensión y el diálogo de
un presente inaplazable.
Conciertos, cócteles, mesas redondas,
fiestas y debates contribuirán a crear un
ambiente a la vez estudioso y festivo.
Esta edición del Panorama de Cine
Colombiano 2015, llega para vivir y recordar
28
EL PERRO QUE LADRA
El festival se llevara a cabo en París del 3 al
9 de junio en el cine “La Clef” (34 Rue de
Daubenton, París, 75005) y en Barcelona
del 9 al 13 de junio en el cine “Maldà”
(Carrer el Pi, 5-08002 Barcelona)
Para más información:
www.panoramaducinemacolombien.com
www.facebook.com/Elperroqueladra.paris
www.twitter.com/elperroqueladra
www.youtube.com/c/lechienquiaboie
© Le Chien qui Aboie – El Perro que Ladra
Las tres categorías del festival: la competencia de largometrajes, la competencia de
cortometrajes y la “sección paralela”,
presentan películas para reanudar con la
actualidad del país, con sus diversas zonas
urbanas y rurales, donde variadas experiencias audiovisuales abrirán paso a
dimensiones poéticas y políticas de una
Colombia inédita. Este tercer Panorama ha
sido también pensado dentro de la necesaria construcción de lazos comunicantes, no
solo para dar a conocer la cinematografía
colombiana, sino latinoamericana en su
conjunto. Por consiguiente una muestra de
cine de los países vecinos vendrá enriquecer el diálogo en un terreno temático,
formal y estético; especialmente en la
sección paralela, denominada en 2015
“Figuras de poder en América Latina”.
© Le Chien qui Aboie – El Perro que Ladra - (1) LOS HONGOS de Oscar Ruiz Navia - (2) ALEN de Natalia Imery - (3) SABOGAL de Sergio Mejia & Juan Lozano
Entre su fundación como colectivo en 2008 y
hoy, cerca de 300 películas latinoamericanas han sido proyectadas y acompañadas
en toda Europa: en Francia, en Londres, en
Barcelona (a través de la asociación gemela
creada en esta ciudad a finales de 2011) e
incluso en San Petersburgo.
Este tipo de evento, ausente de la escena
parisina durante mucho tiempo, es la
prolongación natural de los ya varios años
de exploración realizados por este Perro
que Ladra; terco, obstinado y paciente. Por
tercer año consecutivo, el Panorama de
Cine Colombiano se presenta como una
experiencia enriquecedora, intensa y sobre
todo refrescante. Este encuentro entre dos
ciudades europeas tiene como objetivo el de
dar a conocer de manera más amplia, una
visión de la dinámica actual de la producción cinematográfica colombiana, así como
del enérgico acontecer del cine latinoamericano.
Apprenez l’espagnol
en découvrant des
paysages de rêve!
ix ans se sont écoulés entre les
premières réunions parisiennes
d’étudiants d’Amérique du Sud qui
s’échangeaient des DVD et regardaient
ensemble des films absents des circuits de
distribution cinématographique, et la
dynamique actuelle de l’associationLe
Chien qui Aboie – El Perro que Ladra qui
mène un travail de fond dans la promotion
et la diffusion du cinéma d’Amérique latine
en Europe.
Entre sa fondation comme association loi
1901 fin 2008 et aujourd’hui, près de 300
films latino-américains ont été projetés et
accompagnés partout en Europe : en
France, mais également à Londres, à
Barcelone (par le biais de l’association
jumelle établie dans cette ville fin 2011) et
même à Saint-Pétersbourg !
L’activité parisienne du Chien qui Aboie est
principalement axée sur des projections
mensuelles de films de tous genres au
cinéma "La Clef". Des films qui cherchent à
révéler des réalisateurs latinos méconnus
ou présenter des cinéastes plus confirmés
en gardant toujours à l’esprit l’idée de
privilégier des œuvres montrant les
diverses façons de concevoir et de produire
des images dans l’ensemble de l’Amérique
latine.Parallèlement aux projections
mensuelles et ce depuis 2013, l’association
met en lumière le cinéma de la Colombie
par un festival annuel qui fêtera sa 3e
édition ce prochain mois de juin :
LE PANORAMA DU CINÉMA COLOMBIEN
2015 PARIS – BARCELONE.
Ce type d’événement, longtemps absent de
la scène parisienne, se situe dans la
continuité des explorations organisées
depuis plusieurs années par l’obstiné et
patient Chien qui Aboie. Pour la troisième
année consécutive, le Panorama du cinéma
colombien se veut une expérience riche,
intense et, surtout, rafraîchissante. Cette
rencontre dans deux villes européennes a
comme objectif celui de faire connaître, de
manière aussi vaste que possible, une
vision de la dynamique de la production
cinématographique colombienne.
Le festival, qui comporte une compétition
de longs-métrages et de courts-métrages
ainsi qu’une « section parallèle », présente
des films pour renouer le contact avec
l’actualité du pays dans la diversité de ses
zones urbaines et rurales, où des expériences audiovisuelles variées ouvrent la
porte aux dimensions poétiques et politiques d’une Colombie inédite. Ce troisième
Panorama est aussi pensé comme une
nécessaire construction de liens, pour faire
connaître non seulement le cinéma
colombien, mais aussi celui de l’Amérique
Latine dans son ensemble. C’est pourquoi
des films représentant les pays voisins et
des coproductions viendront enrichir ce
dialogue sur les plans thématique, formel
et esthétique; notamment dans la section
parallèle, intitulée en 2015 «Figures du
pouvoir en Amérique Latine».
