Espoir : Organe de la VIª Union régionale de la CNFT. Num. 140, 6

Directeur :
Antoine TURMO
Adresse : VI* Union
Régionale C. N. T.
Bourse du Travail
Place Saint-Sernin
TOULOUSE (H.-G.)
*
ABONNEMENT
A n n u e l............... 20,00 F
Semestriel . . . . 10,40 F
Paiements: Celma Michel,
4, rne Belfort, Tonlouse.
C.C.P. N° 952-38
HEBDOMADAIRE
__
__ __
Nc 140
♦
ORGANE
DE LA
VI* UNION
____________ f___________________ _________
REGIONALE
DE LA C. N. T. F.
___ ‘_____________ •
_________ ____ ,
6 SEPTEMBE 1964
Prix : 0,40 P
L'AUTO GESTION
NOUVEAUX MEFAITS EN ESPAGNE REVOLUTIONNAIRE
L
DU FR A N Q U IS M E
■ a ENDANT ce mois de vacances, il y a eu plusieurs evènements
I 9
dans le monde de la politique et de la diplomatie interna*
tionales. Mals tout s’inscrit dans un conteste qui constitue
lc panorama de notre malheureuse planète, vouée à la guerre froidc
ou tiède pendant encore de longues années. Chyprc, le Congo, le
Sud et le Nord Viet-Nam. autant de foycrs permanents de petite
guerre, dans laquelle s’emploient ceux qui ont besoin d’une grande
guerre pour résoudre une partie des problemes que pose au monde
capitaliste le progrés technique et social.
Nous allons done laisser le monde se débattre dans ces cternelles contradictions, et, abandormant le général pour centrer notre
attention sur le particulier, foree nous sera de fixer notre attention
sur le pays qui ne cesse et ne cessera pas, tant que la dtetature
franquiste ne s’écroulera pas, de multiplier ses méfaits contre la
liberté de tous les liommes qui ose.nt la combattre.
Nos lectcurs auront appris, par la leeture des journaux, la
condan?,nation de trois syndicalistes, accusés d’organisation clandestine de la C.N.T.. Le « fiscal » — équivalent du procureur de la
République en France __ avait demandé des peines assez lourdes,
si l’on considère l’inexistence des « délits » qui leurs ètaient attribués. Le Tribunal Spécial d’Ordre Public — nouvelle invention du
franquisme _ est alié au-devant de ce que le « fiscal » demandait,
condamnant ces trois hommes — Casas, Calle et Pascual — à des
peines supérieures à celles que le procureur requérait.
Des circonstances spéciales ont entouré ce procés. II parait que
me me l’ambassade américaine — les trois syndicalistes avaient ete
arrétés en compagnie d’un ressortissant américain — a fait des
démarches en leur faveur. Rien n ’a empèché que Casas, Calle et
Pascual fussent condamnés à 6, 5 et 3 ans de prison, en plus de
fortes amendes... pour rien.
Maintenant. après l’arrestation et la condamnation du dit «colonel » Montenegro, de nouvelles arrestations ont eu fieu. Un jeune
anglais et un ouvrier madrilène ont été arrétés, après que la pólice
les ait accusés d’avoir en leur possession des éléments Utiles à la
fabrication d’explosifs. Nous pouvons done nous attendre à un autre
procés au cours duquel encore une fois de lourdes peines tomberont
sur les épaules de ces hommes QUI N’ONT COMMIS AUCUN D ELIT,
puisque leur arrestation repose sur les accusations de la Pólice; ils
n’ont été surpris en train d’accomplir aucun acte délictueux.
II s’agit,encore une fois, de chereher et de trouver un pretexte
pour maintenir en permanence le climat de terreur en Espagne.
Quand le délit n’existe pas, on l’invente. On trouve des suspeets
et on les affuble des plus noires intentions. On se demande si les
trois syndicalistes que nous avons cités, ont été condamnés à des
peines si importantes pour appartenir à une prétendue organisation
clandestine, et malgré les influences qui ont joué en leur faveur,
quel sort attend Stu art Christie, le jeune anglais arrété et F e r­
nando Carballo, l’espagnol qui a été emprisonné après lui ? Sans
aucun doute, des peines similaires à celles qui írappèrent Eerry,
Pécunia et Battoux.
Le franquisme prend méme un malin plaisir à défier l’opinion
ii;ternationale. Celui qui peut penser que le fait d’ètre anglais,
américain ou français en ímposera aux franquistes; celui qui peut
supposer que la pression internationale peut modifier quoi que ce
soit dans l’attitude de la pólice et des juges espagnols, du gouvernement, se trompe. Le franquisme, régime qui se veut « fort »•
jdüe à épater le monde par les demonstra tions de sa justice ímpitoyahle et de sa violence com,me système de gouvernement. Et
étànt donné que jusqu’à présent cette attitude lui a réussi, il entend
persévérer dans cette voie. Devant la ïàchété du monde et l’abandon dans lequel ont laisse ceux qui tombent entre les griffes du
franquisme, Franco et ses hommes savent que rien ne leur est
interdit.
C’est cela qui est honteux. II n ’y a aucune forcé effective, de
caractère international, qui puisse s’opposer aux méfaits des dictateurs et contrecarrer leur action. Franco en Espagne, Castelló
Branco au Brésil, Salazar au Portugal, Tshombé au Congo, Nasser
à la R.A.U., n’importe quelle dictature de n’importe quel pays du
monde, peut bafouer les droits de l’homme, emprisonner, déporter,
tuer par milliers. sans que rien ne puisse protéger la vie de ceux
qui tombent entre leurs griffes.
E t nous nous croyons civilisés ! Et nous avons fabriqué des
organismes aux noms ronflants, qui ne servent à rien, qui ne peuvent empécher ni les dictatures, ni les guerres, ni les persécutions
pelitiques ou raciales ! L ’homme moderne est aujourd’hui plus faible, plus dépourvu, plus sans défense qu’au Moyen-Age, et, surtout,
qu’au X I X ' siècle, parce que méme les élans de solidarité des fonies
ont été déviés ou anéantis.
Le franquisme pourra, done, emprisonner, assassiner qui bon
Ini semblera... Pourquoi s’étonner qu’en pareille situation, ü y en ait
qui pensent à faire usage des seuls njoyens qui s’offrent à leur
désespoir ?
'AUTOGESTION en Espagne
révolutionnaire est relativernent peu connue. Au sein
méme du camp républicain, elle a
été plus ou moins passés sous silence ou décriée. I,a terrible guerre
civile Ta submergée, et la submerge
aujourd'hui encore, dans la mémoire des hommes. On ne la trouve
point dans le film Mourir à Madrid.
Et. pourtant, elle est peut-étre ce
que la Kévolution espagnole a légué
de plus positií : l’essai d’une forme
origínale d’économie socialiste.
Au lendemain de la révolution du
19 juillet 19.56, foudroyante riposte
populaire au coup d’E ta t franquiste,
nombre de domaines agricoles et
d'usines avaient été abandonnées
par leurs propriétaires. Les journaIifeis agricoles, les premiers, décidèrent de continuer à cuiti ver le
sol. Leur conscience sociale semble
avoir été encore plus élevée que
celle des travailleurs urbains. Spontanément, ils s'associèrent en collectivités. Dès le mois d’aoüt se
tint à Barcelone un congrés syndical
representant plusieurs centaines de
milliers d'ouvriers agricoles et de
petits paysans. La consécration lé­
gale ne vint que plus tard : le 7 octobre 1936, le gouvernement central
républicain nationalisait les terres
des « personnes compromises dans
la rébellion íasciste ».
Les collectivités agricoles se donnèrent une double gestión : à la
fois syndicale et communale, avec
prédominance, toutefois, de Tesprit
communaliste. L ’assemblée générale
des paysans élisait, dans chaqué
village, un comité de gestión de
onze membres. A part le secrétaire,
tous les membres continuaient à travailler manuellement. Le travail
était obligatoire pour tous les
hommes valides entre 18 et 60 ans.
Les paysans étaient répartis en
groupes de dix et plus, avec un
délégué à leur téte. Chaqué groupe
se voyait affecter une zone de
culture ou une fonction, compte
tenu de l’àge de ses membres et de
la nature du travail. Chaqué soir,
le comité de gestión recevait les
délégués des groupes. II convoquait
fréquemment les habitants, en assemblée générale de quartier, pour
des comptes rendus d’activité.
Tout été mis en commun, à
Texception des économies personnelles, du bétail et de la voladle
destinés à la consommation familiale. Les artisans, les coifieurs, les
cordonniers, e tc..., étaient regroupés en collectifs, les moutons de la
communauté répartis en troupeaux
de 3 à 400 bètés, confiés à deux
pàtres et méthodiquement distribués
dans la montagne.
Le salariat et, partiellement, le
signe monétaire,
étaient abolís.
Chaqué travailleur recevait en rémunération de son travail, un bon
libellé en pesetas qui ne pouvait
ètre échangé que contre des biens
de consommation dans les magasins
communaux souvent installés dans
Téglise ou ses dépendances... Le
soldé non consommé était porté en
pesetas au crèdit d'un compte de
reserve individué!. II était possible
de percevoir sur ce soldé de Targent
de poche en quantité limitée. Les
ioyers, Télectricité, les soins médicaux, les produits pharmaceutiques,
l’assistance aux veillards, etc...,
etc..., étaient gratuits, de méme
que l’école, souvent installée dans
un ancient couvent, et obligatoire
pour les enfants de moins de
14 ans, à qui le travail manuel
était interdit.
L ’adhésion au collectif demeurait
volontaire. Aucune pression n’était
exercée sur les petits propriétaires.
lis pouvaient, de leur plein gré,
participer aux travaux communs et
remettre aux magasins communaux
leurs produits. lis étaient admis aux
assemblées genérales, bénéficiaient
de la plupart des avantagfs de la
communauté. On les empécbait
seulement de posséder plus de terres
qu’ils n’en pouvaient cultiver et on
leur posait une seule condition :
que leur persoone ou leur bien ne
cause aucune perturbation à l ’ordre
collectif. Dans la plupart des villages socialisés, les individuéis,
paysans ou commençants, devinrent de moins en moins nombreux.
Les collectifs communaux étaient
unís en fédérations cantonales, coiffées par des fédérations provinciales.
Toutes les terres d'une fédération
cantónale ne formaient plus qu’un
seul terroir, sans bornages. Entre
les villages la solidarité était poussée à Textréme. Des caisses de compensation peimettaient d’assister les
collectivités les moins favorisées.
D’UNE PROVINCE • A L ’AUTRE
La socialisation rurale varia en
importance selon
les provinces.
Eu Catalogne, pays de petite et
moyenne propriété, oú le paysan
a de fortes traditions individualistes,
elle se réduisit á quelques ilots, la
confédération syndicale pavsanne
préférant avec sagesse, convaincre,
d’abord, les propriétaires par la
réussite exemplaire de quelques collectivités-pilotes.
En revanche, en Aragón, plus des
trois quarts des terres furent socialisées. Le passage d’une miiice catalañe, la célebre colonne Durruti, en
route vers le front Nord pour y
combattre les franquistes, et la?
création subséquedte d’un pouvoir
révolutionnaire issu de la base,
unique en son genre dans TEspagne
républicaine, stimulérent Tinitiutive
créatrice des travailleurs agricoles.
Environ 450 collectivités furent
constituées, groupant 500.000 mem­
bres. Dans la province de Levante
(capitale Valence), la plus riche
d'Espagne, surgirent quelque 500
collectivités. Elles englobèrent 43 %
des localités, 50 °/0 de la production
des agrumes et 70 % de leur commercialisation. En ¿astille, 300 col­
lectivités
furent
formées,
avec
100.000 adhérents, sous 'impulsión
d’un millier de volontaires envoyés,
au titre d’experts en autogestión,
par le Levante. La socialisation
gagna également l’Extramadure et
une partie de TAndalousie. Elle
manifesta quelques velléités, vite
réprimées, dans les Astúries.
II est à noter que ce socialisme
à la base ne fut pas, comme certains
le croient, Tceuvre des seuls libertaires. Les autogestionnaires étaient
souvent, selon le témoignage de
Gastón Leval, « libertaires sans le
savoir ». Le cliché ci-dessus montre
un domaine catalan autogéré sous
l'impu’sion du P.O.U.M. (« Parti
(Suite en p ag e 2).
Echos... de Presse
LES P R E JU G E S CONTRE LA
L IB E R T E . — J ’écris, avec un certain sourire, ce qui poun-a étre
lu, de méme, la chronique qui
va suivre ce qui n ’exclue pas que
la lutte pour s’émanciper des
préjugés de toutes sortes, ne doit
pas ètre envisagée trés sérieusement.
D ’abord, selon les définitions
données par le petit Larousse,
celle qui nous intéresse est ainsi ;
Préjugé : Opinión adoptée sans
examen.
