ie roiTuem n lheure del`ahbola

Directeur :
Antoine TURMO
Adresse : VI9 Union
Régionale C. N. T.
Bourse du Travail
Place Saint - Sernin
TO U LO U SE (H.-G.)
★
HEBDOMADAIRE
ABONNEMENT
A n u n c i ................ 20,00 F
Semestriel . . . . 10,40 F
♦
ORGANE DE LA
VI* UNION RÉGIONALE DE LA C. N. T. F.
19 JÀNVIER 1964
N° 107
ie
“ L a c o m m e d ia
d e i i a C h u e s a 99 P
roiTuemnlheure de l'ahbola
30.000 SOLDATS NE PARVIENNENT PAS A MATER
LA RESISTANCE CON GOLAISE
A^AAAAAAAAAAAAAAA^
11 existe bien une « commrdia del Arte »; alors, pourquoi ne pas
parler de la « commedia delia Chiesa » ? De tout temps, l’Egiisc. fut
nraitre dans l’art d’organiser de somptueux spectacles. Qucl spectacle
plus fascinant e.t plus théátral que celui des procexsions ? Que se
soient celles de Sévllle, de Lourdes, qu’il s'agtsse des processions
romaines ou de celle « de la S a n ; » de Perpignan ?
Paul VI, qui semble avoir un sens de l’opportunité tres développé
et, comane tout hon italien qui se respecte,, celui du faste propre à
s’attircr les faveurs d’ « il populo », a savanunent orchestré son
voyage en Palestine... A ce qu’il parait, la stupidité du public aurait
Jnème dépassé tous ses espoirs. II s’est trouvé, à certains moments,
exposé à de sérieux risques. II a failli étre étouffé par la foule de
pélerins. E t le monde a vu les sardes de corps musulmans empoigner
les fldéles catholiques, qui écrasaient littéralement le souverain pontife.
On en parlera longtemps de ce voyase. de Paul VI en Paiestine,
sur les traces, quelque peu difflciles, il est vrai, à déceler, du doux
Jésus qui domine, depuis 1900 ans, rimagination des foules... II ne
faut s’étonner de rien, quand on pense que Dumas. visitant le cháteau
«Flf, se vit montrer, par le guide, l'cndroit oü Edmond liantes creusa
la g i d e r í e . q u i devait le mener à la cellule de l’abbé Faria... Faria et
Dantès, tous deux enfanlés par l’inépuisable imagination du pére des
« Trois Mousquetaires » !
Mais revenons à la magnifique « commedia » montée par l’Eglise
autour du voyage de Paul VI, qui ne voudrait, en aucune maniere,
ceder le pas à son prédécesseur Je a n X X I I I et qui cherche et trouve
les moyens infaillibles pour attirer 1’atte.ntion et occuper la premiére
page de tous les journaux du monde. Rien n’a été oublié dans ce
spectacle de choix. On a máme forcé trop sur certains points, parait-il :
trop de monde, trop de cris, trop de. bruit. Ce fu t tout un probléme
pour Paul V I de trouver le moyen de se recueillir au mont des
Oliviers, parmi une foule évaluée à nous ne savons pas combien de.
milliers. L ’ « humble » pélerin qu’il disait étre, a été quelque peu
dérangé dans ses oraisons par les débordements d’enthousiasme. et la
ferveur quelque peu exagérée de tous ces chrétiens excessifs comme
tout bon meridional qui s’estime. II fut m im e obligé de se réfugier
dans une chapelle, d’oü vinrent le tirer les policiers jordaniens. Tout
à fait comme Brigitte Bardot à Rio de Janeiro !
La rencontre de Paul VI avec le patriarche. Athénagoras, l’ancien
antipape du schisme d’Orient, a aussi été soigneusement organisée.
Rien n’a été oublié pour mettre en valeur tous les eifets de cette
scéne capitale de la magnifique « commedia ». La barbe fluviale du
patriarche faisait bonne contenance auprés de la caiotte. pontiflcale.
E t la main tendue de la souriante Eglise à l’heure de Paul V I empoigna
avec la méme chaleur la dextre de Hussein de Jordanie que celle de
Zahman Shazar, chef de l’E tat d’Isracl. Voilá l’Eglise, devenue l’arbitre des querelles religieuses, toute prète à oublier les búchers sur
lesquels périrent tant de millions d’hérétiques, ainsi que la haine qu’elle
sut inculquer aux pe.uples tombés sous sa coupe contre l’infáme juif...
oubliant trop souvent que Jésus éfcait Iui aussi un ju if — s’il fut vraiment, ce qui reste encore à prouver.
Aujourd’hui tout doit étre oublié. Les hérétiques, le peuple déicide,
l’horrible, musulmán, les réformateurs hai's et exterminés — oh !
Coligny, de l’Hópital, Je a n Huss, et tant d’autres, et tant d’autres ! —
sont aujourd’hui invités à se réconcilier avec une Eglise, hier représentée par le débonnaire Jean , aujourd’hui par le me.'liflu Paul. Plus
de luttes religieuses ! Plus d’inimitiés entre croyants en divers dieux,
ou saints différents ! L’unité des croyants sera un fait dans quelques
années, si la « commedia della Chiesa » suit la bonne voie oü elle
s’est engagée.
Et, oh ! miracle ! cette unité des croyants est, en somme, l’oeuvre
des incroyants ! Car, si les incroyants n’étaient pas devenus aussi
nombreux, les croyants ne se rassembleraient pas aujourd’hui pour
redonner de l’éclat à l’appareil extérieur des cuites, pour organiser ces
magnifiques spectacles par lesquels ils espérent conserver une place de
ehoix parmi les grandes foules, toujours maniables, toujours éprises
de symboles, toujours crédules, toujours disposées à suivie les bergers
qui les conduisent.
II faudrait, évidemment, que les incroyants organisent, à leur
tour une autre « commedia ». Ou que, tout simplement, sans s’endormir
dans les délices de quelque Capoue moderne, continuent à veiller sur
la culture, l’esprit et le coeur des hommes.
Prix : 0.40 F,
mer le Mouvement populaire de libération de l’Angola (M .P.L.A .).
Les dírigeants les plus en vue de
ce mouvement sont des métis ou
des Africains « assimilés ». c’est-àdire des membres de l’intelligentsía
angolaise.
(Suite)
OURQUOI le Portugal persiste-t-il à se maintenir par la forcé en
Angola ? Aux raisons tenant au prestige national et à la mystique
coloniale, viennent s’ajouter d’autres raisons impérieuses d’ordre
économique, social et politique.
Les autres puissances coloniales européennes ont pu, en raison de L E PARTI DE L ’UPA
leur développement économique, m aintenir étroites relations commerciales avec leurs anciennes colonies. Le transfert du contróle politique
Au Congo belge oú 300.000 mem­
aux mains des Africains s’est fait sans trop de bouleversements, sauf bres de la tribu des Bakongo
peut-étre au Congo ex-belge.
avaient émigré à la rechercbe de
En général, ces anciennes métroII est par aílleurs facile de com- meilleiires couditions de travailj
poles sont en mesure d'absorber prendre que le régime autoritaire Holden Roberto (Angolais de naisles exportations de matiéres pre- qui gouverne le Portugal depuis sance) formait, en 1954, avec six
compagnons, l’Union des populamitres des pays nouvellement intíons de l ’Angola (U .P .A .). Holden
dépendants et de leur fournir tous
------------Roberto, qui à l’origine n'entreles produits manufacturés dont ils
tenait que des grieís d’un caracont besoin. Elles sont également en
Par S. G. CERIGO
tére tribal à l’égard de l'adminismesure de mettre à la disposition
tration coloniale portugaise, se
de ces pays une certaine aide écotransforma en pationaliste
afrinomique. Or, le Portugal ne serait pas en mesure d’agir de la 32 ans, y supprimant par la {orce cain moderne à la suite de ses vosorte. On a déjá signalé que le toute forme d’opposition politique vages au Ghana, devenu E tat inPortugal n ’absorbe que 20 % des et syndicale, pouvait difficilement dépendant en 1957.
exportations de l’Angola, tandis
qu’il ne fournit que 40 % des importations de cette colonie. Lisbonne retire ainsi une bonne partie
des devises qui lui sont nécessairts
Superficie 1: environ 485.000 milles carrés.
pour payer ses propres importa­
Longueur de la cote (océ-an Atlantique) : environ 1.000 milles.
tions.
Population : environ 4.500.000 habitants, dont environ 275.000
Par ailleurs, l ’économie de l ’AnEuropéens.
gola, tout comme l'économie du
Densité de peuplement : 9 personnes au málle carré (un des
Portugal dans une certaine me­
territoires les moins pe.uplés de l’Afrique au sud du Sahara).
sure, est caractérisée par une forte
Administration : le gouverneur général de l’Angola est nommé
pénétration de capital étranger.
par le eonseil des ministres du Portugal. Ses pouvoirs sont presque
Méme dans le secteur agricole, dont
ahsolus.
l’exploitation n’exige pas la miso
Principales villes : Luanda, la capitale administrative, compte
en oeuvre de techniques tres avanenviron 270.000 habitants, dont environ 50.000 Européens. Les autres
céés, le Portugal a dú faire appel
villes principales sont Sa da Bandeira, Nova Lisboa, Lobito et Mossaà des fonds étrangers.
medes. Ces deux derniéres sont également des ports, tout comme
Citons deux exemples. Dans la
Luanda. Carmona (Uige), le principal centre du nord de l’Angola, ne
Campanhia Agrícola de Angola, la
compte que 5.000 habitants.
participation de capitaux
étran­
Exportations : café, diamants, sisal, mai’s, farine de poisson, coton,
gers, notamment français, est im­
minerai de fer, cire, sucre, manganése, cuivre, etc.
portante. La- Sociedade Agriccla
Importations : textiles et vins (du Portugal principaiement), équidu Cassequel (canne à sucre), qui
pement industriel, matériel ferroviaire, produits flnis en acier et en
posséde un domaine s’étendant sur
fer, camions, automohiles, medicaments, etc.
environ 15 milles pros de Lobito.
Le Portugal métropolitain ne- fournit que 42 •/• des importations
est contrólée par des Jntéréts anet n ’absorbe que 21 •/• des exportations de l’Angola. La totalité de la
glais.
production de. diamants est aehetée par la Grande-Bretagne. Les
Les capitaux portugais sont mi­ Etats-U nis achétent plus de la moitié des exportations de café
(156.887 tonnes en 1962).
nori taires au sein des autres gran­
des entreprises de l’Angola (le chemin de fer de Benguela, la cofnpaLa Belgique ayant promis l’ingnie des diamants, la compagnie tolérer une quelconque opposition
dépendance à sa colonie du Congo
des pétroles, e tc.). Les grands pos- dans ses colonies.
Aux tentatives clandestines en pour le 30 juin 1960, le M.P.L.A.
sédants portugais craignent d’étre
portudélogés de ces positions, méme mi- vue d’organiser un mouvement po­ demandait aux autorités
Lisbonne a ré- gaises, le 13 juin 1960, « la renoritaires,
advenant
l’indépen- litique africain,
pondu en étendant, dés 1957, les connaissance du droit du peuple
dance de l’Angola.
activités de la P .I.D .E . à l ’Angola angolais
à
l ’autodétermination,
et en prenant des mesures mili- l’établissement des libertes políti­
POLITIQUE DE REPRESSIO N
taires lui permettant de réprimer ques, la convocation d’une conféCela suffirait déjá, en dehois de toute tentative de soulévement rence de tous les partis polítiques
toute considération proprement po­ (envoi de forces aériennes en An­ angolais et des représentants du
litique, à expliquer la répression gola et envoi d’officiers en Algérie gouvemement portugais en vue
brutale et sanglante exercée par le pour qu’ils s’initient à la guerrilla. de la solution du probléme colo­
En 1956, plusieurs partis clan­ nial en Angola ».
Portugal, dans ses colonies, con­
fSuite en p ag e 3.)
tre la vague de nationalisme qui destins se sont fusionnés pour fordéferle sur le cotinent africain de­
puis une dizaine d’années.
Sur le plan social, l’Angola constitue pour le Portugal un déversoir important pour le surplus de
population métropolitaine que les
conditions
économiques
obligent
à chercher fortune en debors de
leur pays.
COUP D CEIL SUR L ANGOLA
le drame de l'Espagne evoqué au Congrés de F.O.
Discours d e n o tre c a m a r a d e S u zy C h e v e t
Lorsque, derniérement, le ministère de l’intérieur, sous l’m jonction de Franco fit arréter 21
syndicalist-es espagnols, notre Confédération, suivie ensulte de quelques fédérations et d’U.D„ prit
résolument la tete des protestations e t manifestations contre
l’arbitraire.
Permettez-moi, camarades, pendant quelques minutes, de vous
entretenir du sort de l’Espagne.
Cette lutte, du reste, contre les
méthodes gouvernementales, est en
méme temps une lutte pour nos
libertés à nous autres Français.
Jam ais jusqu’à présent, un gouvernement n ’avait remis en question
le droit d’asile, notre pays était
la terre traditionnelle de refuge
de tous les proscrits polítiques.
Nous avons assisté à un m archandage odieux de la part du
ministre de rintérieur Frey qui,
au cours d’un certain voyage à
Madrid, a negocié la liberté de
nos camarades en éehange de la
neutralité d’un quarteron faseute
de l’O.A.S.
Troc abominable qui, dans l’ar­
bitraire, ravalait le gouvemement
de Gaulle à la hauteur du gouvernement fasciste, troc immoral de
la part d’un homme comme de
Gaulle qui, lui aussi, pendant la
DANS SON MESSAGE DE NOUVEL AN... IL NOUS A PROM IS
DE GRANDES REFO RM ES SOCIALES »
C O M M E N T
^ ia
A I R E S
C A R T A ABIERTA
iz a á d ia
"(j
EL TIEMPO Y LOS HOMBRES
ASAN los años, y unas imágenes se superponen a otras imáge­
nes. Pero hay recueróos imborrables. Hay episodios individua­
les y colectivos, que m arcan de manera indeleble las existencias.
Mientras viviremos, vivirá en nosotros el recuerdo de esos días
de enero y febrero de 1939, en que un pueblo vencido en lucha des­
igual y desesperada, franqueó la frontera y buscó en Francia asilo
y salvación para las vidas amenazadas. Días cruentos, en que apu­
ramos hasta la hez el cáliz de todas las amarguras. En que unos
vieron morir a sus h ijos; los otros a sus madres. En que tantos,
heridos, v i e j o s , enfermos, o niños de corta edad, se durmieron
para no despertar jam ás. ¥ aún, en aquellas horas crueles, no fueron
los muertos los más desgraciados: para ellos terminó un sufrimiento
que debía escalonarse a lo largo de cinco años de agonía.
El tiempo pasa; los hombres desaparecen. ¡Cuántos han desapa-
P
LA ENTRADA DEL CAMPO DE SAIN T-CYPRIEN
LAS PRIM ERA S BARRACAS
recido ya, de aquellos que pudieron salir indemnes de los primeros
meses de los campos, de aquel invierno de espanto, bajo la lluvia,
el viento, la nieve! Pero el tiempo, al pasar, no olvida tampoco a
los que, en aquellos momentos, fueron árbitros de nuestras vidas
y de nuestros destinos.
Un compañero de Thuir nos ha enviado, para ilustrar este texto,
dos fotos históricas, que nuestros leetores verán aquí reproducidas.
Una, es un aspecto del campo de St-Cyprien. ¡Cuántos recordarán
esas barracas, esas tiendas, que fueron el preludio de otros aún más
siniestros barracamientos: los de Vernet, primero; los de Buchenwald,
Mathaussen, Gusen, Oraniemburg, Auschwitz!... Otras tantas esce­
nas de una Pasión en que los Cristos se multiplicaron e hicieron
santos otros lugares qñe los de la tierra palestiniana.
Y otra, tir.ne hoy singular elocuencia*: Vemos en ella a l mariscal
Pétain, entonces jefe del Estado francés, visitando uno de los campos
en que seguían hacinándose los refugiados y de los que salía la
carne de trabajo que el Gobierno de Vichy ofrecía a los ocupantes.
¡Quién olvidará esas Compañías de Trabajadores en las que los
refugiados eran reducidos a la condición de los antiguos siervos de
remansa de la Edad Media!
¡Quién sabrá cuántos murieron en la construcción del muro del
Atlántico; cuántos cuerpos de españoles fueron aplastados por los
bloques de cemento que levantaban los blockhaus y todos los edi­
ficios de una resistencia a la posible invasión que no sirvió para nada!
Ved ahí al mariscal Pétain, el homfcre providencial de la época,
el que hizo el don de su persona a la Francia, el que asumió la
representación de la derrota. E l que, después de negociar con Franco
nuestro vencimiento, pidió que Franco negociara el suyo. E l que
puso la Francia ocupada en manos de los Brinon, los Laval y los
Déat. E l que dejó que su nombre sirviera para organizar la Milicia
fascista. E l que, cuando el nazi-fascismo fué al cabo vencido, te r­
minó su vida en una prisión m ilitar, ¡Sic transit gloria mundi!