Les 26 films colombiens sélectionnés cette
année (en compétition et hors-compétition)
révèlent, pour une grande partie d’entre
eux, la douloureuse fracture du monde
rural colombien et l’inquiétude profonde qui
traverse les paysages réels ou imaginaires
de la société, et sont de minutieuses
enquêtes sur la fragile existence de la
justice, sur la mémoire et sur les savoirs
ancestraux qui disparaissent irrémédiablement. Les itinéraires de résistance et les
témoignages que nous proposent ces
cinéastes diligents dessinent les contours
de nouveaux chemins de compréhension et
de dialogue dans un présent qui ne saurait
être ajourné.
Cette édition du troisième Panorama du
Cinéma Colombien 2015 est là pour ne pas
oublier que chaque film est une rencontre,
chaque projection un débat et chaque jour
une fête !
Des soirées, concerts, cocktails, tables
rondes, fêtes et débats contribueront à
créer une ambiance à la fois studieuse et
festive.
(3)
40 heures de cours intensif d’espagnol,
hébergement dans un hôtel au centre-ville,
visite guidée de la ville,
classe de tango + Milonga tour,
forfait touristique aux Chutes de l’Iguazú,
transfers de l’aéroport à l’hôtel.
Du 12 au 27 juillet 2015 ou
Du 10 au 25 janvier 2016
LE CHIEN QUI ABOIE
Le festival aura lieu à Paris du 3 au 9 juin
prochain au cinéma La Clef (34 rue
Daubenton, Paris 5e) et à Barcelone du 9
au 13 juin au cinéma Maldà
(Carrer del Pi, 5 - 08002 Barcelone).
Pour plus d’informations :
www.panoramaducinemacolombien.com
www.facebook.com/Elperroqueladra.paris
www.twitter.com/elperroqueladra
www.youtube.com/c/lechienquiaboie
29
5411 48 09 09- 15 /5411 9 44 06 09 33
[email protected]
Arte Joven
Jeunes Artistes
instantes
Instants
Por Cecilia Molina
Par Cecilia Molina
Prendre le chemin de l’art
Próxima a ser recibida en Paris, donde
expondrá su última producción
“Instantes”, Delfina sonríe tímidamente y
nos da la bienvenida con entusiasmo, en su
taller en Buenos Aires - Argentina.
Muestra sus últimas obras y nos cuenta
acerca de sus primeros pasos en el mundo
del arte.
Cursando sus estudios en la Universidad
Nacional de las Artes en Buenos Aires, a
los 20 años fue convocada por el Curador y
Jefe del departamento de museología y
Museografía del Museo Nacional de Arte
Decorativo, formando parte de su equipo
desde entonces. Continúa su formación en
la licenciatura de Artes Visuales y trabaja
ardua e incesantemente en su obra. Esta
joven artista de 21 años, llena el lienzo con
instantes de la vida. Captar lo espiritual en
la realidad de numerosas experiencias es
su inspiración y expresarlas en la práctica
de la abstracción figurativa, es su objetivo.
Redescubrir las fuentes del sentimiento
humano, utilizando un vocabulario de
metáforas plásticas, para crear poesía a
través de la pintura.
ECL: Cuándo empieza tu interés o pasión
por el arte?
D.L.: Desde muy chica me gusta dibujar y
pintar, de hecho esa era mi manera de
jugar. Mi madre me llevo a talleres desde
muy pequeña. En el colegio me dedicaba
mucho a la materia Plástica, pero no
pensaba que la iba a elegir para el resto de
mi vida. Así fue que durante unos años me
aleje, hice un año
de abogacía en la
Universidad de Buenos Aires. En ese año
me di cuenta que me faltaba algo, tenía
ansiedad, me sentía incomoda. Busque
talleres de pintura y ninguno me convoco y
en ese momento pensé en estudiar en la
Universidad de las Artes y ese año (2012)
aprobé el ingreso.
Fue gracias a mi madre que me anime,
cuando me dijo que debía hacer lo que más
me gustara en la vida.
Una vez que empecé a cursar la carrera me
di cuenta que estaba en lo correcto, me
sentí esplendida, muy cómoda y feliz, todo
me gusto. Entendí que estaba en el camino
correcto, el camino del arte.
ECL: Qué quieres expresar en tus pinturas?
D.L.: El tema que estoy abordando es el
tema del tiempo. Es un tema que particularmente me interesa y me inquieta mucho.
El paso del tiempo que es tan veloz, que
permanece en nuestra memoria y las
huellas que produce, me inspira y sugiere.
Nacemos, envejecemos y morimos, todo
pasa en un plano y me provoca la sensación
que el tiempo nos persigue.
