espagnole à Paris - QUE TAL PARIS

#80
NOVEMBRE
2014
LE GUIDE DES MEILLEURS PLANS LATINOS
OMARA
PORTUONDO
& ROBERTO FONSECA
24 & 25 NOVEMBRE 2014 | 20 H | ALHAMBRA
NOUVEL ALBUM
LA GRANDE DAME DE LA MUSIQUE CUBAINE EST DE RETOUR AVEC
MAGIA NEGRA, UN NOUVEL ALBUM SUR LEQUEL ELLE REVISITE SON TOUT
PREMIER ALBUM SOLO PARU IL Y A MAINTENANT 56 ANS. EPAULÉE PAR
LES MUSICIENS DE L'IMMENSE PIANISTE CHUCHO VALDÉS ET DE NOMBREUX
ARTISTES INVITÉS, OMARA PORTUONDO NOUS OFFRE UNE RELECTURE
PUISSANTE ET MODERNE DE CE CHEF-D'ŒUVRE INTEMPOREL. LATIN-JAZZ,
MAMBOS, RUMBAS, REGGAETON, CETTE NOUVELLE VERSION DE MAGIA
NEGRA TRANSCENDE SANS NOSTALGIE LES STYLES ET LES ÉPOQUES.
UN NOUVEL ALBUM ET UN CONCERT À NE MANQUER SOUS AUCUN
PRÉTEXTE, AU MÊME TITRE QUE CELUI D'UNE AUTRE LÉGENDE MUSICALE
ÉGALEMENT DE PASSAGE DANS LA CAPITALE EN CE MOIS DE NOVEMBRE,
LE GRAND CHANTEUR POÉTIQUE ET LIBERTAIRE PACO IBÁÑEZ. ENVIE D’UNE SÉANCE DE CINÉMA ? CE MOIS-ÇI, DEUX PROPOSITIONS
S’OFFRENT À VOUS. EN PREMIER LIEU, CAÑADA MORRISON, LE PREMIER
FILM DU JEUNE RÉALISATEUR ARGENTIN MATÍAS LUCCHESI QUI SUIT
LES PAS DE LILA, UNE FILLETTE DE 12 ANS CHERCHANT DÉSESPÉRÉMENT
UN PÈRE QU’ELLE N’A JAMAIS CONNU. APRÈS PLUSIEURS PISTES
INFRUCTUEUSES, C’EST LA MAÎTRESSE DE SON PENSIONNAT QUI L’AIDERA
À MENER CETTE QUÊTE. UN FILM QUI RAPPELLE QUE, DANS LA VIE, LE
CHEMIN EMPRUNTÉ COMPTE AU MOINS AUTANT QUE LE BUT À ATTEINDRE. EN SECOND LIEU, ET MAINTENANT ?, LE NOUVEAU FILM DU PORTUGAIS
JOAQUIM PINTO QUI, PAR LE BIAIS D'UN DOCUMENTAIRE INTIMISTE ET
POIGNANT, SE PENCHE SUR SA PROPRE VIE DE RÉALISATEUR TOUCHÉ DE
PLEIN FOUET PAR LE VIRUS DU SIDA. UNE VÉRITABLE ODE À LA VIE !
L’ÉQUIPE DE QUE TAL PARIS ?
Editorial
Sortons latino !
RDV musique
Coin culture
Evasion
Bonnes adresses
n° #80 - Novembre 2014 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours
QUE TAL PARIS? magazine mensuel, fait partie de la coopérative d’activités et d’emploi Coopaname
(SCOP SA à capital variable - RSC Paris B 448 762 526 - SIRET 448 762 526 000 60 - Siège au 3-7, rue Albert Marquet - 75020 Paris)
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Stéphane Veyer · RÉDACTRICE EN CHEF : Esther Sànchez Auladell
CHEFS DE RUBRIQUE : Elena Paz Pérez (culture), Didier Delarue (musique) · CORRECTION : Alain Kontzler, Nicolas Ruellet.
ONT COLLABORÉ À CE N° : Claire Branchereau, Sébastien Camps, Isabel Calvo, Sophie Francisque, Hug Garcia,
Florent Jarosz, Elisabeth Jousselme, Jérôme Le Saux, Cintia Piña, Mireia Pou, Thierry Teodoro.
CONCEPTION GRAPHIQUE : Raquel Muñoz · RÉALISATION : Corinne Leconte Peñaherrera
PHOTOS : DR, Ricardo Espinosa-reo (Consejo de Promoción Turística de México), Agència Catalana de Turisme, Carlos Pericás
PUBLICITÉ : [email protected]
IMPRESSION : L’ Artésienne - 62800 Liévin · DISTRIBUTION : Denis Moulin ( [email protected] )
Nous déclinons toute responsabilité en cas de changement de programmation/horaires/prix... des informations fournies dans notre revue.
Nous nous excusons, par avance, de tout désagrément.
www.quetalparis.com > Des idées, des envies, des commentaires...
écrivez-nous à [email protected]. Suivez-nous sur...
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Novembre
LE CHOIX DE LA RÉDACTION
2014
Mer 5
CINÉMA
« HISTORIA DEL MIEDO »
Sam 8
EXPO
« CRUZ-DIEZ
EN NOIR ET BLANC »
Lun 10
CONCERT
« PACO IBÁÑEZ »
Théâtre des Champs-Élysées
CONCERT
« RAÚL PAZ »
Le Trianon
Sam 22
THÉÂTRE
« LA IMAGINACIÓN
DEL FUTURO »
Théâtre Jean-Vilar
Vitry-sur-Seine 94400
04
05
SORTONS LATINO !
THÉÂTRE
« LA MAISON DE
BERNARDA ALBA »
Mer 19
CINÉMA
« CAÑADA MORRISON »
Jeu 20
DANSE
« SOY DE CUBA»
La Cigale
Théâtre de Ménilmontant
Maison de l’Amérique latine
Ven 21
Sam 15
Dim 23
CINÉMA
« ET MAINTENANT ? »
Lun 24
CONCERT
« OMARA PORTUONDO »
L’ Alhambra
Mar 25
CONCERT
« FLAVIA COELHO /
CHE SUDAKA »
Théâtre Jean-Vilar
Vitry-sur-Seine 94400
Sam 29
FLAMENCO
« GUADALUPE TORRES /
JOSÉ MALDONADO »
Café de la Danse
Festival Don Quijote
Concerts
Raúl Paz
Omara Portuondo
Divine, sublime, légendaire... Si ces qualificatifs définissent à merveille
la grande dame de la musique cubaine, ils ont paradoxalement tendance à
nous éloigner de leur réalité objective. Par le biais d’une mise en abyme
spectaculaire, les premières mesures de son nouvel album nous rappellent
avec beaucoup d’à-propos leur sens profond : en guise d’introduction, venus
du fond des âges, les échos de son tout premier album enregistré il y a
maintenant 56 ans résonnent quelques secondes avant de laisser le champ
libre à leurs versions réactualisées. 56 ans. Une éternité au regard d’une
carrière. Une éternité au regard d’une vie. Enregistré en 1958, à l’heure où le
régime dictatorial de Batista vit ses dernières heures, Magia negra est depuis
longtemps entré au Panthéon de la musique cubaine. Omara Portuondo nous
en offre aujourd’hui une relecture moderne et audacieuse, se permettant de
spectaculaires escapades tant du côté du latin jazz, avec l’incandescent
Caravana, que du côté des musiques urbaines, avec la présence du chanteur
de reggaeton El Micha sur l’hypnotique Oguere. C’ est sur la scène de
l’Alhambra aux côtés de son ancien complice du Buena Vista Social Club,
le génial pianiste cubain Roberto Fonseca, qu’elle viendra défendre ce tout
nouvel album studio. Divine, sublime, légendaire... et immanquable.
[ LES 24 & 25 NOVEMBRE 20H ]
> Entrée 30 €
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RDV MUSIQUE
L’ Alhambra
21, rue Yves Toudic
75010 Paris M° Jacques Bonsergent
01 40 20 40 25
www.alhambra-paris.com
Raúl Paz a beau être retourné
à La Havane en 2010, il n’en reste
pas moins le plus français des
chanteurs cubains ! Avec pas moins
de 200 000 disques écoulés et
des centaines de concerts aux
quatre coins de l’hexagone, l’auteur
de Mulata (2003) et d’Havanization
(2010) est parvenu à tisser au fil
des ans une relation privilégiée
avec le public français. Dans la foulée
de son nouvel album, l’enthousiaste
et métissé Ven ven paru il y a tout
juste quelques mois, le chanteur
cubain entame une grande tournée
française qui passera, pour un soir,
sur la scène du Trianon. Au programme,
cuivres muy calientes, rythmes
urbains et salseros ravageurs et
vibrations positives à tous les étages !