C’est bien cela qui est le con­
formisme social. Or, les liber­
taires qui se veulent et doivent
l’étre, sont nécessairement des
non-conformistes. Voilá pourquoi,
je juge utile de présenter et commenter, le plus succinctement
possible quoique un peu longuement, les nombreuses nouvelles
que la presse ne manque pas de
nous faire connaítre concernant
le demi-bikini ou monobikini.
Qu’en est-il de cette histoire ?
C’est une mode, ou soi-disant
telle, qui a été lancée par des
jeunes femmes aux Etats-U nis
d’Amérique, qui sans tenir compte
des moeurs et de la morale courantes, veulent disposer de leurs
corps à leur façon. C e st pour
cela que les conformistes poussent les haufcs cris et ne veulent
admettre la liberté de ces fem­
mes et de leurs consceurs de plu­
sieurs pays. N’est-ce pas abomi­
nable pour les tartuffes qui ne
cessent de gemir ? Cachez ces
seins que nous ne saurions voir
(?), ce qui n ’empéche que beaucoup de ces tartuffes écarquíllent les yeux lorsqu’un beau ta bleau se présente à leur vue.
Malgré les interdictions des
moralistes et de certaines autorités policiéres. des femmes de
divers pays veulent réagir.
D ’ailleurs,
parmi
la
grande
quantité de nouvelles à ce sujet,
ce qui a fait couler pas mal
d’encre, je tiens à faire connaí­
tre le plus succinctement possi­
ble — ce qui n ’empéchera cette
chronique d’ètre assez longue sur­
tout pour « ESPO IR », ce qui
fait qu’elle se présentera en plusieur parties —■ la copieuse documentation par des titres et courts.
extraits de presse. dácoupés la
plupart, dans « La Dépéche du
Midi », sans indication de dates,
pour ne ñas allonger. Ainsi les
lecteurs pourront apprécier dans
quelles ambiances ces préientations se font et leur accueil dans
les différents pays.
Commençons par les pays, autres que la France ;
« BEAUCOUP DE BADAUDS
AUX ETATS-UN IS
Les Américains ne sont pas en­
core habitués au nouveau « une
piéce » car a Los Angeles, oú un
magasin présente le modéle sur
mannequin
vivant,
une
foule
dense —- composée d’hommes en
grande partie — se presse en
permanence prés de la vitrine.
Aucune sanction n ’a été prise
car le mannequin se comporte,
paraít-il, avec dignité. Deux policiers se tiennent à proximité
mais ils affirm ent ètre là pour
surveiller la foule et la circulation.
Tout s’y passe cependant bien,
excepté qu’un homme. après avoir
admiré pendant prés d’une heure
le spectacle, s ’est rué vers les
policiers en hurlant : II faudrait
l’arréter. »
« ETA TS-U N IS :
OUTRAGE A LA PUDEUR
Chicago. — Miss Toni Lee
Shelley, cette jeune Américaine
qui fut arrétée, le 20 ju in der-
COMMENT AI RES
<2 > m
tc a á d ia
mvw w w w naaaaaaaaaaa
1
LIS IIEITHIIS ABIERTAS
1 ODOS los regímenes totalitarios, si quieren mantener los pueblos
en eterna minoria de edad, están obligados a cerrar al mundo
puertas y ventanas. Tan pronto se abre una grieta en este
muro con que les aíslan del resto del mundo, por medio de la falta
de información, la censura y la imposibilidad de leer Prensa extran­
jera, por esa grieta entran, primero poco a poco; a medida que el
paso de la libertad la va agrandando, a raudales, los peligros para
el propio sistema. De ello han sacado experiencias diversos países
totalitarios. España es hoy uno de los que empiezan a tocar de ello
l&s consecuencias.
La penuria económica del régimen; la doble necesidad de ad­
quirir divisas y de enjuagar el déficit económico y el superávit en
brazos que amenazaba alterar la paz interior, haciendo caer la
balanzi económica hacia el lado más perjudicial para el franquismo,
forzó a éste a aceptar el mal menor: abrir para España las puertas
de la emigración económica y abrir a España las puertas al turismo.
Hoy hay, expatriados, tres millones y medio de españoles, cotí
lo que el espectro del paro forzoso se ha ido conjurando en parte.
Estos españoles, además, envían en divisas buena parte de lo que
ganan, para ayudar a sus familias.
Este año, pese a todas las campañas contra el turismo - - rea­
lidad ante la que no cabe esconder la cabeza, como las avestruces —
han entrado en España 14 millones de turistas, que han aportado
al régimen un puñado de millones más en divisas.
Pero como hay para todo contrapartida, los jerifaltes del sis­
tema no esconden la inquietud que les produce el aire que entra
por estas dos ventanas abiertas.
No hace muchos dias, Nováis, el corresponsal en Madrid de «Le
Monde», se hacía eco. en una crónica, de la inquietud que producía
al gobierno franquista la saturación de propagandas de que eran
objeto los emigrados económicos y las ambiciones que en ellos hacia
nacer el contacto con el modo de vivir más elevado de los obreros
de otros pueblos, diciendo que hoy los responsables de la situación
Apañóla se preguntaban, inquietos, si muchos de estos hombres,
al regresar a España, ,no serían «inaptos» para vivir en la sociedad
española y de ello se derivarían problemas para el sistema.
Es evidente que un hombre que gusta de la libertad, se siente
luego «inapto» para vivir sin ella. Es indudable que a un obrero,
que ha visto garantizados, en el extranjero, muchos de sus derechos,
inexistentes en España, le faltará tiempo para reclamarlos. Es lógi­
co que el hombre que vé que otros hombres, de su misma condi­
ción social, viven mejor que él, poseen elementos de confort pro­
pios de la vida moderna, que en su país le están vedados, acuse
£.1 régimen que lo gobierna de incapacidad o de abuso de la situa­
ción en beneficio propio. Este temor, el personaje en cuestión a
cuyas declaráciones se refería Nováis, no lo ocultaba. Las culpas
_ venía a decir el jerifalte — se atribuyen al franquismo, acusán­
dole de no haber sabido realizar, en los 25 años de ejercicio del
Poder, las reformas necesarias para equiparar la vida social y eco­
nómica de España a la de los otros países europeos.
De otra parte, la ventana del turismo, vertiendo divisas sobre
España, vierte también el factor disolvente que representa un
contacto directo del habitante con el que viene de afuera. Por
reírla general, el ser humano tiene una tendencia marcada *1
mimetismo y a desear todo lo que los demás tienen. Si él, en idén­
ticas condiciones de trabajo y de vida, no lo tiene, la cólera y el
déscontento anidan en su alma. No se acusará a sí propio — ¿cómo
puede acusarse, si no regatea su trabajo, hacienda varios oficios
a la vez, para mal vivir, él y sus hijos? — si no a los que le han
reducido a semejante situación, que le interioriza, como individuo
y como pueblo, ante los visitantes. De ahí otro factor de aire de
fronda que amenaza al franquismo, forzándole a contemplar de
cara problemas que cada día van agravándose.
Un hecho es cierto): el impacto de la propaganda que se hace
cerca de los emigrados españoles, lo acusa el régimen y lo señala,
diciendo incluso que «esa propaganda es muy intensa en el sur de
Francia» y que ella abre mella en no pocas conciencias.
Pienso, en este instante, en los miles de asistentes a la jira concentración organizada por los Núcleos de Provenza y del
Rérault-Gard-Lozére el pasado mes de julio en Lézan. De esos miles
— unos cuatro mil y pico — puede decirse que casi la mitad eran
emigrados económicos. La siembra que en ellos se hizo, deshaciendo
el tejido de mentiras del franquismo y abriendo ante su vista la
posibilidad de vivir en una España más libre y más justa, en la
que todos los hijos de Iberia encontrarán trabajo y vida digna, no
toda se habrá perdido. Y la semilla, escondida en las almas, tarde
o temprano fructificará en España.
Federica MONTSENY
NUCLEO DE PROVENZA
GRAN JIR A DE
CONCENTRACION
REGIONAL
A LA PLAYA DE H YERES
i
Tendrá lugar el domingo, dia
6 de septiembre de 1964, a la
hermosa playa de la Aygade en
Hyéres* (Var).
Por el carácter moral y soli­
dario de la Jira en la que viejecitos y enfermos residentes en la
casa de reposo del «Beau Séjour», sin distinción y como cada
año, serán los invitados de la
fam ilia confederal y libertaria de
Provenza, es necesario que todos
los compañeros y Federaciones
Locales del Núcleo acudan en
m_asa.
Huelga resaltar lo magnífico
del lugar por’ ser sobradamente
conocido.
Baños, juegos y diversiones, no
faltarán. Por la tarde, después de
la comida fraternal, se dará una
charla que retransm itirán los al­
tavoces nstalados al efecto y, pos­
teriormente, un radio-crochet don­
de los amateurs del arte podrán
deleitarse.
Que todas las F F . LL. y compa­
ñeros, familiares y simpatizantes,
acudan a la J ir a de Hyéres en
los viajes colectivos que las pri­
meras no dejarán de organizar.
j Todos a la Jira de Confrater­
nidad y Solidaridad de Hyéres!
La Comisión de Relaciones.
Echos...
(Suite de la page I.)
nier pour avoir osé, la premiére,
porter en public, sur une plage
de Chicago, un « monobikini »
a été reconnue eoupable d’outrage á la pudeur piar un jury
composé de huit femmes et qua­
tre hommes qui n ’a pas deliberé
moins de trois heures et demie. »
/
« DANS UN NIGHT CLUB
LONDONIEN
LA PR EM IER E APPARITION
DE LA RO BE « SEIN S ÑUS »
N’A PROVOQUE
QU’UNE LE G E ïíE SU R P R ISE
I
Londres. — La chanteuse B rigitte Bond s ’est rendue peu après
minuit dans un « Night Club »
de l’hótel Hilton, á Londres, vétue d’une robe de la nouvelle
mode laissant volr une plaisante
poítrine.
Brlgitte, qui est née á Malte
d’un père Français et d’une mére
Maltaise a déclaré : « Je m ’attendais i ce que mon apparítion
dans cette tenue provoque quel­
ques remous, m.ais il n'y en a
pas eu du tout. Tout le monde
a été extrémement agréable et
nous avons été merveilleusemcnt
servis. Pcndant toute la Journée.
j'étais impatie.nte de la porter.
Quand mes amis ont proposé
d’aller hoire un verre, j ’ai pensé
que c’était l’occasion. J e me sen­
táis parfaitement détendue dans
ma robe, a-t-elle expliqué.
Un de ses amis, Paul Arnold,
25 ans, qui s ’est présenté comme
un ancien acteur, a déclaré :
Je pense qu’elle était magnifique,
et que sa robe était belle. Ce qui
est plutót surprenant, c’est le
calme dont tout le monde a fait
preuve. »
de Presse
abondamment leurs
Malgré cela :
déclarations.
r
CINQUANTÈ ACHETEURS
A TURIN
EN VINGT-QUATRE
HEURES
Après
Turin,
d’autres villes
font face à l ’invasion dés « m í­
nimum diminué » -tandis que
toute la presse se fait l’écho de
la polémique qui s ’engage.
A Milán, un déflié de mannequins portant le « deux piéces
moins une » est organisé pour
lancer la mode d’été. Les spectatríces pour la plupart, manifestent nettement leur désapprobation, et seules quelques jeunes
lemanes de l'avant-garde lombarde applaudissaient a, ce qu’elles
considèrent déjá comme une nouvelle « étape » dans l’évolution
du maillot de bain féminin.
FUREUR
A PALERME
Puis, la premiére vague d’assaut des « costumes de bain
sans soutien-gorge » a atteint
les rives de la Sicile. Les Jeune3
femmes de Palerme se sont en
effet líttéralem ent jetées sur le
premier magasin de la ville qui
venait de recevoír les « derniersnés » de la mode balnéaire américaine et l’ont vidé en quelques
heures. Des commandes avaient
été passées plusieurs jours à l’avance par la clientéle et toutes
ERRATUM. — H est certain
que l’approche des vacances est
ia cause de quelques erreurs
glissés
dans
la
composition
d’« E S P O IR » du 2 aoüt 1964.
Ainsí
dans
la
chronique
i Echos de Presse » intitulée
« Une erreur reconnue », une
partie du texte a sauté, créant
une certaine incompréhension.
Done ce qui suit doit étre pla­
có après la citation de la pre­
miére page et avant la repriSe
du texte de la page 8 ;
» Mais nous disons franchement que nous n’avons jusqu’á
présent, de raisons suffisantes
pour considérer comme dépassees,
et par conséquent ne constituant
pas une obligatíon, les normes
dictóos par le pape Pie X I I à ce
sujet. »
II est vrai que le lendemain
25 ju in l'information était titrée
ainsi :
Après les déclarations de Paul VI
L’EMPLOI DES PILULES
CONTRACEPTIVES R ESTE
IN TERD IT PAR L’EG LISE
L'autogestion
en Espagre révolutionnaire
(Suite d e la page 1)
Ouvrier d’Unification Marxiste »).