En las últimas obras que estoy realizando
me focalizo en memorias de mi familia
como cartas y fotos, y tomando para mis
obras personajes que conozco y otros que
no; eso en particular me interesa porque
son personas que se han vinculado con mis
padres, tíos y abuelos por lo tanto han
influido en sus vidas, y sin embargo el
tiempo los ha desplazado, la huella de esos
instantes son los personajes en mis obras.
30
ECL: Los cuadros reflejan el alma de los
estados del artista? En tu opinión, qué son
estos estados, deciden sobre el nacimiento y acabado de tu trabajo artístico?
D.L: En mi opinión, que se basa en mi
experiencia, los estados del artista no
siempre se ven reflejados en las obras. Creo
que el imaginario colectivo apunta a pensar
que, conforme se siente el artista en su
ánimo, influye en su obra de determinada
manera. El estado de ánimo no influye en el
resultado de la obra en mi caso, la
realización de la obra tiene que ver con el
trabajo, con las horas de taller que le
dediques a tu obra. La "inspiración" no es
una musa que viene, y se va, tiene que ver
con el tiempo que le dediques a tu labor.
Picasso en una de sus frases más famosas,
expresa claramente esta idea, y es “…que la
inspiración te encuentre trabajando”
ECL: Entender o conocer a un artista es
suficiente para disfrutar de su obra de
arte, qué opinas de esta frase?
D.L.: Creo que en realidad un artista quiere
revelar la forma en que comprende algo, si
se trata de un objeto en el mundo externo,
algo que se encuentra en su visión, en sus
sueños y pensamientos. Cada artista tiene
un enfoque diferente en los procesos
creativos. Esa visión personal es la quiero
expresar en mi obra. Una pintura abstracta
tiende a ser un largo proceso de la imaginación, las líneas y los toques de color en un
lienzo en blanco son las efusiones de
experiencias estéticas almacenadas,
fluyen y toman forma en la obra de esta
joven artista, que podremos descubrir en
Paris en el mes de Junio. Inspirada en una
recopilación de momentos de la vida
cotidiana, fractura imágenes y las reinventa
como nuevas realidades, basándose en una
variedad de instantes seleccionados.
© Cecilia Molina
Transitar el camino del arte
Peu de temps avant d’être reçue à Paris
où elle exposera sa dernière production,
« Instants », Delfina sourit timidement et
nous accueille avec enthousiasme dans
son atelier de Buenos Aires, en
Argentine.
Elle nous montre ses dernières œuvres et
nous raconte ses premiers pas dans le
monde de l’art.
Ayant étudié à l’Université Nationale des
Arts à Buenos Aires, elle fut convoquée à
20 ans par le commissaire d’exposition et
chef du département de muséologie et
Muséographie du Musée National des
Arts Décoratifs, dont elle a rejoint
l’équipe depuis lors. Elle continue sa
formation dans le cursus d’Arts Visuels et
travaille sans relâche, ardûment, à son
œuvre.
Cette jeune artiste de 20 ans couche sur la
toile des instants de vie. Son inspiration:
capter le spirituel dans la réalité de
nombreuses expériences pour ensuite
les exprimer dans la pratique de
l’abstraction figurative. Redécouvrir les
sources du sentiment humain, utilisant
un vocabulaire de métaphores
plastiques, pour créer de la poésie au
travers de la peinture.
ECL : Quand a commencé ton intérêt, ta
passion pour l’art ?
DL : J’aime dessiner et peindre depuis
mon enfance. En fait, c’était ma manière de
jouer. Ma mère m’emmène à des ateliers
depuis que je suis toute petite. Au collège,
j’étais très impliquée pendant les cours
d’arts plastiques, mais je ne pensais pas
que j’allais choisir cette matière pour le
reste de ma vie. Ainsi, pendant quelques
années, je me suis éloignée de l’art, j’ai fait
un an de droit à l’Université de Buenos
Aires.
Au cours de cette année je me suis rendu
compte qu’il me manquait quelque chose,
j’étais anxieuse, je me sentais mal à l’aise.
J’ai cherché des ateliers de peinture mais
aucun ne m’a convoquée, et à ce moment,
en 2012, j’ai commencé à étudier à
l’Université des Arts. C’est grâce à ma
mère que j’ai franchi le cap, quand elle m’a
dit qu’il fallait que je fasse ce que j’aimais
le plus dans la vie.
Une fois commencé le cursus, je me suis
rendu compte que je faisais ce qui était
correct, je me suis sentie splendide, très à
l’aise et heureuse, tout me plaisait.
J’ai compris alors que j’étais sur le bon
chemin, le chemin de l’art.
ECL : Que cherches-tu à exprimer dans
tes peintures ?
DL : Le thème que j’aborde est celui du
temps. C’est un thème qui m’intéresse et
me préoccupe beaucoup. Le temps qui
passe si rapidement, qui reste dans notre
mémoire, les empreintes laissées,
m’inspire et me suggère. Nous naissons,
vieillissons et mourons, tout se passe sur
un même plan et cela me produit la
sensation que le temps nous poursuit.
Dans mes dernières œuvres je me focalise
sur les souvenirs de ma famille, comme
par exemple des lettres et des photos, et
j’utilise des personnages que je connais, et
d’autres que non ; ceci en particulier
m’intéresse car ce sont des personnes qui
sont en relation avec mes parents, des
oncles et des grands-parents, qui par
conséquent ont eu de l’influence dans
leurs vies, et pourtant le temps les a
déplacés, la trace de ces instants-là sont
les personnages que l’on trouve dans mes
œuvres.