En los días que esta foto nos restituye, Pétain era el salvador
de Francia. Pétain era el hombre que hablaba por la Radio y que
traía a cada hogar la voz de la resignación y de la entrega... En
aquellos días, otra voz se escuchaba en secreto; las gentes se reu­
nían para captar las emisiones prohibidas a través de las cuales
ella llegaba a Francia. En aquellos días, en que Pétain era LA
FRANCIA otra voz era la suhversión, la resistencia, la oposición, la
lucha por la libertad, contra la tiranía, la opresión, el nazi-fascismo.
E l tiempo pasa; los hombres también. E l viejo Pétain ya ha
muerto. E l salvador de la Francia de 1940 es un viejo «soldado per­
dido», que tiró por la borda sus prestigios y su pasado... P ara nos­
otros, entonces y hoy, más que el chalán que intentó negociar con
Hitler el porvenir de Francia, es el militar duro e inflexible que
hizo fusilar miles de jóvenes, en 1917, que se negaban a morir por
una Francia que entonces tenía, como hombre providencial de turno,
PETITES HOUVELLES
TOUJOURS PLUS BAS
L'Institut de forage de Moscou
vient de terminer la préparation
d’un forage pétrolier qui deviendra
un record du monde : 10.000 me­
tres.
A LA PERFECTIO N
Dernier cri du snobisme : l’eau
écossaise — mise en bouteille dans
íes Highlands — expédiée sur le
continent...
poir
mouiller
le
whisky !
B IEN SEANCE
Selon- les statistiques, sur le á
milliards d’hommes qui peuplent
la terre, il y a seulemçnt 1,2 milliard (40 p. cent) qui, pour manger, se servent d’un couteaj et
d’une fourchette, 900 millions emploient des baguettes, le reste des
humains — 900 millions — se
sert... de ses doigts.
le
plus
v ie u x
BARRAGE
DU MONDE
Le barragt, construït en 882-900
(après J.-C .), dans le déiilé montagaeux d|e Khambandi,
étonne
les savants par son admirable solidité. Les anciens bátisseurs ouzbeks
eonnaissaient des procedes
aptes à rendre la chaux plus re­
sístante que la pierre.
a los componeros de lo
“SyndicalisL Worker’s
Federation”, Londres
Com pañeros:
a un Clémenceau, y en la que los generales entregaban secretos de
¿Habéis reflexionado sobre el
los frentes y del movimiento de tropas, a cambio de las caricias de contenido d e vuestra Carta a la R e­
Mata-Hari.
dacción, publicada en el núm ero
El viejo mariscal, más cubierto de sangre que de gloria, no está 105 d e ESPOIR? ¿Creéis qu e con
hoy en los Inválidos: de ellos le ha desalojado la historia: Esa el léxico em p lead o servís las ideas
hiSToria que empezó el 18 de julio en España y que terminó en anarquistas? ¿Pensáis sinceram ente
qu e se abre cam ino a la verdad,
Nuremberg. Para Pétain, no para Franco..
Hoy, a la imagen que nos restituye e.sta foto, hay que super­ tratando a un com pañero d e cas­
poner otra: La del hombre que representaba, en aquellos momentos, trado, chocho, im bécil, sinvergüenza
la conciencia de Francia negándose a perder la guerra y aún más a e ignorante? ¿Podéis, en verdad,
satisfechos
de
vuestra
vender la libertad. ¡Qué poderosa y simpática era la voz del exilado sentiros
de Londres, del hombre que no quiso considerarse vencido, ni aún proeza?
Si asi fuese, perm itid qu e os diga
cuando los suyos deponían las armas! ¡Qué eco encontraba en nues­
tros corazones y cómo todos los refugiados, los que tampoco nos q u e no m e faltarían razones para
dábamos por vencidos «ni aún vencidos», le comprendíamos ., ayer! dudar d e vuestra calidad anarquista.
Para mi, m odesto militante con fe­
El viejo Pétain es ya una momia, una sombra, un recuerdo. Se deral, la anarquia representa m ucho
necesita una imagen que nos lo restituya, para que nos acordemos más qu e un «fárrago» d e insultos
de que existió un día.
y la com prendo con un sentim en­
El tiempo pasa, los hombres también. Con sus glorias fugaces, talismo qu e sólo p u ed e enaltecerla
sus poderes efímeros. Sus grandes dolores, sus tragedias, como indi­ y sin el cual, m al os pese, seríamos
tan desalm ados com o el peor d e
viduos y como pueblos.
El tiempo pasa, los hombres también... Esta sombra de Pétain, nuestros enemigos. Anarquía, qu e
el salvador de la época, el hombre providencial de turno, ¡qué lec­ yo sepa, no es desprecio d el hom ­
ción de modestia entraña también, para otros, en otro orden de bre, degüello d el pensam iento ni
falta d e educación, siendo d e la­
ideas!
Sobre los campos de antaño, hoy se levantan las tiendas multi­ mentar qu e em pleéis estos p roce­
qu e d es­
colores de los que, cada verano, invaden Argeles, Barcarès, Saint- dim ientos con maestría
Cyprien, lugares de la Pasión de ayer, para dorarse al sol, jugar con m erece vuestra persona y q u e está
en evidente contradicción con las
las olas, vivir entre risas y músicas unos días de vacaciones.
ideas qu e pretendéis d efen d er y
Negre, Machado, entre miles más, ya no existen, como no existe q u e nos decís profesar.
Pétain. Ellos murieron sobre la arena; él murió, depuesto y conde­
N o voy a polem izar con vosotros
nado, salvándose gracias a sus años... y a ciertas influencias, de en reiación con el articulo (pie d e­
acabar como Laval y como Pucheu.
diqu é a la m em oria d el presidente
Más triste aún que esa muerte de Pétain, y que esas nluertes Kennedy, porqu e vuestra reacción
de los refugiados que, en ese invierno fatal, se durmieron para y la falta d e respeto — por no
siempre sobre las arenas de Argelés, de Bram , de St-Cyprien, de decir el desprecio — con qu e m e
Septfonds, es la muerte moral de los que, por querer forzar la his­ tratáis,' m e inhibe d e lo qu e en
toria, por querer ser por segunda vez salvación y providencia en un otras circunstancias habría sido una
obligación. Pero lo qu e sí quiero
deciros, es q u e vuestras afirm acio­
nes según las cuales mis líneas son
un insulto a Durruti y a los otros
com pañeros caídos en defen sa d e
nuestros ideales, sobrepasan en m al
gusto todo lo qu e había leído hasta
la fech a, probando hasta la sacie­
d ad o qu e os ciega la pasión, o
qu e sentis inexplicable placer deslizátu¡oos en el terreno d e la afrenta
y d e la injuria.
Siem pre creí qu e los buenos m o­
dales, el respeto y la correccióneran virtudes qu e caracterizaban al
ciudadano británico. Con vuestra
«Carta a la R edacción» dáis un
mentís a esta regla; lam entándolo
sinceram ente por vosotros y por la
causa q u e defendem os. Conste, sin
em bargo, qu e en la regla os con­
sidero una excepción y q u e sigo
confiando en lo bien fundado d el
respeto q u e al inglés su ele m ere­
PETAIN (flecha) VISITANDO EL CAMPO DE BARCARÈS
cerle la opinión ajena.
No quiero terminar sin rogaros
país, sepultan un recuerdo, una voz, pn ejemplo, un símbolo, bajo el
peso de errores, de responsabilidades, de complicidades denigrantes qu e releáis vuestro texto, qu e os
im pongáis exactam ente d e lo qu e
e inimaginables.
habéis escrito y qu e tom éis la sagaz
¿Es que, por mimetismo, los hombres con vocación de providen­ decisión, esencialm ente anarquista,
ciales están condenados a perderse a sí mismos, hoy, ayer, mañana? d e dirigiros al com pañero con res­
En todo caso, lo que no cambia, lo que resta inmutable, es el peto, guardándole la consideración
lote de sufrimientos, de pruebas, de incomprensiones, de luchas, que qu e en cualquier circunstancia d e ­
asumen siempre los que, ni creen en la Providencia, ni son providen­ bem os al hom bre, en atención a
ciales, sino simple y humanamente, humildes combatientes por la las normas ineludibles qu e nos tra­
justicia y la libertad, perseguidos ayer, hoy y mañana, por Pétain, zan nuestros propios ideales.
Fraternalm ente vuestro,
por Franco... ¡¡y por los que no son ni Franco ni Pétain!!
A. TARRAGO
Federica MONTSENY
París, enero d e 1964.
Le drame de l’Espagne évoqué au Congrés de F.O.
(Sutíe d e la p ag e 1.)
demíére guerre, organisait la lutte
contre un gouvemement installé
dans son pays et à la soldé du
fascisme.
Aurait-on jam ais imaginé le
général de Gaulle, associé à F ra n ­
co, l’allié d’Hitler, associé au
fascisme le plus sanglant pour
traquer les antifascistes espagnols
qui avaient Qutté dans les maquis,
participé aux combats pour la
libération, avaient mané les mémes combats et étaient mort par
milliers dans les camps de concentration !
On chercherait en vain un délit
contre ces syndicalistes espagnols
arrétés, aucun délit sur le territoire français, aucune infraction
à la législation française — ce
qu’on peut leur reprocher c ’est
leur foi antifranquiste, c ’est leur
amour de la liberté, c’est leur foi
en la résistance espagnole qui
lutte contre Franco dans leur
pays.
Ah ! mes camarades, si de
Gaulle est devenu le préfet de
pólice du général Franco e t de ses
mercenaires, il faut le dire... Si
Franco oommande Paris, il faut
qu’on le sache... Sinon pourquoi
garde-t-on en prison, au régime
du droit commun ces travailleurs,
nos camarades qui ne pensent pas
aufcre chose que ce que pensait
de Gaulle lorsqu’il était à Londres
en 1940 ?
D ’ailleurs, la lutte pour aider
les m ilitants espagnols en lutte
contre Franco devrait s’imposer à
tous — ne jam ais oublier que lábas, les libertes n ’existent pas, que
l ’Eglise régne en maitresse, que
les salaires de famine alloués aux
travailleurs pour de longues heu-
res de travail provoquent des protestations qui sont noyées dans
le sang — nous avons pu savoir
dernièrement tous les moyens em ployés par les franquistes pour
écraser les mineurs des Astúries
en gréve, arrestations arbitraires
tortures et comme si cela n ’était
pas suffisant pour m a r q u e r
l ’odieux de oe régime, nous avons
vu des femmes de mineurs tondues
au cours des scènes de sadisme.
Tondues ! dernier échelon de cé
que l’on doit à la dignité humaine,
celle de la femme en particulier.
Aujourd’hui, après la déclara(Suite en page 3.)
Une vérité annoncée par Lé­
ame : « Tandis que l’E tat existe,
pas de liberté: quand régnera la
Liberté, il n’y aura plus d’E tat ».
R E P O R T A G E S
Imágenes del Canadá
El partido Laborista,
el Parlamente británico Homenaje a Francisco Sabater
del Artista Antonio Fraseoni
y Fraga Iribarne
En un semanario exilado titulado
«Le Socialiste» y en su número 106
de fecha 26 diciembre de 1963 he
leído un trabajo acerca de «Men­
tiras v Verdades, ¿Homenaje en la
Cámara de los Comunes a Fraga
Iribarne?,, que firma «Veros Dicere».
E l articulista se ha tomado la
molestia de traducir «Hansard»
(Diario de Sesiones) del día 25-1163) para así replicar debidamente
al diario franquista «ABC» del día
28 de noviembre. No dudo que los
lectores socialistas, así como aque­
llos otros que hayan podido leer el
comentario, habrán comprobado có­
mo desvirtúan y silencian las no­
ticias de la protesta en Londres,
los periódicos al~ servicio del régi­
men franquista. Lo mismo que hi­
cieron con las sesiones en el Parla­
mento británico, en las que inter­
vinieron algunos laboristas, han he­
d ió los diarios franquistas con las
manifestaciones de protesta de los
días 24 al 28 de noviembre. Afor­
tunadamente para los manifestantes,
es que mientras las sesiones par­
lamentarias tienen una divulgación
reducida, la protesta del día 24,
tuvo resonancia internacional, pues
aunque desvirtúen o silencien la
misma, la prensa, la radio y la
televisión se encargaron amplia­
mente de divulgar la verdad de los
actos en Londres con ocasión de la
llegada de Fraga Iribarne.
De lo que no ha podido hablarse
mucho es de la situación interna
sobre el particular. Que N'ess Edwards y Albert Roberts, ambos la­
boristas, hayan ofrecido sus cumpli­
mientos a Fraga Iribarne, no es
nada nuevo. Lo hicieron en otra
ocasión y la prensa franquista trató
de confundir al primero con Bob
Edwards, para lo cual tuve que in­
tervenir a través de un artículo
que se publicó en «CNT» o «ES­
POIR» a raíz de mi entrevista con
Bob Edwards.
Lo nuevo, en esta ocasión, ha
sido la propia situación del Partido
Laborista lanzado a la campaña
pre-electoral y políticamente com­
prometido desde que hiciera Kenneth Younger — ex-subsecretario de
Estado del gobierno laborista — la
invitación a Fraga Iribarne para que
disertara en el Real Instituto de
Asuntos Extranjeros. Ello fué un
handicap político, aumentado cuan­
do los conservadores aprovecharon
la ocasión para extender la invita­
ción. Mientras que en los Sindi­
catos ingleses la posición era neta­
mente contraria a la visita y se
hacía sentir el espíritu de disgusto
y los deseos de protestar, en el
Partido Laborista la situación estaba
dividida. No se consideraban las
circunstancias muy apropiadas para
marcar una posición. firme, habida
cuenta, por otro lado, de que el
líder Harold Wilson estaba en los
EE.UU. para asistir a los funerales
del Presidente Kennedy, y George
Brown, lugarteniente de los labor istas
no es precisamente la persona más
indicada para manifestarse contra el
franquismo, y para los ojos de mu­
chos socialistas, haría un gran favor
si dejara su sitio a otro hombre,
más afín a la linea socialista. Tanto
las juventudes socialistas como Trade Unions, y grupos del socialismo
izquierdista, están siempre polemi­
zando con este dirigente, de tenden­
cia reformista, del ala derecha y
temperamentalmente brusco.
La prueba de la falta de decisión
y firmeza del Partido Laborista, en
esta ocasióln lo demuestra que el
Grupo Parlamentario Anglo-Español,
al cual se refería la nota de «ho­
menaje» a Fraga Iribarne, está in­
tegrado por los tres partidos que
integran el parlamento británico y
en sus normas existe una cláusula
que recomienda que cuando un
Partido retira sus representantes,
el Grupo no puede representar al
mismo en ninguna clase de cere­
monia. Pero el Partido Laborista
no alteró su posición, pese a va­
liosas recomendaciones e interven­
ciones personales de los buenos
amigos que tienen los españoles
antifascistas en el Parlamento in­
glés. Por eso estuvieron Ness Ed­
wards y Albert Roberts. Pero, es
que también después, mientras al­
gunos laboristas se integraron a la
manifestación de protesta del día
24, otros prefirieron enterarse por
la radio, la televisión y las noti­
cias de la prensa ing'esa. El mismo
Cristóbal Mayhew, portavoz en
Asuntos Extranjeros y de los que
forma parte en el primer asiento de
la oposición, fué el único que agra­
deció la visita de Fraga Iribarne
al Real Instituto de Asuntos Éxtranpjeros. Mayhew también es un
diputado laborista.
La acción de Bob Edwards, Jeger, Griffiths y Millán fué espon­
tánea ante la gestación de un es­
píritu de descontento en el exterior
por dicha visita. Nos consta que
había otros más, Medelson, Brockway, Mrs. Joyce, Mrs. Braddock,
Sillón, Parkin, etc.
Nos congratu'amos de que existan
hombres que defiendan la verdad,
no importa dónde estén y quienes
sean, v sabemos que los nombres
que ha barajado el franquismo para
sus «noticias» son constantes ani­
madores del régimen. El hecho de
que sean diputados laboristas no
es lo más importante, pues no hay
que olvidar que el jefe del movi­
miento fascista inglés Mosley, tam­
bién fué diputado laborista.
Hay algo de «Verus Dicere» que
lamento mucho. Que no mencione
las protestas popu'ares, las que
también desvirtuó la prensa fran­
quista, y el hecho de que haya
sacado a la luz pública la corres­
pondencia particular con Bob Ed­
wards, pues para saber lo que ocu­
rrió en el Parlamento no tenia ne­
cesidad de hacer eso, ya que «Hansard» (Diario de Sesiones) está a
la venta pública en «Her Majesty
Stationary Office», Kingsway, Lon­
dres, W.C. 2.
A. ROA
Londres, enero de 1964.