Dans les provinces qui viennent
d’étre énumérées en dernier, ce fu­
ten t des paysans socialistes, catlxoliques, voire communistes dans les
Astúries, qui prirent l'initiative do
l'autogestion.
Quand elle ne fut pas sabotée par
ses adversaires, ou eniravée par la
guerre, l’autogestion agricole fut une
incontestable réussite. La terre fut
remeinbrée, cultivée sur de grandes
étendues, selon un plan général et
PU BLIC ITE
les directives d’agronomes. Des pe­
POUR LE « MONOKINI »
tits propriétaires intégrérent leur
lopin dans la communauté. La soDANS LA P R ESSE
cialisation démontra sa supériorité
BRITANNIQUE
tant sur la grande propriété absenDeux grandes chaines de vente téiste, qui laissait inculte une partie
par correspondance ont fa it pa- du sol, que sur la petite propriété
raítre dans le « Daily Mirror », cultivant selon des techniques rudiquotidien qui tire á cinq millions mentaires, avec des semences méd’ejçemplaires, un publicité pour diocres et sans engrais. Les rendements s’accrurent de 30 à 50 %.
des « monokini » au prix de qua­
Les superficies ensemencées augtre livres (56 F.
mentérent, les méthodes de travail
furent perfectionnées, l’énergie humaine, anímale et mécanique, utilisée de façon plus rationnelle. Les
E t voilá une opinión de nudis­
cultures furent diversifiées, I ’irrites qui, selon moi, vont un peu
gation développée, le pays en partie
fort de trouver indécente la pro­ reboisé, des pépiniéres ouvertes, des
vocaron à la sexualité :
porcheries construites, des écoles
techniques rurales créées, des fermes« GRANDE-BRETAGNE :
pilotes aménagées, le bétail sélectionné et multiplié, des industries
PROV OCATION
auxiliaires mises en marche, etc...
A LA SEXU A LITE
Dans le Levante, les initiatives
Bornemouth (Angleterre). — Le concernant l’écoulement des agru­
« monokini » est indécent, « il mes méritent d’étre signalées. La
ne rime à ríen et n ’est qu’une guerre ayant entrainé une ferrneprovocation à la sexualité » telle ture temporaire des marchés extéest l’opinion émise par le groupe rieurs et de la partie du marché
nudiste de l’est du comté de ¡ntérieur contróle par Franco, les
Dorset dans son magazine men- oranges furent séchées, oü l’on en
obtint en plus grande quantité
suel. »
qu’auparavant, de l’essence extraite
L ’article ajoute :
II n’y a rien d’indecent ou de des écorces, également du « miel »
provocant dans le corps humain d’orange, du « v¡n » d’orange, de
en lui-méme. C’est la maniere l’alcoo! médicinal, des pulpes pour
dont le corps est vétu — ou a la conservation du sang des abatdemi-vétu — et dont il est uti- toirs afin d'en nourrir la voladle.
lisé qui peut étre indéce.at ou Des fabriques concentrérent le jus
d’orange. Quand la Fédération
ímmodeste.
pavsanne eut réussi á rétablir les
relations avec les ports français, elle
LA HAUTE-COUTURE
assura la commercialisation des
ITALIENNE D IT « NON »
agrumes, avec ses magasins de
dépót, ses camions, ses cargos, ses
AU D E M I-B IK IN I
sectíons de vente en France.
Rome. — Les créateurs de \1
Ces réussites furent dues, pour
haute couture italienne sont ré- la plus large part, à l’íntelligence
solument opposés au maillot de et à l'initiative du peuple. Bien
bain sans soutien-gorge et les qu’en majorité rllettrés, les paysans
journaux
italiens
reproduisent firent preuve d’une conscience sociaToujours à Londres, poitrine
au vent, deux adolescentes britanniques ont folátré dans l’onde
amére d’une plage du Pays de
Galles, tandis que les cameras
de la B.B.C. enregistraient ce
premier pas en public de l’« Ini »,
c’est-4-dire, tout ce qui reste
après la chute de la premiére
partie du b ik .in i.
n’ont pu étre satisfaites. Le propriétaire du magasin a dú renouveler son stock.
Edouard BRUNET
(A suivre.)
liste, d’un bon sens pratique, d’un
«sprit de solidarité et de sacrifico
qui provoquérent l’admiration des
observateurs étrangers. Le travail liste indépendant Fenner Brockway,
après une visite à la collectivité de
Segorbe, en témoigna : « L'état
d’esprit des paysans. leur enthousiasme. la maniere doni ils apportent leur part á l'effort commun.
la fierté qu’ils en ressentent. tout
cela est admirable. »
LE SABOTAGE
DE L'AUTOGESTION
Cependant, les difficultés ne man
quérent pas. Le crédit, le commerce
extérieur étaient demeurés, par la
volonté du gouvernement bourgeois
républicain, entre les mains du secteur privé. L ’E tat, certes, contrólait les banques, mais il se gardait
de les mettre au Service de l’auto­
gestion. Manquant de fonds de
roulement, nombre de collectivités
vécurent sur des disponibilités sai
sies au moment de la Révolution de
juillet 1936. Par la suite, elles durent retourir, au jour le jour, à de3
moyens de fortune, tels que la
mainmise sur des bijoux et des
objets précieux appartenant à des
églises, à des couvents, à des fran­
quistes, etc... L'autogestion souffrit
également d’une pénurie de ma­
chines agricoles et, dans une moindre mesure, d’un nombre insuffisant
de cadres techniques.
Mais d’obstacle le plus grave fut
l’hostilíté, d’abord sourde, puis ouverte, que nourrirent à son égard
les divers états-majors polítiques de
l’Espagne répubücaine. Méme un
parti d’extréme-gauche comme le
P.O.U.M. ne fut pas toujours bien
disposé envere les collectivités. Ce
mouvement, authentiquement populaire, annonciateur d’un ordre nouveau, spontané et improvisé, jaloux
de son autonomie, portait ombrage
à la machine de l’E tat républicain
autant qu’au capitalisme privé.
II réunit contre lui, à la fois, les
possédants et les appareils des
partís de gauche au pouvoir. L ’auto­
gestion était accusée de rompre
1’ « unité de front » entre la classe
ouvrière et la petite bourgeoisie,
done de « faire le jeu » de l’ennemi
franquiste. Ce qui n ’empéchait pas
ses détracteurs de refuser des armes
á l ’avant-garde révolutionnaire, réduite, en Aragón, à affronter los
mains núes les mitrailleure fascistes,
pour se voir ensuite reprocher son
« inertíe ».
Daniel GUERIN
(A suivre.)
Li)
LA
TRAGEDIA
■ (1955-1964)
R E P O R T A G E S
REVOLUCION AMERICANO
LES EILS DE LA LIBERTE
ARGENTINA
La continua e interminable serie
de golpes y contragolpes en ca­
dena, acompañados casi siempre de
ruido de tanques y sables, fué
y es el martirio que el pueblo ar­
gentino está soportando, con in­
dignación pero impotente, en es­
tos nueve años que siguieron la
caida de Perón. El despotismo y
'as espuelas caracterizó a casi to­
dos esos gobiernos de corte dic­
tatorial, impuestos casi siempre sin
la aprobación ni la consulta al
pueblo. Todos ellos se sucedieron
con rapidez vertiginosa bajo la pre­
sión de otros más fuertes y au­
daces,
tambaleándose ya en la
tarde los (pie habían vencido y
subido al poder, por la razón de
la fuerza, en la mañana.
En materia de cuartelazos e in­
trigas políticas, llegó Argentina a
batir todos los records establecidos
hasta la fecha en América, que es,
sin duda alguna, hazaña muy me­
ritoria.
En esa continua danza grotesca
y macabra (« la danza de
la
muerte »), donde siempre corre
la sangre de inocentes que « sin
comerlo ni beberlo » son obligados
a defender intereses ajenos, se tur­
nan con los militares reaccionarios
y gorilas, políticos inescrupulosos,
inmorales y traidores a sus compro­
misos de « honor » con quienes
eran o son su mejor fuerza, su
apoyo y su garantía. Con quienes
los elevaron al poder (esto me
recuerda los episodios de España
del 31 al 36) como os el caso de
aquel que entregó la industria y
el petróleo argentino a los yan­
quis; el « peligro ex-socialista »
que responde al nombre de Frondizi.
Para mejor comprensión de los
compañeros de Europa, de los lec­
tores en general, ofrecemos un in­
forme crono'ógico-documental de
las intrigas, cambios
de gober­
nantes, sublevaciones, « cuarte­
lazos », golpes militares, huelgas
generales,
atentados y sabotajes,
destierros, realización de elecciones,
ocupación de fábricas, etc., pade­
cidos por
Argentina
solamente
desde 1955 a la actualidad :
Año 1946. — Perón triunfa en
las elecciones
presidenciales. —
1952
fué reelegido Perón para
1952-58. — 16 de junio 1955 : el
ejército realiza el primer ataque
serio contra Perón. Intervienen las
armas de mar, aire y tierra. Hay
355 muertos con bombardeo de la
casa presidencial. — 17 de setiem­
bre 1955 : Nueva sublevación con­
tra Pjrón por los militares Dalmiro
Félix e Isaac Rojas. Perón es de­
rrotado y se refugia en un navio
Paraguayo. La cantidad de muertos
es
e'evadísima. — 23 setiembre
1955 : el general Leonardi ocupa la
presidencia de la nación. — 13
noviembre 1955 : Por discordias y
presiones de sus compañeros re­
nuncia Leonardi y al poco tiempo,
afectado, falleció. — 14 de no­
viembre 1955 : primer levantamiento
frustrado del peronismo. — 15 di­
ciembre 1955 : C.G.T.
declara
huelga general total. El ejército
interviene los ferrocarriles. — 27
diciembre 1955 : segundo complot
peronista. — 24 febrero 1958 :
Arturo Frondizi triunfa en las elec­
ciones y ocupa la presidencia con
el apoyo peronista. — 18 junio
1959 : descúbrese go'pe revolu­
cionario militar. — 19 junio 1960 :
es sofocada revuelta miltiar dirigida
por el general Gómez. — 13 oc­
tubre 1960 : se conjuró grave crisis
promovida por los militares. — 17
octubre 1960 : el ejército « go­
rila » impone condiciones a Fron­
dizi. — 18 diciembre 1961 : elec­
ciones parciales con derrota pero­
nista. — 1 febrero 1962 : los mi­
litares
exigen ruptura de rela­
ciones con Cuba que es firmada
por Frondizi. — 18 marzo 1962 :
elecciones
generales con triunfo
peronista. El ejército interviene los
resultados. Frondizi firma anulación
elecciones. — 29 marzo 1962 : fué
depuesto Frondizo por los mili­
tares y enviado en destierro. — 30
marzo 1962 : Guido ocupa 'a pre­
sidencia impuesto por los militares,
de los que resulta su títere. — 2 1
-X V Iabril de 1962 : Buenos Aires está
en pie de guerra por golpe del
general Raúl Poggi. Los tanques
y las fuerzas toman las cal'es. —
1" agosto 1962 : ante huelga gene­
ral obrera el ejército es acuarte­
lado. — 11 agosto 1962 : rebelión
del general Toranzo Montero con
dramática tregua. — 18 setiembre
1962 : descúbrese nuevo ocmplot
peronista. — 19 setiembre 1962 :
movi’ización
general encabezada
por el general Ongania. — 20 se­
tiembre 1962 : dos bandos militares
se aprestan a la lucha. Argentina
se halla a un paso de la guerra
civil. — 22 setiembre 1962 : lucha
fratricida entre el propio ejército.
Se combate en Plaza Constitución.
Los bandos en pugna se denomi­
nan « azul
y « colorado ». —
5 diciembre 1962 : nueva crisis y
el ejército toma med das de segu­
ridad. — 11 diciembre 1962 : se
sublevan jefes de la aeronáutica
encabezados por Gayo Alsina que
terminó rindiéndose. —< 2 1 enero
1963 : elementos fascistas de « T a­
cuara » atacaron a jóvenes ju­
díos. —26 enero 1963 : se descu­
bre en Sante Fé un campo de
ndiestramiunto de « Tacuara », —
10 marzo 1963 : nueva crisis con
decenas de detenciones de jefes de
aeronáutica. —- 23 marzo 1963 :
ante el peligro se acuartelan avia­
ción y policía. — 2 abril 1963 :
golpe militar. Ataque a bases del
ejército. La marina bombardea un
regimiento en La Plata. Isaac Ro­
jas es jefe del movimiento. El ge­
neral Ongania el jefe leal. Hay fu­
silamientos de civiles. La lucha es
entre « gorilas ». Los rebeldes son
vencidos y Rojas huye pero es dettenido y enviado a la la1a Martin
Garcia. — 1 ° julio 1963 : ante in­
minente rebelión Ongania detiene
decenas de oficia'es. -— 8 julio
1963 ; se realizan elecciones gene­
rales resultando presidente lilla.
