“Savoir-Faire: La coopération décentralisée entre la France et l

Mars 2015 | Numéro 19
Coopération Régionale française en Amérique latine
“Savoir-Faire: La coopération
décentralisée entre la France et
l’Amérique Latine”
Paradiplomatie, coopération décentralisée, action
extérieure des autorités locales, internationalisation
des territoires...(p.7)
Déjeuner à la CEPALC en l’honneur de Thomas
Piketty
Lors de son séjour à Santiago, pour la promotion de
son livre (version en espagnol) El Capital en el Siglo
XXI.. (p.15)
Mission De Stéphane Le Tallec, Magistrat, à La Fondation Henry Dunant à Santiago du Chili (P.8)
Yo soy la nueva ciudad: une invitation collective à réfléchir à l’avenir de nos villes (p.12)
Indice
Mars 2015 | Numéro 19
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CONTENU
Editorial
Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
• Villes et territoires durables : résilience et adaptation
• Vers une autonomie transversale pour les femmes et les filles du Cône Sud
• « Savoir-Faire : La coopération décentralisée entre la France et l’Amérique Latine »
• Diplôme : Droits de l’Homme, diversité sexuelle et politiques publiques à la Fondation Henry
Dunant
• Interview: Mission de Stéphane Le Tallec, Magistrat, à La fondation Henry Dunant à Santiago
du Chili
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Coopération scientifique et universitaire
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Coopération technique
• Intervention de Martin Andler au Colloque international sur les mathématiques éducatives
(SIME) à San José
• ENGOV : Souveraineté alimentaire, savoirs autochtones et gouvernance de l’environnement
en Amérique Latine
• Yo soy la nueva ciudad: une invitation collective à réfléchir à l’avenir de nos villes
• Remise d’une base de données sur le contexte marin et côtier en Amérique centrale
à l’Observatoire Cousteau (OCAC)
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CONTENU
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Coopération européenne - Intégration régionale
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CEPAL
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• Adhésion de la région Martinique à l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale
• Lancement du groupe de travail régional « WPPC-15 » : Working Partners for Paris Climat
2015
• Déjeuner à la CEPALC en l’honneur de Thomas Piketty
• Réunion de suivi programme AridasLAC
• Atelier “Dialogue de politiques sur les innovations institutionnelles et les politiques de
changement climatique pour l’agriculture et la sécurité alimentaire”
• Stagiaire géographe à la CEPALC / Habitat III
Agenda
Editorial
Mars 2015 | Numéro 19
Revenu brutalement sur le devant de la scène, le thème de la liberté d’expression qui semblait, en France,
un acquis indiscutable, mérite que nous lui accordions toute notre attention. Les attentats qui ont frappé
la France au mois de janvier ont suscité de nombreuses réactions. L’élan de solidarité avec les victimes
et leurs familles, le rejet de la barbarie et de l’intolérance, ont créé une empathie qui s’est manifestée lors
de centaines de rassemblements de par le monde.
Cependant, d’autres voix se sont également fait entendre, en France, en Amérique Latine, venant
questionner deux principes inscrits dans la Constitution française mais aussi dans la Déclaration
Universelle des droits de l’Homme : la liberté d’opinion et d’expression et la liberté de religion ou de
conviction.
Deux principes qui sont régulièrement repensés, comme l’indiquent les nombreuses lois qui viennent au
fil du temps préciser et compléter l’arsenal juridique concernant ces questions. D’un point de vue légal, en
France, la liberté d’expression est strictement encadrée et l’on ne peut librement injurier, diffamer, appeler
au meurtre ou faire l’apologie du terrorisme ou de l’antisémitisme sans enfreindre la Loi. Cependant, les
restrictions à la liberté d’expression ne s’appliquent pas à la critique des religions ou de leurs symboles.
Les droits de l’Homme visent en effet à protéger les individus et non des systèmes de pensée.