Véritable concentré d’énergie et de
bonne humeur, Ven ven est l’un de
ses essais discographiques les plus
aboutis. Il nous tarde de découvrir
sa transposition en live ! Bienvenido
a casa, Raúl Paz !
[ LE 21 NOVEMBRE 20H ]
> Entrée 35 €
Le Trianon
80, bd Rochechouart
75018 Paris M° Anvers
01 44 92 78 00
www.letrianon.fr
Tromboranga
Flavia Coelho
Depuis la sortie de Bossamuffin
fin 2011, Flavia Coelho vit un
véritable conte de fée ! Grâce à
un cocktail musical euphorisant,
combinant à foison harmonies
brésiliennes, jamaïcaines et
africaines, la pétillante chanteuse
brésilienne est parvenue à fédérer
un large auditoire, sensible à son
message positif et à son énergie
débridée. Un véritable succès public,
comme en témoigne son récent
passage sur la mythique scène de
l’Olympia et le très bon accueil
critique dont a fait l’objet Mondo meu,
son tout nouvel album studio. Sur
scène, Flavia Coelho est un véritable
phénomène, à tel point que l’on peut
parfois légitimement se demander
comment un si petit bout de femme
peut charrier un tel torrent d’énergie !
Un concert sous haute tension, puisque vous pourrez également retrouver
en première partie l’explosif combo
alterlatino Che Sudaka, dont la furia
scénique n’est plus à démontrer.
[ LE 25 NOVEMBRE 20H ]
> Entrée 7.50 - 12.50 €
Théâtre Jean-Vilar
1, pl Jean-Vilar
94400 Vitry-sur-Seine
RER C Vitry-sur-Seine
01 55 53 10 60
www.theatrejeanvilar.com
Amateurs de salsa, cette belle
soirée va vous emmener jusqu’au
bout de la nuit ! Dès 20 heures,
vous pourrez vous initier à la salsa
colombienne avec la danseuse
Maritza Arizala. Une heure plus tard,
place à la musique, avec pas moins
de quatre DJ’s venus de France, du
Pérou, de Colombie et du Venezuela.
À 22 heures, la solide formation
Tromboranga montera sur scène
pour distiller une salsa dura
authentique et taillée pour la danse.
Considérée par bon nombre de DJs
comme l’une des formations les plus
affûtées du moment, Tromboranga
compte dans ses rangs des
musiciens aguerris, comme ses
deux fondateurs vénézuéliens,
Joaquín Arteaga et Freddy Ramos,
déjà membres de Bloque 53.
Ils seront rejoints sur scène par le
percussionniste Orlando Poleo, bien
connu du public parisien ! Et si après
plus de deux heures de concert,
il vous reste de l’énergie à revendre,
pas de panique, les DJ’s reviennent...
[ LE 22 NOVEMBRE 20H ]
> Entrée 25 - 30 €
Centre évènementiel de Courbevoie
7, av Aristide Briand
92400 Courbevoie / Gare de Bécon
les Bruyères
07 58 78 96 72
www.ville-courbevoie.fr
MÁRCIO
FARACO
CAJUEIRO
Nouvel album disponible
UN AIR
DE DOUCE ÉTERNITÉ
AURÉOLÉ DE REFLETS
DE SAMBA,
DE MILONGA
ET DE JAZZ.
Concerts
10 décembre 2014
New Morning • Paris
14 mars 2015
La Valette du Var (83)
12 mai 2015
Chassieu (69)
13 mai 2015
Montluçon (03)
harmonia mundi
MUSIQUES ACTUELLES
worldvillagemusic.com
Concerts
Plaza Francia
Avenida Brasil
Après une édition de septembre
explosive, avec dans le rôle de
l’artificière en chef la sémillante
rappeuse Karol Conka, la plus
brésilienne des soirées parisiennes
remet le couvert avec une nouvelle
programmation toute aussi alléchante. Dès 20 heures, rendez-vous
au Club de la Bellevilloise pour
danser les grands classiques du
Samba de Raiz interprétés par
Sambatida Perfeita. Entre deux sets,
vous pourrez même vous initier à
la samba en compagnie de Timbò,
danseur et chorégraphe de grand
talent ! À 22 heures, les DJs
prennent le relais avec DJ Antal,
patron du label néerlandais
Rush Hour, qui vous fera partager
quelques-unes des pépites de sa
gargantuesque collection de vinyles,
Guillaume et Lekin de l’excellente
web radio Le Mellotron, sans oublier
l’indispensable DJ Tom B, sans lequel
les soirées Avenida Brasil ne seraient
pas ce qu’elles sont. A bailar !
[ LE 15 NOVEMBRE 20H ]
> Entrée 10 - 13 €
La Bellevilloise
19-21, rue Boyer
75020 Paris M° Ménilmontant
01 46 36 07 07
www.labellevilloise.com
[ LE 1ER DÉCEMBRE 20H ]
> Entrée 36.30 €
La Cigale
120, bd Rochechouart
75018 Paris M° Pigalle
01 49 25 89 99
www.lacigale.fr
Paco Ibáñez
[ LE 10 NOVEMBRE 20H ]
> Entrée 5 - 68 €
Théâtre des Champs-Élysées
15, av. Montaigne
75008 Paris M° Alma-Marceau
01 49 52 50 50
www.theatrechampselysees.fr
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RDV MUSIQUE
C’ est l’une des très belles surprises
de ces derniers mois. Plaza Francia,
la rencontre entre Catherine Ringer
et deux membres fondateurs de Gotan
Project, a tenu toutes ses promesses et
a enfanté un premier opus, A new tango
song book, qui fait d’ores et déjà parti
des sommets discographiques de
l’année. Sur scène, Plaza Francia a
de suite bluffé son monde en s’affirmant
comme un véritable groupe et non
comme une simple collection de talents.
Le magnétisme d’Eduardo Makaroff aux
guitares, le flegme de Christoph H. Müller
aux machines et les impeccables Romain
Lecuyer et Facundo Torres à la basse
et au bandonéon, tout fonctionne à la
perfection. Quant à Catherine Ringer,
son interprétation sobre et profondément habitée du répertoire tanguero
fascine. Son bonheur d’être sur scène,
au sein de Plaza Francia, est évident.
Écouter Paco Ibáñez, c’ est se replonger
avec émotion dans les écrits des grands
poètes sud-américains, Alfonsina Storni,
Pablo Neruda ou Rubén Darío, mais aussi
des plus illustres poètes espagnols
comme Alberti, Góngora, Lorca et Miguel
Hernández. Écouter Paco Ibáñez, c’ est
se l’imaginer sur scène, accompagné de
sa guitare, toujours vêtu de noir, aussi
enthousiaste que pétri d’humilité. Écouter
Paco Ibáñez, c’ est inscrire pour toujours
dans son cœur ces vers intemporels qui
nous parlent de justice, de liberté,
d’humanité. Le grand Paco Ibáñez est de
retour à Paris dans le cadre somptueux
du Théâtre des Champs-Élysées pour
fêter son 80e anniversaire et le cinquantenaire de la publication de son tout
premier essai discographique. Courrez
l’applaudir, à vous en écorcher les mains.
Lucas Santtana
En signant l’artiste brésilien Lucas Santtana, l’atypique et prestigieux label
parisien No Format ne s’y est pas trompé : il vient tout simplement de mettre
la main sur l’artiste qui, à lui seul, synthétise les joyeuses mutations d’une
scène musicale brésilienne en pleine effervescence. Depuis Sem nostalgia
(2011) et O deus que devasta mas também cura (2012), ses deux premiers
opus distribués en Europe, le jeune quadra jouit d’une popularité et d’une aura
sans égale. Gageons que ce nouvel album ne fera que les conforter. À l’écoute
de Sobre noites e dias, un constat majeur s’impose : le bahianais est parvenu
à synthétiser sur un seul et même album son immense savoir-faire acquis
au fil de ses précédentes productions. Tandis que Let the night get high
rappelle immanquablement les déflagrations dub et urbaines de 3 sessions
in a greenhouse (2006), Mariazinha Morena Clara verse davantage dans
les bricolages tropicalistes et baile funk d’Eletro ben dodô (2000). Et que dire
de Human time, somptueuse rêverie pop invoquant dans un même élan
les esprits conjoints de Tom Zé, Pink Floyd et Philipp Glass ? Ce titre aurait
pu figurer en bonne place sur O deus que devasta mas também cura où
les télescopages entre écriture pop et samples de musique classique étaient
légion. Dense et foisonnant, Sobre noites e dias révèle toutes les facettes
de cet immense artiste, plus que jamais incontournable.