— Mayo-junio 1964 : ocupación
general de fábricas e industrias por
el Comando General de los Tra­
bajadores. Es el más- importante
acontecimiento social de todos los
tiempos. — Y en fin pronto habrá
que señalar ; los militares arrojan
a Illia de la presidensia.
Como puede verse por este do­
cumento del tiempo, con Frondizi
se cumplió integramente aquello
de : « el que a hierro mata a
hierro muere ». Efectivamente; al
poco de firmar la anulación de las
elecciones ganadas en el más comp eto orden y la más perfecta ley
por quienes en 1958 lo ayudaron
a elevarse a la presidencia y eran
sus mejores amigos (los peronis­
tas) le tocó igualmente su turno al
desconfiar también de él los mi­
litares. Sin contemplaciones le des­
pojaron de la presidencia de un
manotazo enviándolo prisionero a
la Isla de Martin Garc-'a. No fué
más que un justo pago a su po­
lítica de confusionismo y traiciones.
Actualmente, junio 1964, al pre­
guntarle a este individuo si pen­
saba como hace 10 años, que el
régimen de la dictadura peronista
fué reaccionario, contestó :
« El peronismo fué un vasto
V profundo movimiento nacional
con aspectos positivos y aspectos
negativos, como todo fenómeno so­
cial de esa magnitud. Estimé opor­
tunamente que fué altamente po­
sitiva su acción en favor de la
organización del movimiento obrero,
al cual dotó de espíritu argentino
y de amplios instrumentos legales
para la defensa de los intereses
de 'os trabajadores ».
Estas
explicaciones, esta posi­
ción es tardía y hueca. Los argen­
tinos desprecian a este hombre,
que prácticamente quedó eliminado
definitivamente.
Entre tanto el actual presidente
Illia, tamb:én favorecido con los
votos dél peronismo, parece ser un
presidente actuando con indepen­
da. Sin embargo, no es asi. Los
mi'itares lo observan y lo contro­
lan. Cualquier desliz en favor de
las potentes organizaciones obreras,
especialmente en esta lucha actual,
será un motivo para hacerlo saltar
en e1 espado. Tanto es asi que ya
lo damos como derribado para una
fecha futura en el anterior informe
cronológico.
ACCION
G U ERR ILLER A
El sistema de via pacifica para
llevar adelante la marcha de la
liberación Latino-Americana hacia
un destino mejor que termine con
la « larga noche obscura » que
cubre, en forma de vandalismo ra­
paz (lease asalto yanqu:) esta parte
del continente, no parece ser la
más adecuada para acelerar tan
necesario y deseado acontecimiento.
Es partiendo de esta base que
desde hace ya un tiempo las or­
ganizaciones
obreras y po'íticas
más esclarecidas y decididas a no
dejarse escamotear esta evolución
casi natural, desechan todas las fa­
laces y engañosas promesas de :
« Programa de Ayuda y Desa­
rrollo ». — <- Conferencia de Co­
mercio y Desarrollo ». — « Con­
ferencia de Punta de! Este », —
« Fondo Monetario Internacional ».
— « Conferencia de Ginebra ». —
« Tratado de Montevideo ». — etc.,
etc., y decidieron pasar del bla,
bla, bla, a la acción directa, la
verdadera fonna revolucionaria de
terminar con la opresión . L a a c­
ción directa y armada.
El éxito inicial de esta forma de
lucha contra el monstruo de las
mil cabezas practicado en Cuba,
fué y es seguido por Venezuela,
Perú, Colombia, Bolivia y ahora
en Argentina.
Es asi que, aparte de los de­
fectos o bondades que cada cual
pueda encontrar en la revolución
cubana, lo cierto, lo innegable es
que inyecta e ilumina rebeldía a
los pueblos exp'otados latinoame­
ricanos.
E'eade los primaros dias del co­
rriente año empezó a correr la ver­
sión que en Argentina se habia
iniciado la organización guerrillera.
Poco después, por el mes de marzo,
la versión cobró cuerpo y todos los
d:arios de la vecina orilla anuncian
alarmados
y afirmativamente
:
¡ Guerrilleros en Argentina !
Veanse los informes oficiales so­
bre el acontecimiento :
Buenos Aires, 10 de marzo
1964. —• « Hace unas semanas se
descubrió un campamento de gue­
rrilleros en la zona de Oran, pro­
vincia de Salta, siendo cercados al­
gunos de sus miembros, que lucían
uniformes verde-violeta. En esa ac­
ción la policia logró secuestrar ar­
mas automáticas, granadas, bazookas, cargadores
para fusil y
ametralladoras. También receptores
de radio, transmisores e instruc­
ciones para el manejo de los ex­
plosivos.
En la provincia de Córdoba se
descubrió otros grupos a la vez
que se está tratando de localizar a
otros efectivos que actúan en las
provincias norteñas de Jujuy, Tucuman y Santiago de Estero. En
esas extensas zonas ha comenzado
a actuar una misión técnico-mili­
tar del Servicio de Inteligencia y
Guarda Fronteras para poder de­
terminar los verdaderos alcances
potenciales de este sedición y coor­
dinar los medios para combatirla.
Por su parte el diario argentino
« El Intransigente » señala que
ya fueron detenidos otros guerri­
lleros portadores de. equipos trans­
misores modernísimos y de gran al­
cance y que además contarían con
aviones y avionetas.
La zona de operaciones de las
avionetas, que les facilitan armas
e instructores, ocupan tamb'én las !
provincias de Corrientes, Misiones, i
Chaco, Formosa y Córdoba. Los
detenidos en la cárcel de Córdoba j
se niegan a suministrar datos a los
investigadores.
SALTA (Argentina), 20 abril. —
Dos guerrilleros y un gendarme
resultaron muertos en un choque
registrado en una finca ubicada en
las proximidades de Oran. Previa­
mente los guerrilleros habían dado I
muerte al capataz para abastecerse ¡
de víveres. E l gendarme muerto
se llama Juan Adolfo Romero y
los guerrilleres « capitán Mermes »
y un tal Jorge, ambos bajo las
órdenes
del « Comandante Se­
gundo ».
Suite d e la page 8.)
taines maisons ont été complétement rasees et les ruines en sont
méme
disparues.
Dans l’atmosphére qui se dégage du lieu de ces
étaient des maisons passa bles, bien
divísées. On peut le deviner. car
les herbes ne recouvrent pas encore entiérement les ruines. Cerruines. il y a quelquc chose de
définitif.
Quelques íamilles persistent á
vivre dans ces villages; eiles y ont
rebáti leurs cabanes; les plus jeunes
vont au travail dans les ruines vni
sines. Quelques centaines de íamilles
de Fils de la Liberté vivent dans
d'autres villages, gardant des contacts secrets avec ceux qui sont
partis, et les ravitaillant.
Mais le noyau radical de la secte
a quitté la région de Krestova.
La marche sur Vancouver a réuni
de 6od à 8oo personnes, hommes,
íemmes et enfants. Les rangs se
renouvelaient souvent et la marche
a été longue.
En aoút 196.5, les Fils de la L i­
berté appreiinent que leurs irires
prisonniers íi Agassiz proclament la
gréve de la faim. Rapidement, les
marcheurs décident d’aller soutenir
les prisonniers par leur préserce. Le
but de la marche, d'ailleurs, était
double : Vancouver, oú ils espéraient forcer les autorités à prendre
des mesures de libération, et Agas­
siz, oú iis comptaient éventuellemnt
s’installer.
En quelques jours, les Fils de la
Liberté dressaient leurs tentes à
quelques centainos de pieds de la
barriére de la prison d’AgaSsñJ,,
sur le bord du chemin. Peu à peu,
leurs tentes devaient se renforcer
d’armatures en bois, puis se transíormer en cabanes; ils y ont passé
tout l'automne et tout l’hiver.
Durant un mois, ils ont jeúné.
Au cours de l'hiver, ils ont vécu
chichement. Certains avaient des
économies; d’autres ont pu se procurer du travail autour*d’Agassiz;
il y a aussi l’aide apportée par des
individus, des membres de la secte
laissés derriére et par 1’Armée du
Salut. Le gouvernement provincial
lui-méme, semble-t-il, leur accor le
indirectement des subventions 1
Légalement, ils n’ont pas le droit
de camper là oú ils sont installés.
Mais les autorités sont impuisSALTA (Argentina), 29 abril. —
Varios nuevos grupos de guerri­
lleros han sido señalados en la
provincia de Formosa, región fron­
teriza con el Paraguay. Otros efec­
tivos fueron localizados en la re­
gión de la Quebrada de Humahuaca provincia de Jujuy, cerca de
Bolivia.
SALTA (Argentina), 5 mayo. —
Grupos de guerrilleros fueron vis­
tos en los sectores cercanos a Palpo’a y San Pedro. En el primero
de esos lugares se encuentran las
instalaciones militares de los altos
hornos de Zapla ».
Y en fin, la alarma cundió- entre
Ja reacción, en las últimas semanas
también aquí en el Uruguay donde
se denunciaron grupos de guerri­
lleros por las zonas de Tacuarembó,
Salto y Artigas.
(Continuará)
PARDO ARIAS.
santes : si on les chassait de là, oú
iraient-ils ?
En les laissant là oú ils sont, le
gouvernement ne , égle pas le probléme, il le reporte à plus tard. A
tout le moins, réussit-il à circonscrire l’activité de la secte.
Celle-ci s’est adaptée à cette nouvelle émigration. Le campement
a pris une allure de permanence.
Au début, la prison devait les con­
duiré, on né sait par quel miracle,
vers un autre pavs. De plus, John
I a bedoff, usant de sa persuasión, de
promesses, de menaces a carrément
réussi à pousser aux aveux une centaíne de membres d’une secte qui
l'avait déjá rejeté !
— (lombien de personws avezvous convaincues de faire des
aveux en 1950 ? lui ai-je demandé.
— Deux mille.
-— Et en 1962 ?
— Fresque tous.
Le passé des Fils de la Liberté
est lourd. Ils ont dynamité des
lignes de chemins de fer, des pylones de lignes de traneniKssi- )¡|
dté lee trie ité, des écoles, ils ont
brúlé des maisons, les leurs ou
celles de Doukhobors « hérétiques » :
ces crimes, cependant, il les ont
commis sans tuer ni blesser personne. Un seul, un des leurs, a été
mis en piéces par la bombe qu'il
portait.
Mais les Fils de. la Liberté du
campement d’Agassiz me semblent
convaincus que les crimes des derniéres années ne leur sont pas impu­
tables. « Ce sont les autres », disent-ils. Ils se déclarent victimes de
provocations et de machinations,
et, à les voir vivre dans eur camp
et expliquer leurs espoirs nai'ls, ü
est difficile de croire que de leur
sein ont pu jaillir tant i ’:mpla;ables terroristes.
Les plus sagaces d'entre eux
voient dans l’enchaínement des événements des deux derniéres années
une conspiration gouvernementa'.e
visant à la dispersión de la secte.
Ils n'expliquent l’accep-ation de
leur marche embarrassant? et expiosive que par le désir du "ouvernement de les voir quitter des terres
qui lui appartiennsnt. lis ont cul­
tivé ces terres, ou leurs ancétres
l’ont fait, mais depuis la íaillite de
l'oeuvre de Veriguine ils n'y sont
que tolérés. La plupart ne payent
ni taxe ni loyer.
La cohérence de certains argu­
ments des Fils de la Liberté et
leur logique m’ont la plupart du
temps laissé sans réponse. Par
exemple : « La terre est à tout
le monde; Dieu ne vous a pas
donné à vous un lopin de terre
particulier, non ? » Ou bien : « Dieu
créa la terre avant l’homme; il
doit y avoír de la place pour tout
le monde. »
Les Fils de la Liberté, quoiqu’ils
s’en défendent, sont capab es d'un
humour dévastateur. C’est ainsi que
la nuit, autour du campement. ils
font des rondes de garde, « pour
évit< r que la pólice vienne placer
chez eux de petits objets ccmpromettants, des bátons de dvnamite
par exemple ». II y a nombre d’années, désespérant de rs mporter la
lutte contre l’école, ils rdressaient
au ministre de l’Education de la
Colombie-Britannique une le tíre dímandant l’école française !
(A suivre.)
A viso in te re s a n te
He tenido la ocasión de hablar
con un compatriota, el cual hace
10 año? que, por causas del ré­
gimen franquista, tuvo que expa­
triarse a Francia.
Hace poco tiempo fué con au­
torización del Consulado Español
en Marsella y su aseguranza de
que no le pasaría nada, a España
para visitar a rus familiares.
Yendo en el tren, antes de lle­
gar a Figueras, los sabuesos del
franquismo, sin haberle pedido sus
papoer, le dijeren : Tu te llamas
fulano det tal y eres de tal sitio.