Au fil de son histoire, la laïcité s’est inscrite comme l’un des principes fondamentaux de la République
française et l’Etat, dans sa neutralité, assure la protection de l’ensemble de ses citoyens, quelles que
soient leurs convictions politiques ou religieuses. Dans ce contexte, la liberté de presse ne peut se voir
limitée par des règles autres que celles inscrites dans la Loi et il convient de faire une claire distinction
entre la faculté de débattre au sujet de tout système de pensée, religion ou conviction –débat qui inclut
la possibilité de critique ou d’humour- d’une part et l’incitation à la haine politique, religieuse ou ethnique,
d’autre part : seule cette dernière doit être combattue.
Car renoncer au débat d’idées, renoncer à polémiquer, à déranger ; écrire ou dessiner dans le souci
de ne blesser ou de ne choquer personne serait, in fine, renoncer à ce qui est l’essence même de la
Démocratie.
Claude Castro-Gimenez, Jean-Claude Reith, conseillers régionaux
Alain Bourdon, conseiller de coopération et d’action culturelle, Mexique
Jean-Luc Mure, conseiller de coopération et d’action culturelle, zone Caraïbes
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Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
Mars 2015 | Numéro 19
4 Décembre 2014. Rosario, Argentine
Villes et territoires durables : résilience et adaptation
Jeudi 4 décembre dernier, le projet AL-LAs, le FMDV, la
Délégation Régionale de Coopération française pour
l’Amérique du Sud et Mercociudades ont organisé un sideevent dédié aux villes résilientes lors du 19ème Sommet
de Mercociudades.
Cet événement a permis d’échanger des expériences
réussies de résilience en Amérique latine et en France grâce
à la présence de représentants de villes latino-américaines
comme Porto Alegre, Echevarría, d’organisations
internationales (UNISDR, Cascos blancos Argentina…) et
d’ONG (Adapt-Chile).
De manière parallèle à ce séminaire, un petit-déjeuner a été
organisé par le FMDV pour l’Amérique latine afin de présenter un état des lieux du financement du développement
urbain dans la région ainsi que ses instruments.
Le séminaire a débuté par la conférence inaugurale de Majdouline Sbai, Vice-Présidente de la région Nord-Pasde-Calais en charge de la citoyenneté, de la coopération décentralisée et des relations internationales. Elle nous a
présenté les actions de sa région dans le domaine du changement climatique.
La dernière partie de la matinée a été dédiée au projet AL-LAs qui a présenté son Quatrième Cahier “l’Action
internationale pour des villes durables”.
Plus d’information: http://bit.ly/1KB2uLE http://bit.ly/1xZqH5x
Contact: [email protected]
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Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
Mars 2015 | Numéro 19
12 Décembre 2014. Santiago, Chili
Vers une autonomie transversale pour les femmes et les filles du Cône
Sud
Dans le cadre des discussions autour des objectifs post-2015, ce séminaire régional organisé en partenariat avec
le Centre des Droits de l’Homme de l’Université Diego Portales était centré sur l’autonomie des femmes et des
filles.
L’accent a été mis sur l’autonomie financière et l’autonomie physique et plus particulièrement sur le droit à
l’avortement. Sonia Montaño, Directrice de la Division des questions de genre de la CEPAL, a réalisé l’ouverture
de cet événement en démontrant que la transversalité est indispensable dans les politiques publiques dédiées à
l’égalité des sexes. Grâce à des chercheuses, avocates, activistes venues d’Uruguay, d’Argentine et du Chili, ce
séminaire a été très riche en réflexion et en échanges d’expériences.
Cependant, il a surtout été question des défis qui doivent encore être relevés dans de nombreux pays de la région
notamment s’agissant de la liberté à disposer de son corps, du pouvoir ou encore de l’effectivité et de la réalité des
lois favorables à l’autonomie des femmes une fois votées.