Le drame de l'Espagne evoqué au Congrés de F.O.
faire espagnole s’inscrit dans un
contexte intem ational oü toutes les
tion solennelle de 200 intelleetuels grandes nations, celles de l’E st
espagnols, personne ne peut plus comme celles de l’Ouest, possénier la brutal-té, la sauvagerie, dent une responsabilité majeure.
l’ünpensable cruauté des hommes
Mais parfois, on se prend à doude Franco.
ter qu’avec les luttes qui opposent
En Espagne, les prisons sont ces nations elles pensent énergipleines; on exécute, on a exécuté quement et efficaoement à extirper
derniérement par le garrot après de la carte d’Europe ce chancre
une procédure et des méthodes infernal que représente l’Espagne
qui relévent du moyen áge et de franquiste.
l ’inquisition deux jeunes militants
C’est dire que tout l ’avenir de
espagnols absolument innocents
l’Espagne repose sur la lutte du
de ce dont on les accusait.
mouvement ouvrier français et
II
faut remonter loin dans l’his-du mouvement ouvrier Internatio­
toire pour voir des peuples dits nal. L ’Espagne sera libre un jour,
libres tolérer sans révolte un régi- nous antres m ilitants ouvriers
me qui déshonore tous les orga­ ne pouTOns en douter un seul
nismes auxquels on a osé l ’inté- instant, mais faisons en sorte que
grer. H serait bon que notre ce jour soit le plus rapproché
organisation rédam e le départ possible et le caractére traditionimmédiat de ce fléau qui déshono­ nel de notre syndicalisme s inscrit
re toutes les organisations inter- en tout premier dans ce grand
nationales d é m o c r a t i q u e s qui courant de solidante et, il faut
comptent
un
Franco
comme bien le dire, de révolte pour lutadhérent.
ter pour la libération de l’Espagne.
Le probléme espagnol, cam ara­
J e vous demande de creer au
des, nous intéresse plus particu- sein de la commission internatiolièrement nous autres, militants du nale la commission pour la désyndicalisme.
fense de l’Espagne libre; ne laísCes hommes qui, depuis presque sons pas aux autres le soín de
trente ans vivent près de nous, défendre l’Espagne.
combattent avec nous, appartienNous savons de quelle maniere
nent aux deux grandes centrales
espagnoles : l'U.G.T. socialiste, la ils s’en emparent. Quelques-uns
d’entre nous ont pu le juger l’auC.N.F. libertaire. '
tre soir, à la Conférence euroOr, ces deux grands courants de péenne, ici dans cette méme salle.
la pensée ouvriére sont réunis
Lorsque vous rentrerez dans vos
dans notre organisation. Sur la
terre d’exil l’unité entre elles s’est départements respectifs, je vous
réalisée; c’est ce qu’on nomme demande, camarades, d’intensifier
sans attendre la lutte pour l’Espa­
l’Alliance syndicale.
Cela nous impose le devoir de gne. pour háter sa libération.
A l’instar des U.D. du M aine-etles proteger toutes les deux. L ’a f(Sitite d e la p ag e 2.)
¡LOS GRANDES HOMBRES, LOS HEROES DE L\ ANARQUIA,
COMO FRANCISCO SABATER, JAMAS SERAN MANCILLADOS
POR LAS VENENOSAS BABAS QUE ESCUPEN LOS REPUGNANTES
R E P T IL E S QUE GARRAPATEAN LA R EVISTA «TIME»!
Conocíamos el maligno espíritu
que anima a los escribidores a
sueldo del Centro Rockefeller de
Nueva York, de donde salen her­
manadas las revistas «Life» y «Ti­
me», por haber tenido controversia
directa con la primera a principios
del año 1962.
Si entonces el persistente cinismo
fue grande, al tratar por todos los
medios y argucias de mistificar la
recia _personalidad del gran Bakunín, hoy la infamia cometida con­
tra nuestro querido Francisco Sa­
bater no puede ir más lejos.
El odio y la calumnia son armas
enclenques, propias de individuos
serviles. De eunucos impotentes,
vendidos al mejor postor. De seres
sin voluntad ni dignidad, que pa­
san su triste existencia atados al
pesebre, como borregos, compla­
ciendo los oaprichos del amo.
Este es el denigrante papel que
desempeñan los redactores de «Ti­
me», al adjuntar el epítero de ban­
dido antifranquista al nombre de
la magnífica obra, esculpida en ma­
dera, que el incomparable artista
uruguayo — Antonio Fraseoni —
ha dedicado al valiente luchador li­
bertario, con el título de «Home­
naje a Francisco Sabater».
Franconi, según el comentario de
la misma revista, practica la magia
en el arte de tallar madera.
Nacido en Uruguay hace 44 años,
se trasladó a Estados Unidos en
el año 1945, al recibir una beca
de la Art Students League.
Su sensitiva alma de poeta e
idealista, le han permitido realizar
las más variadas creaciones. En sus
cuadros
aparecen
representados,
desde los alegres y esplendorosos
coloridos de la exuberante natura­
leza norteamericana, hasta los pa­
téticas aspectos de la España su­
friente.
Con ese afán de justicia que ca­
racteriza los hombres de grandes
sentimientos y queriendo vengar,
en parte, el alevoso asesinato de
su amigo García Lorca (asesinato
que «Time» se libra muy bien de
mencionar, limitándose a señalar
simplemente su muerte) Fraseoni ha
Loire, de l’Eure, de l’Isére, de la
Loire, qui ont depuis l’arrestation
de nos camarades, fa it des protestations, édité traets et affiches.
Nous les remercions bien sincérement et souhaitons ardemment
que leur exemple soit suivi. J e
les remercie, au nom de mes ca ­
marades espagnols, de tout ce
(Suite de ia page r )
qu’iis ont déja fa it et de l ’action
Le gouverneur général de l ’Anentreprlse dans leurs départe­
gola et les autorités de Lisbonne
ments.
D ’ores et déjà, à la minute pré­ ne daignérent méme pas répondre
Agostinho
sente, je vous demande, cam ara­ à cet appel. Le Dr.
des, de mettre tout en ceuvre pour Neto, l ’une des personnalités en
faire libérer nos camarades espa­ vue du M .P.L.A. clandestin et
gnols emprisonnés à la Santé. le R .P . Joaquim Pinto de Andrade,
de
l’archevéché
de
Vingt et un militants ouvriers chancelier
parmi les meilleurs d’entre nous; ; Luanda, furent arrétés.
vingt e t un camarades arrétés par i
un beau m atin d’automne, ce ¡ ACTION D IRECTE
1 1 septembre demier, alors qu’iis
Le mouvement nationaliste ne
se rendaient à leur travaii; vingt j
et un amis, la plupart adhérente tarda pas à passer à l’action di­
à notre syndicat de leur usine ou I recte.
En février 19 6 1, profitant dfe la
de leur entreprise; vingt e t un !
camarades qui croyaient encore ! présence à Luanda de plusieurs
que sur le sol français ils pou- journalistes étrangers, les militants
vaient, après leurs longues souf- j du M .P.L.A. lançaient une attaque
francs, vivres des heures libres et ! contre un poste de pólice et deux
fam iliales; vingt et un camarades prisons, en vue de libérer leurs diqui se sont crus au temps ou par rigeants qui avaient été arrétés.
lettre de cachet on« embastillait » Une dópéche d’« Associated Press »,
les gens... Camarades, aidez-nous ! j en provenance de Johannesbourg,
je vous en supp.ie, à faire libérer signalait, le 7 évrier, que la pólice
ces camarades. Le monde du tra - secrete prenait des mesures pour
vail et le monde de la pensée doi- empécher le monde extérieur de
vent prendre nos camarades réfu- connaitre ce qui s’était passé.
Par lá suite, des sources natiogiés espagnols sous leur protection.
Faisons en sorte, camarades ou­ nalistes ont prétendu que 3.000
vriers, comme le disait la protes- Africains avaient perdu la vie au
tation indignée des intelleetuels cours de raids de représailles ra­
français : « que Cervantes et ciales exécutés par les colons blancs
Lorca continuent à avoir le droit et les forces de l ’ordre dans les
de cité dans la patrie de Voltaire quartiers de Luanda.
et d’Albert Camus *.
(A suivre).
Le Portugal à l’ heire
de rtlogola
ido ex-profeso a España y su viaje
ha dado como froto una serie de
6 cuadros («Oda al poeta»); los
cuales constituyen un ataque fron­
tal al régimen de oprobio y de
miseria que impera en España.
El cuadro —- «Homage to Fran­
cisco Sabater» —- encierra una de­
licadeza sublime. Sobre un fondo
negro, envuelta en la obscuridad,
yace España ensangrentada, sobre
la que el artista ha depositado un
1x41o ramo de flores en honor a
uno de sus hijos más dignos.
En el curso del próximo mes do
febrero, todos esos trabajos (en
total más de 80) empezarán un
viaje de dos años a través de los
museos de Estados Unidos.
Esperamos que el arte altamente
humanista de Fraseoni hará com­
prender al pueblo americano, la in­
famia que los redactores de la
revista «Time» cometen, al tratar
de bandido a un héroe anarquista,
muerto luchando por la Libertad.
A erado ORRANTIA.
He aquí, a continuación, copia
de la carta que nuestro estimado
colaborador Acracio Orrantia, envió
a la Revista «Time»:
Sudburt/, 30 d e diciem bre d e 1963.
A. ORRANTIA
1211 París St.
Sudbury (Ont.)
C anadá
A la R edacción d e la
Revista «Time».
Señores,
G rande ha sido el disgusto qu e
h e sentido al leer «Timen d e fech a
20 d e diciem bre 1963.
El desparpajo con q u e Ustedes
se permiten tratar d e «anti-Franco
bandit», a uno d e los más grandes
héroes d el Anarquismo ibérico —
caído en lucha abierta contra la
tiranta nazifascista d el m ás traidor
d e los generales — es m ás qu e re­
pugnante.
E llo prueba tam bién la hipocresia
q u e caracteriza a los redactores d e
la revista «Time», cuando d e d efen ­
d er la verdad se trata; pues uste­
des no son tan ignorantes, com o
para no saber, qu e al pueblo es­
pañol y su república se les atacó
a traición y s e les derrotó, no
venció, con las arm as italo-alerrhnas. Con las mismas armas, que
pocos años más tarde debían ma­
tar a miles d e jóvenes am ericanos_
Jóvenes héroes, caídos igualmente
qu e nuestro querido e in olvidable
Francisco Sabater, luchando contra
el fascism o y por la dignidad hu­
mana
Pero ustedes, en tanto qu e am e­
ricanos, tienen unos conceptos m u y
lim itados d e estos valores espiritua­
les, valores qu e, para nosotros,
anarquistas, son universales, o no
son. Y como la dictadura y los d ia­
rios crím enes d el régim en fran­
quista, no los sufren los am ericanos,
sino qu e por el contrario tienden a
d efen d er sus intereses en la penín­
sula, entonces d eja d e ser dicta­
dura y ¡vista la m uerte por garrote
vil, d eja d e ser crimen odioso.
¿Hasta cuándo la farsa d e sus
revistas y d e sus con ceptos dolarianos seguirá mistificando la ver­
dad? ¿Cuándo llegará e l d ía qu e
la honradez y la sinceridad p re­
valezcan por encim a d e los intere­
ses materiales? ¿Cuándo, en fin, las
palabras D em ocracia, L ibertad, D e­
rechos d el H om bre, etc., etc., reb a­
sarán las fronteras, pasando a ser
patrim onio d e todos los humanos?
¡Esa es la aurora d e justicia social,
por la q u e los anarquistas lucha­
mos! ¡E sa es la aurora d e L ib er­
tad, por la q u e nuestro com pañero
Francisco Sabater y m uchos m iles
d e anarquistas, m ás honestos y mu­
ch o m ás dignos q u e ustedes, han
entregado la vida!
Acracio ORRANTIA.
C C L L A E C R 4 T I C N
^^A ñA A A A A ^A A ^A A ^A A ^A A A A ^A A ñA A A A ^A A A A A A A ^A ^A ^A ñ^^ M ^M V ¥¥V ¥M W V ¥¥¥V W ¥M
c4ctua.lid.ad
Libres
Habló el Caudillo y dijo..
«N
UESTRA Revolución es progresiva y fecunda». Este, es uno
de los «slogans» que más fielmente reaparecen en todos los
caudillales discursos. Dijo también que «la cara real del
comunismo es: «muros de la vergüenza», «telones de acero», «alambres
de espino guardando las fronteras, imperialismo, esclavitud, terro­
rismo policiaco». Cosa extraña: no dijo que todo esto era también
la cara real del franquismo.
Dijo además que «su recuerdo está con los pobres y con los que
han buscado trabajo fuera de nuestras fronteras»... Tal solicitud se
contradice con lo progresivo y fecundo de una Revolución que el
pueblo español no vé por parte alguna. A no ser que el pueblo espa­
ñol lo constituyan sola y exclusivamente los jerarcas falangistas, los
militares incrustados en todos los sitios donde se puede chupar del
bote, el clero que detenta el 70 por ciento de las acciones de todos
los bancos, empresas, trusts, monopolios, etc., etc. Para los que sin
ningún género de dudas, la revolución ha sido progresiva y fecunda.
;Y que dure!
,
Encajó el golpe, de las denuncias formuladas por los intelectuales,
diciendo): «Yo acepto y comprendo que cuando se descubre una infrac­
ción, un abuso o un delito los españoles lo denuncien con claridad y
precisión. Todas las instituciones y todos los sistemas han estado y
estarán siempre, expuestos a la fragilidad de la naturaleza humana.
Pero en España las leyes prevén los cauces adecuados para ejercitar
estas denuncias: las Cortes (?), los Tribunales de Justicia, el Derecho
de Petición... los caminos están claramente trazados. Jam ás en Es­
paña ni en nación alguna disfrutó de mayor independencia la Ju s ­
ticia (?). Pero, si lo que se pretende es realizar una política de escán­
dalo, desprestigiar al propio país, etc., etc... no queda más solución
que dejar actuar el automatismo juridico que debe proteger a toda
sociedad organizada». No dice el Comendador de los Creyentes contra
quién actúa «el automatismo jurídico». Porque ese automatismo actúa
contra los Intelectuales denunciantes, no contra los capitanes, los
sargentos y los cabos atormentadores.
Y, desde luego, apesar de la mucha verborrea desplegada contra
el comunismo, los comunistas y el peligro que todo ello supone, según
él, para, la humanidad, no dijo por qué España fabrica barcos para
Cuba y ha Armado tratados comerciales con Polonia, Rumania, Hun­
gría y la propia U.R.S.S., así como el restablecimiento de relaciones
diplomáticas con esos países, cuya inminencia se anuncia insisten­
temente. No dice por qué los españoles están obligados a salir en
busca de trabajo «fuera de nuestras fronteras», ni las condiciones de
explotación en que se Ies deja salir, atados con una cuerda y tirando
de ellos tan pronto amenazan escapárseles.
No se ha olvidado de consignar el carácter católico del Estado
español y de decir que actuó siempre de acuerdo con las Encíclicas..
No nos dijo cómo se explica la doble interpretación de las mismas,
según si es él, el Caudillo, el que las interpreta, o el Abad de
Montserrat.
En otro orden de. ideas, si alguien esperaba, en este discurso de
ñn de año, precedido del reencuentro con el pretendiente D. Juan,
con motivo del nacimiento del retoño de Ju a n Carlos y Sofía, alguna
alusión a posibles cambios políticos, a que se hubiese abordado el
problema de la.sucesión, etc., etc., se habrá visto chasqueado. Olím­
picamente, el Caudillo, con evidente vocación de Matusalén y con
maligno placer en tomar el pelo a los «arrepentidos» o los «decep­
cionados» de su régimen, ha perorado como si el sistema continuase
fresco y campante como el primer día. Para calmar a los «rójillos»
de la Falange, ha hablado de revolución a troche y moche, afirmando
fcue ellos son *un gobierno revolucionario»..
Eos españoles se han recreado, una vez más, con la prosa
caudillal, enterándose de que eran muy felices, de que el porvenir
era de color de rosa y de que ellos, y sólo ellos, estaban en lo cierto,
anticipándode al mundo entero.
Evidente exageración e injusticia, porque todo esto, antes de
que lo expusiese Franco, lo había dicho José Antonio y antes que
Jo sé Antonio lo dijese, lo habían dicho Mussollni e Hitler.
Día llegará en que se convenzan todos de que frente a la facu l­
tad de resistencia de un hombre y de un sistema, que lo sostiene
porque en torno suyo está montado todo el andam iaje de intereses,
no cabe más que una acción y un camino. Todo lo demás, son manio­
bras de diversión, escarceos, ilusiones y espejismos que estamos pa­
gando caros desde hace veinte y cinco años.
Las
L as escisiones se producen por­
q u e som os libres, m e d ecía un
culto escritor-fraile franciscano —
el verano pasado — ...Y, es por eso
q u e no tendrían que producirse,
repuse yo: E l hom bre qu e es li­
bre, libre hasta d e sus propias am ­
biciones, cuando escoje una idea
por voluntad
propia no tendría
porqu e negarse; y, p orqu e la li­
b ertad significa justicia, lo qu e
ayer fu é justo (qu e propagam os y
apoyam os por justo) no creo q u e
hoy sea diferente. En este caso,
som os nosotros los qu e habrem os
cam biado, no la causa: E so q u e en
un hom bre p u ed e ser muy hu­
m ano, en política, vulgarm ente h a­
blando, se llam a cam biarse la ch a ­
queta... A cción q u e casi siem pre
se lleva a cabo, 1 em pujados por
obscuras am biciones, aunque se d i­
ga lo contrario.