[ SOBRE NOITES E DIAS ]
No Format / Sony Music
[ LE 3 DÉCEMBRE 19H30 ]
> Entrée 12 - 19.80 €
Café de la Danse
5, pg Louis Philippe
75011 Paris M° Bastille
01 47 00 57 59
www.cafedeladanse.com
Albums
Marcos Valle &
Stacey Kent
The Budos Band
Cette formation new-yorkaise flirte
depuis dix ans avec la perfection.
Contrairement à leurs cousins du
Souljazz Orchestra, qui ont progressivement ouvert le spectre de leurs
influences musicales vintages aux
sonorités éthio-jazz, latines et
caraïbes, The Budos Band est resté
fidèle à une formule afro-funk
éprouvée, laissant ses butinages
soul et latins s’exprimer au travers
de ses projets satellites (Los Sospechos, Menahan Street Band...).
Si les rythmiques implacables et
les cuivres ravageurs sont bien au
rendez-vous de ce quatrième opus,
quelque chose a radicalement
changé, comme en témoigne
le sombre et tourmenté The sticks,
traversé par d’épiques solos de
guitare électrique. C’ est officiel,
la formation de Staten Island
a décidé de braconner sans vergogne
le rocker chevelu sur les terres de
Led Zeppelin et de Black Sabbath.
Cachez vos vestes en cuir et
coupez-vous les cheveux. Vite.
[ BURNT OFFERING ]
Daptone Records / Differ’ant
10
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RDV MUSIQUE
Quand l’un des plus emblématiques
auteurs-compositeurs brésiliens
de la seconde moitié du XXe siècle
rencontre l’une des chanteuses de
jazz les plus en vues de ces quinze
dernières années, les attentes sont
forcément immenses ! Captées lors
d’un concert à Rio de Janeiro à
l’occasion des 50 ans de carrière
du maestro, les 14 chansons d’Ao vivo
remplissent haut la main leurs
promesses. Soutenus par un excellent
sextet, parfait de maîtrise et de
sobriété, Marcos Valle et Stacey Kent
s’en donnent à cœur joie. Dans une
esthétique qui n’est pas sans rappeler
les plus belles heures du prestigieux
label américain Verve, Marcos Valle et
Stacey Kent enchaînent les classiques,
comme le bucolique et aérien
The face I love, l’incontournable
Summer samba ou l’émouvant
La petite valse, entêtante ritournelle
poétique interprétée, en français,
par Stacey Kent. Une classe folle.
[ AO VIVO ]
Sony Music France
Ricardo Lemvo &
Makina Loca
Du Star Band de Dakar à El Sabor
International, de l’Orchestra Boabab
à Africando, la salsa africaine,
c’est déjà toute une histoire, dont
le congolais Ricardo Lemvo fait
lui-même partie depuis près de
20 ans. La rumba SoYo, son sixième
album studio, nous transporte aux
confluences des rythmes
afro-cubains, du soukouss et de
la rumba congolaise. Chaud comme
une boîte de nuit d’Abidjan au plus
fort de l’été, ce nouvel opus distille
son lot d’ondes positives et une
irrépressible envie de danser.
Difficile de rester de marbre face
au son montuno classieux de Santo
António do Zaire ou au soukoussmerengue fiévreux de Rumba SoYo !
La Makina Loca joue juste et Ricardo
Lemvo, comme à son habitude, fait
preuve d’une versatilité remarquable,
tant au niveau du spectre de styles
abordés que du nombre de langues
chantées, pas moins d’une demidouzaine au total. Muy caliente.
[ LA RUMBA SOYO ]
Cumbancha / PIAS
RENCONTRE AVEC...
Omara Portuondo
[ CHANTEUSE CUBAINE ]
QTP- Vous sortez ces jours prochains
votre nouvel album studio, Magia
negra. Comment le décririez-vous ?
OP- Il s’agit d’un disque réactualisé
avec la participation de grands
artistes que j’admire et respecte
profondément. Dans Magia negra,
il y a des chansons qui ont marqué
à jamais ma carrière musicale.
Vous replonger dans des chansons que
vous avez enregistrées il y a 56 ans
a du faire remonter en mémoire tout
un tas de souvenirs...
Oui, bien sûr ! Magia negra était un
projet très spécial. C’était mon premier
album solo. À l’époque c’était un disque
très moderne. C'est un vrai cadeau de
chanter à nouveau ces chansons,
avec de nouveaux invités...
Ces deux versions de Magia negra ont
été enregistrées dans des contextes
historiques et politiques très différents.
Quel regard portez-vous sur le Cuba
d’hier et celui d’aujourd’hui ?
Le premier Magia negra a été
enregistré dans un moment de
l’Histoire d’une grande complexité.
Aujourd’hui les choses ont beaucoup
changé, mais une chose perdure :
la musique n’a pas de frontières.
En clin d’œil, l’album s’ouvre avec la
version de 1958 de Magia negra, avant
de laisser place à celle de 2014...
Cet album, c’est une façon pour vous
12
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RDV MUSIQUE
de transmettre vos racines musicales
aux nouvelles générations ?
Tout à fait. Ces chansons de toujours,
sont revisitées et présentées à une
nouvelle génération qui vit une époque
bien différente de ce que nous avons
connu en 1958. De nouvelles sonorités
apportent une touche de modernité.
Sur Oguere, le métissage entre les
années 50 et les années 2010 est
total, avec la présence du chanteur
de reggaeton El Micha sur une
instrumentation 100% latin jazz...
Ceruto, le producteur, a conçu et dirigé
tout l’enregistrement. C’était le bon
moment pour donner à ces chansons
un son plus actuel... et un vrai plaisir de
pouvoir compter sur l’une des figures
incontournables du reggaeton local.
Comment s’est déroulé le travail
en studio avec les musiciens et les
différents invités, comme El Micha,
le brésilien Ivan Lins ou le chanteur
Luis Carbonell, malheureusement
disparu depuis ?
Chacun apporte une touche très
spéciale sur chacun des morceaux.
J’ai une grande admiration pour Ivan
Lins et je suis ravie d’interpréter avec
lui No puedo ser feliz. De même pour
El Micha, qui partage une chanson
avec Luis Carbonell.
En concert les 24 et 25 novembre
prochains sur la scène parisienne de
l’Alhambra, vous serez accompagnée
par le pianiste Roberto Fonseca,
que vous avez connu très jeune,
au sein du Buena Vista Social Club...
Oui, je suis vraiment heureuse de
pouvoir partager cette tournée
de présentation de Magia negra avec
mon cher Fonseca. C’est un pianiste
très talentueux, mais aussi très
travailleur. Sur scène, il a une force
impressionnante et je me sens très
à l’aise accompagnée par son piano.
Parmi la nouvelle génération de
chanteurs et musiciens cubains,
lesquels appréciez-vous vraiment ?
Beaucoup ! À commencer par Roberto
Fonseca, mais aussi Guajirito Mirabal,
trompettiste et petit-fils de mon cher
Guajiro Mirabal, également Janet
Valdez... Notre pays a une profonde
tradition musicale. Les nouvelles
générations sont très compétentes et
respectent énormément nos racines,
notre musique traditionnelle cubaine.
Avez-vous un souvenir, une
anecdote de concert qui vous tient
particulièrement à cœur ?
Plein ! Je devrais les écrire dans un
livre : les blagues entre musiciens,
les surprises, les scènes incroyables...
UN BON PLAN À LA HAVANE
Se perdre dans les coins de la ville, la
sentir, l’écouter. Saborearla con gusto
UN LIVRE QUI VOUS A MARQUÉ
Les poèmes de Nicolás Guillén.
Cents ans de solitude, de mon cher
García Márquez.
UNE CHANSON INOUBLIABLE
Il y en a tellement ! Depuis Siboney
à 20 ans, La sitiera... ce serait
injuste de n’en citer que
quelques-unes. Chacune est
spéciale, pour beaucoup de raisons.