Contact: [email protected]
(de gauche à droite) Lidia Casas (Professeure au Centre des Droits
de l’Homme de l’UDP), Judith Schonsteiner (Directrice du Centre
des Droits de l’Homme de l’UDP), Marc Giacomini (Ambassadeur
de France au Chili) et Sonia Montaño (Directrice de la Division des
questions de genre, CEPAL)
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Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
Mars 2015 | Numéro 19
Décembre 2014. Santiago, Chili, Buenos Aires, Argentine
« Savoir-Faire : La coopération décentralisée entre la France et l’Amérique
Latine »
Paradiplomatie, coopération décentralisée, action extérieure
des autorités locales, internationalisation des territoires... Tous
ces concepts nous montrent l’émergence d’une modalité de
coopération qui certes n’est pas nouvelle mais qui prend de
l’ampleur sur la scène internationale.
Le paradigme des relations internationales et de la coopération
internationale est en crise et nous avons le privilège et la
responsabilité de pouvoir l’observer de près et d’être témoins
de ce changement.
Dans ce contexte, l’organisation non gouvernementale
Paradiplomacia.org et la Délégation régionale de Coopération
française pour l’Amérique du Sud ont dédié un numéro spécial
de la revue TIP, Travaux de Recherche en Paradiplomatie, à la
coopération décentralisée entre la France et l’Amérique du Sud.
Ce numéro s’adresse aussi bien aux collectivités françaises que
latino-américaines, qu’elles soient déjà en train de mener des
projets de coopération décentralisée ou qu’elles soient juste à
la recherche d’informations sur le sujet.
Un travail de définitions, d’état des lieux et de perspectives sur
la coopération entre les deux régions a été réalisé et les sujets particuliers du travail en réseau et du développement
durable sont approfondis grâce à la participation de nombreux auteurs mexicains, argentins, français, espagnols,
etc., professionnels du secteur de la coopération décentralisée.
La revue est gratuite et disponible en ligne en français et en espagnol
Plus d’information: http://bit.ly/1vgegls (français) http://bit.ly/1zu4tcX (espagnol)
Contact: [email protected] [email protected]
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Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
Mars 2015 | Numéro 19
12-16 janvier 2015. Santiago, Chili
Diplôme : Droits de l’Homme, diversité sexuelle et politiques publiques à
la Fondation Henry Dunant
l’Homme, diversité sexuelle et politiques publiques ».
Dans le cadre d’un partenariat de long terme
entre la Délégation Régionale pour le Cône Sud
et la Fondation Henry Dunant Amérique latine,
spécialisée dans la formation et la diffusion de
connaissances afin de favoriser les politiques
publiques favorables aux droits de l’Homme,
Stéphane Le Tallec a été invité à participer à la
semaine présentielle du diplôme « Droits de
Magistrat français, Stéphane Le Tallec a été pendant trois ans (2011-2014) détaché en tant qu’expert sectoriel
auprès de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme à San José (Costa Rica).
Il a donné pendant une semaine des cours à des élèves, professionnels ou non, venant de toute l’Amérique du Sud
notamment sur les défis de l’intégration juridique, politique et sociale de la diversité sexuelle dans la région et sur
l’exigibilité et la judiciarisation du droit à la diversité sexuelle. La semaine a été conclue par un café-débat avec des
membres chiliens actifs de la lutte pour le droit à la diversité sexuelle.
Plus d’information: www.fundacionhenrydunant.org
Contact: [email protected]
Interview
Mission de Stéphane Le Tallec, Magistrat, à La Fondation Henry Dunant à
Santiago du Chili
Dans le cadre d’un détachement au Quai d’Orsay, j’ai eu le privilège de travailler à la Cour Interaméricaine des
Droits de l’Homme au Costa Rica en qualité d’expert sectoriel pendant presque trois ans entre fin 2011 et août
2014 à San José.
Bien que travaillant la plupart du temps dans des tribunaux, cette expérience atypique m’a éloigné des prétoires.