N o hay nada más qu e una fó r­
mula: SER O NOi SER. Si hoy es
inhum ano q u e los blancos a b o fe ­
teen a los rojos porqu e los blan ­
co s estén en el poder, inhum ano se­
rá la misma acción m añana por­
q u e estos m anden; p eo r aun si a
opiniones
De nuestro languaje y otras cosas
Desde que Picasso (y después
el paranoico S. Dalí) introdujeron
el arte abstracto y la fantasmagoría,
muchas gentes y muchos modos su­
fren su impacto. En una reciente
conferencia dada en París sobre el
pintor valenciano Sorolla, oí decir
que «la pintura y la literatura»
eran primas hermanas. Algo hay
de cierto. Pintores y escritores se
comunican instintivamente sus in­
quietudes, sus paisajes, sus impre­
siones, la óptica bajo la cual ven
el mundo de las artes, de los hom­
bre», de las ideas. A las-cosas con­
cretas, a la imagen real, verídica,
del objeto en que se inspiraba el
naturalismo de la escuela goyesca, ha
reemplazado hoy la abracadabrante
geometría estética del subrealismo,
en donde la realidad, la verdad y
la sinceridad hav que buscarlas
con la misma confianza que pudiera
alentamos en hatlar un alfiler per­
dido en ef Sabara.
Esta «lev» de la época, la su­
fren también nuestros medios. Con
la agravante de que entre nosotros
hace mucho más daño, por cuanto
que la ética en la que descansa el
tinglado juridico-social de la bur­
guesía, tiene bastante semejanza
con las inspiraciones enfermizas y
celestiales de Salvador Dalí, pero
la que anima al campo confederal
v anarquista se halla a mil leguas
de. distancia de cuanto en arte, socio'ogía, o periodismo, tienda a dis­
frazar, con ropajes sutiles o burdos,
la meridiana v simple exactitud de
una cosa.
Estas reflexiones han venido a
flor de... pluma, leyendo el ar­
tículo intitulado «Perspectivas de
acción conjunta antifascista», recientemnte aparecido en la sección
«Libres opiniones» de ESPOIR -y
que firma el compañero y amigo
mío, J. Muñoz Congost.
Lo cortés no quita lo valiente.
En efecto, la amistad es, en la
arena libertaria, la mejor arma para
contender leal y objetivamente so­
bre un problema de métodos o in­
terpretación de .ideas. Y en eso
estamos.
El hecho de que en el Orden del
día del reciente Congreso figurase
un apartado que solicitaba la opi­
nión de la militancia sobre si pro­
cedía o no elaborar un «plan» o
presentar una «tesis,» bajo la que
condicionara la C.N.T. su entendi­
miento ocasional con otros sectores
de la emigración antifascista le­
vanta en el espíritu vidrioso del
articulista una tempestad de suspi­
cacias y de temores inauditos.
« La extraña interrogación había
« sido planteada. Es algo impropio
escisiones
la mism a injusticia la apodam os
venganza, q u e es lo qu e am enudo
ocurre.
Pasarnos d e l otro lado. Escindir
las fuerzas vivas, em plear fuerzas
insidiosas, y m alas artes con la ex­
cusa d e q u e som os libres, es a p o ­
yar la mentira.
E s im posible q u e la mism a cosa
sea verdad y mentira al mismo
tiem po. Mirar las cosas a través d el
cristal qu e sea d e nuestro agrado,
si no es brom a, e s incorrecto, m á­
xim e si se aprovech a e l verlas d e
otro color p ara alim entar la hipo­
cresia,, explotando a la vez la in­
genuidad d e los dem ás.
B ailadores d e esos qu e toman al
mundo por un fandango siem pre
los ha habido. L os bailadores d e
nuestro tiem po: R ock o mazurca —
no han inventado nada, ni eso
siquiera d e tom ar a los dem ás por
tontos... L a verdad es qu e cuando
s e d eja d e ser—por lo qu e sea—
se recog e equ ipajes y se aparta
uno, con la tranquilidad d el d eb e r
cum plido, si se h a cum plido, p ero
ni se estorbft ni se m uerde.
L a s escisiones, hasta cuando son
Al margen .del Congreso
em pujadas p o r oirguflo, p o r d e ­
sordenadas am bicion es; o por esa
tontería q u e llam am os laureles, tie­
nen orígenes pequeños. C om o en
las rencillas fam iliares, un nada,
un quítam e allá esas pajas las pro­
voca. (E l burlar las barbas del
abu elo; el criticar la crianza d e
los crios, las fom uts d e sem brar,
o sim plem ente las d e atacar al lo­
bo). Un nada las em puja. Y eso
qu e visto en p equ eñ o p a rece una
crisis d e crecim iento, com o la
sam a, presente a la vez en distintas
partes d el cuerpo, no d eja parar
al en ferm o hasta ensuciarse las m a­
nos d e sangre. Im agen d e form a di­
ríamos, verdad repetida, pues raras
son las escisiones qu e no llegan a
ella, raras son las q u e s e paran
en la p iel: D e las rencillas fam i­
liares se pasa a la critica severa: ele
orden económ ico, o m oral, utili­
zando to d a clase d e caretas, p ero
hurgando siem pre en la parte fe a :
Señalando al tuerto por el ojo p er­
dido, en vez d e mirarlo d e perfil...
No, e l escisionista no repara en
•
Suite en p ag e 5.
k
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«
«
«
«
«
«
«
«
«
y ajeno a nuestras cosas. L a militancia en el Congreso díó la respuesta que merecía. Se le inducía a dar un paso en falso. No
nos importa saber quiénes, ni por
qué, ni cómo fué planteada. Nos
interesa examinar las intenciones
de sus autores. Son invitaciones
a la DESVLACION (el subrayado
es nuestro). El. silencio de las
Delegaciones no significaba conformidad sino reprobación del
avieso propósito. Comprendemos
perfectamente que las F F . LL.
ante el «plan» v la «tesis» hayan
decidido ir de manera terminante
a la ratificación de acuerdos, negándose a seguir otro camino,
peso al sentido redaccional de
la pregunta. ¿Plan o tesis? ¿Ante
quién? No hay nadie ni nada que
merezca esa confrontación. N’o
esperamos ni aun respuesta de
aquellos a quien se dirije la invitación aliancista. Todo son
amalgamas de ambiciones /políticas », etc., etc.
Ese lenguaje ególatra y alar­
mista, que saca de quicio el ver­
dadero sentido de las cosas y la
lógica de los propósitos confedé­
rales, no corresponde realmente al
espíritu sereno que animaba al Con­
greso cuando se discutió ese pro­
blema. Es perfectamente natural
que cuando se pretende iniciar una
asociación con otra persona u orga­
nismo, sobre no importa qué fin,
llevemos en nuestro caletre las
condiciones en las cuales queremos
basar nuestro concurso. Máxime
cuando, como en este caso, se trate
de funciones delegadas. ¿Por qué
razón el hecho de sugetir la ela­
boración de un plan o tesis tiene
fatalmente que obedecer a los ne­
gros propósitos de fraguar un com­
plot desviacionista en el seno de
la C.N.T.? ¿Qué tiene que ver el
deseo de trazar una clara diagonal
táctica para enlazar temporalmente
con la vía general de las fuerzas
opositoras del franquismo, con la
fidelidad íntima que Je debemos al
ideario confederal y anarquista?
Si consideramos necesaria la con­
junción, lo es, asimismo, el saber
sobre qué condiciones y modali­
dades podemos llegar a ella. El
Congreso de Toulouse no las fijó
una vez más en detalle, porque la
militancia ya las ha plasmdao en
varios documentos orgánicos, en
Plenos, tribunas, periódicos, en las
bases de la A. S., etc., etc.
En ese artículo se afirma que la
C.N.T., desde su Congreso de FF.
LL. de París, en 1945 y sucesivos,
ha fijado categóricamente que «UN
SOLO O BJETIV O era capaz de
reunir a todas las fuerzas de opo­
sición: el derrocamiento del régimen
franquista. Fuera de ésto NÒ ES
PO SIBLE buscar otros puntos de
coincidencia», ni antes ni ahora.
Es una afirmación enteramente
gratuita. La C.N.T. no es, tan in­
genua ni tan ambiciosa que encie­
rre en ese cajoncito de ratón las
posibilidades de un entendimiento
con gentes v sectores que ®o pien­
san como-i ela, pero que viajan con
ella en el mismo tren oposicionista
de la dictarura. Si a nosotros (fuer­
za revolucionaria por antonomasia)
nos interesa sobre todo ese objetivo,
a los otros, que tienen una contex­
tura más o menos conservadora,
les preocupa mucho más la manera
en que se quiere obtener ese derro­
camiento y las «circunstancias» que
van a presidir el periodo transi­
torio e incluso el institucional.
Es falsa la afirmación de que
«no puede existir ninguna otra coin­
cidencia con la U.G.T., los obreros
vascos, el P. S., los republicanos,
los liberales y cuantas fuerzas nue­
vas pueden surgir en el interior
sinceramente dispuestas a coadyu­
var en las empresas antifascistas de
liberación nacional». He aquí algunos
puntos que la militancia confederal
del exilio y del Interior han sus­
crito, de manera pública, y que,
aunque constituyendo nuestro pro­
grama mínimo inmediato, hallan,
sin duda, fuerte eco en otros sec­
tores amigos:
1) Fiel a su condición apolí­
tica. la C.N.T. no aspira nunca a
colaborar en ningún gobierno u ór­
ganos similares, ni antes, ni du­
rante, ni después del periodo tran­
sitorio.
2) A] pueblo español se le debe
ofrecer, la posibilidad de ■ escoger
libremente el régimen político-social
que le plazca.
3) La C.N.T. reivindica y lucha
por las siguientes conquistas inme­
diatas:
a) LIBERTA D DE ASOCIA­
CION o libertad sindical como
ahora se llama al derecho inaliena­
ble de los trabajadores a adherirse.,
a la Central obrera de su prefe­
rencia.
b) LIBERTAD INTEGRAL DE
PRENSA E INFORMACION.
c) LIBER TA D D E PALABRA.
d) LIBERTA D D E RESID EN ­
CIA.
4) LIBERACION
INCONDI­
CIONAL E INMEDIATA D E TO ­
DOS LOS PRESOS SOCIALES y
retorno de los emigrados y depor­
tados.
5) Devolución a los Sindicatos
de la U.G.T., C.N.T. y vascos de
todos los bienes que poseían legí­
timamente antes del alzamiento
reaccionario.
6) INSTAURACION D E UN
TRIBUNAL nacional de justicia
para juzgar a todos los responsa­
bles de los despojos y crímenes co­
metidos durante el periodo de re­
presión franquista.
7) FOM ENTO DE LAS IN I­
CIATIVAS SOCIALIZANTES
Y
COOPERATIVISTAS en el terreno
agrícola e industrial, patrocinadas
por las Organizaciones sindicales
constituidas.
8) Revalorización inmediata del
nivel de salarios en el área nacio­
nal y soluciones eficaces que per­
mitan el retomo de los miles de
obreros, estudiantes y técnicos que
se lian visto obligados a buscar en
el extranjero el pan y el porvenir
que les negaba la caótica gestión
de la dictadura.
8) Incautación de los bienes usu­
fructuados ilegítimamente por los
sindicatos fascistas y entrega de
ellos a la Alianza Sindical, con in­
clusión de las universidades labora­
les, organismos de S.S., de control
de la producción, de pensiones, re­
tiros, subvenciones familiares, etc.
9) INDEPENDENCIA
ABSO­
LUTA D E LAS ORGANIZACIO­
NES SINDICALES con respecto de
la función de Gobierno, sea éste del
matiz que fuere.
Contrariamente a lo que, de for­
ma simplista, pudiera pensarse, esto
no es un programa de gobierno,
sino poner un poco de gobierno en
los desvarios y quimeras de los que
no en vano somos nietos de Don
Quijote. Sentar bien, más que las
aspiraciones, las posibilidades reales
con qpe podemos contar en el difí­
cil contexto nacional e internacional
en que se sitúa la lucha común
contra el régimen que sojuzga a
nuestro pueblo después de 25 lar­
gos años.
En los períodos más culminantes
de la historia político-social de Es­
paña, el Movimiento Libertario ha
brillado por su clara visión de las
cosas, por la energía de sus deci­
siones, por el realismo de sus obje­
tivos, por la entereza, la nobleza y
la franqueza de sus hombres. No'
pisoteemos ese nobilísimo historial
E l anarquismo (que indudablemente
constituye la sangre y los huesos
de la Confederación Nacional del
Trabajo) no necesita, para asegu­
rarse el porvenir social en España,
de un lenguaje mitad infantil, mi­
tad bravucón, que no sirve para
nada de juiertas adentro y nos per­
judica mucho de puertas afuera.
Conrado LIZCANO.
Paris, enero 1964.
I M T E K N A T I C > A l l
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/ïibreà Opiniones
APUNTES
l n S Í S t Í 0 n C l O
Panoramas politícos españoles DE NUESTRO TIEMPO
Pueden algunos pretender qu e nuestra insistencia al­
canza los límites d e la m achaconería, al referirm e d e
m anera repetida al conjunto d e factores q u e intervie­
nen en el panoram a político social español.
P ejo alcanza para nosotros tal im portancia, el qu e
todos tengam os una visión exacta d e las realidades
ibéricas d el mom ento, qu e, a trueque d e ser m al com ­
prendidos en nuestras intenciones, hem os d e repetim os
una vez más para clarificar posiciones, precisar alcan ­
ces y denunciar actitudes peligrosas.
Porque la hora ha llegado, de
que, corno lo ha hecho la Confe­
deración
N a c i o n a l
del
T r a b a j o ,
todas
y
cada
una de las Organizaciones y par­
tidos políticos del contexto antifas­
cista español precisen estas posi­
ciones y actitudes y el alcance de
las mismas, cara a la solución que
se impone al drama español.
Oí suprema autoridad en la ti­
ranía española, el mal llamado Cau­
dillo de España, ha hecho reciente­
mente unas declaraciones a los
representantes de la Prensa fran­
cesa, en las que, dentro de la am­
bigüedad normativa de dichos ac­
tos, ha dejado entender una vaga
intención de proceder,
sin decir
cuando ni como, a una restaura­
ción monárquica en el País.
No ha hecho alusión alguna,
claro está, a las características del
régimen que por su parte se pre­
coniza, como sucesor del ignomi­
nioso e interminable interregno
político que él representa.
Todo queda como ayer, en esa
nebulosa, que ni él, ni nadie, pa­
rece ser, desea ver precisar, para
■esclarecimiento de los horizontes
sociales y humanos de la población
peninsular.
No nos puede extrañar tal posi­
ción en quienes rigen aún los des­
tinos españoles, pero creemos ne­
cesario que los que se dicen « la
-oposición» al régimen, hagan sa­
ber a nuestro pueblo, con más pre­
cisión que lo hicieron hasta la ho­
ra presente, qué es lo que quieren,
qué objetivos persiguen y qué própositos de acción preconizan para
llegar a la plasmación de dichos
objetivos.
Porque la actitud política que
amo de nuestros más preclaros no­
velistas bautizó con el nombra
<ie «ojalatería» ( i ) y que hizo las
mejores horas de esa monarquía que
Tranco pretende resucitar, no es,
ni digna, ni conveniente, al no
responder sino a un deseo, a una es­
peranza, a la espectativa del que,
resignado, todo lo supone como
posible acción milagrosa, venga de
■donde viniere y que le traiga la
solución.
Delimitemos, pues, las posiciones
y expongamos a la luz del día, ges­
tiones, compromisos, combinacio­
nes, actitudes ambiguas, que bien
poco de bueno dicen para las es­
peranzas de nuestro pueblo.
Porque de un lado nos aparece,
paralelamente a la
existencia y
persistencia de un Gobierno repu­
blicano español en el Exilio, sos­
tenido a macha martillo por la
conjunción
republicano-socialista
durante veinticinco años, toda una
serie de contactos y aproximacio­
nes de sus mismos partidarios con
los defensores de la solución mo­
nárquica.
La Unión de Fuerzas Democrá­
ticas, obra de los mismos grupos
políticos v que debiera, en conse­
cuencia, orientar su acción, apo­
cando v defendiendo la línea po­
lítica de dicho gobierno, comenzó,
v a hace algun tiempo, los tanteos
necesarios para la ampliación de la
misma con esos grupos de la nueva
oposición al régimen, forrados por
los descontentos y mal servidos
del franquimo y los que, habiendo
participado en la serie inacabable
de crímenes del mismo pretenden
bov desligarse de él.
Desde aquel «abrazo emocio­
nado» de Munich con Gil Robles
■el hombre que preparó desde el Mi­
nisterio de la Guerra, el terreno
para la sublevación militar de 193b.
hasta la
pretensión reciente de
crear, entre el campo republicano
socialista y el del neo-fascismo,
cristiano, liberal y democrático,
una nueva y amplia base de suce­
sión, pasando por todas las aproxi­
tácito del franquismo, nacen hoy
en España, debe darse por descar­
tada sin discusión.
La Alianza Sindical, al margen
de todas las combinaciones polí­
ticas de que hemos hablado an­
teriormente, es la sola garantía,
hoy, de un respeto mínimo a las
clases populares.
Y en mantenimiento de su inte­
gridad, deberemos ser inflexibles,
por cuanto que, y mal que
nos pese hemos de decirlo, sabemos los
lazos que existen entre la Unión
General de Trabajadores y el Par­
tido Socialista Obrerp Español, uno
de los pilares más firmes de la po­
lítica de combinaciones a que
nos referimos. Y posible fuera que,
de esa dualidad político-sindical
de sus dirigentes, brotasen, ma­
ñana, los primeros gérmenes de una
desviación de los objetivos de la
Alianza.