Al llegar a Figueras, como es
natural de estas v’les gentuzas, le
cogieron, le colgaron demudo y se
ensañaron con él a latigazos. La
intervención a su favor de los
representantes franceses en dicha
ciudad le salvó y pudo salir de
aquellas criminales manos.
Yo, que le conozco bien hace
años, que tenia y tengo relaciones
personales con él, podéis creerme
que me ha dado lastima cuando
le he visto; porque en tan poco
tiempo ha perd'do 10 kilos y está
deshecho de las palizas. Esta es
la benevolencia del régimen fran­
quista con sus 25 años de paz.
Dirijo esta advertencia a los que
piensan
todavia que a España
puede irse y se dejan embaucar
por los cantos de sirena.
Un afiliado a la F.L . d e
L a Rosa.
^VVW VW ^W W W W VW W ^^|V/^W W W VW VV\
CCLLAECRATICN
UNA CARTA
o4 ctualidad
B U IT R E S
L capitalismo y las fuerzas de la reacción mundial, siempre
han necesitado y encontrado los perros de presa que sirvieran
y defendiesen sus intereses, sin perjuicio de sacrificarlos,
cuando ya los habían utilizado.
Los grupos internacionales de presión, en todo momento pagaron
a buen precio los reitres modernos que debían constituir las fuerzas
de choque contra cuanto ponía en peligro intereses y privilegios
que se defienden y se defenderán encarnizadamente.
Pero quizá .nunca estos perros de presa habían obtenido tanto
crédito y fam a universal como en estos momentos. Después de las
espectaculares ascensiones de Mussólini y de Hitler, pese al fin
que les reservaron los mismos que utilizaron su influencia sobre
multitudes y pueblos fanatizados, estamos asistiendo a la repetición
internacional del fenómeno, incluso en el abandono de los elementos
ya inservibles — caso Dlem y su familia.
Lacerda en el Brasil, manejando sus hombres de paja y colo­
cándoles como peones en el juego de ajedrez que dirige, por orden
y a sueldo del capitalismo brasileño y del capitalismo americano,
es un ejemplo de lo que estamos diciendo, entre mil más. Sin em­
bargo, el más típico de todos, es el caso Tshombe, en el Congo.
Desaparecido por unos meses del primer plano de la actualidad,
sobre todo después de la muerte misteriosa del señor Hammarsjoeld,
el secretario de la O.N.U. perdido «cuerpo y bienes» en pleno cielo
congolés, helo hoy convertido en el árbitro de los destinos del
Congo, ayudado por las fuerzas americanas y con el beneplácito
de la O.N.U. Incluso los famosos «affreux», que tan mala Prensa
tuvieron, cuando quedó patentizada su intervención en el asesinato
alevoso de Patricio Lumumba y sus compañeros, vuelven a flotar
en la superficie y toman descaradamente el mando de los merce­
narios, blancos o de color, que, a sueldo de Tshombe, a su vez
a sueldo de los capitalistas yanquis que hoy disputan al capitalismo
belga la explotación de las cuencas mineras congolesas, están redu­
ciendo a fuego y a sangre lo que ellos llaman «anarquía» en el
Congo.
Después del asesinato impune de Lum,umba, de Okito y de
M’Bolo, he aquí el de Mulele, que había estado colaborando con
Lumumba. Mulele, como Gizenga, acusado de comunista pro-chino.
Pero a Gizenga, más dúctil o más aterrorizado, se le reserva para
poder cotizar su existencia o su concurso. A Mulele se le suprime
con la misma despiadada violencia con que se suprimió a Lumumba.
El pretexto no falta: pro-comunista, fautor de desórdenes, jefe de
bandidos. La realidad es que eran los hombres que orientaban la
revuelta de los negros, no por atrasados tan imbéciles para no darse
cuenta de qué es lo que se está jugando en el Congo, donde la
libertad nacional y el progreso individual y colectivo son lo que
menos preocupa a los que hoy asolan sus tierras y sus poblados.
Tshombe, como Lacerda, como ayer Diem, Syngman Ree, B a ­
tista, Pérez Jiménez, tantos y tantos otros, son los buitres de que
se sirve la Internacional del dinero para evitar el progreso de las
anticuas colonias y de los pueblos considerados todavía suscepti­
bles de ser explotados por el capitalismo europeo y los que están
tomando el relevo de este capitalismo en la dirección de las opera­
ciones dirigidas a la supervivencia del sistema.,
Lo terrible es que esa especie de buitres no es privativa única­
mente del mundo en descomposición en que vivimos. En aquellos
países en que parecían haberse iniciado caminos hacia una mayor
justicia social, tampoco faltan las aves de presa, al servicio de
otros grupos de presión, de otros intereses y de otros privilegios.
Basta, encarnarlos todos en la figura siniestra e inolvidable de
Kadar. En el fondo, todos esos hombres, que se prestan a hacer
el juego del Poder a cambio de beneficios propios, son todos lobos
de la misma camada, hermanos siameses, todos con la misma confi­
guración moral.
Todos son buitres que roen las entrañas de la humanidad, que
c¿recen del más elemental escrúpulo humano, que no están atosi­
gados por ninguna duda, ningún sentimiento paralizante en su
actitud implacable.
Son los reitres modernos, raza peligrosa y execrable, de la que,
mientras exista, sacará el capitalismo y la autoridad, en todas sus
formas, con todos sus disfraces y todas sus manifestaciones, sus
servidores más adictos, las fuerzas que irán, periódicamente, aho­
gando los esfuerzos de los hombres y de los pueblos en marcha
hacia el progreso y la libertad.
¿Cómo acabar con ellos? Hubo un tiempo en que existieron
iluminados, justicieros que asumían la representación de la famosa
justicia inmanente. Hoy ya no existen. No se acabó la raza de los
Dhguesclin, de los Simón de Montfort. Pero parece extinguida la
de los Harmodlo, los Bruto y los Angiolillo. Tshombe, el siniestro,
como otros siniestros personajes, de los que España está cuajada,
probablemente morirá en la cama, mientras mueren asesinados los
Jaurés, los Seguí, los Landauer, los Lumumba, los Kennedy o los
Mulele.
E
NUESTRO RUBOR
Estas líneas me son inspiradas
por el viaje infructuoso de una
carta. Ida postal de retomo ines­
perado. Curiosa vuelta al origen
sin conocer violación. Sobre que
regresa
inmaculado al remitente
por expreso deseo de destinatarios
pocos curiosos...
Historia inverosímil ? ¿ Ori­
ginal costumbre de remoto país
ignorado ? ¿ Diversión inocente
de espirites infantiles ? — No — :
Principios — Posiciones —1 Tác­
tica orgánica... — Orgánica, si.
Pues es, en efecto, aqui, en el
seno del Movimiento, en Federa­
ción Local cercana, donde tal his­
toria acaba de producirse.
Un Secretariado Nacional dirige,
por conducto del Regional (nor­
mativo) una carta a uno Local.
Esta carta es respuesta a la en­
viada por dicho Local DIRECTA­
MENTE al Nacional. El
Local
receptor de dicha
respuesta la
rechaza indignado. La considera
« no recibible » y la devuelve
sin leer (?).
El incomprensible « escándalo »
de la Local en cuestión tiene,
claro, su explicación secreta : Al
local NO LE GUSTA el Regional
en funciones. La devolución, sin
leer, de la carta al Nacional es
solo una manifestación « heróica »
de ese descontento. La Local de­
seaba
la respuesta DIRECTA­
MENTE, y no sabria perdonar
que el Nacional no se haya aso­
ciado, imitándola, a su irregula­
ridad inicial. La razón poderosa
que anima a la Local (NO LES
GUSTA,
repito,
el
Regional)
sienta un prcedente peligroso* al
que, mantenido con tal brillantez,
resultará difícil poner coto : Las
relaciones entre organismos en el
seno del M. pasarán a ser regidas
únicamente por la ley de simpa­
tías. Habrá personas, grupos y
organismos cuyas vergüenzas serán
deliberadamente ignoradas, mien­
tras que también deliberadamente
solo los defectos contarán en otros.
Nuevas y anchas vias vienen a
sumarse a las ya abiertas al « clanismo » do evocación irrisoria. El
Movimiento, su esencia y sus ob­
jetivos no dejarán de acusar el
impacto « bienhechor » de tales
prácticas. Las llamadas repetidas
a la convivencia tolerante, a la
consecuencia, al propio pudor del
conjunto; nuestros deseos inextin­
guibles de objetividad, de sereni­
dad y sincera consciencia se ve­
rán igualmente .« fortalecidos »
por los gestos « justicieros » a
que algunos trasnochados se en­
tregan, y que acabarán logrando
hacer irrespirable el ambiente.
Felicitemos, pues,, a la Local
« carticida » y celebremos con
ella esta gesta postal sin prece­
dentes en los anales revoluciona­
rios de nuestros dias. Asociémonos
a olvidos. Compliquémonos en el
desprecio. Participemos en la trai­
ción colectiva. Si. Hundámonos en
la senil inconsciencia de conserjes
puntillosos. Sumémonos a la burla.
Canto a A ¡balate
A U te canto, mi pueblo,
pu eblo d e gratos recuerdos;
a tus m adres y sus niños
tys ancianos, tus enferm os.
A todos los qu e curvados
el dia d e negro a negro
fértiles hacen las tierras
en p rovecho d el logrero.
A las m ozas qu e en Domingo
engalanan sus cabellos
y qu e para ojos llevan
d os magníficos luceros.
A tu fu en te enam orada
don de dos citas se dieron
en corazones sensibles
al contacto se fundieron.
A tus sierras encantadas
tus llanos d e sem entero
a tus huertas y sus flores
tu rio, tu lavadero.
A ti te cantó mi pueblo
p u eblo rico, pueblo bello
d e inmensa fortuna pocos
los más la miseria al cuello.
A tí qu e cartagineses
celtas, fenicios, tartiesios
los moriscos y romanos
pleitesía te rreiodni
A tus casas misérrimas
y sus rocas d e som brero
a tus calles em pinadas
y tu castillo severo.
A ttu cuenca y almazaras
a tus acequias d e riego
puente d e piedra maciza
con cinco arcadas d e fuego.
A tu pura agua zarceña
la d e Val Oria en reguero
a tus perlas manatiales
cam ino d el taconero.
Al nacer d e las mañanas
pastoriles y sus versos
q u e brotan d e las dulzainas
y a los cam pos dan sus besos.
A su folklórica jota
q u e alaridos lleva al cielo
cual un arpa dolorida
y la encarnó el « C apacero ».
A los arrullos d e cuna
al tin-tan d e los herreros
qu e vibran en mis oídos
palabras d e carreteros.
A tus múltiples colores
d e m osaicos deshechos
a tus magistrales vistas
q u e inflamaron mi pecho.
Si, te cantío enardecido
el am or qu e p or tí siento,
vivir en tí no h e podido
más, d e verte estoy sediento,
qu e mi Intmildad poética
arrastrada por él viento
pen etre en tus corazones
y a todos sirva d e aliento.
T e h e can tado a ti, mi pueblo
en tí h e cantado al obrero;
a quien no pude cantarle
fu é al rico, al usurero.
Ramóh SERON'.
Gentilly, enero d e 1964.
eró eé Antj Réz náura l Go t
La posteridad hará justicia a los
pioneros de descomposición e im­
potencias.
Pues hay — lo hay siempre en
actitudes tales, — « alguien » o
« algo » olvidado,
despreciado,
traicionado,
horriblemente
bur­
lado : ESPAÑA. Y la C.N.T. La
C.N.T. revolucionaria, punto de
mira permanente de consecuciones
sociales, faro sostenedor de nues­
tro sufrido pueblo viejo o espe­
ranza alentadora del joven; la C.
N.T., ala avanzada y moviente del
proletariado ibérico, expresión cris­
talizada de la más profunda cons­
ciencia social de nuestro pueblo,
bastión incorruptible de libertad
y derechos,
canal de poderosas
energías populares, horizonte jus­
ticiero de españoles sacrificados,
ejemplo vivo y edificante para to­
dos los sectores entregados a la
defensa del hombre. Solo la C.
N'.T. nutricia de hombres-indivi­
duos dotados de humanismo y per­
sonalidad, conscientes de , las ta­
reas grandiosas que la incumben,
responsables para con los deberes
ineludib'es a enfrentar, hombres
siempre en busca de superación y
mejoramiento, ha podido acredi­
tarse y acreditar su enraizamiento
en nuestro suelo. Solo hombres con
visión clara del elevado papel que,
personal o colectiva* nente,
nos
toca cubrir tienen cabida en ese
cuadro, esbozo* somero de una C.
N.T. que fué y no debe dejar de
ser, de un Movimiento de gigantes
sencillos en el que los pigmeos en­
revesados y complicadores están
d|a más.