J’ai dû en très peu de temps maitriser un contexte et une culture juridique différente ainsi que des thématiques dont
je n’avais perçu les enjeux qu’au travers de ce que la Cour Européenne des Droits de l’Homme m’avait fait découvrir
lors de mes études ou à l’occasion de ma pratique professionnelle. Au sein de la Cour Interaméricaine des Droits
de l’Homme, j’ai intégré un groupe de travail d’avocats Latino-Américains. Dans ce cadre, j’ai pu travailler sur 5
dossiers. Une affaire concernant le Chili et la problématique de l’intégration sociale et juridique des communautés
indigènes mapuches, un cas complexe de procédure pénale concernant l’Argentine et le Pérou, une autre affaire
de disparition forcée impliquant les autorités dominicaines, enfin un dossier de liberté d’expression concernant la
Colombie. Chacune de ces affaires concernait des enjeux très forts. On parlait de torture, d’exécution forcée, de
standards applicables à la protection des populations en migration, de définitions de concepts de droit pénal, de
viols etc. Ça allait donc au-delà de ce que j’avais pu traiter jusque-là en droit pénal français.
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Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
Mars 2015 | Numéro 19
Comment avez-vous commencé à travailler sur le thème de la diversité sexuelle ?
Dans le cadre de ces missions, j’ai concentré mes efforts sur des thèmes que le Quai d’Orsay
souhaitait voir traiter en priorité chaque année. Ainsi et en marge des débats qui ont agité
la France sur le « mariage pour tous » en 2013, la diversité sexuelle a été une thématique
importante que j’ai pu aborder au travers du prisme interaméricain.
La diversité sexuelle est un sujet sur lequel j’avais travaillé au Costa Rica grâce à l’organisation
de séminaires. Les réactions locales avaient été fructueuses et intéressantes. J’ai donc
récupéré la même structure de séminaire de manière plus large et ambitieuse avec l’objectif de l’exporter dans
d’autres pays d’Amérique latine et notamment en Uruguay, un pays particulièrement attaché à l’intégration des
populations issues de la communauté dite LGBTI.
Dans ce cadre et en coopération avec l’ambassade de France en Uruguay et la Délégation Régionale de Coopération
pour le Cône sud et le Brésil, nous avons organisé un séminaire les 9, 10 et 11 septembre 2013 à l’occasion duquel
21 experts en provenant de 5 pays différents sont intervenus. Parmi ces spécialistes, nous avons reçu des français
tels que Caroline Mécary ou encore Daniel Borillo, grand penseur du droit « gay », des costariciens, des péruviens
et des chiliens, à l’instar de Movilh (Movimiento de Integración y Liberación Homosexual).
Par quels angles d’approche avez-vous réussi à aborder ce thème si complexe ?
Nous avons pu introduire une dimension de droit comparé entre la construction des concepts européens et
interaméricains et ce, notamment grâce au cas Atala Riffo.
Cette affaire qui concerne le Chili est un arrêt de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme qui date du 24
février 2012 et qui évoque pour la première fois la question de la diversité sexuelle dans le droit interaméricain.
C’est justement cet arrêt que j’ai décidé de mettre en avant dans mes cours dispensés cette semaine à la Fondation
Henry Dunant à Santiago. Grâce au cas Atala Riffo, nous nous sommes focalisés sur la perception du concept de
la diversité sexuelle au Chili au niveau juridique et social.
De mon point de vue, le Chili est un pays assez conservateur à l’égard de ces thématiques. Bien sûr, de nombreux
efforts ont été faits et la portée de l’arrêt Atala Riffo a été abondamment commenté au niveau national. Cela laisse
donc entendre que le Chili est en train d’intégrer les processus juridiques et les mécanismes développés au niveau
de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme pour adapter ses standards internes, ce qui à mon sens est une
excellente chose.
Lors de vos cours donnés à Santiago du Chili, quelles ont été les questions les plus récurrentes ?