ECL : Les tableaux reflètent-ils les états
d’âme de l’artiste ? D’après toi, quels sont
ces états ?
DL : Dans mon cas, l’état d’âme n’influence
pas le résultat de l’œuvre, la réalisation a à
voir avec le travail, avec les heures dédiées
à ton œuvre, passées dans l’atelier.
L’ «inspiration» n’est pas une muse qui va
et vient, elle dépend du temps que tu
passes sur ton travail. Picasso, dans l’une
de ses phrases les plus célèbres, exprime
clairement cette idée que « l’inspiration
nous trouve en train de travailler».
ECL : Comprendre ou connaître un artiste
est-il suffisant pour apprécier son œuvre
d’art ?
DL : Je crois qu’en réalité un artiste
cherche à révéler la forme dans laquelle il
comprend quelque chose, s’il s’agit d’un
objet du monde externe, quelque chose qui
se trouve dans sa vision, dans ses rêves et
ses pensées. Chaque artiste a une
approche différente des processus
créatifs. Cette vision, personnelle, est
celle que je cherche à exprimer.
Une peinture abstraite tend à être un long
travail d’imagination, les lignes et touches
de couleur sur une toile blanche sont les
effusions des expériences esthétiques
accumulées, elles coulent et prennent
forme dans l’œuvre de cette jeune artiste,
que nous pourrons découvrir à Paris au
mois de juin. Inspirée par une compilation
de moments de la vie quotidienne, elle
fracture les images et les réinvente
comme de nouvelles réalités, se basant
sur une variété d’instants sélectionnés.
31
asociaciÓN
Association
LA BELLA
HISTORIA DE
'NOS PETITS
FRÈRES ET
SOEURS'
LA BELLE
HISTOIRE DE
'NOS PETITS
FRÈRES ET
SŒURS'
LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE
Bioy
Diego Trelles Paz
L
verdad, se irá cuando será autónomo.
NPFS, basada en Pontault-Combault
(Francia), funciona con un equipo pequeño
pero dinámico. Trabaja con voluntarios,
tanto jóvenes como adultos, que la ayudan
diario. Hace patrocinios de niños – relación
epistolar entre el padrino y el ahijado- e
informa al público sobre las situaciones en
los países de Centro América, de Latino
América y de los Caribes por las redes
sociales o en las escuelas. Al día de hoy, la
asociación ayuda a más de 3900 niños.
Este año, cumple 20 años. Por eso, NPFS
organiza un concierto benéfico “Viaje en
tierras latinas y criollas” abierto al público.
Seis artistas, originarios de dónde la
asociación obra, se movilizan para el
evento. Estos músicos cantantes vendrán
representar sus países y compartirán con
el público música popular de sus tierras
natales. Cantos e instrumentos de cuerda
estarán para hacer de esa noche una
noche increíble con un solo propósito: los
niños viviendo en la precariedad. El
concierto se hará plaza de la Iglesia St
Germain l’Auxerrois (Paris: Metro Louvre
– Rivoli), el viernes 12 de junio. NPFS
aprovechará de ese evento para festejar
sus 20 años y agradecer todos los que
actúan para la obra.
Las donaciones se distribuyeran al 100% a
los niños de la asociación.
Nos vemos el viernes 12 de junio, a las
8pm, para un concierto excepcional.
32
© NPFS
Informaciones:
01.60.34.33.33,
[email protected]
www.nospetitsfreresetsoeurs.org
Facebook : Nos Petits Frères et Sœurs.
’histoire de l’œuvre de Nos Petits
Frères et Sœurs commence en 1954
au Mexique, dans une petite paroisse
catholique de Cuernavaca. Le jeune Père
Wasson, originaire des États­Unis, commence sa vie de prêtre. Il s'aperçoit très
vite que le tronc de l'église se fait régulièrement piller. Le jour où la police attrape le
malfaiteur, le Père découvre un
jeune garçon chargé d’histoire. A la
question « pourquoi m’as­tu volé ? », le
garçon répond «c’est mon seul moyen de
survivre ». Ému, le Père Wasson lui fait une
proposition. Celle de devenir son père de
substitution, à la condition qu’il ne vole
plus personne. Le garçon accepte sans
tarder. Quelques jours plus tard, ce sont
d’autres garçons amenés par la police que
le Père Wasson recueillera dans son foyer.
Et ainsi de suite. Après plusieurs années,
les enfants sont plus d’une centaine.
C'est là que nait le premier foyer de
(Nuestros Pequeños Hermanos). Ce nom a
été choisi en référence à l'évangile de St
Matthieu (25.40) : « Ce que vous faites au
plus petit d'entre les miens, c'est à moi que
vous le faites».
Par la suite, au cours de nombreux
voyages, le Père Wasson découvre des
situations similaires, voir pires à celle du
Mexique, et ouvre d’autres foyers. De 1985
à 2005, de nombreuses maisons, centres
de soins et écoles se construisent dans
différents pays : Honduras, Haïti,
Nicaragua, Guatemala, Salvador,
République Dominicaine, Pérou et Bolivie.