VOTRE COIN DE PARADIS
Ma famille
OMARA PORTUONDO EN TROIS MOTS
Passion, illusion et beaucoup de
musique
Concerts
Sílvia Pérez Cruz
Sa première apparition parisienne
en 2013 au festival Au fil des voix
avait fait sensation. Ce soir là, pas un
souffle, pas un murmure ne venait
troubler la prestation de la jeune
chanteuse catalane qui, du haut de
sa petite trentaine d’années,
hypnotisait un public parisien tombé
corps et âme sous le charme de ses
chansons délicates, nostalgiques
et raffinées. C’ est sur la scène du
Théâtre des Abbesses, aux côtés
du guitariste Raül Fernandez Miró,
que Sílvia Pérez Cruz viendra nous
interpréter les chansons de son
excellent premier album, 11 de
Novembre, mais aussi celles de son
second opus, Granada, sorti il y a
quelques mois en Espagne et dont
on espère une diffusion prochaine
de ce côté-ci des Pyrénées. À la
croisée du folk, du jazz, des chants
traditionnels catalans et des habaneras, la musique de Sílvia Pérez Cruz
est unique. Ne la manquez pas.
[ LE 29 NOVEMBRE 17H ]
> Entrée 14 - 19 €
Théâtre des Abbesses
31, rue des Abbesses
75018 Paris M° Abbesses
01 42 74 22 77
www.theatredelaville-paris.com
Bach Flamenco
Jean-Sébastien Bach a souvent
eu l’honneur d’inspirer les projets
les plus fous. Passées à la fin des
années cinquante par le prisme du
jazz-swing grâce au Trio Play Bach,
puis par les entrailles d’un synthétiseur modulaire en 1973 grâce au
projet Play-on Bach de Walter Carlos,
les compositions baroques du
célèbre musicien allemand
ressuscitent aujourd’hui sous une
forme pour le moins inattendue.
Porté par la chorégraphe Verónica
Vallecillo et Raphaël Perraud, soliste
à l’Orchestre National de France,
le spectacle Bach Flamenco nous
propose une rencontre entre suites
pour violoncelle et danse flamenca.
De ces deux univers n’étant pas
censés se rencontrer nait un
spectacle audacieux où, contrepoints, codas, compás et palos
marchent à l’unisson. Un spectacle
atypique qui ravira autant les
amateurs de musique classique
que les inconditionnels de la danse
flamenca.
[ DU 27.11 AU 29.11 19H30 ]
> Entrée 12 - 18 €
Théâtre Clavel
3, rue Clavel
75019 Paris M° Pyrénées
09 51 84 94 18
www.theatre-clavel.com
Agenda
SAMEDI 1
> Yemaya la Banda [salsa]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 10-13 €
> Véronique Herman Sambin
[jazz world]
Sunside 75001 · 21H · 22-25 €
> Encuentro Místico [salsa]
L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
> World Zone DJ’s
[clubbing World]
Alimentation Générale 75010
22H · 10 €
DIMANCHE 2
> Peña Abierta
[banquet festif & música]
Théâtre de Verre 75018
12H · 7-16 €
> Zabumba [bal brésilien]
Alimentation Générale 75010
20H · 10 €
LUNDI 3
> Santiago Downbeat Ska Jazz
+ RKK mix [m. chilienne & dj]
Comedy Club 75010 · 20H · Gratuit
> Birds on a Wire ft Dom la Nena [folk]
Le Trianon 75018 · 20H · 32-38 €
MARDI 4
> Akalé Wubé [éthio-jazz]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 15 €
MERCREDI 5
> Arto Lindsay [M. Brésil]
New Morning 75010 · 20H30 · 26 €
> René Lacaille
[f. Villes des Musiques du Monde]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 12-16 €
> Arat Kilo [éthio-jazz]
Alimentation Générale 75010
20H30 · Gratuit
JEUDI 6
> Amparo Sánchez
[m. folk espagnole]
La Boule Noire 75018 · 19H30 · 18 €
er
14
15
RDV MUSIQUE
> Ed Motta [funk Brésil]
Le Hangar 94200 · 20H · 14 €
> Antonio Placer
& Jean-Marie Machado
[chanson du monde]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 12-16 €
VENDREDI 7
> DJ Dolores & Banda Sonora
[m. électro-nordeste]
La Bellevilloise 75020
19H30 · 15.60 €
> Raúl Barboza & Zé Luis
Nascimento [chamamemusette]
Le Hangar 94200 · 20H · 12 €
> La Nouba Flamenca
[m. arabo-andalouse]
Institut du Monde Arabe 75005
20H · 13.80-28.60 €
> Antonio Placer & Jean-Marie
Machado [chanson du monde]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 12-16 €
SAMEDI 8
> W. Farinango & D. Mancero
[m. Équateur]
Maison de M.A.I 75010 · 20H · 11 €
> Ed Motta [soul-funk Brésil]
New Morning 75010 · 20H30 · 27 € €
> Harold López-Nussa [latin-jazz]
Sunset 75001 · 21H · 25-28 €
> Salsos + [salsa]
L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
DIMANCHE 9
> Contradanza XXL [milonga]
La Bellevilloise 75020 · 17H · 10-12 €
LUNDI 10
> Paco Ibáñez [m. espagnole]
Théâtre des Champs-Élysées
75008 · 20H · 5-68 €
> Kabbalah + RKK mix
[m. ÉlectrOriental & dj]
Comedy Club 75010 · 20H · Gratuit
MARDI 11
> Pink Martini [m. rétro-swing]
Les Folies Bergère 75009
20H · 40-65€
MERCREDI 12
> Zaza Desiderio Project [latin-jazz]
Baiser Salé 75001 · 21H30 · 10-15 €
JEUDI 13
> Ninon Valder & Nicolas Brizuela
[m. populaire argentine]
Baiser Salé 75001 · 19H · 17-22 €
VENDREDI 14
> E. Sy Kennenga
[f. Banlieues Tropicales]
Canal 93 93000 · 20H · 15-20 €
> Cumbia Ya ! [bal colombien]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 13 €
> Perera Elsewhere & Fumaça Preta
[f. How to Love]
Petit Bain 75013 · 20H30 · 12 €
SAMEDI 15
> Roda do Cavaco & Samba Club
[samba]
Cabaret Sauvage 75019
19H · 13.80 €
> El Hijo de la Cumbia
[cumbia new roots]
Salle Pierre Scohy 93600
19H · 15-22 €
> Celso Machado
[guitare brésilienne]
L’Odéon 93290 · 19H · 6-9 €
> Acapulco Gold [ska reggae latino]
La Brasserie du Théâtre 75017
20H · Gratuit
> Avenida Brasil [soirée brésilienne]
La Bellevilloise 75020 · 20H · 13 €
> Orlando Poleo [salsa]
L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
> Oy & Debruit [f. How to Love]
Petit Bain 75013 · 22H · 12 €
DIMANCHE 16
> Tamboral [bal afro-colombien]
Alimentation Générale 75010
20H · 5 €
LUNDI 17
> Donia Massoud + RKK mix
[m. Égypte & dj]
Comedy Club 75010 · 20H · Gratuit
> Gren Semé [maloya évolutif]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 12 €
MARDI 18
> Raúl Paz [m. cubaine]
Théâtre de l’Alliance Française
75006 · 20H30 · Gratuit sur
réservation
> Lillabox [world pop]
Sunset 75001 · 21H · 14-16 €
MERCREDI 19
> Feria de Ménilmontant [bal sévillan]
La Bellevilloise 75020 · 19H · 15-18 €
> Mônica Passos [m. Brésil]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 10-15 €
> Yom [f. Jazz & Klezmer]
Espace Rachi 75005
20H30 · 22-27.50 € €
JEUDI 20
> Soy de Cuba
[spectacle cubain/jusqu’au 7/12]
La Cigale 75018 · 20H · 27/67 €
> Manuel Delgado [flamenco]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 15 € €
> Omara Portuondo
& Roberto Fonseca [m. cubaine]
Espace Carpeaux 92400
20H45 · 31.90 €
> Kevin Reveyrand & Eric Seva
[world-jazz]
Baiser Salé 75001 · 21H30 · 15-20 €
VENDREDI 21
> Raúl Paz [m. cubaine]
Le Trianon 75018 · 20H · 35 €
> Enrique Iglesias [variété latine]