Aparece por otra parte, en ese
conjunto de horizontes políticos,
que nos hemos obligado a analizar,
el Partido Comunista, preconizador én todos los tiempos de una
línea de reconciliación
nacional.
Actitud que todos conocemos,,
responde siempre a los imperativos
de un oportunismo político que les
hace aprovechar todas las fuerzas
dispersas con, o sin, escrúpulos de
línea política.
Oportunismo
que se reflejará
más tarde en el aprovechamiento
del momento propicio para la eli­
minación de los que fueron sus
aliados.
Campeones de la Unidad a direc­
ción propia, de su lealtad, de la
verdadera intención unitaria de los
mismos, nos habla la historia de
dicho partido en todos los lugares
donde actuara : Eliminación de los
demócratas . rusos, persecución y
destrucción del movimiento macknovi'ta ukraniano,
exilio de los
anarquistas búlgaros, persecución
y asesinato de los líderes del P.
O.U.M.
Su actuación durante la Revo­
lución Española, al convertirse en
el defensor de los intereses de la
propiedad y de la Iglesia misma,
frente a las conquistas de los Sin­
dicatos, nos indica de manera efi­
ciente que todas las tácticas son
buenas para él mismo, si han de
conducirle a la consecución de su
hegemonía política.
Su consigna, hoy, al lado de esa
política de reconciliación nacional,
es la de sostenimiento del engen­
dro llamado Tercera República, que
nace al rescoldo del totalitarismo
cubano y se aproxima del suelo
español ante presiones del mismo
cercq de cierto gobierno norteafricano. Sus seguidores; los de
siempre. Aquellos elementos dis­
persos que, con el ostracismo de las
demás
organizaciones,
buscan,
donde encontrar una plataforma
de acción personalista e intete-
maciones de otrora a los monár­
quicos; todo ese
pandemónium,digno de los más célebres tiempos
del siglo pasado, aboga muy poco
en favor de la consistencia de po­
siciones en los defensores de aquel
gobierno español que sigue vege­
tando en el exilio.
En sus intentos de atraer a la
C.N.T. a sus propósitos, siempre
fué argumento de base de los «gu­
bernamentales» el respeto a la
persistencia de las instituciones re­
publicanas y a la legalidad de las
mismas.
Lo inconcebible es que esa ihsistencia se haga en sentido y direc­
ción única, hacia nosotros, los hom­
bres de la C .N .T.; mientras que en
toda su acción política muestran
el desprecio más absoluto a dicha
legalidad y a dichas instituciones.
Cabe comprender quizá que la
intención es la de consentir, en
aras a la solución que les permita
la supervivencia política en los or­
ganismos de gobierno, todas las
concesiones que sean precisas a las
clases conservadoras, a los intere­
ses de la reacción, pero ninguna
en absoluto hacia la llamada iz­
quierda, que sobrepase el marco de
lo que fué la segunda República
Española, y menos aún a todo
cuanto fué conjunto de realiza­
ciones populares en el periodo
1936-1939.
Queda implícito en la intención,
pero un asomo de falso pudor po­
lítico les impide declararlo públi­
camente.
Por ello tenemos la convicción
de que, a la llamada que hiciera
el Congreso de la C.N.T, española,
celebrado en
Toulouse
última­
mente, para llegar a la realización
de un frente de combate entre las
fuerzas vivas dc-1 antifascismo, no
se responderá con la claridad que
dicho mensaje requiere. Porque en
política, y especialmente en la po­
lítica española, la claridad, la sin­
ceridad, no fueron nunca normas
de actuación.
No nos lleva la intención de
ofender a nadie, y si hablamos co­
mo lo hacemos con la verdad como
argumento de base, no quisiéramos
que nuestras
palabras sirviesein
para romper unas precarias posi­
bilidades de realización de dicho
frente, sino para llamar a la con­
ciencia militante de la base de esas
organizaciones, a la reflexión y el
estudio de actitudes más conse­
cuentes, que posibiliten, lo que no
se hace hoy, la creación del blo­
(Suite en p ag e 6.)
que antifascista.
En el conjunto del antifascismo
español, aparece la Alianza Sindi­
cal, como la única conquista rea­
lizada en el -terreno de unidad de
acción,
representativa del deseo
sincero de esa unidad de los sindi­
calistas españoles.
Preciso será,
pues, que, en el afianzamiento de
(Suite de la pase 4.1
la misma, pongamos todo el en­
m
edios,
y explota todos los senti­
cono y el vigor que como con­
quista al debarajuste general re- , m ientos humanos: todas los qu e
alim enten su causa, d e no im porta
presenta.
Y para liberar a esta Alianza de q u é orden: E l martirio y m uerte d e
la posibilidad de encontrarse en­ Jesús d e N azareth es sin du da al­
vuelta en ese todo desorganizado guna uno d e los sentim ientos hu­
que representa el conjunto de las m anos más explotados. Estos fu e­
organizaciones españolas en el exi­ ron e l punto d e ap oy o d e la
grande escisión entre los hom bres,
lio. hemos de andar vigilantes.
Por eso la C.N.T. estima, como escisión qu e no evitó e l «Amaos
reflejo del deseo sincero de su mi- los unos a los otros» y e l «No
litamcia, que de las bases de la hagas a tu prójim o lo q u e no quieras
misma debe quedar como cláusula para ti mismo»... Máximas a las
inexistente, todo cuanto pueda qu e continuam ente se les pierd e el
significar puerta abierta para la respeto... Hay qu e preguntarse,
infiltración en la misma de los fac­ pues, ¿por q u é e l hom bre esencial­
m ente bu en o niega constantem ente
tores de confusión. •
En la Alianza sindical no puede su bon dad en favor d e otras p a ­
ni debe permitirse el acceso de siones q u e pertenecen a las inmo­
otras organizaciones, que las que rales: e l heroísm o y los laurales
la constituyen hoy. Y toda pre­ entre otras? (Al héroe, au n qu e sea
tensión de incorporación de deter­ a la fuerza, le dam os una im portan­
minados grupos sindicales que, ali­ cia majestuosa. L e creem os superior
mentados por el consentimiento, 1 a todo y a todos, si se m ete en
(
AS declaraciones del Abad de Montserrat al corresponsal en
^ España del diario «Le Monde», adquieren cada día una impor­
tancia más decisiva. No cabe la menor duda que es un texto
sensacional en los anales del catolicismo español. Montserrat contra
Toledo, Raimes contra Loyokv, «Pacem m Terris» contra la Iglesia
cesarista. La personalidad intelectual de D o», Aureli Maria Escarré,
su relevante jerarquía católica y la fuerza de sus declaraciones revi­
sadas cuidadosamente, han conseguido que el ya famoso documento
fuese conocido por todas las capas sociales de la nación española.
En verdad que vale la pena parodiar a nuestro clásico para decir,:
«Nunca e.s tarde si la dicha es buena». El Abad de Montserrat se
ha expresado de manera clara y concreta: «Colectivamente, nuestros
hombres políticos no son cristianos». La ahadía de Montserrat está
considerada como uno de los núcleos espirituales más ■importantes
de. la Europa llamada cristiana. Y desde tan alto centro de irradia­
ción de la Fe católica no se puede hablar caprichosamente. De lo
que se infiere, pues, que las declaraciones del Abad no expresan un
criterio puramente personal, sino la opinión del Vaticano. .
Las declaraciones de Dom Aureli Maria Escarré tienen su en­
tronque moral con las encíclicas de Ju an X X I I I y la trayectoria
trazada por el actual Pontífice romano. Es la suya una toma de
posición directa y sin rodeos. Las palabras del Abad constituyen
una condena a todo cuanto se viene ejecutando en España en nom­
bre de una Iglesia cesarista y unitaria que nada tiene de cristiana.
No es la primera vez, ni será la última, que los representantes del
cristianismo hispano adoptan pareja actitud. La Iglesia no duerme,
está despierta y vigilante. Sabe avizorar los acontecimientos y pre­
parar sus planes de acción «sin prisas, pero sin pausas»...
«Donde no hay libertad auténtica __ declara el Abad __, no hay
ju sticia; eso pasa en España». «España, y éste es el gran problema,
continúa dividida en dos partes. No gozamos de veinticinco años de
paz, sino de victoria. Los vencedores, incluida la Iglesia, que. fue
obligada a luchar en su bando, no han hecho nada para terminar
con esa división en vencedores y vencidos:esto supone uno de los
fracasos más lamentables de. un régimen que se llama cristiano y
cuyo Estado no cumple con los principios básicos del cristianismo»...
Está visto que con el fardo franco-falangista no carga ni el más
mísero ropavejero. Y no será la Iglesia la que ahora levante voz y
bandera en favor del Estado genocida. Las declaraciones del Abad
de Montserrat no tienen desperdicio. Representan una actitud re­
suelta y firme contra el poder usurpador. Y a era hora que. la «ver­
dadera Iglesia» expresara las verdades que desde hace veinticinco
años venimos diciendo los herejes y ateos de todas las creencias
democráticas y obreras. «El futuro depende — manifiesta el Abad __,
de cómo se resuelva el problema de hoy, que es un problema social,
un problema de democracia y de libertad y, como consecuencia, de
justicia». De justicia social, diríamos nosotros. Y de derechos ciuda­
danos ejercidos en un clima de respeto y dignidad para todos.
Parejo al texto del Abad de la benedictina abadia catalana, es
la CARTA DE LOS SACERDOTES VASCOS A LOS PADRES CON­
CILIA RES, en cuyos fragmentos leemos lo siguiente: «Un gran abis­
mo ha sido abierto durante los últimos 27 años, entre la Iglesia y el
pue.blo a nosotros confiado. Hasta los sectores más creyentes han
recibido en su Fe el impacto de un hondo anticlericalismo. La Auto­
ridad eclesiástica ya no Ies inspira el mismo respeto ni merece la
misma consideración de antes; tampoco se re-atan de exteriorizar
sus protestas»...
Estamos viviendo horas de prueba, de grandes responsabilidades.
El Estado franquista se bambolea. El día «menos pensado» puede
producirse un cambio político-gubernamental en la trágica escena
española. Sería sumamente fatal que las fuerzas auténticamente
democráticas y obreras fuesen sorprendidas una vez más por los
acontecimientos. La Iglesia astuta y avisada no da pasos en falso.
Tiene conocimiento previo de la nueva etapa de transición que se
está gestando en el mundo católico y capitalista internacional y no
quiere perder la dirección de los futuros hechos. ¿Sabrá el antifran­
quismo «unido» estar a la altura de sus grandes responsabilidades?
La pregunta en sí es descorazonadora, mas nos cabe la esperanza
que el movimiento obrero por la U.G.T. y la C.N.T. representado,
sabrá unir sus energías y fuerzas para desempeñar el cometido
emancipador y justiciero que la lucha por la justicia social y el de­
recho le tiene asignado. T al es la responsabilidad histórica que sobre
nuestras dos centrales obreras pesa en esta hora de ahora, ya que,
como se dice en correcto castellano: «Las ocasiones las pintan
calvas».
Ramón
LIARTE
Las escisiones
poltica y no se erige en dictador,
som os nosotros quienes le em pu­
jam os: le ponem os com o ejem plo
en tod o; creem os q u e tiene derecho
a disponer d e nuestro esfuerzo en
tiem po d e paz; d e nuestras vidas
en tiem po d e guerra, y, hasta cuan­
d o a b o fetea es justicia). Llegados
ahí... E l diálogo roto, toda lucha
se limita a poner a salvo sus p er­
sonas q u e im portan más qu e los
intereses colectivos superiores. Y, el
individuo qu e qu iere ser, ha d e
distinguirse, si pu ede, dentro d e ese
m edio, apoyando así la continiudad
d e regím enes estatales. Para ese
viaje, am igo, no se necesitan a l­
forjas.
E n el orden d e lo m oral la liber­
ta d es un térm ino d e relación entre
hom bre y hom bre; entre fuerzas
hum anas y fuerzas hum anas; es
decir, qu e el hom bre qu e vive en
socied ad ha d e ceñirse a ella; d el
respeto q u e a ésta se le tenga, d e ­
p en d e en m ucho la tranquilidad d e
los hom bres.
L a libertad y la justicia están
en nosotros mismos, son tan na­
turales en e l hom bre — q u e vive
en sociedad — com o el fruto en
el árbol, y, com o e l árbol el espí­
ritu d el hom bre tam bién tien e sus
ramillas secas y sus espinos. L o
terrible en nosotros es qu e con la
excusa d e limpiar nuestras propias
m alezas, nos mutilamos. Vivimos
separados por religiones y fronte­
ras y, dentro d e éstas, divididos
en organizaciones y partidos y,
com o si esto fu era poco, dentro
d e éstas, s e provocan infinidad d e
escisiones en las q u e perdem os lo
m ejor d e nuestro tiem po y Lo m ejor
d e nosotros mismos atíiom asacrán­
donos. ¿Por qué?
¡Será q u e el orgullo ofu sca la
razón y contradice toda form a d e
bondad!
José MOLINA
DE
U N
TOUT
ET
S U E N O
¡Oh, señor de la gracia y del sa­ No puedo ocultar la decepción su­
ber, de la paz y la armonía! Me frida: mi derrota ante realidad tan
enviaste a estas tierras de verde grande. Estaba convencido, seguro
campiña, circundadas por ríos cau­ de que, al mandarme tú, consegui­
dalosos, que recogen las aguas, que ría ganarme el título de Santón
tenazmente caen de las alturas, por mi tersura y lisura, tantas ve­
sin apenas tener ocho días de ín- ces empleadas con éxito en todos
térvalo. Te agradezco infinitamente los negocios regidos por nosotros,
tu rasgo generoso, por haberme ahora estoy altamente persuadido
elegido para llevar a cabo obra de que no lograré ni siquiera el de
de tanta importancia, digna de aprendiz.
todos los encomios y alabanzas;
¡Oh, señor de las altos y bajos
pero no es fácil de encauzarla por fueros! Como no hemos descubierto
el camino que tú me señalaste y
nada, aunque pensábamos descu­
trazaste sobre el plano psicológico, brir la fibre sensible de la persua­
que tu intelecto y bondad grabó sión y el razonamiento, yo pienso
en el ambiente social de un recodo,
que, a pesar del fracaso habido,
desconocido.
debemos ser constantes en nues­
A ti. ¡Oh,
padre y hermano, tra obstinación y no cejar en nues­
trabajos de acercamiento,
amigo y compañero de mis aven­ tros
turas e inquietudes, debo esta si­ hasta lograr todos los contactos
tuación privilegiada, al haberme imprescindibles y poder entablar
escogido entre los miles y miles de nuevo diálogo entre las partes afec­
aspirantes para el Apostolado de la tadas: pero he de anunciarte que
Armonía,
terriblemente herida y sufrí un grave y gran error al ini­
casi agonizante ésta, por el medro ciar los primeros encuentros, puesto
de querer ascender o subir el hom­ que en lugar de pretensiones;
bre que especula con tu virtud do usando el tono de severidad idiota,
soberanía equitativa, para encara­ me hice acreedor a la antipatía de
marse él al piso más alto del edi­ todos los oyentes. Claro que debí
ficio;, porque se ahoga en el en­ haber hecho uso de otro lenguaje
tresuelo! No. Yo, no soy ese hom­ más en consonancia con lo» su­
bre, soy otro más expresivo, más jetos que me escuchaban; no lo
transigente, de paciencia sin igual. hice, y esto influyó también a que
Nunca me excito y con calma llego se alejara de mi la victoria. Nadie
a donde yendo de prisa no llega­ me hizo caso ni hace. Mis razona­
ría.
mientos se estrellan contra el mu­
Escúchame,
maestro.
Escucha ro impenetrable de la verdad. No
a tu discípulo, que te explicará hay ninguna solución digna de ser
sin titubear lo que ha visto y no retenida.
ha podido hacer, no por carecer de
¡Cuánta decepción, ilustre pro­
conocimientos, sino porque las ca­ fesor de mi cultura! Jamás he ex­
bezas con las que debía tratar, to­ perimentado otra igual. Por man­
das o casi todas estaban cubiertas
dato tuyo estaré aquí hasta que
materialmente de cabellos blancos. quieras. Hasta que me digas, basta,
Los hombres a los que yo debía no pararé en el cumplimiento de
inyectarles el suero armónico de mi deber, del encargo dado. Se­
tus cálculos, aparecieron curtidos guiré insistiendo en las dos partes
por la pericia y la práctica, los litigantes con el único deseo de ar­
desengaños y las ficciones, no cau­ monizarlas, aunque todo quedará
sándoles efecto alguno la fórmula como está.
ideaada por tí, prócer de la sabidu­
ría humana.