Au même moment, des associations et des
fondations de soutien se créent, d’abord
aux États­Unis, puis en Europe. En France,
l’Association Nos Petits Frères et Sœurs
(NPFS) voit le jour en 1995. Aux enfants
orphelins et abandonnés qu’NPFS
accueille dans ses foyers, l’association
offre la sécurité, le soutien d’une famille,
les valeurs de partage et de responsabilité,
une bonne éducation, des soins de
qualité... Quand un enfant rejoint Nos
Petits Frères et Sœurs, on lui promet un
foyer permanent. Il peut poser ses valises
et s’installer. A l’image d’une vraie famille,
il s’en ira une fois qu’il sera autonome.
NPFS, basée à Pontault­Combault (77),
fonctionne avec une équipe petite mais
dynamique. Elle travaille avec des bénévoles de tous âges qui viennent l’aider au
quotidien. Elle met en œuvre le parrainage
d’enfants – une relation épistolaire entre
parrain et filleul­et informe et sensibilise le
public aux situations des pays d’Amérique
Centrale, Latine et des Caraïbes via les
réseaux sociaux ou encore dans les écoles.
A ce jour, l’association vient en aide à plus
de 3900 enfants.
Cette année, c’est l’anniversaire de ses 20
ans. A cette occasion, NPFS organise un
concert caritatif « Voyage en terres latines
et créoles » ouvert au grand public. Six
artistes, originaires des pays où l’association œuvre, sont mobilisés pour l’événement. Ces musiciens chanteurs viendront
représenter leur pays et faire découvrir au
public des musiques populaires de leurs
terres natales. Chants et instruments à
cordes seront au rendez­vous pour nous
faire passer une soirée incroyable autour
d’une même cause : celle des enfants en
grande précarité. Le concert prendra place
en l’église St Germain l’Auxerrois (Paris :
Métro Louvre Rivoli), le vendredi 12 juin.
Ce sera pour NPFS, l’occasion de célébrer
20 ans de vies sauvées et de remercier tous
les acteurs de l’œuvre.
Les dons récoltés seront redistribués
intégralement aux enfants pris en charge
par l’association.
Rendez-vous le vendredi 12 juin, à partir
de 20h, pour un concert exceptionnel !
01.60.34.33.33,
[email protected]
www.nospetitsfreresetsoeurs.org
Facebook : Nos Petits Frères et Sœurs.
https://twitter.com/NPFSFrance
http://www.pinterest.com/nnpfs
http://instagram.com/nospetitsfreresetsoeurs
33
'Lima, années 80. Alors que l’Etat et la
guérilla du Sentier Lumineux se livrent
une guerre sans merci, Elsa, une jeune
militante communiste, est soumise aux
viols et à la torture des militaires.
Parmi eux, Bioy, jeune caporal tétanisé
par ce déchaînement de violence.
Lima, années 2000. Bioy est désormais
à la tête d’un des gangs les plus
violents de la ville, au service des
cartels de la drogue et du crime
organisé. Ses anciens collègues de
l’armée sont en prison ou en fuite aux
Etas-Unis.
Vingt ans se sont écoulés qui ont
plongé le Perou dans l’abîme, et c’est le
récit de cette chute que ce roman nous
livre à travers les destins croisés de
Bioy, d’Elsa, d’un flic infiltré et d’un
étrange garçon assoiffé de vengeance.
Intrigue tentaculaire, récit à la chronologie chaotique qui mêle le passé au
présent et emprunte à des formes
aussi diverses que l’écriture cinématographique ou le blog, Bioy forme un
puzzle romanesque qui déploie toutes
les facettes de la violence, de l’horreur
et la déchéance humaine et tente sans
relâche de répondre à cette question :
l’idée même de rédemption a-t-elle
encore un sens ?
En plaçant la violence et la question de
la banalisation du mal au cœur de son
livre, Trelles Paz s’affirme comme l’une
des voix latino-américaine les plus
prometteuses du roman noir.'
À propos de l'auteur
Diego Trelles Paz est né à Lima en 1977.
Journaliste, écrivain, critique (cinéma et
musique), scénariste, et universitaire, il est
notamment connu en Amérique latine pour
ses réflexions sur le roman policier et ses
recherches sur l’écrivain chilien
Roberto Bolaño.
Il est l’auteur de plusieurs livres. Bioy est
son premier roman traduit en français.
texte par: http://www.buchetchastel.fr/bioy-diego-trelles-paz-9782283027851
pequeño de los míos, lo hacen a mí”.