Les questions les plus récurrentes étaient en lien avec la dimension comparée de la problématique. En Europe,
il nous a fallu 50 ans pour avoir un standard juridique bien fixé au niveau de la Cour Européenne des Droits de
l’Homme et pour intégrer complètement la diversité sexuelle dans les standards de protection tandis qu’au niveau
interaméricain, la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme a consacré un niveau de protection tout de suite
très intéressant grâce ou à cause du Chili (avec le cas Atala Riffo).
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Gouvernance, droits de l’Homme et coopération décentralisée
Mars 2015 | Numéro 19
Une autre question qui revenait souvent était de savoir comment le droit peut concilier le respect des libertés
religieuses et les contraintes culturelles liées à un pays avec l’intégration des personnes issues de la communauté
LGBTI (Lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexués). Il y a eu beaucoup de questions sur le machisme,
facteur explicatif de certains foyers d’homophobie plus ou moins latents selon les pays.
Les étudiants ont aussi été sensibles au fait qu’un pays ayant des standards juridiques très ouverts comme
l’Uruguay, le Brésil (qui a récemment adopté une loi en faveur de l‘ouverture du mariage pour les couples de
mêmes sexes en 2014) ou encore l’Argentine, pouvait enregistrer dans le même temps, des attaques homophobes
en forte progression.
Lorsque l’on observe une enquête réalisée sous le patronage de la Commission Interaméricaine des Droits de
l’Homme entre le 1er janvier 2013 et la fin mars 2014 et dont les résultats ont été rassemblés dans le « Registre
de violence homophobe », on se rend compte que le Brésil et l’Argentine sont précisément les Etats qui recensent
le plus d’attaques de ce type. Plus de 770 cas de violences partant de l’insulte jusqu’à l’élimination physique de la
personne ont été dénombrés en Amérique latine.
Bien évidemment, l’instrument n’a de valeur que pour ce qu’il produit comme information à un instant T. Les
experts ont considéré que ces chiffres étaient nettement sous-estimés et on pense que la réalité est nettement plus
importante. Tout dépend des outils dont dispose un pays pour recenser les cas d’homophobies exprimés ou non.
Au Honduras et au Salvador par exemple, on note des cas de violences homophobes et transphobes particulièrement
violents mais les outils statistiques ne sont pas vraiment renseignés parce que les Etats ne sont pas en capacité
d’avoir un appareil institutionnel le permettant. L’homophobie est aussi une forme de délinquance qui ne fait pas
forcément l’objet d’un suivi en tant que tel.
À ce propos, la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme a demandé aux Etats d’Amérique latine de
faire en sorte qu’il n’y ait plus de discrimination au sens large contre les personnes LGBTI et de prendre toutes les
dispositions nécessaires permettant d’assurer une évaluation de l’homophobie.
C’est une première étape dans la lutte contre l’homophobie et la Commission a créé, dans cette perspective, une
nouvelle branche spécialisée appelée « relatoria » afin de suivre ces questions tout comme l’actualité du droit des
personnes LGBT en Amérique centrale.
Stéphane Le Tallec,
Magistrat, Vice procureur
Tribunal de grande instance de Paris
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Coopération scientifique et universitaire
Mars 2015 | Numéro 19
25 au 27 février 2015. Université du Costa Rica, San José
Intervention de Martin Andler au Colloque international sur les
mathématiques éducatives (SIME)
Le mathématicien français Martin Andler, invité par
l’Institut français d’Amérique centrale (IFAC), est
intervenu dans le cadre du Colloque international sur les
mathématiques éducatives (SIME), qui s’est tenu à San
José du 25 au 27 février 2015. Lors de sa conférence, il
a mis l’accent sur le rôle des activités parascolaires en
mathématiques, qui ont connu une forte augmentation
au cours des dernières années en France. Il a passé en
revue les différents types et la portée de ces activités,
les besoins auxquels elles répondent et leurs impacts.
Martin Andler a également tenté d’expliquer pourquoi et comment les activités parascolaires peuvent
avoir un impact sur l’éducation formelle, en délivrant aux élèves un sens de l’objectif et une motivation.