Nada he logrado de cuanto nos
propusimos tú y yo. Nada, porque
ya estaba descubierto el Medite­
rráneo, que no eran jóvenes im­
berbes, lampiños o barbilindos, si­
no que llevaban en las costillas, los
(Suite d e la p a g e 5.)
cincuenta años para arriba y, a
estos hombres no se les puede ir sada, queriendo ignorar que se les
con la dialéctica demagógica, ni hace jugar el papel de vistosas ma­
otros procedimientos propagandís­ rionetas.
ticos. Les hablé y dije lo que tú
Y sabiendo que para nadie en
me dijiste que los dijera, pero en el antifascismo es un secreto, sus
vano, todo cayó en el vacío. No intenciones, sus propósitos y su
aceptaban arreglos ni pactos con conducta, sujeta a las normas que
los auténticos autores de la desar- desde afuera se les dictan, siguen
monición, no porque no fueran hu­ en su limosneo a la puerta de
manos, sino porque dominaba en
las demás organizaciones para una
ellos la intriga y el «superior», cosa unidad de acción que saben es im-¡
que no admitían ni antes tampoco
posible con ellos.
admitieron. Cuánto me duele con­
¿Por qué no declarar desde este
fesarte mi fracaso, que también momento que sus intenciones no
es el tuyo, quizás porque vivimos han cambiado nunca, que sus pro­
muy retirados de ellos y no cono­ pósitos son los de la destrucción de
cemos a fondo sus querellas y desa­ todo movimiento político no co­
venencias ideológicas. Me he es­ munista, son de incorporación de
forzado en hacerles llegar nuestra España a ese mundo de las demo­
grandeza espiritual, pero no he cracias populares o de los siste­
logrado que penetre en la mente! mas castristas? Porque si tal di­
de cada uno. En cuantos lugares he jeran, nadie haría caso. Y es pre­
frecuentado he oido las mismas pa­ ciso enarbolar otras actitudes, ban­
labras con una firmeza desconcer­ deras y consignas engañosas que
tante que no daba lugar a ninguna a nadie engañan.
réplica, tal era la reciedumbre cons­
Para terminar, hénos ante un
tructiva. Todos en verdad estaban conjunto neo-oposicionista con eti­
en poseción de una documentación queta cristiana de actitud mal de­
voluminosa
y
convincente,
en finida. Conglomerado de elementos,
donde resplandecía la verdad, sin intereses y fuerzas incursas en las
ninguna
telaraña ni niebla al­ responsabilidades del período fran­
guna. A pesar de esto traté de con­ quista y que hoy quisieran deso­
vencerles, de animarlos a que me lidarizarse del mismo.
ayudaran a realizar la nunca bien
Gil Robles, Ridruejo, Hermánalabada e inmejorable obra de la dades Católicas, movimientos cris­
fraternidad; pero todo fué humo tianos liberales, monárquicos... y
de paja, nada. Nos equivocamos, hasta la misma Falange.
señor, nuestra táctica falló ya al
Sin precisión en cuanto a posi­
primer ensayo o intento de aunar ciones políticas determinadas, que­
las buenas voluntades, para llegar riendo garantizar las de mañana.
todos juntos al objetivo deseado. Actitud de «Juan Bragas» GaldoLlegué tarde. Llegamos tarde. siano, representa un evidente pe­
Son muchos los años que han me­ ligro de continuidad de lo más
diado desde la ruptura, y los jó­ sucio y repelente de la política es­
venes de ayer están canosos hoy. pañola, que desde el siglo X I X se
Son hombres que pasan del medio aferra a la vida social del país,
siglo y no se les puede ir con ofre­ cual parasitismo endémico.
cimientos de palabras, incumplidos.
He aqui el panorama que se
Sólo los hechos podrán conven­ ofrece a las nuevas generaciones
cerlos.
españolas. Salvo &n la C.N .T., que
Mi actuación, lo confieso, ha sido ha expresado netamente su posi­
un fiasco de los que hacen época. ción de combate contra el régi­
TOUS
Tragediadelcam
poandaluz
Vano em p eñ o es él d e los fas­
cistas españoles, q u e se esfuerzan
por ahogar el clam or d e los traba­
jadores ham brientos. P retenden dar
la sensación d e qu e en nuestro
país vive la clase laboriosa con la
misma holgura económ ica qu e los
productores d e cualquier otro país
d e Europa.
Pese a la dictadura qu e sufre el
pu eblo, a la censura qu e em plean
las autoridades d el régimen, siem ­
pre escapa algún mensaje, personal
o escrito, q u e nos inform a d e la
trágica situación q u e están pasando
los trabajadores españoles y sobre
todo los cam pesinos andaluces.
L o q u e vam os a narrar es fiel re­
flejo d e la miseria general qu e
sufre toda España, pero más con­
cretam ente en un pu eblecito an da­
luz, cuyo nom bre silenciam os para
evitar qu e los secu aces d el fascism o
reinante puedan sospechar o coger
la pista d e nuestro informador.
E ste pu eblecito, com o todos los
dem ás, está som etido al ham bre, a
la tiranía im puesta por el régimen.
L os trabajadores, faltos d e ocu pa­
ción, pasan un periodo d e terrible
necesidad. Su desespero les hace
pensar en qu e nunca va a tener fm
tan dura época,
L os burgueses, propietarios d e
las tierras, junto con el cura, el
je fe d e la guardia civil y algunos
remunerados falangistas, hacen b lo ­
qu e para regodearse con el sufri­
m iento d e los desheredados d e la
fortuna.
E s en los m eses d e invierno cuan­
d o más escasea el trabajo y la p e ­
nuria se cierne sobre los hogares
humildes.
A unos cinco kilóm etros d el p u e­
blo, existe un bosqu e d e encinas.
Antes qu e d ejarse morir d e ham ­
bre, se decidió Ignacio, uno d e los
m ejores trabajadores d e dicho lugar,
a ir q coger bellotas para vender­
las y com prar algún pan a su nu­
m erosa prole. Para ello saltó d e
la cam a a buena h ora; vistióse sin
h acer ruido, para no despertar a
los niños, que, tranquilos e inocen­
tes, dormían.
Salió con bastante sigilo d e la
casa. Ni a su mujer le dijo lo q u e
pensaba hacer. H acía frío, se m etió
la gorra hasta cubrir las orejas; s e
levantó el cuello d e la raída p e ­
lliza q u e cubría su cuerpo y a p re tó
e l paso. Tenía ansias d e llegar a l
bosqu e antes d e q u e em pezaran <r
m overse los guardas y ganaderos
única m anera d e lograr su p rop ó­
sito.
Llegado fu é al. sitio d e destino;
ech ó una mirada a su alrededor
para cerciorarse d e qu e nadie le
habia visto. D eslió e l saco qu e lle­
vaba en la cintura y em pezó a lle­
narlo d e bellotas.
T rabajaba d e form a precipitada„
nervioso, ¡hasta con la vista quería
llenar el sacol En salir airoso d e
tan am argo trance consistía el pan
d e sus hijos. T odos los más leves
ruidos le espantaban. El crujir d e
alguna ramita seca q u e se despren­
día d el árbol, el aleteo d e cualquier
hum ilde avecila, le hacían estre­
m ecerse. Sobreponiéndose, dom i­
nando sus nervios, continuaba lle­
nando el saco, afanándose por ter­
minar pronto.
E m pezó a despejarse el nuevo día.
E l sol, queriendo salir, hacia bri­
llar con sus reflejos las copas d e
los árboles. El ganado qu e estaba
en montañera se rebullía, salía dé­
las cam as para correr por el in­
menso bosque. L o s pájaros s e
desentum ecían volando d e un sitio
a otro, cazando algún insecto.
C uando la naturaleza en p len o
d aba señales d e vida, sintió Igna­
cio un ruido brusco, d e pisadas d e
animal. Sin tener tiem po para ocul­
tarse, se le ech ó encim a un guar­
da, que, subido en brioso caballo,,
d aba la vuelta a la . extensa pro­
piedad, quien, encañonándole co n
la tercerola, le obligó a darse preso.
E ste guardián d el d erech o d e ­
propiedad, com o casi todos los queejercen sem ejante profesión, es in­
sensible al dolor y a la n ecesid ad
d e los trabajadores. A nteponía su
fidelidad al patrón, por encim a d e
todo sentim iento humano. Así q u e
d e nada le sirvió al p obre «bello­
tero» rogarle para qu e lo dejase e n
men, la lucha carece de nervio y persistencia de Falange o sucedá­ libertad, qu e sus hijos lo esperaban
vida, por falta de objetivos preci­ neos, de una Central sindical ver­ ham brientos en e l pueblo.
sos y de intenciones bien marca­ tical, con movimientos cristianos
Con el saco m edio lleno al hom ­
das.
a profusión, que garanticen la per­ bro, fu é conducido Ignacio al cuar­
manencia
del
lastre
y
la
hediondez
Todos pretenden defender el
tel d e la guardia civil. Estos lo
principio de que el pueblo espa­ que impregnó el juego de las cla­ recibieron con cierto regocijo. T e­
ñol debe definir mañana y libre­ ses detentadoras de los privilegios nían ganas d e saciar su perver­
mente sus deseos. Pero todos se económicos, en aferramiento a la sidad con alguna víctim a, m áxim e
guardan de expresar una línea, un vida pública, con la obstinación si ésta estaba fichada por sus a c ­
programa social y económico que criminal de seguir manteniendo a tividades contra el régim en o p o r
pudiera impedir, mañana, el juego1 nuestro pueblo a la zaga de los1 h aber estado en «zona roja» com ­
de coaliciones. Porque más impor­ pueblos libres del mundo.
Razón de salud pública es rom­ batien do al fascism o, durante to d a
tante que el programa, es el logro
la guerra, com o nuestro a m ig o
de un Poder para el que todas las per con todas las supervivencias Ignacio.
de
un
pasado
vergonzoso,
mancha
concesiones son siempre pocas. 4
E l tratamiento qu e le aplicaron
triste de nuestra historia, si que­
Y así, como porvenir venturoso, remos ofrecer a España un porve­ fu é d e lo más duro qu e im agi­
gracias a ese mismo juego de inte­ nir mejor y libre de estas políti­ narse pueda, tanto d e palabra c o ­
m o d e hecho. Cosa qu e es h abitu al
reses que nadie quiere declarar co­ cas de la Edad Media.
mo suyo, se ofrece a nuestro país,
Pero si las Organizaciones y Par­ en estos deshum anizados defen sores
una posible sucesión al franquismo tidos del Antifascismo,
aquellos d el E stado español.
L as palizas, los golpes recibidos
con un régimen, coronado o no, que vieron la eclosión de la vo­
pero con la posible presencia y luntad popular en nuestra zona en en las partes m ás sensibles' d el or­
julio de 1936, no se disponen a ganismo, le han hech o vomitar san­
adoptar una línea de conducta po­ gre varias veces al d esd ich ad o
lítica que tome como punto de obrero. No contentos ni satisfechos
partida las conquistas revolucio­ con tan criminal proceder, le hi­
narias de entonces, seguirá España cieron, estando en estado d e in­
encenagada es el peor de los es­ consciencia, firmar un trem en do
tancamientos y la miseria social atestado, para después pasarlo a la
ANGEL F E R R E IR O
seguirá siendo la más dolorosa de cárcel.
L os burgueses, é l párroco d e l
las perspectivas.
Falleció el 16 de diciembre, en
Seamos, pues, consecuentes y ca­ pueblo, el je fe d e la «B enem érita»
Villalongue y fué enterrado el 17 ; ra al porvenir,
sepamos
hacer y algunos falangistas y lacayos d e l
tenia 50 años y era natural de frente
a
nuestras
responsabili­ régim en im perante, com entan con
León. En España ya había sido mi­ dades. Con el enemigo secular, es satisfacción la detención d e es te
nero y aqui trabajó también en imposible
la
contemporización. «insubordinado», así com o la lección
canales: murió de silicosis.
Barrerle primero, como garantía d e escarm iento q u e ha recib id o
E l entierro, que fué civil, de­ de eliminación definitiva. Y des­ por parte d e los sicarios civilones.
Mientras tanto, las inocentes cria­
mostró lo apreciado que era; fué pués, reanudar el camino inte­
una gran manifestación de duelo; rrumpido. Con decisión y voluntad turas d e Ignacio andan por las ca­
desde hace un año luchaba entre feroz de no ceder ante presión de les llenos d e harapos, d e frió y d e
la vida y la muerte y nos habia ninguna clase. Solo obrando así, ham bre. L a mujer, con e l más p e ­
advertido que lo enterráramos ci­ seremos dignos de todos cuantos, queño en los brazos, dem acrada v
vilmente pero que no le .hiciéramos con Su sangre, estamparon en el digna, se esfuerza, resignadam ente,
discursos, así que, cumpliendo su frontispicio de la Revolución E s­ por recoger algo para ayudar a l
voluntad, un compañero dijo unas pañola, el signo indeleble de la vo­ preso.
H e ahí una estam pa d e las m u­
breves palabras y nada más. D eja luntad popular.
chas qu e diariam ente pueden verse
compañera y dos sobrinas que ha­
José MUÑOZ CONGOST.
dentro d e l dram a trágico qu e re­
bía prohijado.
presenta para los trabajadores ho­
Descanse en paz el amigo Fe( 1 ) Política « ojalatera»; la de nestos el vivir en la España ca tó ­
rreiro.
los que resumen su acción política lica y franquista.
a decir «Ojalá cambie esto».
F .L . de Pierrefitte-Nestalas.
J. HIRALDO
Al principio de llegar a la ciu­
dad que me mandaste, no me eran
antipáticas las caras que veía y las
tomé como buenas, aún sabiendo
que eran malas, según tú mismo
me informaste. No sé si en ade­
lante podré salir airoso del negocio
que me encargaste. Haré cuanto
pueda por hacerme comprender y
respetar de unos y de otros. Cum­
pliré
las órdenes que reciba,
emanadas de tu estimación, desca­
lificada ahora por esos individuos
que no se sujetan a otros mandatos
que los de ellos mismos.
He averiguado la poca confianza
que tienen en nosotros, y segura­
mente no les fálta la razón. Hemos
trabajado tan turbiamente
que,
para ellos, somos sujetos escasos
de recursos firmes, serenos, juicio­
sos y verosímiles. Nos juzgan, ver­
daderamente, como somos, y no
podemos hacer otra cosa que sa­
lir huyendo antes que nos derrum­
ben de un batacazo.
No podemos ni haremos lo acor­
dado, debido a nuestra condición
de equivocados, ante hombres que
sostienen con solidez inalterable
su constancia en el mantenimiento
de la personalidad. Perseverar en
nuestra ctitud, sólo nos transpor­
tará al descrédito, mucho más del
que actualmente disfrutamos por
nuestra actuación defectuosa.
A tí te suplico, oh, gran precep­
tor de costumbres
morigeradas/
me permitas alargarme o aliviarme
de este suplicio. Sé humano y renun­
cia a desorientar a hombres a los que
la observación y el estudio los ha
hecho irreconciliables con los cau­
santes de todas
las trapacerías,
cubileteos, arterías y maquinacio­
nes, infernales. Nuestra ingeren­
cia en esta ocasión no vale ni un
comino; pero me recuerda aquel re­
frán que dice: «Quien siembra vien­
tos, recoge tempestades».
MINGO.
Panoramas políticos españoles
NECROLOGICA
ïssss Activités
de nos camarades Espagnols —
Fíele* a nuestro sentimiento solidario hacia todo* los explotado*,
—i como hacia todos nuestros compañeros de ideologia, abrimos esta*
página* a aquellos que de ello tienen mayor necesidad en este mo­
mento : nuestros camaradas españolea, refugiados en Francia, privado*
de todo medio de expresión.
He aqui por qué «ESPOIR» acogerá a todo* lo* españoles que se
dirijan a nosotros para exponer sus problemas, pedir nuestra ayuda y»
ai es necesario, nuestro consejo, enviándonos sus comunicados 6 sus
articulo* en su lengua materna, ya que no conocen otra.
c o i i y u i i Q u s s
17* UNION REGIONALE . UNION LOCALE DE LYON
Permanence tous les samedis de 17 heures à 19 heures, et tous le*
dimanches, de 10 h. à 12 heures, à la rué St-Jean, N» 60, LYON (5«).
F .L . DE AUCH
La F .L . de A-uch (Gers), con­
voca a todos sus afiliados a la reu­
nión general ordinaria, que tendrá
lugar,
el
domingo, dia 19 de
«ñero, a las 2 y media de la tarde
en el local de costumbre. Se ruega
puntual asistencia, por los asun­
tos importantes a tratar.
El Secretario.
F .L .
DE OULLINS
Por la presente, se convoca a
"toda la militancia de esta F. Lo­
ca l, para que haga acto de pre­
sencia, sin excusa, a la reunión
-que tendrá lugar el domingo, 19
de Pinero, a las 9 horas, en el lo­
cal de costumbre.
Un interesante Orden del Dia,
nos obliga a reconmendar puntual
^asistencia; única manera de de­
mostrar desvelo por la C.N.T.
cara a futuras actuaciones.
F .L . DE BURDEOS
Organizada por la F .L ., en co­
laboración con la C.R. de Bur­
deos, gran Conferencia, para el
domingo, dia 26 del corriente, a
las 10 de la mañana, en la Bolsa
Vieja del Trabajo, 42, rué Lalande, por el compañero A. .Lá­
mela, con el tema:
«Compendio
•sobre el origen del Socialismo».
Por la tarde del mismo dia, a
* las 3 y media, y organizada por
Cultura Popular, tendrá lugar en
■el mismo local, una gran fiesta faIm iliar y solidaria: teatro, folklore,
chistes, juegos instructivos y di­
vertidos con intervención espon­
tánea.
Esperamos numerosa concurren­
c ia a estos dos actos de ilustración
•v de recreo.
PARADEROS
Deseo saber el paradero de Mi;guel Salinas y José Ortuño Ibañez,
-que en el año 1944 fueron inter­
nados en el campo disciplinario
■de Tourlaville (Manche), junto
con José Gómez. Por un asunto
■que les interesa, se pondrán en re­
lación con esta dirección.