Después, durante varios viajes, el Padre
Wasson descubre situaciones similares,
pero aún que la de México, et abre otros
hogares. Entre 1995 y 2005, varios
hogares, centros de salud y escuelas se
construyeron en varios países: Honduras,
Haití, Nicaragua, Guatemala, Salvador,
Republica Domiciano, Perú y Bolivia. Al
mismo tiempo, asociaciones y fundaciones
se creen, primero en EEUU y después en
Europa. En Francia, la asociación Nos
Petits Frères et Soeurs (NPFS) nace en
1995. A los huérfanos y a los abandonados
que NPFS acoge en sus hogares, la
asociación ofrece la seguridad, el apoyo de
una familia, los valores de repartición y de
responsabilidad, una buena educación,
cuidado de calidad, … Cuando un niño se
reúne con NPFS, se le hace la promesa de
un hogar permanente. Puede venir con sus
cosas e instalarse. Tal como una familia de
© NPFS
L
a historia de “Nos Petits Frères et
Soeurs” empieza en 1954 en México,
en una pequeña parroquia católica
de Cuernavaca. El joven padre Wasson, de
origen estadunidense, empieza su vida de
sacerdote. Pronto, se da cuenta que se
roba a menudo el cepillo de la iglesia.
Cuando la policía atrapa el ladrón, el padre
descubre un joven lleno de historia. Con la
pregunta “¿Porque me robaste?”, el joven
contesta “es mi única manera de sobrevivir”. Emocionado, el padre Wasson le hace
una oferta: ser su padre de substitución si
es que ya no robe a nadie. El joven acepta al
instante. Unos días después, otros joven
llegan, llevados por la policía, y el padre les
acoge en su hogar. Así sigue y unos años
después, los niños son más de cien. Ahora
nace el primer hogar de Nuestros
Pequeños Hermanos. Ese nombre se
eligió como referencia al evangelio de St
Matthieu (25.40):”Lo que hacen al más
Traduit par Julien Berrée
Langue d'origine : Espagnol (Pérou)
UNESCO
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12/05/15 15:50
la tradición oral mapoyo
y sus referentes simbólicos
La tradición oral de los mapoyos engloba el corpus de relatos que constituyen la memoria colectiva de este pueblo.
Esta tradición está indisolublemente vinculada a un determinado número de sitios emplazados en la Guayana venezolana, a lo largo del río Orinoco, que constituyen los puntos de referencia simbólicos del territorio ancestral de este
pueblo. Los depositarios de esta tradición oral narran los relatos en el transcurso de sus actividades cotidianas. El
espacio simbólico resultante de esta interacción se ha convertido en el elemento de referencia de una historia viva
que vincula a los mapoyos con su pasado y su territorio. La tradición oral se refiere a la estructura social, los conocimientos, la cosmogonía y los episodios que han hecho de los mapoyos participantes legítimos en el nacimiento de la
República de Venezuela. Actualmente, los principales depositarios de las tradiciones orales y de su simbolismo son
los miembros más ancianos de la comunidad. Sin embargo, hay varios factores que ponen en peligro la transmisión
a las nuevas generaciones: la emigración de los jóvenes mapoyos que esperan conseguir mejores oportunidades
en el plano educativo y económico; la expansión de las industrias mineras; y la influencia del sistema público de
educación formal en los jóvenes mapoyos escolarizados que no fomenta el uso de su lengua materna.
34
© unesco
en el territorio ancestral
35
UNESCO
La tradition orale des
Mapoyos
et ses points de référence
symboliques sur
© unesco
le territoire ancestral
La tradition orale des Mapoyos et ses points de
référence symboliques sur le territoire ancestral
englobent un corpus narratif constituant la
mémoire collective du peuple mapoyo. Elle est
symboliquement et indissolublement liée à un
certain nombre de sites sur le territoire ancestral,
le long de l’Orénoque en Guyane vénézuélienne.
Les détenteurs de la tradition racontent les récits
pendant leurs activités quotidiennes. L’espace
symbolique qui résulte de cette interaction est
devenu la référence d’une histoire vivante reliant
les Mapoyos à leur passé et leur territoire. La tradition touche à la structure sociale, aux connaissances, à la cosmogonie et aux histoires qui ont
légitimé l’action des Mapoyos dans la naissance
de la république vénézuélienne. Les anciens de la
communauté sont désormais les principaux
dépositaires des traditions orales des Mapoyos et
de leur symbolisme. Plusieurs facteurs menacent
toutefois la transmission aux nouvelles générations : l’émigration des jeunes aspirant à de meilleures opportunités éducatives et économiques,
l’expansion des industries minières et l’exposition
des jeunes à l’éducation publique formelle qui
affaiblit l’utilisation de la langue mapoyo.
36
37
cuento ilustrado
ilustraciones illustrations
leslie umezaki
textos textes :
cucha del águila:
narradora- gestora cultural
conte illustrÉ
:
- consultora en educación y patrimonio cultural - libros y lecturas
- consultant sur l'éducation et le patrimoine culturel -
narratrice gestionnaire culturelle
livres et lectures
edición édition :
ministerio de educación del perú
ministère de l'éducation du pérou
4
1
2
5
6
3
38
39
Continuará...
À Suivre...
40
MÉXICO
MEXIQUE
(México D.F., 1971)
(Mexique, D.F.,1971)
-Batalla en el cielo (2005)
-Luz Silenciosa (2007)
Lumière silencieuse (2007)
-Post Tenebras Lux (2012)
Post Tenebras Lux (2012)
CARLOS
REYGADAS
Agradecimiento a / Remerciements à: Oscar Conteras
Infografía /Infographie: Carla Gonzales / [email protected]
(Cali, 1970)
(Cali,1970)
-Paraíso Travel
(2008)
SIMON
BRAND
(Barcelona, España,
1979)
Nacionalidad
Mexicana
(Barcelogne,
Espagne, 1979)
Nationalité
mexicaine.