¡ Y ESPAÑA ! España que es­
pera en nosotros y en todos. Es­
paña sqjuzgada, dividida por los
frentes de una guerra que no
acaba y de la que nadie puede
aún sentirse desmovilizado. España
que aún reclama el esfuerzo de­
cisivo tanto tiempo regateado. Una
España en guerra, objeto de ape­
tencias, de maniobreos internacio­
nales, desgarrada por intereses eco­
nómicos, políticos y religiosos aje­
nos a los legítimos de su pueblo.
Una España sujeta hoy a la evo­
lución acelerada que la salida de la
etapa franquista implica, sin por
ello garantizar su liberación efec­
tiva. España aherrojada, hoy pro­
blema exterior de poderes encon­
trados. España que necesita, con
más urgencia, tal vez, que nunca,
la reaparición pública y el acto
de presencia enérgico de los re­
ducidos sectores decididos sin ambajes a defender a su pueblo de
las corrientes interesadas que, igno­
rándole, se disputan su explotación.
Momentos cruciales llenos de
esperanzas y de nuevos peligros.
Momentos que reclaman necesaria
y urgentemente nuestra dedicación
exclusiva a la causa del pueblo
que afirmamos representar y de­
fender.
Más en momentos en que el
destino de nuestro pueblo y el
nuestro se hallan en juego, aún
encuentran algunos el medio de
divertirse, do « jugar » orgánica­
mente. Jénto a la grandeza e in­
mensidad de nuestras tareas, aún
hoy quienes solo alientan pequeñez. Guienee,
absorbidos en in­
trigas indecorosas, en infantilismos
estúpidos, en mezquindades deses­
perantes, poseídos de la obsesión
de « fastidiar » al enemigo-com­
pañero, ni se percatan de la agu­
deza de la situación actual en Es­
paña, ni de la necesidad absoluta­
mente imprescindible de reaccionar
adecuadamente... y a tiempo.
Esa carta sin leer es todo un
poema. Fruto desolador de un pro­
longado « laisser al ler » a la co­
modidad sectaria. Al final, no obs­
tante, comprenderemos tal vez que
lo más difícil no es señalar con el
dedo o dictar catecismos
desde
nuevas capillas. Lo verdaderamente
difícil es mantenerse en el medio,
en ese justo término medio que
es lo contrario de la mediocridad,
« en un esfuerzo permanente que
es lo contrario de la pereza... »,
recibiendo tal vez golpes de cada
lado, pero tratando de ser fieles
solo a la razón, una razón pro­
funda y terrible que lo exige todo
y que se encarna en la causa po­
pular de nuestro pueblo, y solo
en ella.
J. GUERRERO LUCAS
L o q u e h a ce falta :
i HEUISIOII DEL ANARQUISMO ?
N o es cosa d e poner cara de
funeral;
sem blante
com pungido.
Ni pesimism o, ni derrotismo, ni
cosa qu e se le parezca. Me escribe
el ¡compañero francés, publicista
y bu en orador, C harles A. Bontem ps, refiriéndose a su últim o li­
bro : « L ’Anarchisme et le réel » ;
« Interesa a personas qu e viven
un am biente
bien
diferen te al
nuestro. Algunos m e han escrito
y ven ahora el anarquism o desele
un ángulo diferen te al qu e se ha­
bían im aginado ». Y concluye su
misiva ccm aire jovial : « L o más
divertido eS'· qu e André Thérive
d ed ica a la obra nueve páginas
en la revista monárquica « Ecrits
d e Paris ». D igamos pues, a la
m anera d e la añeja apreciación
d e los naturalistas : « Anarchisme
p as mort ! »,
En la selecta colección d e an­
tologías, d e matiz cultural, qu e
viene publicando la editorial p a­
risina Seghers, acab a d e aparecer
un volumen qu e lleva por titulo :
« Ecrits sur ’anarchie ». Se dice
en la portada q u e trata, en su
brev e selección, desde Protágoras
hasta la España anarquista. Tras­
cien de d e los textos qu e se citan
aleccionante sabor d e 'historia y
fresca textura d e cosa actual, vi­
tal.
Si plumas bien ajenas a nuestros
m edios reconocen qu e las ideas
libertarias perviven, qu e no han
fracasado, y q u e contienen gér­
m en es para soluciones sociales d el
futuro, lógico es qu e una mayor
seguridad aliente en sus propagai dores. Ahora bien : toda obro hu­
mana es en la vida susceptible
d e revisión. N o creerlo asi es p o ­
nerse d e espaldas al progreso. Las
realidades político-sociales d e hace
cincuenta o sesenta años no son
las actuales.
N uestros queridos
« clásicos » d el anarquism o vi­
vieron en ép oca qu e no e s la de.
ahora. Buena parte d e lo qu e es­
cribieron tiene un valor vital; no
pierde actualidad, prese a las trans­
form aciones
d el tiem po
fugaz.
Otras concusiones suyas no son ya
del momento. No es apropiado
hacer d e ellas m étodo d e proselitism o.
Evidentem ente, a una revisión
d e apreciaciones,
hecha con la
m ejor vountad d e aportar cada
cual lo qu e sepia, es aconsejable
qu e a ello acomprañe el entusiasmo,
anhelando conseguir un resurgi­
miento d e las ideas en el sentido
d e qu e se adentren pmjantes en
el am biente popular. Entre la clase
trabajadora propiam ente dicha y
entre aquellos
intelectuales con
sentido d e dignidad prora no d e ­
jarse llevar d e prosaicas apetencias
materiales.
L o dicho es propio prora ser
planteado en agora libertaria in­
ternacional. A eUo se va. A crear
entre los anarquistas d el mundo
en estado de conciencia qu e in­
duzca a reaccionar con denuedo,
ante e l fracaso d el capitalism o,
ante el desbarajuste escándaloso
d el marxismo, ante é l engaño d e
todos los reform ism os
estatales.
Trátase d e conseguir sacudir el
cidprable letargo d e muchos com -
INTERNATIO N ALE
aaa ^
aaaaaaav^
w
^
a^ v a v
^
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^ m /vsa ^ ^
APUNTES
'Paàatbl· ij pzeàenie
<
CON BILLETE DE IDA Y VUELTA D E N U E S T R O T I E M P O
La (juventud se va y no
vuelye. Pero llega la vejez,
que es más dulce que aquella,
si se sabe recordar lo pasado.
(De una « Pepita al
surco » sembrada en
« España Libre »).
L os azares d e la vida, habien do
sido agitada com o ha sido la que
hem os pasado los libertarios espa­
ñoles, particularmente después d e
nuestro exilio d e 1939, proporcio­
nan, algunas veces, raras coinci­
dencias. Unas deleitan, son agra­
dables. Otras desgraciadas, infortu­
nadas.
Precisam ente una d e estas raras
coincidencias m e ha brindado tem a
para acom pañarm e en la travesía y
sugerido la idea d e darla a conocer
públicam ente.
D edicar unos
renglones para
« Espoir >, — qu e siem pre los
a co g e con afabilidad — ayudarán
a rom per la m onotonía d el balanceo
produ cido por el suave oleaje y
e l ruido sordo, apenas im p ercep ­
tible d e las máquinas d el navio.
Sin rencor jrara nadie — aunque
no faltan motivos para éño —
y sin adm iración ni gratitud a pre­
tendidos protectores, — p orqu e no
hay razones para arrastrarse tan
bajos — abreviando lo más posi­
ble, destacarem os lo más saliente
d e la coincidencia a qu e vam os a
referirnos, refrescando tam bién, a
la par, la m em oria d e unos fun­
cionarios que, atados com o siervos
d el señor om nipotente, Estado, con
fidelidad d e autóm atas le han ser­
vido y creen que, Su misión cum ­
plida, satisfecho stt deber, pueden
descansar con la conciencia tran­
quila.
A nosotros tam bién nos gusta
dorm ir sin pesadillas y por ello nos
place, hoy, descargar esa caja hu­
mana d e contención, ese cofrefu erte don de
se
guardan, casi
siem pre en secreto hasta la tumba,
los h echos más im portantes d e la
vida.
Veintidós años justos y cabales
q u e clavam os los pies en Argelia :
1942-1964. E l 13 d e julio d e 1942
{ llegada al Africa) el trayecto-ex­
pedición Vernet- Argelia, ordenado
por el hitleriano gobierno d e Vi­
chy, se efectu ó a bordo d el viejo
cascarón « D jebel Aurés », esp o­
sados por parejas, conducidos por
gendarm es, guardados y estrecha­
m ente vigilados por la marinería
con bayoneta calada.
Port-V endres- Alger,
más
de
l KWSI0H DEL
¡Suite de la page 4.)
pañeros d e por ahí, en plan d e
coordinar
soluciones,
plausibles
para ordenar una vida m ejor; so­
luciones qu e alcancen a abrir b re­
ch a en un inundo com o el actual,
colm ado d e un espeso y bajo m a­
terialism o, qu e incluso llega a sal­
picar a quienes, blasonando o ha­
bien do blasonado d e idealistas,
carecen d e una firme personalidad
tem plada para reóhazar ciertas ten­
taciones.
Y no creo se circunscriba la labor tan solo en la d e celebrar uno
o más com icios intenuicionales. Es
cosa tam bién d el contacto epistolar
entre afines, y al través d e las
fronteras; d e coloquios, d e discu­
siones d e altura en publicaciones
nuestras, com o son las revistas.
Con espíritu constructivo, con vo­
luntad tem plada, y una inteligen­
cia qu e sea antena abierta a las
palpitaciones d el mundo, dn lo
social, en lo cultural, e s com o se
pu ede desarrollar una labor qu e
ofrezca resultados positivos.
Ahora bien : libres somos, y es
natural q u e cada cual ad op te la
posición en consonancia con su
sentir, incluso si la posición es d e
inhibición, alg o asi com o en co­
gerse d e hom bros y d ejar hacer,
dejar pasar. L o qu e no p u ed e
admitirse es que, por falta d e
treinta horas d e travesía lo que culinas, excepto a sus más íntimos
norm alm ente se efectu a con menos familiares. D onde se nota más el
d e la mitad. Menús : dos com idas cum plim iento d e dicho p recep to es
y una cena parecida a la d e los en el interior d el país, d on de la mu­
apóstoles. Restringidos al mínimo. jer anda casi a tientas, pues solo
Ración d e guerra. Postre : ban ­ distingue los cuerpos por un p e ­
d ejas llenas d e mendrugos d e pan queño agujero en el velo qu e le
seco qu e e l « señor » capitán del perm ite ver con el rabillo d e un
navio se divertia echándolos desde ojo.
la escalera que bajaba d e la cu ­
No por h aber fijado un tanto la
bierta, sobre el sucio entarim ado atención al sexo débil, dejam os de
d e la bod eg a, d on de más d e la reconocer qu e el 99 % d e los
m itad d e los deportados habían vo- hom bres, esclavos por herencia de
fanatism os religiosos y para guar­
m itado.
Cuatro o cinco presidiarios d e dar a sus « querubines » en la
tránsito, verdaderos esqueletos vi­ morada, son bestias d e carga. D es­
vientes, dirigidos a prisiones afri­ pués d e cum plida su jornada d e
canas para acabar sus condenas a trabajo se les v é cargados con
trabajos forzados, juntados en Port- grandes capazos llevando la co ­
Vendres a ¡a expedición d e « los m ida para seis, och o o diez p er­
más peligrosos d e toda la Francia », sonas, m isión qu e h acen satis­
se p eleaban para recoger aquellas fech os, cosa qu e ningún occidental,
migajas q u e un perro habría d es­ por lo m enos español, soportaría.
preciado. El resto se mantuvo in­
En Argelia hem os visto y c o ­
móvil. Hambrientos, pero con digni­ nocido un nuevo m u n d o ,
dad.
tan diferen te d el nuestro qu e n o se
¡ E l magnámino capitán podia p u ed e describir en pocas páginas
lucir sus galones académ icos en las y sin poseer fuertes conocimientos
vestiduras
exteriores, pero jamás étnicos,
dogm áticos,
mitológicos,
podría conseguir tener, ni un p oco etc., etc., y ahora ya tam bién es­
siquiera, lo qu e tenían los que
tadísticos y económ icos.