Contact: [email protected]
10-12 février 2015. Panama City
ENGOV : Souveraineté alimentaire, savoirs autochtones et gouvernance de
l’environnement en Amérique Latine
En Amérique latine, la valorisation croissante des modes de gestion centralisée
et communautaire et les mouvements alternatifs luttant notamment contre
l’extension rapide de l’agriculture intensive, l’élevage extensif, les biocarburants,
l’accaparement des terres et les extractions minières défendent la capacité des
savoirs traditionnels à assurer la sécurité alimentaire du plus grand nombre.
Au-delà de la présentation des résultats de quatre années de travaux collaboratifs, le consortium européen ENGOV
(Gouvernance de l’Environnement en Amérique Latine et aux Caraïbes : pour le développement d’un usage durable
et équitable des ressources naturelles) a rassemblé depuis 2011 des institutions de recherche et des experts sur
la gouvernance de l’environnement en Europe et en Amérique Latine dont l’IRD, et organisait une Conférence
internationale « Gouvernance et justice environnementale en Amérique Latine et aux Caraïbes » qui s’est tenue
du 10 au 12 février derniers à la Ciudad del Saber dans la ville de Panama. Cette conférence a pu souligner, à
l’heure où se prépare la Conférence Internationale sur le Climat (COP21), l’importance de l’agriculture familiale et
traditionnelle dans la construction des politiques de lutte contre le changement climatique.
Plus d’information: http://www.engov.eu/en/ | http://bekonal.hypotheses.org | www.mexique.ird.fr
Contact: [email protected]
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Coopération scientifique et universitaire
Mars 2015 | Numéro 19
4 février 2015. Mexique
Yo soy la nueva ciudad: une invitation collective à réfléchir à l’avenir de
nos villes
La ville durable apparait aujourd’hui comme une nouvelle consigne universelle. Pourtant, de quoi s’agit-il exactement
? Comment pouvons-nous transiter vers une ville plus durable ? Cette exposition est une invitation collective à
réfléchir au devenir de nos villes et à la manière de les penser, de les vivre et de les construire autrement.
L’exposition a été réalisée par l’IRD et l’Universidad Nacional Autonoma de México, avec l’appui de l’Institut Français,
de l’AFD, de la Maison Universitaire Franco-Mexicaine de Toulouse. La coordination scientifique a été assumée
par Catherine Paquette, chargée de recherche et urbaniste au sein du Laboratoire Population Environnement
Développement, LPED (IRD et Aix-Marseille Université).
L’Exposition, inaugurée officiellement le 4 février 2015 au Musée des Sciences – UNIVERSUM, à Mexico, est
ouverte au public du 5 Février au 3 mai 2015. Elle circulera ensuite au Mexique dans le cadre d’un accord établi
avec le Ministère du développement agraire, territorial et urbain (SEDATU). Elle sera également exposée en
Amérique centrale et en France.
Plus d’informations: www.mexique.ird.fr
Contact: [email protected]
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Coopération technique
Mars 2015 | Numéro 19
26 janvier 2015. Université du Costa Rica, San José
Remise d’une base de données sur le contexte marin et côtier en
Amérique centrale à l’Observatoire Cousteau (OCAC)
Une base de données sur le contexte marin et côtier en Amérique centrale a été remise officiellement par l’Agence
des États-Unis pour le développement international (USAID) à l’Observatoire Cousteau des mers et côtes
d’Amérique centrale (OCAC), représenté par son directeur, Dr Alvaro Morales, le 26 janvier 2015, en présence
de l’Ambassadeur de France au Costa Rica, M. Jean-Baptiste Chauvin, et de représentants l’Institut français
d’Amérique centrale (IFAC).
Cette base contient des informations sur les ressources humaines travaillant dans le domaine marin-côtier, les
infrastructures disponibles pour la recherche, les laboratoires, les publications et les avancées des centres de
recherche de chaque pays, ainsi qu’au niveau régional.