José Gómez, 3 , rué Auber, Naríbonne (Ande).
*
Se ruega a las personas que pue.dan informar por haber conocido
«el compañero
Juan Lavilla Laborda , nacido el 24 de junio de
1905, en Buñuel (Navarra), Es­
paña, se hagan conocer.
Dicho compañero, se pasó, e hi;zo la guerra en la parte de la R e­
pública. Se exiló a Francia, y en
-el mes de agosto T939 se encon­
traba en el Campo de Barcarès. A
partir de esa fecha no han sabido
nada más sus familiares en Espa­
rta, esposa e hijos.
Dirigirse a Dionisio Jiménez, 24,
Tue Pasteur, Pau (B .-P .), Fran­
c ia , el que transmitirá a sus fa­
miliares en España.
Se desea saber el paradero de
Antonio Molina Abril ( 1 ) , oficio
-peluquero, natural de Illora (Gra­
nada) .
Dirigirse al compañero
Francisco López, avenue du Languedoc, Perpignan (P .O .).
( 1 ) No se trata del compañero
Antonio Molina Abril, de las J . J .
L .L ., preso en la Santé. — N. de
la R.
FESTIVA L ARTISTICO
EN D R EU X
1
E l dia 19 de enero, a las 3 de
la tarde, tendrá lugar en la sala
de Conferencias, 55, rué SaintThibouet, un gran Festival, donde
el Grugo Artístico,
patrocinado
por S .I.A ., pondfá en escena el
sainete cómico: «La Real gana» y,
como complemento un grato y va­
riado programa de «Variétés», en
el que actuarán un ramillete de
buenos aficionados al cante y a
la música. La entrada será gratuita
con aportación voluntaria.
CONFERENCIA EN ROANNE
Organizada por el Centro Cul­
tural «Iberia», y la F .L . de la C.
N.T. de España en el Exilio, se
celebrará en esta ciudad, en el
local social, 36, rué Jean-Moulin,
una conferencia en la cual el
compañero José Borraz disertará
sobre un tema de gran interés y
actualidad.
E l dia 19 de enero, a las 4 de
la tarde, estando invitados todos
los compañeros simpatizantes y
antifascistas en general.
f
M u c a n pro-Esparia oprimida
iw w w v ^ ^ v y
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W W AA/W W W »
I
í w w i A w y y |i ^
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CORRESPONDIENTE
D EL 16 D E OCTUBRE
AL 30 D E NOVIEMBRE D E 1963
F . L. M arignac...................
3600
(h u e lg u is ta s ).................
100 00
F. L. d e Seas (Y on n e)..
3100 J. Vallanó, Roanne . . . .
11300
11200 F. L. Toulouse (folleto
F. L. Carcassonne . . . .
F. L. d e L a Rose . . . .
7000 Santamaría) . . . .
..
10000
Francos
F . L. M ont-de-M arsan..
60 00 F . L. Mont-de-M arsan . .
6000
F. L. C lerm ont-Ferrand
203 60 F. L. B urdeos (véase l.)
63 00
Ripoll, d e Grimain (Var)
15 00 A. R afales, E tam pes (AisComisiones de Relaciones
lo s é G im énez, Ugine . .
1500 ne), huelguistas . . . .
17 60
1500 F. L. M aureilhan . . . .
N o r m a n d ia ........................
350 00 F. L. Labruguiére . . . .
26 50
1000 F . L. Argenteuil . .
.................
277 90 E. Martínez, Aiguesmort.
M ontauban
..
8000
1000 Un gallego d e Romorant.
M o n ta u b a n ........................
123 20 Cases, d e L a m a z é r e .. . .
1000
5 00 C om ité Pro-Presos, N. Y.
R hone et L o i r e .................
70000 V. Pastor, d e H yéres . .
488 41
P r o v e n z a .............................
175 00 C. C. y P. C.N .T. C ler
F. L. P a m i e r s .................
3500
m o n t-F e r r a n d ................
202 50 E. Nadal, A u b a g n e.. . .
P r o v e n z a .............................
303 80
15 60
300 00 F. L. d e la Talandiére
Y o n n e ...................................
150 00 F. L. Strasbourg . . . .
40000
11500 F. L. E v r e u x ..................
O r lé a n s ...............................
300.00 F . L. V alen ce-R om an s..
150 00
132 50 M. Garcia, d e Evreux . .
Gran B r e t a ñ a ..................
250 00 F . L. L i m o g e s .................
5 00
207
00 F. L. d e C ah ors................
140 (X) F. L . Q u i ll ó n ....
T a r n ....................................
156 00
F.
L.
B
é
z
i
e
r
s
....
25
00
H érault-G ard-Lozére . . . .
298 20
F. L. d e L y o n ................
194 00
8 0 0 F. L. d e Argenteuil
D ijo n -N ev ers.....................
223 60 F. L. S t - P o n s ...................
..
8000
35
00 Pedro Mateu, C ordes . .
P a n a m á ..............................
97 60 F. L. B e s s a n .....
2500
P a n a m á ..............................
11712 F. L. Béziers (huelguis­
10 00
F. L. C a r m a u x ................
tas A s tu r ia s ).................
190 00 F. L. V én issieu x ...............
Zona N o r t e .......................
406 80
145 00
L. St-Chély
d'Ap
M acizo C e n t r a l................
35000 F.
Un gallego, d e Romorant.
10 00
(huelguistas A sturias)..
5 00 1. Buil y Sóligo, G aillec
3~6 60
P r o v e n z a .............................
40 00
F. L. Thionville . . . .
12000 F. L. C asablanca (jóvenes
85 00
TOTAL . . . .
4 619 72 F. L. Carcassonne . . . .
fr a n e s e s e ) .......................
425 00
Españoles Norwalk (v. I.)
9095 F. L. Tours (huelg.) . .
40175
F. L. D ifon........................
66 30 F. L. Casablanca (jóvenes
F F . LL. y donativos
F. L . d e N evers................
75 00
franceses) .........................
425 00
36900 F. L. d e Bagnéres-deF . L. Argelés-su-M er . .
11500 M ovimiento U ruguayo...
24 50
F. L. M ontauban . . . .
143 00 D. Bernal, A rgel (huelg.)
Bigorre y D ieste . . . .
4130
139 50 C. d e C. y P. d e ClerF . L . M o is s a c .................
50 00 F. L. A r g e l .......................
50 00
F . L. Castelsarrasin . . . .
200 00 F . L. C a c h a n ..................
m o n t-F er ra n d ................
332 13
F. L . P a r i s ........................
1584 20 R. Puig, S i g e a n ..............
C. d e fi. d e M ontauban.
1400
86 00 F. L. C lerm ont-F errand
Mitin y fest. d el 25-6-63
100,00 F . L. D r e u x ......................
62 40
500
F . L. C a e n .......................
10000 Brugues, M ane (H .-G .)..
53 70
F. L. d e L im oges . . . .
11900 F. L. Francfort (huelg.)
TOTAL . . . .
994314
46 20
F . L. d e Burdeos . . . .
20775 F. L. Billón . . : .............
1000
RESUMEN
F. L. A v ig n o n .................
6000 Santiago, d e Marsella . .
Rom o, d e Marsella . . . .
1000 R en ée Lam beret, Villeneuve-sur-Lot (huelgu.)
4000 CC. d e RR........................
F. L. S é t e ........................
130 00
4 619 72
M ontauban
F . L . M a r s e lla ............
30 75 Calurrada,
F F . L L . y donativos . . 9 943 14
Sigue el Grupo Artístico "Terra Lliure" con sus éxitos
Organizado de conjunto con S.
I.A. local, el domingo, dia 22 de
diciembre,
tuvimos el placer de
asistir al festival que, en su pro­
pia sala, nos ofreció el Grupo Ar­
tístico «Terra Lliure», de Toulouse.
E l programa era tentador para
los experimentados del teatro. En
primera parte, la- zarzuela en un
acto, dividido en tres cuadros: «Los
Claveles», y la segunda parte de­
bía correr a cargo de la sección de
variedades y grupo de ballets.
No creemos necesario relatar el
argumento, pero si queremos se­
ñalar el acierto con qué actuaron
todos los elementos en sus respec­
tivos papeles.
Puig, interpretando don Fer­
nando, y Aida el de Rosa, estu­
vieron acertados, tanto en los dúos
como en sus arias solitarios. Igual­
mente muy bien la pareja ena­
morada que interpretaron la can­
dorosa Tina Prat y el galante Gar­
cia. Y no hablemos de los vetera­
nos, Maria Serra y Rodón, siempre
tan graciosos; de Parra, que fué
un execelente Sr. Evaristo; muy
bien Dalia Giménez en el papel de
Paca; Ponce, Sirés y amigo, en sus
respectivos papeles, sin olvidar el
coro de muchachas de la Perfume­
ria, que cantó con gusto exquisito
el conocido cuplet, «Dice que se
va, dice que se va... y vuelve»...
Importa apuntar la buena inter­
pretación en su conjunto, la gus­
tosa presentación, y muy parti­
cularmente los decorados muy a
punto. Conjunto y ganas de tra­
bajar bien, es lo que caracteriza
al Grupo «Terra Lliure», que atra­
vés del tiempo confirma lo que ya
se ha dicho en otras ocasiones;
Conjunto que no se aminora ante
la dificultad y que con ingeniosi­
dad digna de elogio suple las
deficiencias y salva todos los es­
collos que, sin duda, se le presen­
tan.
En la segunda parte del espectá­
culo, se nos ofreció un excelente
cuadro de variedades, donde se dis­
tinguieron nuevamente el tenor
Puig, y la tiple Aida, quienes nos
colmaron con ciertos aires de ópera,
muy bien interpretados; Tina Prat,
que nos cantó, muy ajustadísima,
canciones modernas; el joven E s­
cobar, quien desertó del ejército
donde presta servicio, para venir
VW W M1
V
a deleitarnos con sus canciones de
«charme»; y con mención aparte,
el joven tenor Sirés, quién, por pri­
mera vez se presentaba ante nues­
tro público, al que dejó notable­
mente impresionado, tanto por su
agradable voz como por la forma
ajustada en que interpretó el ária
de «Alma de Dios» y «La Tabernera
del Puerto». Merece nuestro aplauso
también el conjunto de ballets, ese
puñado de muchachos y mucha­
chas que con gracia y salero, sa­
ben interpretar en escena los di­
ferentes ritmos impuestos por la
música. Y por último, no podemos
olvidar la joven rapsoda, MariaJosé, la que nos recitó, con maes-,
tria y mímica adecuadas, dos ex­
celentes poesías.
Velada agradable y representa­
ción de «Los Claveles» que segu­
ramente tendremos ocasión de vol­
ver a aplaudir. Felicitamos a todos
los artistas, sin olvidar al apunta­
dor, Serra, al Director artístico,
Sr. Amo; la voluntariosa Tina Prat
que, con tanto amor y cariño, dírije el cuadro de variedades, con
un singular aplauso a la pianista,
profesora Mme Rami.
*
La Dirección de «Terra Lliure»
nos comunica que el domingo, 19
de Enero, por la tarde y en la mis­
ma sala de ese Grupo, se exhibirá
el grupo de S.I.A . de Montauban,
el que representará él valioso y
conocido drama; «El Místico».
También interesa saber que, a
petición de gran número de nues-
COMITE do REDACTION
D'« ESPOIR »
Utrectenr : A. TURMO
Secrétalre de Rédactlon :
F. MONTSENY.
Rrdacterj-» •
P. V. B ER TH IER , Fd O lla r
BBUNET, E t. OUILLF.MAT
' d m in istraten r
:
.1.
BORRA*
E l creador d e problem as es un
molino d e viento: D e cualquier lado
q u e sople é l aire, ha d e funcionarle
la m áquina q u e los crea.
tro público, presentes unos en la
velada el 22, y otros ‘ que no les
fué posible asistir, «Terra Lliure»
vuelve a representar «Los Clave­
les», con difert ntes números de1 va­
riedades, en la noche del Sábado,
i° de Febrero y el Domingo, 2
de Febrero, por la tarde.
Cabe esperar que no faltará na­
die a dichos espectáculos, puesto
que con la presencia de todos
exhortaremos el ánimo de los ac­
tuantes, pasando al mismo tiempo
unos momentos de grato recreo, al
tiempo que contribuiremos a la so­
lidaria y singular obra de S.I.A .
Toulouse, 30 de Diciembre 1963.
C.B.
Total recaudado d esd e
16 d e octubre al 30
noviem bre 1963 . .
Suma anterior (saldo
revisar las cuentas)
el
de
. . 14 562 86
al
. . 19 998 56
TO TAL recaudado hasta
e l 30 d e noviem bre d e
1963 ................................ 345 6 1 4 2
Españoles d e Norwalk: Un mon­
tañés 9,75; un navarro 4,85; J. M varez 9,70; E ive 24,25; Uno d e los
picos d e Europa 15,35; un navarro
4,85; un m ontañés 9,70. un galle­
go 4,85. T otal : 90,95.
F. L. d e Burdeos: B aldo 10X10;
Bonilla 10,00; T race 6,00; Gonzá­
lez 5,00; Pastor 5,00; E n fed aq u e V.
5,00; Yguacel 2,00; P epe Luis 5,00;
Guillamón 5,00; Sión 10,00. Total ;
63,00.
Los “derechos del ciudadano”
en la España franquista
A través de la controversia de
los intelectuales
españoles (au­
daces y arriesgados desde luego)
con el ministro de Franco, Fraga
liábame, se desliza
una afirma­
ción que acarrea ag¿ia, y mucha,
al molino franquista. Es eso que
unos y otros dicen de hablar «co­
mo ciudadanos» o del «derecho que
todo ciudadano español» tiene en
la España de Franco.
Y allí ni hay derecho ciudadano
que se pueda tener, ni hay sim­
plemente ciudadanos.
Los derechos del ciudadano ase­
guran la inviolabilidad de domi­
cilio, de correspondencia, de con­
ciencia. Todo eso el franquismo
no lo practica.
Los derechos del ciudadano ase­
guran la inviolabilidad de reunión,
de asociación, de manifestación, de
emisión del pensamiento, y todo
esto allí no se permite.
Estos derechos autorizan, frente
a la marcha de los asuntos públicos
a
manifestar la disconformidad.
En la España de Franco hacer uso
de tal disconformidad es un delito
que puede conducir al patíbulo.
Esos derechos originan automá­
ticamente la elección de los encar­
gados a desempeñar los puestos
1 de carácter político; en la Es-
paña de Franco esos encargados
son designados, son impuestos.
E l Estado franquista es jurídica­
mente una sociedad donde por la
fuerza una minoría usufructúa el
aparato del poder para manipular
la nación a su gusto y provecho.
Es una sociedad de señores y va­
sallos.
Los españoles en España, pese
a sus deseos, no son ciudadanos es­
pañoles, son subditos de Franco,
son sujetos nacidos y vecinos de
España, jamás ciudadanos.
Para ser ciudadano español hay
que irse de España y una vez fuera
convertirse en refugiado, renunciar
al Estado franquista.
Ello
no
quiere decir que haya que fomentar
el exilio, ayudar la fuga del país.
No.
Son los súbditos de Franco los
que lo derribarán; si ellos no lo
hacen, no lo hará nadie.
Es la mayoría de España, cuyo
derecho es el de la resignación y el
aplauso la que tiene la palabra.
A ella corresponde elevarse de su
condición de vasallo a la de ciu­
dadano.
Y
nosotros,
los
refugiados,
n o s corresponde d a r l e s un
golpe de mano.
Echos...
R E SPE C T DE LA VIE HUMAINE. __ Toute notre propagande,
tous nos désirs pour l’amélioratjon des conditions de vie des humains concordent pour reconnaitre
l ’intangibilité de la vie de chaqué
individu. Chacun
doit pouvoir
vivre sans subir de préjudices de
qui que ce soit; chacun doit disposer de son autonomie sans inconvénients de quelque sorte. II est
déplorable de constater que ce
n ’est pas le cas dans presque toutes les parties du vaste monde;
méme dans les contrées soi-disant
civilisées et se prétendant évoluées.
C’est la raison pour laquelle la
dissertation suivante.
P ar nos principes libertaires et
humanistes nous ne désirons, en
aucune façon, voir souffrir, ni voir
disparaítre tragíquement nos semblata’.es; c’est pour cela, qu’en tant
que pacifistes, nous luttons contre
les guerres ainsí que pour l’abolition des peines de mort. II va
sans dire qu’á la stupide locution :
« Mourir pour la patrie... etc. »,
laquelle n ’avons l'intentíon d’observer, nous préíérons, en la
m ettant en pratíque, la devise
suivante : « Vivre, sinon pour la
patrie, mais pour une. meillcurc
humanité. C’est le sort le plus
beau, le plus digne, en vérité. »
Certes, il faut reoonnaltre que
dans nos mllieux ariarchistes il y
a eu des terroristes qui n’ont pas
observé et mis en pratique les
principes que nous émettons; cela
n’a pu étre, et ne peut étre, que
de rares exceptions provoquées par
des circonstances suscitées par les
victimes elles-mémes, qui étaient,
ou sont, loin de pratiquer les prin­
cipes humanistes.