POPB 75012 · 20H · 51-73 €
> Aziz Sahmaoui & Niño Josele
[m. Méditerranée]
Institut du Monde Arabe 75005
20H · NC
> Helado Negro [électropop latine]
Alimentation Générale 75010
20H30 · 5 €
SAMEDI 22
> Soirée Salsa avec Tromboranga
[m. salsa & dj’s]
Centre Événementiel de Courbevoie
92400 · 20H · 25-30 €
> Carmen París [f. Don Quijote]
Café de la Danse 75011 · 20H · 22 €
> Tony Allen [afrobeat]
Canal 93 93000 · 20H · 15-20 €
> Emanuele Nico Berardi
[m. latin-world]
Maison de M.A.I 75010 · 20H · 7-10 €
> Becots de Lappa [samba old school]
Les 3 Arts 75020 21H · 5 €
> Flavia Coelho [m. Brésil]
La Ferme du Buisson 77700
21H · 14-17 €
> Tropical Mamita
[clubbing World]
Alimentation Générale 75010
22H · 10 €
DIMANCHE 23
> Flavia Coelho [m. Brésil]
Espace Marcel Pagnol 95400
16H · 6.70-8.40 €
> Carmen Hernández [m. Colombie]
Théo Théâtre 75015 · 19H · 10-14 €
LUNDI 24
> Omara Portuondo
& Roberto Fonseca [m. cubaine]
Alhambra 75010 · 20H · 30 €
> Tal Ben Ari + RKK mix
[chants Méditerranée & Dj]
Comedy Club 75010 · 20H · Gratuit
MARDI 25
> Omara Portuondo
& Roberto Fonseca [m. cubaine]
Alhambra 75010 · 20H · 30 €
> Flavia Coelho & Che Sudaka
[m. Brésil]
Théâtre Jean-Vilar 94400
20H · 7.50-12.50 €
> Flo [jazz world]
Sunset 75001 · 20H · 14-16 €
> Fleurs Noires [tango]
Studio de l’Ermitage 75020
20H30 · 12-15 €
MERCREDI 26
> Rodrigo y Gabriela
[duo folk-latino mexicain]
Zénith 75019 · 20H · 42 €
> Céu [MPB]
New Morning 75010 · 20H30 · 24 €
> Razia Said [m. World]
Sunset 75001 · 21H30 · 13-16 €
JEUDI 27
> Bach Flamenco [m. & danse
classique et flamenco]
Théâtre Clavel 75019
19H30 · 12-18 €
> L’Oscar Delgar [tango]
L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
SAMEDI 29
> Sílvia Pérez Cruz [world-folk]
Théâtre des Abbesses 75018
17H · 14-19 €
> Trio Gabriel Vallejo [tango]
Le 59 Rivoli 75001 · 18H · Gratuit
> Ocho Y Media [salsa ponctuelle]
La Flèche d’Or 75020
19H30 · 14 €
> Guadalupe Torres [f. Don Quijote]
Café de la Danse 75011 · 20H · 25 €
> La Imilla MC [hip-hop bolivien]
Maison de M.A.I 75010
20H · 7-10 €
> Catia Wernek [jazz Brésil]
Duc des Lombards 75001
20-22H · 30.80 €
> Madera Suena
[musique latino-américaine]
Péniche El Alamein 75013
21H · 15-18 €
> Susheela Raman [m. World]
Paul B. 91300 · 21H · 15-20 €
DIMANCHE 30
> Malavoi [f. Banlieues Tropicales]
Canal 93 93000 · 17H · 22-25 €
> Carmen Hernández
[m. Colombie]
Théo Théâtre 75015 · 19H · 10-14 €
> Roda do Cavaco [roda de samba]
Studio de l’Ermitage 75020
19H30 · 10 €
Cinéma
Et maintenant ?
Cañada Morrison
Le film s’ouvre sur une fillette se tenant au pied d’une grande antenne au
milieu d’un paysage désertique. Elle est en train de récupérer la petite
plaque métallique d’identification de l’engin qu'elle gardera soigneusement...
C’ est en effet la seule piste pouvant l’amener à retrouver son père. Lila,
12 ans, vit avec sa mère dans une zone montagneuse dépeuplée de la région
de Córdoba en Argentine. Interne dans un pensionnat rural, elle n’a d’intérêt
ni pour les cours ni pour ses camarades. Sa véritable obsession, c'est de
rencontrer son père. Contre l’avis de sa mère, Lila décide de le rechercher
et pour cela, convainc sa maîtresse de l’aider dans cette quête. Elles
entreprennent alors ensemble un voyage qui changera leurs vies.
Pour porter cette histoire émouvante, le jeune réalisateur Matías Lucchesi
a choisi une actrice surprenante, qui nous avait déjà marqués par son
interprétation dans El premio : la fascinante Paula Hertzog, qui campe cette
fille déterminée et courageuse, capable de tout pour retrouver son père.
Un film aussi touchant que captivant.
[ SORTIE LE 19 NOVEMBRE ]
Cañada Morrison, de Matías Lucchesi (Argentine, 2014 · 1H41)
16
17
COIN CULTURE
Le cinéma portugais est en plein
essor ! Dans les pas du doyen du
cinéma, Manoel de Oliveira, qui a
« toujours » été là, João Pedro
Rodrigues (Mourir comme un
homme) et Miguel Gomes (Tabou)
sont peut-être les représentants
les plus emblématiques du nouveau
cinéma lusitanien. Joaquim Pinto,
qui présente Et maintenant ?, en fait
également partie. Ingénieur du son
et producteur dans les années 80,
il travaille avec De Oliveira, Monteiro
et même Téchiné. Début des
années 2000, atteint du sida,
il arrête tout. C’ est suite à un
nouveau traitement expérimental
que Pinto décide de tourner ce
journal intime. Pendant un an, il filme
sa vie à la campagne, où il vit avec
son mari Nuno et leurs quatre chiens.
Nous sommes ainsi les témoins
privilégiés d'un documentaire brillant,
intimiste et sensuel sur l’amitié,
l’amour, la vie, la survie et le temps
qui passe.
[ SORTIE LE 19 NOVEMBRE ]
Et maintenant ? de Joaquim Pinto
(Portugal, 2013 · 2H44)
Dvd
Cinéma
Les hommes ! De quoi parlent-ils ?
[ EN VENTE LE 18 NOVEMBRE ]
Les hommes ! De quoi
parlent-ils ? de Cesc Gay
(Espagne, 2012 · 1H35)
Croyez-vous à la crise de la quarantaine ?
En cas de doute, consultez Cesc Gay
et les protagonistes de son dernier film,
huit hommes quadragénaires face à un
conflit majeur : la crise d’identité
masculine. Les hommes ! De quoi
parlent-ils ? est un film choral mené à
la perfection par des comédiens de
la dimension de Ricardo Darín, Eduard
Fernández et Javier Cámara, tous
en quête de réponses sur leur avenir.
Enfermés dans leur mutisme et
incapables de partager leurs doutes,
tous tentent de trouver leurs chemins.
Tel un puzzle, le scénario se déploie au
travers de différentes histoires ayant
toutes un même fil conducteur : la relation
émotionnelle médiocre que les hommes
entretiennent avec eux-mêmes. Un film
très drôle, à redécouvrir en DVD.
Cristeros
[ EN VENTE LE 17 NOVEMBRE ]
Cristeros, de Dean Wright
(Mexique, 2011 · 2H23)
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COIN CULTURE
Entre 1926 et 1929, le Mexique vit
l’une des époques les plus sombres de
son histoire. Un conflit terrible oppose
les paysans qui souhaitent défendre
leurs pratiques religieuses à l’État
mexicain, férocement anti-catholique.
Apparaissent alors les Cristeros, ces
milliers des personnes qui, au début de
façon locale et spontanée, puis coordonnés par le général Enrique Gorostieta,
se soulèvent contre le président Calles
et l’armée. Le film lève le voile sur une
page méconnue de l’histoire mexicaine,
vue à travers le regard d’un garçon
de 13 ans qui s’enrôle chez les Cristeros.
Un casting exceptionnel pour cette
production mexicaine : Andy García,
Eva Longoria, Peter O’Toole, Rubén
Blades... Le DVD inclut une émission
spéciale consacrée aux Cristeros.
Historia del miedo
Jorge Cedrón
Jorge « el Tigre » Cedrón était un
cinéaste argentin, militant péroniste.