Ces données scientifiques, économiques et sociales seront mises à disposition des autorités publiques de la région
afin de faciliter la prise de décision et la création de politiques publiques en faveur du développement durable et de
l’adaptation au changement climatique.
Plus d’informations: http://institutfrancais-ifac.com/?p=5000
Contact: [email protected]
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Coopération Européenne - Intégration Régionale
Mars 2015 | Numéro 19
4 février 2015. Fort de France, Martinique
Adhésion de la région Martinique à l’Organisation des Etats de la Caraïbe
Orientale
Dans la suite logique de la décentralisation appliquée
aux territoires français d’outre-mer, avec l’accord et
par délégation du Gouvernement français, et après
un processus d’une année de négociations, la région
Martinique est devenue membre associée de l’OECO au
cours de la 60ème réunion de sa Haute Autorité qui s’est
réunie en Martinique le 4 février 2015.
Dans le cadre de ses prérogatives, elle s’appuiera sur
cette adhésion pour développer et soutenir de nombreux
projets de coopération régionale dans les domaines de
la diplomatie économique et territoriale (appui à l’export
des entreprises, énergies renouvelables, transports,
tourisme, formation, santé, culture, etc.).
La région Martinique, comme les régions Guadeloupe et Guyane, est membre associée, aux côtés de la France,
à l’Association des Etats de la Caraïbe, depuis avril 2014. Elle poursuit, avec les autres DFA, la même démarche
auprès de la CARICOM.
30 janvier 2015. Castries, Sainte-Lucie
Lancement du groupe de travail régional « WPPC-15 » : Working Partners
for Paris Climat 2015
Dans le cadre de la préparation des petits Etats insulaires (OECO, CARICOM, OASIS) à la conférence COP 21
« Paris Climat 2015 », à l’initiative de l’ambassade de France auprès de l’OECO, à Castries, et de la commission
de l’OECO - organisation des Etats de la Caraïbe orientale -, un groupe de travail a été lancé officiellement, le 30
janvier, à Ste Lucie, en présence de l’ambassadeur de France, du directeur général de la commission de l’OECO,
et du ministre du développement durable de Sainte-Lucie, par ailleurs président de la task force « changement
climatique » de la CARICOM, et négociateur au sein du bloc AOSIS. Les principaux objectifs de ce groupe sont
l’appui technique aux négociateurs, les échanges de pratiques dans les domaines de l’atténuation (énergies
renouvelables…) et de l’adaptation (prévention des risques…), et la préparation d’un séminaire de dissémination,
qui devrait se tenir en juin 2015 à Castries, afin de communiquer vers les médias, les ONG et le grand public, à
quelques mois de l’échéance Paris Climat 2015.
Contact: [email protected]
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Mars 2015 | Numéro 19
CEPAL
15 janvier 2015. Santiago, Chili
Déjeuner à la CEPALC en l’honneur de Thomas Piketty
Lors de son séjour à Santiago, pour la promotion de son
livre (version en espagnol) El Capital en el Siglo XXI,
Thomas Piketty a été invité à un repas avec la secrétaire
exécutive, les directeurs des divisions et des invités
spéciaux. Le temps de partager quelques éléments de
ses analyses théoriques et historiques sur l’interaction
entre développement économique et distribution de
richesse.
La CEPALC travaille depuis des années sur le thème des inégalités et de futurs échanges de données et d’analyse
avec Piketty ont été évoqués lors de cette rencontre.
Contact: [email protected]
29 janvier 2015. Santiago, Chili
Réunion de suivi programme AridasLAC
A l’occasion du séjour au Chili de Ghani Chehbouni (IRD), une réunion de travail a regroupé en plus de l’IRD les
représentants de CEPALC, CGEE, UCR Désertification et DRC. Elle a porté essentiellement sur l’organisation du
programme, la participation au Comité Scientifique de la Convention Désertification et la préparation de la réunion
avec la Commission Européenne.