-Sangre (2005)
-Los Bastardos (2008)
-Heli (2013)
AMAT
ESCALANTE
RÉALISATEURS
INCONTOURNABLES
D’AMÉRIQUE
LATINE
DIRECTORES
ESENCIALES
de AMÉRICA
LATINA
PERÚ
PÉROU
COLOMBIA
COLOMBIE
-Perro Guardían (2014)
BACHA CARAVEDO
CHINÓN
HIGASHIONNA
(Lima, 1976)
(Lima, 1976)
-La Teta Asustada (2009)
CLAUDIA LLOSA
(Tacna, 1949)
(Tacna, 1949)
-La Boca del Lobo (1988)
CHILE
CHILI
(Lima, 1976)
(Lima, 1976)
-Días de Santiago (2004)
JOSUÉ
MÉNDEZ
FRANCISCO
LOMBARDI
(Cali, 1975)
(Cali,1975)
-Satanás (2007)
-La Cara Oculta
(2011)
Inside (2011)
ANDRÉS
BAIZ
(Medellín, 1950)
(Medellin, 1950)
-La Estategia del
Caracol (1993)
La stratégie de
l'escargot (1993)
SERGIO
CABRERA
(Cali, 1981)
(Cali,1981)
-La Sirga (2012)
WILLIAM
VEGA
CUBA
CUBA
(Sao Paulo, 1955)
(Sao Paulo, 1955)
-Ciudad de Dios (2002)
La Cité de Dieu (2002)
FERNANDO
MEIRELLES
(Sao Paulo, 1964)
(Sao Paulo, 1964)
-Crimen Delicado (2005)
BETO BRANT
(Montevideo, Uruguay,1979)
Nacionalidad Brasilera
(Montevideo, Uruguay, 1979)
Nationalité brésilienne
-Avanti Poppolo (2012)
MICHAEL WAHRMANN
(Mendoza,
Argentina 1974)
Nacionalidad Chilena
(Mendoza,
Argentine 1974)
Nationalité chilienne
-Gloria (2013)
SEBASTIÁN
LELIO
ARGENTINA
ARGENTINE
BRASIL
BRESIL
(La Habana,
1928 - 1996)
(La Havane,
1928 - 1996)
-Fresa y Chocolate
(1993)
Fraise et Chocolat
(1993)
TOMÁS
GUTIÉRREZ
ALEA
-Matar a un hombre
(2014)
Tuer un homme (2014)
-Sentados frente al fuego
(2011)
Près du feu (2011)
ALEJANDRO
FERNÁNDEZ
ALMENDRAS
(Salta, 1966)
(Salta, 1966)
-La Ciénaga (2001)
-La mujer sin cabeza (2008)
LUCRECIA
MARTEL
(Buenos Aires, 1975)
(Buenos Aires, 1975)
-Los Muertos (2005)
-Liverpool (2008)
-Jauja (2015)
LISANDRO ALONSO
(Buenos Aires, 1952)
(Buenos Aires, 1952)
-Pendejos (2013)
RAÚL PERRONE
(Buenos Aires, 1959 Sao Paulo, Brasil 2006)
(Buenos Aires, 1959 Sao Paulo, Brasil 2006)
-Nueve Reinas (2000)
Les Neuf Reines (2000)
-El Aura (2005)
FABIÁN
BIELINSKY
(Buenos Aires, 1971)
(Buenos Aires, 1971)
-Leonera (2008)
-Carancho (2011)
PABLO TRAPERO
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ASTRONOMÍA - ASTRONOMIE
EL OBSERVATORIO ASTRONÓMICO
MAYA DE CHICHÉN ITZÁ
El observatorio también llamado caracol está al frente de la gran pirámide de Chichén
Itzá y permitía a los Mayas estudiar el movimiento de las estrellas de las cuales tenían
un conocimiento muy preciso. Permite también ver el planeta Venus atribuido al dios
Kukulcan (Dios principal Maya)
La pirámide tiene una base cuadrada relacionada como un calendario. En realidad, la
civilización maya desarrollo un grado muy avanzado del astro-arquitectura que
consiste en unir los conocimientos astronómicos con la construcción arquitectural.
La fecha más anciana Maya descubierta en Chichén Itzá es del año 832.
L'OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE
MAYA DE CHICHÉN ITZÁ
L’observatoire (également appelé caracol ou escargot en espagnol) fait face à
la grande pyramide de Chichén Itzá et permettait aux Mayas d’étudier le
mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise. Il
permet aussi de voir la planète Vénus attribuée au dieu Kukulcan (Dieu principal Maya).
La pyramide a une base carrée et une vocation calendaire. En effet, la civilisation maya a développé à un degré très avancé l’astro-architecture qui consiste
à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural.
La plus ancienne date en écriture maya découverte à Chichén Itzá
équivaut à l'an 832.