Le gfand nombre de dfames
que, presque journellement la
presse relate, fait que j ’émette des
commentaires; les auteurs de ces
drames étant eux-mémes le résulta t du milieu dans lequel lis évoluent; de l’éducation, ou plutót
du manque d’éducation, qu’ils ont
connue. C’est parce qu’ils comprennent, bien mal, l’intérét de
leur vie, qu’ils agissent au détrlment des victimes qu’ils font, et,
eux-mémes, malgré leur soi-disant
réussite momentanée, par suite de
. la répression, deviennent à leur
tour des victimes.
C’est
l’histoire
de beaucoup
d’assassins, qui commettent des
crimes pour la satisfaction d’intéréts mal compris e t dont l’organisation sociale a une large part
de responsabilité.
A cóté des drames d’intéréts.
de Presse
d’autres proviennent de la noncompréhension entre individus et
de la mésentente, tel celui dont
je cite simplement le titre de son
histoire que « La Dépéche du
Midi » du 18-12-6Ï relate :
« Après avoir vainement cher­
che des tueurs à gages un cultivateur de la Cóte-d’Or abat hú­
meme ses parents à coups de
fusil, et cela, à cause de la haine
qu’il leur vouait. »
De ces drames il s ’en rencontre
souvent que l’opinion publique réprouve, mais d’autres dont cette
derniére accepte tacitem ent et que
l’on appelle des drames d’amour,
comme si l’amour pouvait engendrer des drames.
A ce sujet, en prévision de cette
chronique, j ’ai relevé un certain
nombre de coupures de journaux
dont je ne donnerai que les titres
e t les dates annonçant ces ía its :
Le 15-12-63 :
« Elle fracasse le cráne de son
mari qui luí avait interdit l’accés
du lit conjugal ».
Le 15-12-63 :
« Un marl bafoué, assassin de
sa jeune femme, est acquitté ».
Le 18-12-63 :
« Vingt ans de réclusion à F ernand Chartrain, meurtrier de sa
femme ».
Le 25-12-63 ;
« A Lons-le-Saunier, dans le
Ju ra, un ouvrier houlanger tue
une jeune femme qui rffusait ses
avances ».
Le 27-12-63 :
« Parce qu’elle voulait rompre
un menuisier ltalien tue sa maitresse de quatre coups de couteau ».
Le 29-12-63 :
« Dans un café de Mourenx
(Basses - Fyrénces), un homme
menace sa femme avec un fusil ».
Le 29-12-63 :
« Un jaloux calabrais fa it trois
victimes ».
Le 30-12-63 ;
« Prés de Limoges, une jeune
femime échappe de justesse à son
mari forcené ».
Ainsi, selon ces actes stupides,
certains admettent le genre de
slogans suivant : « C’est parce que
je t’aime que je te tue », cela est
par trop répandu; que l’opinion
publique trouve assez normal et
dont, méme la justice pénale, a c­
cepte complaisamment.
Qu’elles sont done les causes
de ces mceurs deplorables* ? Les
institutions sociales sont basées
sur l ’autorité, ainsi que les rapports humains. Dans leurs relations, certains commandent, d’au­
tres doiyent obéir et cela est
admis et inculqué aux jeunes par
l'éducation. E s ne cherchent guére
à approfondir : pourquoi l’autorité ? Pourtant les uns et les
autres désirent une certaine liber­
té, que cette derniére se développe aux dépens de celle des
autres est pour certains tout à fait
normal. lis ne peuvent compren­
dre qu’autorité et liberté sont
incompatibles : d’oü des drames.
En ce qui concerne les relations
amoureuses et sexuelles, les mceurs
qui ont cours tendent à ce que les
partenaires se considérent, mutuettlement, propriétaires l’un de
l'autxe; ils n ’admettent, humainement, pas l’autonomie individuelle
et ne peuvent comprendre que
« Ton corps est à toi ». E t voilá
pourquoi des autoritaires violents
commettent des actes stupides.
Certes e t heureusement tous les
humains ne sont pas de ce cali­
bre, mais beaucoup parmí eux
souffrent parce qu’ils ne peuvent
comprendre la liberté que d’autres
désirent utiliser.
J e ne puis allonger cette chro­
nique en dissertant plus longuement sur la liberté sexuelle; cela
pourra étre en d’autres occasions,
mais je désire que ces faits et
commentaires fassent réfléchir et
que l’on réalise la plus grande
liberté sexuelle possible.
Edouard BRUNET.
p im
m
Mili
HEBDOMADálRE
•
ORGANE OE U
Un client entre dans un bureau
de tabac et demande un i cigare.
II paie et sort. Deux minutes plus
tard, il est de retour et grogne :
— Mais ce cigare est iníect !
— A qui le dites-vous ! répond le buraliste. E t encore, vous
n’en avez qu’un seul. Moi, j ’en ai
encore plus de cinq cents en stock.
Les Etats-Unis, l’U.R.S.S., la
Grande-Bretagne et la France : qua­
tre alliés qui s’empoisonnent cordialement l'existence parce que l’Allemagne, leur ennemie d ’hier, est
devenue aujourd’hui la convoitise
de tous : telle est la donnée de
base, les grandes lignes du scénario
de la tragi-comédie intemationale
qu’analyse l’excellent commentateur
du « Monde » Jean Schwoebel,
dans un volume de plus de 300
pages qu’il consacre à la question (1 ).
O
S’appuyant sur une vaste documentation, Schw oebel rappelle d ’abord les circonstances històriques
q u ’il im porte d e ne pas perdre d e
vue. L ’URSS, souligne-t-il, tout au-
à son fils s’il rapporte une bonne
note de l’école.
A la fin du mois, il se rend
compte de son imprudence. Les
bonnes notes pleuvent et Ies cent
frahes s’eñvolent vite. Un jour, il
dit à sa femme :
— C'est pas possible ! 11 doit
partager avec son instituteur...
SENS PRATIQUE
— Quelle différcnce y a-t-il en­
tre I’éclair et rélçctricité domes­
L'autobüis rural arrive bondó.
tique ? demande 1’institUteur au
L ’unique voyag'eur, un citadin qui cancre de la classe.
attend à l’arrèt, crie au conduc-t
— Heu... l’éclair est gratuit,
teur en montrant les villageois ser­ in’sieur.
rés dans le véhicule :
— C’est complet, votre Arche
PARADOXE
de Noé ?
— Non, il y aura encore bien
Un journal coupé en morceaux
une place pour un singe. Montçz !
disait Mark Twain, n’intéresse au­
cune femme, mais une femme couPARTAGE
pée en morceaux intéresse énorCe Monsieur a promis cent francs mément les journaux.
PAS SI B E T E S ... AU V IIX A G E
Regain de feryeur pour les oeuvres du roí des ZUTISTES
A quoi tient cette réapparitiou
d’Alphonse Aliáis ? Pour ripondre correctement à cette question,
il convient d’abord de rechercher
pourquoi Aliáis, entre les deux
guerres, a subí une éclipse quasi
totale. J ’incline à penser que s'il
n’en a plus été question de lui
après la « der des der », e’est que
ses plus anciens lecteurs étaient
morts de vieillesse et que les au­
tres avaient été tués ou étaient re­
venus du front dans un état d’esprit qui les détournait des « au­
teurs gais » de la Belle Epoque,
Parlant
de
Lemice-Terrieux,
e’est-á-dire du mystificateur Paul
Masson, qu’eLle avait connu au
temps oü elle était encore Mme
Willy, Colette, dans son livre de
souvenirs : « Mes apprentissages »,
écrivait en, 1936 que le vingtiéme
siècle, à ses débuts, avait eouvert
la farce « d’üne faveur qui nous
parait aujourd’hui inexplicable ».
A la vérité, ce n’est pas seulement la farce qui s’est démodée
après
la
premjére guerre, c'est
presque tout i’esprit tel que le
concevaient les gens d’esnrit, les
amuseurs,
les boulevardiers de
1900. On a alors négligé Aliáis qui
n’était plus là pour se signater à
l’attention, mais on n’a guére
mieux traité
les survivants du
« Chat Noir » et Ies auteurs de
comèdies et de vaüdevrlles.
On a pourtant ri d’une guerre
à l’autre, mais au cinéma surtout,
devant des films qui avaient pour
vedettes Charlie Chaplin, Ruster
Keaton, Eddie Cantor, W.C. Fields
et les Marx Brothers.
Peut-étre
est-ce en partie au succés de cer­
tains de ces còmiques qu’Alphonse
Aliáis doit d’avoir retrouvé peu à
peu un nouveau public.
Les contes que I’on vient de réunir dans « Vive la vie ! » ont,
en général, été bien choisis. Ils offrent à la fois le charme et Ies
faiblesses de tout ce qu’a produit
Aliáis, lequel ne se mettait au travail qu’au moment oii il aliait devoir foürnir aux journaux la co­
pie qu’ils attendaient de lui. Quand
il se trouvait à court d'idées (« il
y a des années oii on n’est pas en
train », disait Raoul Ponchon,
poete à jours
fixes, lui aussi),
il tirait hardiment à la ligne, multipliant les adjectifs, les parenthèses, et bétisant à plaisir.
Mais la « pensée » et le ton ne
constituaicnt qu’une des ressources
d'Allais. Dans plusieurs de ses
contes, c'est d’une astuefeuse utilisation du langage qu’il tire parti,
mèlant à des propos vulgaires le
latin des pages roses du Petit Larousse (« Un correspandant grincheux me demande quo usque táñ­
ete je le raserai avec mes historres
à dormir debout » ), ou hasardant
des néologismes à rendre j loux
M. de Goncourt : indangereuse,
inarrivable, déconeertante. etc. Les
calembours les plus dérapants ne
l’effraient point. Un de ses personnages de café (on va beaucoup au
café dans l’oeuvre d’Allais), avant
commandé un amçr-euraçao, s’as-
sure que l’amer qu’on lui sert est
bien de « l’amer Miehel » et le
curaçao « du vrai curaçao de Reischoffen ». La compagne q u’a ramenée des Balkans le barón Lagourde, ancien pédicure de la reine
de Roumanie, est une bulgare de
Bulgarie oecidentale, « une Bul­
gare de I’Ouest, ou Bulgare SaintLazare, comme on dit pl.is communément à Paris ». Enfin, le
style méme dçs contes d’AI'ais peut
varier d’une histoire à l’alitre; il
ne cesse pas d’étre parodique.
II va sans dire que, dans la plupart des contes allaisiens, le sujet
n’a guére d’importance. II en est
méme qui ne comportent pas de
sujet. II faut noter cependant que
plusieurs font état d’inventions extraordinaires. Ancien étudiant en
pharniaeie, Aliáis n’avait pas tout
à fait perdu de vue la chimbe. Au
demeurant, c’était un ami de Char­
les Cros. E t puis, parler d’inven­
tions, c’était pour lui, jour ralis,
une maniére de sacrifier aisément
à l’actualité en opposant aux nouveautés seientifiques de l’époque
(téléphonc, cinéma,
automobile),
des découvertcs et des innovations
plus scnsationnelles encore : carriéres naturelles de charcuterie,
dissecation des eadavres q t’on(
transforme ensuite en piéces de feu
d’artifice, pbares odorants, et mé­
me phares en livarot que leurs
gardiens pourraient manger si la
tempéte empéchait qu’on les ravitaillát.
Comme la découverte et la re­
cherche scientifique font eouler de
l’encre, la façon dont Aliáis s’est
C K I R
£
"les deu» I ,
n el le ríe’
Le retour cPAlphonse ALLAIS
Depuis une quinznhie d’années
environ, Alphonse Aliáis connait
un regain de faveur. Entre les
deux guerres, l’oubli avait presque
entiérement recouvert son nom et
son oeuvre.
UNION REGIONAIE DE U
£ eá £.ii%zeá
d * ' fr t im & M Z
STOCK
W
amusé avec elles ne déconcertera
personne, mais ce qui risque d’échapper à ses nouveaux lecteurs,
ce sont Ies clins d’oeil qu’au cours
de ses histoires il adresse ça et là
à des cómplices. En revarche ce
qüi est assez fréquent, c’est qu’Al­
iáis, pour en affubler des créatures
exeentriques,
déforme des noms
propres familiers à ses contemporains et à peu prés ignorés aujour­
d’hui. Sans doute n’est-il pas difficife de lire : Henri Becque, quand
Aliáis écrit : Han Rybeck, encore
qliç ce dernier, jeune Is'andais du
X lV e siècle. ne doive que ses nom
et prénom à l'auteur de « La Parisienne » et des « Corbeaux »,
mais en ira-t-il de méme à propos
du duc norvégien Polalek VI ?
Dans ce potentat qu’Aliáis accuse
de paillardise et d’ivrog-fcrie, reconnaitra-t-on encore l’ami de Zola,
lç Paul Alexis du télégramme « Na­
turalisme pas mort ». qui passe effectivement pour avoir bu et paillardé sans retenue ? Fern Anxo,
le bailli de Rcikyavik, ne piquera
la curiosité que des spéciaiistes de
l’histoire de la presse. E t pourtant,
si Fernand Xau n’a jamais eu I’é»
elat d’un Roch'efort ou d’un Drumont, ¡1 a suscité plus d’alarmes
que ceux-ci n’en ont jama’s fait
naitre. Mettre en ' danger, comme
le fit Xau, deux quotidiens pari­
sién*, le « Gil Blas » et « I’Echo
de P aris », ríen qu’en leur oppo­
sant, en 1892, un noüveau quotidien qui ne se recommandait que
par la collaboration d’une vingt - ine
d’écrivains, et notamment
d’Al­
phonse AUais, titulaire de la « vie
dróle », cela ne s’était jamais vu
et ne s'est jamais revu.
L ’ enjeu du probléme
allemand
tant q u e ses grands alliés, s’est
im posé d e lourds sacrifices pour
arriver à purgar l’E urope d e Vhystérie nazie. C ’est au prix d e souffran ees sans nom bre (et surtout
conform em ent à une entente a v ec
les Aliés) qu e l’A rm ée rouge a.
réussi, en 1945, à effectu er son
m ouoem ent d e pince sur Berlín, investissant, d'une part\, une bonne
m oitié du territoire allenumd, et
préparant, d ’autre part, les voies à
Vétahlissement, à í’ouest du pays„
d e la R épublique fédérate allem and e (gouvernem ent d e Bonn), et á
l'est, d e la R épublique dém ocratiq u e allem ande (gouvernem ent der
Pankow) — deux régim es á st/stéme
économ ique diam étralem ent opposé.
Jean S chw oebel dém on tfe b ien
pourquoi Bonn et VOuest rejetlent
vigoureusement l’id ée d'une réunification d e VA llemagnc au jHofit
du systém e socialiste, tandis q u e
Pankow et l’URSS rejettent catégoriquem ent celle d ’une réim ification
au profit du systém e capitaliste.
L es quatre puissances d'occtqiation conservent d es vues très sub­
jectives et trás arrétées sur la ques­
tion.
L.URSS tient à c e q u ’il y ait
reconnaissance par VOuest d e la:
frontiére O der-N eisse, reconnaissan­
ce d e la RDA, suivie d e son intégration à l’ONU, interdiction absotue d e fournir d es arm es nucléaires
aux deux A üem agne et dégagem en t
d e l’E u rope par suite d e la signature d u n traité d e non-agression
entre les puissances d e VOTAN et
celles du pacte d e Varsovie.
L a France, ou plus précisém ent
le président d e G aulle ad op te Vexac­
te contrepartie d e cette position
et s’oppose à un dhangem ent d e
statut à Berlín, á la reconnaissance
par l’Ouest ele la RDA et a la
neutralisation militaire du centre
Europe. Sa thése se résum e en deux
rnots : statu quo et ferm eté.
D e son cóté, VAllemagne, ou
plus
précisém ent,
l’ex-chatw elier
A denauer (qui n a pas officiellem ent
droit au chapitre) se p lace strictem ent sur le plan m oral ¡et revendiqu e son droit à Vautodétermiruition — attitude irréaliste, souligne
fort à propos Schw oebel, qui n e
fait en réalité qu e « retarder l'heure
d e l’indépendance pour les populations dont (on prétend) d éfen d re
les droits ».
Restenti les Etats-Unis qui, a v ec
la G rande-Bretagne, com m encent à
adm ettre q u ’il faudra renoncer un
jour à l’im possible espoir d e refou ler PURSS et songent sérieusement à négocier au plus haut prix,
les « reconnaissances » inévitables.
Tels sont, som m eraim ent esquissés, les principaux aspeets qu exa­
m ine Jean Schw oebel dans son li­
vre qui, soit dit en passant, est
écrit d é la plus pu ré en ere journalistique. L es points d e vue d e
chacun sont exposés av ec nettetc et
franchise. et l’auteur fait preu i.e
d ’un rare courage quand il s’en
prend aux illuskms et à llrréalism e
d e certaines théories en présence.
Voici un livre qui s’im pose à Vattention d es spéciaiistes et d es pro­
fan es; un livre qui m et d es pro­
blem es com plexes à la portée d e
tous. C ’est là du grand jou m alisme.
Jean PELLER 1N
(1)
Jean Schwoebel, « Les deux
K, Berlín et la Paix », René Jullnard, París, 1963 (FOMAC).
Journal imprimé sur les presses de la
SOC1ETE GENERALE D’ IMPRESSION
(Coopérative Ouvriére de Production)
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