él, con su gesto, pretendía hu­
Hoy, aprovechando el billete de
millar !
vuelta, después d e tanto tiem po,
Aunque tur gozando d e com pleta regresam os a lo qu e fu é la m e­
libertad todo el lapso d e tiempo trópoli d e l país descolonizado, li­
señalado — pues aún se pasó una bre e independiente. Un regreso
tem poradita entre espinos — ello no viajando, aunque tam bién a cargo
desdice en nada el largo camino del gobierno francés — d el cual
recorrido d esd e 1942.
los refugiados y « apatrides » d e ­
Al pisar tierra africana, desde
pen de Su protección — en mejores
los cam iones
celulares qu e del condiciones q u e en 1942.
puerto conducían la expedición al
¡ Veintidós años d e trabajo en
asilo don de pasó la noche, a tra­ un país extranjero, sujetos a toda
vés d e unas pequeñas ventanillas, clase d e privaciones, penurias y
pudimos apreciar el cam bio total sobresaltos, si no han p od id o tener
d e usos y costum bres con relación la virtud d e aumentar el valor d e
a las nuestras. D e las muy pocas la persona, los han tenido para au­
mujeres mustdmanas q u e se veían mentar el valor d él billete !
transitar por las ediles, ni una
Un viaje com o turistas, en un
sola con el rostro descubierto. T a­ buen buque, acostum brados a via­
pado pero no con fino velo y en ­ jar por ferrocarril largos trayectos,
cajas sino con tela bien tupida que tirados com o mercancías, en va­
im pide, incluso, respirar a pleno gones d e 8 caballos — 40 h om ­
pulmón. Era verdad lo qu e se nos bres, y en las bodegas d e los
había dicho. Era cierto lo qu e h a­ barcos, d á la sensación d e encon­
bíam os leído.
trarse en el fantástico paraíso y
A este
respecto las libertades d e ser tratado com m o una p er­
turcas establecidas en 1923 por sona.
Mustafá Kenud, desterrando el ata­
En 1942, con el billete de ida,
vio d é l velo en los rostiros fe m e­ se nos dirigia hacia lo incierto. Nos
ninos, no habían abierto brecha en aguardaban todavía fatigas a p a­
Argelia.
sar. El regreso tiene m ejor pers­
AI extranjero qu e no es d e su pectiva. L a nieve ha caído sobre
raza se le h ace creer, corno ve­ las cabezas y el cuerpo qu e se ha
rídico, q u e según lo prescrito en ido debilitando, gastando sus ener­
el Corán la mujer musulmana d e b e gías en un país extranjero, busca
ir cubierta d e los pies a la ca­ reposo y calma. ¿ L o encontrará ?
beza burlando asi las miradas mas- Es d e esperar. Por ello se cruza
el mar.
Al zarpar el barco del puerto d e
Argel, bajo los rayos d el sol abra­
sador d el 13 d e julio d e 1964, mi­
rando la estela qu e iba dejando
a su paso el m astodonte d e hierro,
cierta nostalgia ha em bargado mis
atención, por superficialidad d e
sentidos. Allí quedan un puñado
visión, haya
quienes endosen a d e amigos y com pañeros d el C en­
otros lo qu e ni han dicho, ni pien­ tro, d el Norte, d e Levante, con los
san decir.
cuales el tiem po nos había fam ilia­
FONTAURA.*•
rizado. Al...
— ¡ Voy ¡ ¡ Si ! (mi com pañera
m e llama diciendo q u e en el co­
m edor están sirviendo la cena).
PARADEROS
Allí quedan sepultados gratos re­
Se desea saber el paradero del cuerdos y sinsabores qu e en artí­
compañero
Anatolio
Bermudes culo aparte otro dia com entare­
Cala. Según referencias traba­ mos.
jab a en la marina comercial ho­
Antonio VIDAL.
landesa. Escribid a esta direc­
A bordo d el « Kairouan », el
j ción: Mascot-Lamela, rué Colis, 13-7-1964.
¡ núm. 22, B ro 33. Casablanca.
• La compañera Rosalle M ar­
tínez, desearía ponerse en co­
municación con compañeros que
conocieron a su compañero, Luis
Trenc-Torres, durante su cauti­
vidad en los campas de Sain tPierre Quilbignon, à Aldemey
Reproducimos :
(en francés Aurigny) y en el
campo de TourlaviUe, durante el
« B rillantísbm celebración d e l
período de la ocupación. Escribir Alzamiento Nacional en la E m ­
de urgencia a 7 bis. rué de la bajada d e España en el Cairo.
Cure, Xstres (B .-du-R h.).
Entre las ofrendas d e flores fi­
• Se desea saber el paradero gura una d e la representación Di­
de Joaquín Guillaume, de Figue­
plomática Cubana.
ras, que trabajó en la fábrica de
E l Cairo, 18 (crónica d e nues­
José Salas. Se pondrá en corres­ tro corresponsal enviado especial).
pondencia con Mariano Gimeno,
Con asistencia d e los ministros
71, rué Rinaldi. Albi (T a m ).
S e trata de asuntos de familia. egipcios.
En el m om ento d e telegrafiar, la
Si algún compañero puede dar
m ayor p arte d e los ministros egip­
noticias, se le agradecerá.
M IM m i ?
ABIDO es que, palabra de Papa, es palabra de Dios. De ahí que
el Sumo Pontífice no se equivoque nunca. El Vicario puede
hablar por teléfono y de manera directa, prescindiendo de
cortesanos y embajadores, con el Todo Poderoso. Inmensa ventaja
que no está al alcance de todos. Los demás mortales, cuando que­
remos dialogar con Dios, el padre eterno se hace el sordo. Y si le
pedimos que nos ayude a ver la auténtica magnitud de las cosas
que nos rodean, jam ás nos prestan el cristal virtuoso para poder
examinar los acontecimientos. Diríase que Dios es bizco, ya que a
cada quisque le ofrece un lente distinto para mirar la vida a su
gusto y capricho. Pero el Papa constituye una excepción. Es posible,
pues, que el día menos pensado, el representante de Dios en la tierra,
coja al Sumo Hacedor por los talones y nos lo presente cara a cara
para que podamos dialogar con EL...
Pablo VI ha lanzado su primera encíclica «Ecclesiam suam»,
abriendo el diálogo al discrepante: «La Iglesia debe ir hacia el diá­
logo con el mundo en que le toca vivir. La Iglesia se hace palabra;
la Iglesia se hace mensaje. La Iglesia se hace coloquio». Hay que
ver cómo se «deshace» la Iglesia para hacerse escuchar por los que
no la quieren oír... Tres formas de diálogo han sido señaladas por
el «divino pastor» del rebaño humano: el político, el católico y el
religioso. De lo dicho se Infiere que se busca el entendimiento con
el pueblo judio, con el mundo musulmán, «cuya religión monoteísta
tfene tantas identidades con la cristiana» .. Esta vez, el diálogo no
tiene límites, ya que el Papa quiere y puede dialogar con las grandes
religiones afro-asiáticas, visando en primer lugar el hínduismo, que
no sólo es la «más cercana del cristianismo», sino su cuna moral,
convertida hoy en inmundo estercolero.
El Papa actual no es un vicario cualquiera. Piensa lo que dice.
Tiene conocimiento de lo que hace. Y sabe hacia donde encamina
sus pasos. «No envió Dios a su Hijo al mundo para juzgar al mundo,
sino para que el mundo se salvase por El», afirma el Pontífice,
Citando el Libro Sagrado. Con su estilo seráfico, lleno de amargura.
I'ablo VI hace mención a la Iglesia del Silencio, «victima de la
opresión y del totalitarismo»...» Al estudiar esta parte de la encíclica,
hemos recordado la pregunta m aestra: «¿Por qué España?» La res­
puesta de Albert Camus es una frase de diamante: «El cristianismo
ha cedido a la tentación judía de imponerse mediante un organismo
teocrático». Es rigurosamente cierto y al confesarlo no nos duelen
prendas: la Iglesia del silencio no puede hablar, no puede dialogar
porque está amordazada. ¿Y la libertad de España? La libertad del
pueblo español está encadenada en los presidios de Franco, lacerada
en la cruz de la ignominia levantada por la Iglesia del terror, que
es la Iglesia española. ¿Por qué Pablo VI, señala con amargura
profunda el dolor de los católicos del silencio mientras olvida volun­
tariamente el dolor de un pueblo grande y sufrido que no puede
hablar por culpa de los verdugos y tiranos que en España represen­
tan a la Iglesia de Jesús? Verdad es que un error no justifica otro,
mas no es menos cierto que, una verdad a medias, es un crimen
injustificable.
Para dialogar con los hombres, hay que tener presente la frase
de Cristo a la pecadora más bella,: «Yo tampoco te condeno». No se
puede condenar a Moscú sin condenar a Madrid, o viceversa. O por
el contrario, el Dios de Montini juega con cartas trucadas.. Y un
Dios estafador y tramposo no puede dialogar con los hombres hon­
rados, ya que al decir de José Martí, honrar a los justos, honra.
Admiramos en Pablo VI su espíritu conciliador. Todo el que
propende a unir a los demás es un ser constructivo. Desunir, rom­
per, deshacer, tirarlo todo por la ventana, éso lo hace cualquiera.
Construir es tarea difícil, pero obra positiva. Y ahí reside el poder
del creador: en hacer obras de provecho. Mas lo que no debe hacerse
es construir con materiales averiados, con deshechos inservibles para
levantar una obra grande, digna de ser glosada por los hombres y
admirada por los siglos. En concreto: la Iglesia debe entablar diálogo
con los cristianos separados, con los cismáticos y ortodoxos, con los
intelectuales de nuestro tiempo, y muy especialmente con los que
no quieren oír la voz de Dios. Y a renglón seguido, la concepción
ccsarista sale a la superficie. «El apóstol __ afirma Pablo VI _. no
puede transigir con una especie de compromiso ambiguo, respecto
a los principios de pensamiento y de acción que deben definir nues­
tra profesión cristiana». Y aquí viene la conclusión del diálogo pro­
puesto por la Iglesia: « ..evidentemente no podemos compartir las
variadas expresiones religiosas, no podemos quedar indiferentes como
si todas, a su modo, fuesen equivalentes. Al contrario, por deher de
lealtad, hemos de manifestar nuestra persuasión de que la verdadera
religión es única, y ésa es la religión cristiana» .. Vaya manera de
dlálogar, como no sea con verdaderos cretinos.
Y donde hace hincapié Pablo V I es en el primado de honor y de
jurisdicción que Cristo y STJ Padre confirió al Apóstol Pedro. Montini
no está dispuesto a soltar las llaves de la «verdad eterna» ni que lo
j mande Jesús. ¡Diálogo tolerante y conciliador el de la Iglesia Cató­
lica! La encíclica papal es deslumbradora. Este gozne dialéctico de
la Saüta Iglesia no pretende exaltar una supremacía de soberbia
espiritual y, mucho menos, de hegemonía humana. Lo que nuevamente
busca la Iglesia es convertimos en un vulgar rebaño de corderos
1 dirigidos por un impudente genial que se sirve de Pedro I, y hasta
! de Juan X X III, a quienes cita y nombra para ganar tiempo y
• posiciones.
Ramón LIARTE
S
Continua la luna de miel liíspano-cubana
cios se mueven por los salones
y jardines d e la E m bajada d e E s­
paña y brindan por nuestra patria
entre enorm es y numerosas coronas
d e flores qu e han enviado, en
hom enaje a España, Ministerios,
E m bajadas y delegaciones. Entre
esas ofren das florales destaca una
con tarjetas d el em bajador y p er­
sonal d e la representación diplo­
mática d e Cuba.
(L a Vanguardia Española - D o­
minga, 19 julio 1964, Año LXXX Número 30.519)
La Cuba de Fidel Castro, la
del Movimiento del 26 de julio,
conmemora, no el 19 de julio
antifascista y revolucionario, sino
el 18 de julio de la traición y de
la reacción ¡ Todo un poema !
(N. d e la R.).
Si piensas ayudar a los mutila­
dos e inválidos, no esperes a m a­
ñana.
DE
TOUT
i IIIW C____________
Desde un lagar cualquiera. . .
lejos. . .
ET
POUR
Li Muerte le I M PtEZ IMlUMBES Di CSSTA
mea MR le la malaria mi aaarcKMcaiam
mirat nm i fama
lleció en Rio de Janeiro, Brasil
(donde residia desde que logró
salir de las cárceles de Franco, en
las que permaneció, condenado a
O que no pudimos deciros en los últimos días de horizontes muerte, cerca de tres años), nuestro
marroquíes. Lo que quedó en el corazón porque un nudo en la querido y abnegado compañero de
garganta cortó todas las palabras que hubiéramos querido luchas e ideales Manuel Perez, que
fué secretario general de la Fe­
dejar grabadas entre vosotros.
deración Regional de la C.N.T.
La expresión de esos lazos que nos unieron y nos unen, juventud
dé savia buena y mejor optimismo, juventud de corazón y dinamismo de Anda’ucia y miembro del Co­
permanente, quisiéramos dejar ahora en este fraternal mensaje de mité de la Federación Anarqu'sta
Ibérica (F.A.I.).
separación que imprime en todos algo de tristemente desgarrador.