Son film le plus connu est Opération
massacre, tiré du livre de Rodolfo
Walsh, l’une des victimes les plus
notoires de la répression militaire.
Cedrón et sa famille fuirent la
dictature militaire en 1976 et
s’installèrent en France. En 1980,
le réalisateur trouva la mort dans
des circonstances mal définies dans
les locaux de la police judiciaire
parisienne. 30 ans plus tard, sa fille,
Lucía Cedrón, également réalisatrice
(Agnus dei), décide de rassembler
les films de son père en vue d'une
grande rétrospective. Pour cela,
elle a restauré les copies originales
qui étaient éparpillées dans
différents pays. Avec le soutien
de l’Institut National de Cinéma
argentin, elle les a réunis dans un
coffret qu’ elle nous présentera à Paris
au Lucernaire. Venez nombreux !
[ JUSQU’AU 1ER NOVEMBRE 19H ]
> Entrée libre
Le Lucernaire
53, rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
M° Notre-Dame des Champs
01 45 44 57 34
www.lucernaire.fr
C’ est l’été à Buenos Aires.
Dans cette ville aux multiples visages,
deux mondes s’affrontent, une
banlieue chic hyper sécurisée et
un terrain vague où campent la
misère et les détritus. La nuit, sous
la chaleur écrasante, les aboiements
de chiens errants, les coupures de
courant à répétition et les nuages
de fumée incontrôlés poussent
les habitants à se confronter à leurs
peurs les plus primaires. Le jeune
réalisateur argentin Benjamín
Naishtat a choisi la peur comme
protagoniste de son premier
long-métrage. Une peur qu’il considère
comme la conséquence directe de
la violence sociale en Argentine et
dans la plupart de l’Amérique latine.
Un film qui révèle l’étrange cohabitation
entre riches et pauvres dans les
quartiers nord de Buenos Aires... et
nous fait réfléchir aux causes profondes
du sentiment d’insécurité inhérent à
nos sociétés contemporaines.
[ SORTIE LE 5 NOVEMBRE ]
Historia del miedo,
de Benjamín Naishtat (Argentine,
France, 2014 · 1H20)
Livres
Histoire d’un
escargot qui découvrit
l’importance de
la lenteur
Pour Isabel
Emporté il y a deux ans par un
cancer alors qu’il n'était encore âgé
que de 68 ans, Antonio Tabucchi
nous a laissé à titre posthume un
bien énigmatique roman. C'est
en 1996 que l’immense écrivain
italien, dont l’œuvre est traduite
dans le monde entier, a achevé la
rédaction de Pour Isabel. Il avait conçu
cet ouvrage comme un mandala :
chaque chapitre dessine un cercle
dans lequel Tadeus, le protagoniste
principal, rencontre une nouvelle
personne ayant connu Isabel. La vie
de cette dernière, qui a disparu depuis
plusieurs années, est ainsi dépeinte
au travers du regard de différents
témoins. Tadeus, son ami, la recherche
à Lisbonne, à Naples, en Suisse et
même à Macao. Un magnifique récit,
poétique et spirituel, que Bernard
Comment, le traducteur français
de Tabucchi nous décrit comme
« la pierre angulaire de l’œuvre »
de l’auteur italien.
[ ANTONIO TABUCCHI ]
Pour Isabel (Gallimard), traduit de
l’italien par Bernard Comment
> 160 pages · 15.90 €
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COIN CULTURE
« Pourquoi l’escargot est-il si lent ? »
Cette question innocente a été
posée un jour de promenade par
un petit-fils à son grand-père,
Luis Sepúlveda (Le vieux qui lisait
des romans d’amour). Le papi
écrivain a répondu à l’enfant comme
il se doit, avec un récit, beau, drôle et
touchant, joliment illustré par Joëlle
Jolivet. Pour sa deuxième incursion
dans les livres de jeunesse, l’auteur
chilien a choisi l’histoire d’un escargot
souhaitant connaître les raisons de
sa lenteur. Contre l'avis de ses
camarades, il entreprend un voyage
au cours duquel il croisera la route
d'un hibou mélancolique,
d'une tortue pleine de sagesse et
de fourmis très organisées.
Cette escapade révèlera à l’ escargot
aventurier son grand courage et
lui permettra de sauver ses amis de
la destruction des hommes. Un beau
livre, pour les grands et les petits.
[ LUIS SEPÚLVEDA ]
Histoire d’un escargot qui
découvrit l’ importance de la
lenteur (Métailié), illustrations de
Joëlle Jolivet,traduit de l’espagnol
(Chili) par Anne-Marie Métailié
> 96 pages · 12.50 €
Tout est silence
« La bouche n’est pas pour parler.
Elle est pour se taire ». Cette consigne
effrayante s’impose à tous les
habitants d’un petit village de
la côte galicienne, rongé par le trafic
de drogues. Dans cette commune
devenue l’une des plus importantes
plaques tournantes d'un puissant
réseau criminel, trois adolescents
suivent la mauvaise voie... Leur
chemin croise celui de Monsieur
Mariscal, un capo qui veut exercer
son contrôle sur tout. Grâce à une
prose vibrante, le galicien Manuel
Rivas nous décrit une fiction
fondée sur un contexte bien réel :
les changements qu‘ont vécu les
villages côtiers en Galice frappés
par le trafic de stupéfiants. Manuel
Rivas, poète et romancier, est l’un
des écrivains les plus réputés de
la littérature européenne contemporaine. Il est l’auteur du Crayon
du charpentier et La langue des
papillons, tous les deux adaptés
au cinéma.
[ MANUEL RIVAS ]
Tout est silence (Gallimard),
traduit de l’espagnol
par Serge Mestre
> 304 pages · 22 €
Spectacle
Soy de Cuba
Voyager à Cuba sans sortir de Paris ? C’ est possible ! Après le succès
lors de son passage l’an passé, le spectacle Soy de Cuba revient dans
la capitale pour déployer toutes les couleurs, l'énergie et la joie de vivre
de l’île caribéenne. Inspiré de la vie de la danseuse Ayala Yanetsy Morejón,
le spectacle raconte l’histoire d’Ayala, originaire de Viñales, dans la province
paysanne de Pinar del Río, ville dans laquelle elle vit paisiblement aux côtés
de ses grands parents. Un beau jour, la jeune femme quitte sa famille et
les plantations de tabac pour se rendre à La Havane avec une idée en tête,
se rendre au célèbre club Soy de Cuba dans lequel se retrouvent les musiciens
et les danseurs de tout le pays. Dans cette version inédite, conçue par
le compositeur et légende de la scène musicale cubaine Rembert Egües,
vous retrouverez une troupe de 14 jeunes danseuses et danseurs cubains
accompagnée d'un orchestre débordant de rythmes ensoleillés.
Cette comédie musicale nous offre un beau panorama des variations de la
musique cubaine. Au programme, mambos, rumbas, salsas, reggaeton et jazz
afro-cubain ! Les chorégraphies, parfaitement accordées aux chants, se
succèdent montrant la technique et la sensualité de danseurs hors pair.
Un magnifique spectacle qui a obtenu 5 étoiles au festival Fringe d’Édimbourg
en 2011. Bienvenidos a Cuba !
[ DU 20.11 AU 7.12 ]
> Entrée 27 - 67 €
La Cigale
120, bd de Rochechouart
75007 Paris M° Anvers / Pigalle
01 42 64 49 40 / www.lacigale.fr
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COIN CULTURE
Théâtre
La imaginación
del futuro
Après son passage au festival
d’Avignon, la jeune troupe chilienne
de La Re-sentida présente pour la
première fois en Île-de-France une
pièce sur le dernier jour de la vie de
Salvador Allende. Le 11 septembre
1973, Allende, président socialiste
du Chili démocratiquement élu,
prononce son dernier discours public
et annonce qu'il refuse de démissionner et de fuir le Palacio de la
Moneda. Quelques instants plus tard,
il se donne la mort pour ne pas se
rendre aux militaires d’Augusto
Pinochet. Dix-sept ans de dictature
s’en suivront. La compagnie
La Re-sentida revisite avec audace
l’histoire de cette journée fatidique :
et si Salvador Allende avait été
entouré d’une équipe de conseillers
en communication politique ?
Aurait-il pu en être autrement ?
Une pièce trépidante, qui se défait
sans complexe de l’idéalisation
habituelle de la figure d’Allende.