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PROGRAMME
EL cafÉ cultural
EL cafÉ cultural
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
LA MAISON DU BRÉSIL
101 Boulevard Raspail
7 L, Boulevard Jourdan: CITÉ UNIVERSITAIRE
75006 PARIS
75014 PARIS
JEUDI 4 JUIN 2015
VENDREDI 5 JUIN 2015
DIMANCHE 7 JUIN 2015
11h
11h
11h
http://www.maisondemai.org/
L'orchestre de la Maison de MAI est né en
2006 . Il témoigne des
richesses musicales
et des traditions de
Bolivie.
http://www.tchendukua.com/
Tchendukua Ici Et Ailleurs. Une culture à
travers le temps "Sierra Nevada St Marta"
http://www.la-charte.fr/sites/joel-franzrosell/
CUBA
14h
12h
http://www.apaec.org/
L'adoption en Colombie
www.mercedes-alfonso.com
CUBA
Musique: ORCHESTRE de M.A.I.
12h
Film: "El Corral y
el viento"
https://vimeo.com/86703544
Réalisateur : Miguel Hilari
Pays : Bolivie. Langues : espagnol et
aymara, sous-titres : anglais
Film et conférence: Les Kogis
Conférence APAEC
15h
Danses Guatemaltèque groupe:
Maya Racines les Ambassadeurs
de la Paix
Conférence SURVIVAL
Les peuples originaires
http://www.survivalfrance.org/
Guitare et Poésie
Musique Waykiki
https://fr-fr.facebook.
com/waykikiboys
Electro cumbia Pérou
moderne
18h
Musique Ysando
http://www.ismaelledesma.com/
Andrea Gonzalez (violon) Orlando Rojas
(guitare) et Ismael Ledesma (harpe
paraguayenne) Paraguay
19h
Film Le Paradis de Sandra
http://www.lesfilmsduvoilier.com/index.
php?
Présence de la réalisatrice Marianne
Roussy-Moreau et de l'actrice Sandra
Sanchez 1:50 h . Sous-titres : français
13h
Danse Marinera
Danse péruvienne
13h30
14h
16h
17h
Contes pour adultes
Musique Internationale
CHILI
Folklore latino et International
15h
Chili Vladimir Beltran (guitare) et Ivan
Treskow (poète)
Printemps des Poètes
Contes pour enfants
16h
Film : "Ciudadela" de Diego Mondaca
https://vimeo.com/70972751
Bolivie
17h
Théâtre D'Or
http://theatre-dor.wix.com/theatredor
Les yeux de la terre. Les métamorphoses
de la pomme de terre. Trop simple,
associée au banal, au vulgaire, au pauvre,
la pomme de terre confine ordinairement
au ridicule ou au mépris. France
18h
Film: Jack Lisot Antrophologue a vécu 24
ans avec les Yanomami.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Margarita_
Cadenas
En présence de la réalisatrice Margarita
Cadenas
Musique Tropicale de
République Dominicaine
merengue et bachata:
-Piter el Chico Cupido,
-J SUGAR
15h
Danses "Salvador Allende"
"Danses Carioca - Danses chilienne"
16h
Chorale Popayan
http://www.popayan.
free.fr/index_es.html
musique latinoaméricaine
17h
Danse Amankay de Bolivia
https://www.youtube.com/
watch?v=3F382_vesFI
Musique, chant et danse bolivienne
18 h
Théâtre D'Or
http://theatre-dor.wix.com/theatredor
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Transmission en direct par: www.notamusical.fr/
STANDS - EXPOSITIONS - DÉGUSTATIONS - ANIMATIONS
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ESPAGNOL-FRANÇAIS
AMERICA LATINA-CANADA-QUEBEC-EUROPA
COORDINATION:
ADMINISTRATION:
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COLLABORATEURS:
Contact avec les collaborateurs :
Argentine:
Bolivie:
Chili:
Colombie:
El Salvador:
Guatemala:
Haïti:
Mexique:
Paraguay:
Pérou:
Rép.Dominicana
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Fabián Barado, Cecilia Molina.
Ramiro Borja.
Nanette Paz Liberona.
Carlos O Torres.
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Tcheîta Vital.
Ricardo Ariza.
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Maria Victoria Wazar.
Ricardo Aguesta.
Margarita Cadenas.
Canadá:
Espagne:
États-Unis:
France:
Tomás Nieto. Teresa Elena Cadavid
Hugo Busso.
Christian Jaramillo.
Bertrand Le Four., Pedro Lima. (Région Paca)
Traducteurs:
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Infographie:
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N° Editeur 9786269529389
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Imprimé en France
Le magazine « El Café-Latino » est une publication associative régit par la loi 1901, France. Le magazine El Café Latino soutient tous les articles publiés.
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QUAND ET OÙ ?
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JEUDI 04 et VENDREDI 05 JUIN à partir de 10:00 am
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MUSIQUE : initiations de danse, concerts, musique : de la cumbia en passant par la musique électronique
PERFORMANCES VISUELLES : expositions et projections de films
GASTRONOMIE : dégustations de produits typiques
RENCONTRES et DÉBATS : conférences sur des thèmes culturels, économiques et politiques
FAMILLES : animations spécialement pour les petits
Dans le cadre du PLUS GRAND évènement organisé en France
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par le Ministère des Affaires Étrangères avec le soutien de la Présidence de la République et du Sénat,
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