Contact: [email protected]
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CEPAL
Mars 2015 | Numéro 19
3 et 4 février 2015. Santiago, Chili
Atelier Dialogue de politiques sur les innovations institutionnelles et
les politiques de changement climatique pour l’agriculture et la sécurité
alimentaire
Le dérèglement climatique et ses impacts sur l’agriculture entraînent des changements profonds des visions du
secteur agricole : nécessaire coordination avec les autres politiques publiques, agenda scientifique agricole axé
vers l’atténuation et l’adaptation, relations de la production agricole avec la gestion des ressources naturelles,
accompagnement et extension agricole incluant atténuation et adaptation, … Cet atelier, co-organisé par la CEPALC,
la FAO, le programme Cambio Climático Agricultura y Seguridad Alimentaria CIAT-CGIAR et la coopération régionale
Française a permis aux représentants des pays ALC de présenter les expériences et questionnements de leurs
pays respectifs et d’échanger sur les négociations de la COP 20 en vue de préparer la COP 21 Paris Climat 2015.
Contact: [email protected]
1er avril au 31 août 2015. Santiago, Chili
Stagiaire géographe à la CEPALC / Habitat III
Dans le cadre de la préparation du rapport régional ALC Habitat III dont la CEPALC a la charge, un stagiaire
français, géographe actuellement en Master 2 à l’Institut des Hautes Etudes Amérique Latine (IHEAL), réalisera
un travail pendant 5 mois au sein de l’Unité « Asentamientos Humanos ». La délégation régionale de coopération
appuie ce stage.
Contact: [email protected]
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Agenda
Mars 2015 | Numéro 19
10 au 26 mars 2015. Amérique centrale
Tournée d’Abaji en Amérique centrale
Abaji, chanteur et musicien français d’origine arménienne, virtuose de la guitare s’accompagnant d’instruments
insolites, effectuera une tournée régionale en Amérique centrale, avec le soutien de l’Institut français d’Amérique
centrale (IFAC) et des Alliances françaises de la région.
Plus d’informations: http://institutfrancais-ifac.com/?p=5034&lang=es
Contact: [email protected]
11 au 13 mars 2015. Santiago, Chili
Réunion régionale ALC financement pour le développement
Cette réunion rassemblera les pays ALC avec comme principal objectif la préparation du sommet Finance du
développement qui aura lieu en juillet 2015 à Addis Abeba.
Contact: [email protected]
16 au 19 mars 2015. Montpellier, France
Participation d’experts centraméricains à la conférence internationale
« Climate Smart Agriculture » (CSA) à Montpellier
Dans le cadre du projet régional « Agriculture et changement climatique : perspective de l’Amérique centrale
en vue de la COP21 », initié et coordonné par l’IFAC et le CIRAD, six experts centraméricains participeront à la
conférence internationale « Climate Smart Agriculture » (CSA) à Montpellier.
Plus d’informations: http://institutfrancais-ifac.com/?p=5023
Contact: [email protected]
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Agenda
Mars 2015 | Numéro 19
23 et 24 mars 2015. Valparaiso, Chili
Séminaire international sur les défis de la gestion intégrée de l’eau XXI
siècle
Espace de présentation et d’analyse des expériences de la gestion intégrée de l’eau en Amérique Latine et les
Caraïbes (dont une communication par la CEPALC) et au Chili.
Contact: [email protected]
Mai 2015. Guatemala City
Formation régionale sur le marketing des cours
Une offre de cours innovante et compétitive est un enjeu incontournable dans l’enseignement des langues. Les
réseaux français du Mexique, du Honduras, du Costa Rica, du Nicaragua et du Guatemala se sont associés pour
organiser cette formation régionale qui s’adresse aux directeurs de cours et qui aura lieu en mai 2015 à Guatemala
City.
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Nous remercions toutes les personnes ayant contribué à l’élaboration de ce numéro.
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