[ LE 22 NOVEMBRE 21H ]
> Entrée 7.50 - 12.50 €
Théâtre Jean-Vilar
1, pl Jean-Vilar
94400 Vitry-sur-Seine RER C
Navette gratuite (Châtelet)
01 55 53 10 60
www.theatrejeanvilar.com
La maison de
Bernarda Alba
« Silence ! » Voici le dernier mot
de la pièce de Federico García Lorca
La casa de Bernarda Alba. Un simple
mot qui contient toute la violence et
la force dramatique de ce qui sera la
dernière œuvre théâtrale de
l’écrivain de Grenade. La compagnie
La Traverse revient avec cette pièce
poignante et chargée de sens. Suite
à la mort de leur père, Bernarda
impose à ses cinq filles célibataires
huit années d’enfermement. Dans
une construction dramatique
implacable où l’intensité des
échanges entre ces femmes va
crescendo, Lorca met en scène
l’enfermement, la frustration,
la violence des rapports et des
sentiments trop longtemps contenus,
mais aussi la révolte et le désir de
liberté. La casa de Bernarda Alba,
achevée en juin 1936, est une pièce
de guerre, comme si cette maisonnée
concentrait entre ses murs toute
la tension de l’Espagne de l’époque.
Immanquable !
[ JUSQU’AU 25.11 ]
> Entrée 10.50 - 21 €
Théâtre de Ménilmontant
15, rue du Retrait
75020 Paris M° Gambetta
01 46 36 98 60
www.menilmontant.info
Expos
Festival
Eduardo Chillida
[ JUSQU’AU 20.12 ]
> Entrée libre
Galerie Art Concorde
63, rue de Penthièvre
75008 Paris M° Miromesnil
01 45 62 00 44
www.art-concorde.com
On connait Eduardo Chillida comme
l’un des sculpteurs espagnols ayant
le plus fort rayonnement international.
Jusqu’à fin décembre, vous pourrez
admirer une série de ses livres illustrés,
des ouvrages qui depuis leur présentation
à Madrid en 2007, n’ont fait l’objet
d’aucune exposition. Rosa Regàs,
directrice générale de la Bibliothèque
Nationale d’Espagne, a qualifié ces livres
de « constellation esthétique ».
Elle souligne aussi l’importance des
livres d’artistes dans la création
d’Eduardo Chillida ; à ses yeux, loin de
les voir prendre une place secondaire
dans sa production, il faut au contraire
y trouver le reflet de chacun des pas qui
ont marqué l’évolution de son œuvre.
Cruz-Diez
[ DU 5.11 AU 31.01.15 ]
> Entrée libre
La Maison de l’Amérique latine
217, bd Saint-Germain
75007 Paris M° Solférino
01 49 54 75 00
www.mal217.org
24
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COIN CULTURE
C’ est le mois de la photo et la Maison
de l’Amérique latine nous invite à
découvrir l’œuvre photographique de
l’artiste cinétique Carlos Cruz-Diez.
Cruz-Diez en noir et blanc nous montre
une facette inédite de l’artiste
franco-vénézuélien. Contrairement aux
apparences, chez Cruz-Diez,
la photographie est une vraie passion
qu’il a développée au cours de ses
nombreux voyages et déplacements.
Vous pourrez admirer plus de 60 clichés
pris entre 1947 et 1975, des barrios de
Caracas à Paris, de New York en passant
par El Masnou, à côté de Barcelone.
Des images qui aident à comprendre
l’influence de son œuvre photographique
sur ses premières compositions de
peinture abstraite. Un clin d’œil complice
à l’un des grands théoriciens de la
couleur. Venez nombreux !
FLAVIA
COELHO
Aitor Ortiz
Avis aux photographes, amateurs
ou passionnés de photo ! L’ espagnol
Aitor Ortiz présente au 104
Intromisiones, une série de clichés
de son œuvre issus de différentes
époques. Depuis la série Destructuras, amorcée en 1995, Ortiz utilise
la photographie comme un outil
de documentation, d’analyse,
d’exploration et de transformation de
l’espace architectural. Le photographe
manipule nos capacités de
perception et nous interroge sur ce
que nous voyons et comment nous
le voyons, jusqu’à séparer l’objet de
l’image qu’il projette. Bilbao, sa ville
natale, est de ce fait un laboratoire
photographique qui lui permet de
montrer l’interaction entre la lumière
et l’architecture et de découvrir un
nouvel espace urbain. Suite à cette
recherche, le musée Guggenheim
le choisit en 1995 pour documenter
photographiquement la construction
du bâtiment de Frank Gehry.
Une expo lumineuse !
[ DU 5.11 AU 4.01.15 ]
> Entrée libre
Le 104
5, rue Curial
75019 Paris M° Riquet
01 53 35 50 00
www.104.fr
reggae, hip hop, world
MARDI 25 NOVEMBRE 20H
Festival Don Quijote
Ça y est ! Toujours fidèle à son rendez-vous avec le public parisien, le festival
Don Quijote, référence de la culture hispanique, fait son grand retour.
Début des festivités dès le 22 novembre avec la chanteuse Carmen París qui
vous dévoilera dans Ejazz con Jota sa fusion originale de jazz et de musiques
populaires espagnoles. Pour sa 23e édition, le festival met l’accent sur le
théâtre hispanique et les auteurs qui ont fait sa notoriété. Vous retrouverez sur
scène des pièces emblématiques du théâtre espagnol tel que Fuenteovejuna,
une adaptation très contemporaine du texte de Lope de Vega par la Cie Obskené
ou Clásicos cómicos, entremeses de burlas de Calderón et d'autres auteurs,
mis en scène par le Teatro Corsario. Et bien sûr, le grand Federico García Lorca,
revisité par la compagnie bolivienne Diritambo. Le théâtre portugais sera aussi
de la partie avec la pièce Peregrinação dans laquelle la compagnie Teatro
Lafontana nous relate les péripéties de Fernão Mendes Pinto, un explorateur
portugais né en 1510. Venue également du Portugal, la troupe Teatro de Chapitô
nous présente une version comique de la célèbre pièce de Sophocle Édipo.
Ne manquez pas non plus la vision poétique et critique de la société espagnole
d’Alberto San Juan, fondateur de la talentueuse compagnie Animalario, dans
Retrato de un joven capitalista español. Nous y serons !
[ DU 22.11 AU 20.12 ]
> Entrée 6 - 25 €
Café de la Danse / Espace Beaujon / Théâtre 13 (Paris)
Centro Cristino Garcia (La Plaine Saint-Denis)
01 48 28 79 90
www.festivaldonquijote.com
CHE
SUDAKA
rock alternatif latino
www.theatrejeanvilar.com
THÉÂTRE JEAN-VILAR
VILLE DE VITRY-SUR-SEINE 101 55 53 10 60
À 10 MN DE PORTE DE CHOISY
OAXACA
Sur fond de cumbia, ce mois-ci
le QUE TAL vous emmène faire une virée
dans l’État d'Oaxaca, au sud du Mexique.
Au programme : sauterelles grillées,
sites pré-hispaniques et poisson frais face à l’océan.
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EVASION
Vous avez déjà bien goûté les tacos et
quesadillas parisiens et êtes presque un
professionnel de la nourriture mexicaine.
Mais le tlacoyo (celui qui, en plus, est
saupoudré de sauterelles, les célèbres
chapulines, et de fromage), c’ est une
première. D’ailleurs vous n’arrivez même
pas à le prononcer ! C’ est normal : vous
êtes au marché Benito Juárez, à Oaxaca,
la ville la plus indienne du Mexique.
Ne vous laissez pas perturber par les
cris des vendeurs, les odeurs des fleurs
et les morceaux de cumbia crachés par
les postes de radio : avalez donc cette
crêpe garnie et filez. Vous avez une ville
à visiter.
Premier arrêt, le zócalo d’Oaxaca.
Planté, comme tout bon zócalo, d’arbres,
de bancs, de mariachis et de bâtiments
coloniaux, il est plein à craquer le
dimanche. Et il est juste à côté du
couvent Santo Domingo, un incontournable. S’il ne paie pas de mine vu de
l’extérieur, l’intérieur du couvent et sa
chapelle battent des records en matière
de dorures et peintures.
Ébloui, vous en redemandez, et c’est
là que se profile devant vous le musée
d’art pré-hispanique Rufino Tamayo.
La collection exposée là par ce grand
peintre mexicain vous donnera un aperçu
de l’empreinte qu’ont laissée les indiens
zapothèques et mixtèques sur la ville
et ses habitants, encore aujourd’hui.
Vous n’avez, pour approfondir, qu’à
flâner ensuite au fil des rues organisées
en damier et décorées de graffitis,
lesquels vous raconteront l’histoire
plus récente de la ville et de ses
manifestations contestataires.
Vous pouvez aussi vous arrêter au musée
des cultures d’Oaxaca. Après une halte
au marché de l’artisanat des femmes,
où vous trouverez tissus et bijoux
typiques, faites un détour par la
Michoacana, sans conteste le meilleur
marchand de glaces du pays !
MONTE ALBÁN / MITLA
Oaxaca est encore plus belle de loin.
Après dix minutes de « combi », vous
arrivez à Monte Albán, l’un des plus
beaux sites pré-hispanique du Mexique,
situé à 400 m au-dessus de la ville.
Il y a 2 500 ans, il était habité par les
indiens zapothèques, puis mixtèques.
Aujourd’hui, recouvert de verdure, il
s’articule entre plusieurs pyramides
particulièrement bien conservées, des
tombes et des terrains où l’on jouait jadis
a la pelota. Une fois ses fresques et ses
statues photographiées, mettez le cap
vers Mitla. Ce petit village indien était
autrefois, lui aussi, une grande cité
zapothèque. Aujourd’hui, vous y
trouverez des ruines splendides et
un marché artisanal qui vaut le détour
notamment pour ses tissus.
LA COSTA
Pour vous rendre à Puerto Ángel,
sur la côte d’Oaxaca, le trajet en « combi »
est un peu plus long. Heureusement,
le chauffeur a une bonne vieille cassette
de cumbia qui traîne et ça vous plaît.
Presque à regret, vous descendez
à Puerto Ángel. Il est tôt, et les pêcheurs
sont en train de rentrer. Un vrai spectacle
pour vous, qui pendant ce temps, prenez
un café dans un des petits bars, planté
face à l’océan. Ce village tranquille n’est
qu’une agréable mise en bouche avant
votre prochaine destination : Mazunte.
Des falaises découpées, des vagues
énormes et des paillotes où le poisson
frais se mange les pieds dans l’eau.
Restez à l’ombre, mettez de la crème,
et dans vos oreilles, de la cuuuuuumbia !
FICHE PRATIQUE
SE RENSEIGNER : www.visitmexico.com
À ECOUTER : la cumbia électro de l’Instituto Mexicano del Sonido (album México mágico)
À LIRE : le roman de la célèbre romancière mexicaine Elena Poniatowska sur une indienne d’Oaxaca, La vie de Jesusa.
À FAIRE : Musique dans les cimetières, festins sur les tombes et fleurs tous azimuts... En novembre, le Mexique fête
ses morts, et cela n’a rien à voir avec notre Toussaint. Laissez-vous tenter par une tête de mort en sucre !
Resto
Tradition
Actuar
en español
Recette
Panellets
Chez Eusebio
Ateliers de théâtre ouverts
à tous ceux qui désirent
s'immerger dans l'univers
d’auteurs hispanophones
et jouer en espagnol.
Voici la recette de panellets, le gâteau typique de La Toussaint en Catalogne,
car c’est le 1er novembre qu’on les déguste. Nous vous proposons la recette
traditionnelle à base d’amendes et de pignons, mais sachez que si vous vous
rendez en ce moment à Barcelone, vous retrouverez une grande variété de
panellets : au chocolat, café, pistache, orange, coco et même au coing !
Les lundis de 19h30 à 22h
au THÉÂTRE DE VERRE
Paris 18 - M° Marx Dormoy
La fête des morts
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BONNES ADRESSES
INGRÉDIENTS ( X 4 )
• 150 g de patate douce
• 150 g de pignons de pin
• 170 g de poudre d’amandes
• 1 jaune d’œuf
• 130 g de sucre
• un zeste de citron moulu
• 1 l d’eau
1. Dans une grande casserole, faire cuire la patate douce à feu doux,
pendant 20 minutes environ. Retirer du feu et laisser refroidir.
2. Éplucher la patate douce et dans un bol, l’écraser à l’aide d’une fourchette
jusqu’à l’obtention d’une purée. Ajouter le sucre et le zeste de citron moulu.
Bien mélanger.
3. Ajouter le jaune d’œuf et la poudre d’amandes et mélanger à nouveau
tous les ingrédients. Vous pouvez utiliser un mixer pour avoir une belle
consistance. Avec la pâte, faire des boulettes de la taille d'une noix et
les déposer sur une assiette plate.
4. Prendre une bonne poignée de pignons de pin et placer une boulette
de pâte dessus. Serrer fort pour enfoncer les pignons dans la pâte de façon
à obtenir une boule entièrement recouverte de pignons.
5. Dans un plateau à four, faire cuire les panellets pendant 15 minutes
à 180°C jusqu’à ce que les pignons soient bien dorés. Les sortir du four et
les laisser refroidir sur une grille.
Ca y est ! Vous avez des panellets typiques pour épater la famille ou
les amis. Une façon originale de fêter le premier week-end de novembre.
CONTACT
Luis Peñaherrera
06 75 69 57 26
[email protected]
via.expresa.free.fr
© William Herrero
Eusebio est une référence incontournable de la cuisine espagnole à Paris.
En 1996, lui et sa femme avaient ouvert une belle table dans le XVe, avenue
Félix Faure. Quelques années plus tard, ils déménagèrent dans le nord de la
capitale, pas loin de la place Clichy. Aujourd’hui, après avoir fermé boutique
pour retourner dans sa Galice natale, Eusebio s’est décidé à revenir
en France et à reprendre un ancien restaurant espagnol dans le coin de la
Motte-Picquet, à deux pas du siège de l’Unesco. Quelle histoire ! Mais tous
ces déménagements n’ont pas changé d’un poil l'essentiel : la cuisine
d’Eusebio ! Il vous propose les meilleures spécialités espagnoles : gambas à
la galicienne (16.50 €), calamars en su tinta (à l’encre avec son riz, 17.50 €)
et une délicieuse paella (19.50 €) que vous aurez du mal à oublier une fois
goûtée. Vous pourrez également choisir parmi une kyrielle de tapas : anchois
marinés, chorizo, jamón serrano, queso manchego, croquettes de morue,
pimientos del piquillo... (8.50 €). La carte des vins propose de bons crus
ibériques, surtout en provenance de la région de la Rioja et de la Ribera del Duero
pour les vins rouges (Faustino V, 36 €, Fuentespina, 32.50 €), sans oublier
la sangría (pichet 50cl, 11.50 €). Para chuparse los dedos !
Chez Eusebio
14, rue Miollis
75015 Paris M° Cambrone / Ségur
09 50 33 04 03
Lundi - Samedi : 9H - 15H / 18H - 00H
Si vous n’avez jamais trop
accroché avec Halloween et que
vous en avez déjà assez des
citrouilles, sorciers et autres
zombies, nous vous proposons de
fêter la Toussaint à la mexicaine !
Commencez par vous rendre à l’Autel
des morts communautaire installé
dans l’Église de Saint-Merri près de
l’Hôtel de Ville, pour déposer vos
offrandes. Découvrez aussi à
Saint-Merri l ’exposition photographique Visions de la mort. Si vous avez
des enfants, ils seront ravis de
participer le samedi 1e novembre à
l’atelier de maquillage spécial fête
des morts au restaurant Itacate.
Le soir venu, ce sera la fiesta au
restaurant Bésame mucho !
Au programme DJ, boissons,
déguisements et plats mexicains.
Le dimanche 2 novembre, pour clôturer les festivités, vous pourrez
assister à la projection de
La légende de Manolo de Guillermo
del Toro. Feliz fiesta de los muertos !
[ DU 29.10 AU 8.11 ]
www.fêtedesmortsàparis.com
www.theatredeverre.com
Abonnement
JE M’ABONNE ET JE SOUHAITE RECEVOIR
LE CADEAU* SUIVANT
CD
Omara Portuondo
CINÉMA X 2
Histoire de la peur
EXPO X 2
CD
Les mayas,
un temps sans fin
Marcos Valle
& Stacey Kent
CINÉMA X 2
DVD
Cañada Morrison
Les hommes !
De quoi parlent-ils ?
* Dans la limite du stock disponible.
Les informations que vous nous communiquez ne feront l’objet d’aucune divulgation
à des tiers.
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