El compañero Pérez, que había
Con la nostalgia
ahora deese
hogarcolectivo que con tanto
nacido en la ciudad de Santos,
amor y no menos voluntad hicimos
nacer en ese rincón marroquí,
San Pablo, Brasil, inició sus ac­
brota como un sollozo del alma que se sahe lejos de casa.
tividades revolucionarias, aún jo­
Cual un segundo destierro, tiene la amargura del que al partir
ven, en el seno del entonces na­
arranca un girón de
sí mismoque
quedapegado al conjunto, ese
ciente movimiento anarco-sindicaconjunto que alza las manos en signo de despedida.
lista de aquel país, militando ini«ARMONIA», no es ya para nosotros, «los que nos fuimos»,
más que el recuerdo espléndido de color de una obra que prosigue, cia'mente en la capital del estado
más allá de los paisajes nuevos, la ruta del agradable deber que de San Pablo y, después, en Rio
de Janeiro. En esta última ciudad,
juntos iniciamos.
participó activamente en la célebre
No ignoramos que ahí también, al ver los claros que día a día
huelga general de 1919, que paproduce esta nueva etapa del éxodo, un hálito de añoranzas y re­
cuerdos traerá hasta vosotros la Imagen de dichos y hechos de ra'izó de tal modo la vida de la
capital brasileña, incluso los ta­
aquellos que se alejaron, con evocación de dulce pesadumbre.
lleres gráficos del Estado, que el
Pero en vosotros la amargura es menor. Seguís en el corazón
de la obra, viviendo en el alma de ese monumento que creó nuestra propio gobierno quedó impedido
de publicar sus notas-oficiosas, du­
voluntad, para orgullo de todos.
Y al proseguir ese camino de realizaciones, con dificultades rante el tiempo de duración de
la huelga. En consecuencia de su
crecientes, exigiendo mayor esfuerzo, sabéis que el relevo es per­
actuación sindical, el gobierno del
manente y el motor de las conciencias el mismo.
presidente Epitacio Pessoa decretó,
Que de entre esa pina de gente joven que vive de «Armonía»,
para «Armonía»... y en armonía, hay las fuerzas y voluntades sufi­ el año siguiente, su expulsión del
Brasil, juntamente con otros des­
cientes para que siga existiendo la obra.
tacados militantes anarco-sindicaLos que estuvimos allí desde la hora primera de «clavos y m ar­
tillos» seguiremos viviendo esa vida hermosa de fraternidad en las listas, en su mayoría españo'es,
portugueses e italianos.
Manuel
realizaciones y de ejemplo sin réplica.
Pérez, por sor hijo de españoles,
Sabemos que proseguirán los cursos de la tarde, las conferencias,
fué enviado a España, donde se
charlas, tertulias, esas noches en «que no se cena en casa», y esas
tardes animadas por la escena que ilumina el espíritu enormemente radicó, empezando a dar al mo­
vimiento obrero y anarquista de
grande del Cuadro Artístico.
Que no dejarán de oírse las risas y bromas de pequeños y este país todo su dinamismo y su
grandes en las sesiones del Cine club, en ese cálido ambiente, sim­ idealismo.
Fué, como todos saben, uno de
pático y equilibrado de nuestras reuniones familiares.
los fundadores de la C.N.T. y de
Todo... en la convicción de que día tras día, un mes y otro mes,
al correr de ios años, nuestra asociación sigue siendo el hogar de la F.A.I., a cuyos comités nacio­
nales siempre perteneció. Cuando)
los desarraigados del exilio, esa casa que supo al nacer, tomar
nombre y divisa en aquellas palabras de León Felipe... al bautizarse vino la dictadura de Primo de Ri­
vera, exilóse, con tantos otros mi­
como «casa de los españoles del éxodo y del viento».
litantes y intelectuales, entre los
Para todos:
cuales Miguel de Unamuno y Ro­
...Los pequeños que corretean entre las columnas de la sala
drigo
Soriano, en Paris,
donde
en las horas de asueto;
ayudó a fundar « Liberion »,
...El ramillete fragante de nuestras jovencitas honestamente
acompañadas por la sonrisa imperecedera de amigos y hermanos del que fué administrador y en
el que llegaron a co'aborar aque­
dé menos de (no digamos cuántos) años...
llos dos exponentes de la intelec­
El grupo compacto de «machuchas» voluntades llenas de juven­
tualidad española. Algún tiempo
tud en las almas e hilos grises en las cabezas...
Para todos, repetimos, este envío fraternal, desde más allá de después, trasladóse, con el Dr.
Pedro Vallina, a Lisboa, donde
todas las fronteras con la emoción de los que se alejan, aun cuando
ambos fijaron residencia hasta el
sigan enclavados moralmente entre los recios pilares de nuestra
adven-'miento del régimen fascista
«gran» sala.
de Oliveira Salazar. En 3a capital
En alma y vida, los que hasta ayer fuimos «Armonía», con pre­
portuguesa, el compañero
Pérez
sencia física activa, seguiremos siendo «Armonía», allá donde los participó activamente en las lu­
avatares de la existencia nos lleven.
chas obreras y colaboró en el dia­
Sentir profundo de una comunidad de lihres decisiones, unidos rio órgano de la C.G-T. lusitana
en las más nobles ambiciones, que arrancó, al subir por última vez
« La Batalla ». Cuando se inten­
la escalera de sus locales, una lágrima emocional, brote de senti­ sificó la represión del fascismo por­
mientos imborrables.
tugués y habiendo caido Primo
Con el alma triste al dejar alr/o propio en manos de quienes de Rivera, regresó el compañero
Pérez a España a reocupar su
siendo cosa nuestra, les vemos con la sonrisa de la fraternidad,
escondiendo el dolor de ver grano a grano desgarrarse la granada puesto en el movimiento confederal
y espeeificamente anarquista.
esplendente de un todo.
Y queremos que sepáis, que al cerrar la puerta, como al em­
Al estallar la revuelta de Franno,
barcar, no quisimos mirar atrás, dejando a nuestras espaldas, algo de hallábase
Manuel
Pérez en el
nosotros mismos.
puesto de secretario general de la
Sabemos que la obra prosigue, pero llevamos el regusto de saber Federación Regional Andaluza, en
Sevilla, donde fué detenido pol­
que al marcharnos, la desposemos de algo... y de que mucho ha
de faltarnos allá donde nos encontremos, al no poder, al caer de los esbirros de Queipo de Llano,
que le condenaron a muerte. Tres
la tarde, mirar un día y otro, ese fresco que uno de nuestros
años aguardó la ejecución de la
jóvenes pintara en el fondo de la sala: nuestro «quijote eterno,
sentencia en la cárcel, asistiendo
lanza en ristre contra los molinos».
Fraternalm ente, con la fraternidad de todas las horas, de obligatoriamente, d'a trás dia, a
todos los momentos, quienes fuimos unos más en el conjunto, con la ejecución de los compañeros que
el latido emocionado de todos los que marcharon y de los que eran llevados ante el pelotón ase­
posiblemente marchen, en nombre de esos exilados de «Armonía» sino. La sentencia que le conde­
nara a muerte fué aplazada, gra­
quisiéramos expresar el cariño nostálgico de la impuesta lejanía
mas a la intervención de su amigo
y deciros que a pesar de las circunstancias, seguimos entre vos­
personal, el cónsul brasileño en
otros, solidarios de «Armonia» y de su magnífico trabajo.
Sevilla, que aseguró al gobierno del
Desde un lugar cualquiera... lejos... pero más cerca de España. « caudillo » la nacionalidad bra­
sileña de' preso, para quien, puesto
José MUÑOZ CONGOST
que no había pruebas de crímenes
por él praticados, p:dió la libertad.
Las gestiones del cónsul brasileño,
Pagos: M. Celma. — C.C.P. na- apoyadas por las gestiones en el
AVISO IMPORTANTE
méro 952-38, 4, rué Belfort, Tou­ mismo sentido que el hace pocos
Advertimos a nuestros compa­ louse.
años
fallecido compañero
José
ñeros que para toda correspon­
Oiticica realizaba en Rio de Ja­
dencia en español — textos y
neiro, junto al entonces cancil'er
comunicados __ y envíos de dinero
brasileño, Osvaldo Araña, lograron
por parte de paqueteros y susal fin de tres años, salvar la vida
criptores de lengua española, de­
de Manuel Pérez, quién confesaba
ben dirigirse a :
a su llegada al Brasil, en declara­
ciones a los periódicos de Rio de
Correspondencia: F. Montseny,
Janeiro : « He muerto, durante
Réd. « ESPO IR », 4, rué Belfort,
tres años, diariamente, asistiendo,
Toulouse (H.-G.).
obligado por
los verdugos
de
(A la Asociación Cultural «Armonía»
en Casablanca)
L
TOUS
Queipo de Llano, a la ejecución,
que todos los dias se li'evaba a
cabo, de antifascistas ».
En la capital brasileña, en donde
llegó con su familia, un poco antes
del término de la guerra civil
española, ayudó Manuel Pérez, con
os compañeros José Oiticica (ya
fallecido), Roberto das Neves, Pe­
dro Ferreira da Silva (estos dos
portugueses, exilados en Brasil por
motivo de la dictadura salazarista)
y otros, a fundar e) periódico
anarquista « Açao D reta », que
tuyo como director al compañero
Oiticica y dnl que Pérez fué ad­
ministrador.
Manuel Pérez, que contaba 77
años y era, desde su regreso al
Brasil, representante del comité
confederal de la C.N.T. en aquel
país, estaba dotado de excepcio­
nales dotes oratorios y literarios,
lo que le íaci'ító la inmensa labor
que reale’zó en favor de la causa
de los trabajadores. En los úl­
timos años y a pedido de la compa­
ñera Federica Montseny, se dedicó
a escribir sus memorias de revo­
lucionario, que confió a aquella
compañera para que sean publica­
das por « Cénit », lo que espe­
ramos ver pronto. Parte de ellas
han visto la luz en el periódico
« Açao Díreta » y otros de nuestra
prensa, en los que él colaboró ac­
tivamente. Dos años antes de su
fallecimienta, Pérez fué atrope­
llado por un coche en las calles
de Rio de Janeiro, lo que le inmobilizó casi un año en el lecho hos­
pitalario,
mucho
contribuyendo
para anticipar su muerte.
El
compañero Pérez deja un hijos dos
hijas, Carmen y Aurora, esta úl­
tima casada con el compañero
Joseph Tibogue, con quien vivia.
JO S E
MARQUES
DA COSTA
En Lisboa, Portugal, ha muerto,
a mediados de julio, a los 66 años
de edad, el compañero José Mar­
ques da Costa, uno de los más
activos e inteligentes
militantes
anarcosindicalistas
portugueses.
Natural de Matoz'nhos, alrededores
de Opcrto, Portugal, emigró, muy
joven, al Brasil, donde, siendo
obrero, se inició en las luchas so­
ciales
orientadas
por los anar­
quistas. En Rio de Janeiro, entró
en el periodismo, por invitación de
dos de los más importantes diarios
brasileños burgueses, « A Patria »
y « Vanguarda », en calidad de
redactor de asuntos sindicales. Esto
y sus elevados dotes oratorios le
permitieron l'evar a cabo, al lado
del profesor José Oiticica, Dr. Fabio Luz, Joan Gonçalves, Edgar
Leuenroth, Domingos Pasos, Flo­
rentino de Carvalho y otros des­
tacados combatientes del ideal anar­
quista, en su mayor parte ya fa­
llecidos, una labor inmensa, de
organización y orientación de los
sindicatos, a los que ayudó a im­
primir la tónica
anarcosindica­
lista. que dió al movimiento sin­
dical brasileño un lugar de los
más destacados en el
mundo
obrero, antes que las dos pestes,
el fascismo y el bolchevismo, her­
manos gemelos, se apoderaran del
sindical'smo, haciendo de él lo
que es hoy : una arma de' go­
bierno y del capitalismo de Es­
tado.
En consecuencia de sus activi­
dades en el seno de la organiza­
ción obrera y específicamente anaruista, cuando estalló la reacción
el gobierno pre-fascista del pre­
sidente Artur Bemardes, Marques
da Costa fué una de las primeras
victimas, siendo preso y recam­
biado a Portugal, mientras otros
compañeros extranjeros eran ex­
pulsados hacia sus países de origen
y los nacionales eran internados
en el famoso campo de concen­
tración de Clevelandia, al norte
del Brasil, en la región más insa­
lubre del país, donde tantos de los
más
activos
compañeros* han
caido para siempre.
Pocos dias
después de haber llegado a Lis­
boa (en el año 1924), fué Marques
da Costa detenido por la policia
política del gobierno pre-fascista
portugués de Antonio Maria da
Silva, bajo la acusación de haber
hecho explotar una bomba en el
hotel « Franckfort », entonces uno
de los más lujosos de la capital
lusitana, donde algunos esquiroles
traicionaban la huelga decretada
por el sindicato de los obreros
del ramo de alimentación. Mar­
ques da Costa, que se había he­
cho conocer por sus brillantes cró­
nicas sobre el Brasil en el diario
« A Batalha », órgano de la Con­
federación General del Trabajo
portuguesa, del que era corres­
ponsal en Rio de Janeiro, fué, po­
cos dias después, deportado a la
colonia lusitana de Africa, Guiñé,
la más insalubre, junto con los
miembros de la célebre « Legión
Roja », en su mayoría simples
bandidos de delito común, repu­
diados por los medios confedé­
rales, a costa de los cuales pre­
tendían vivir, respaldados en ideas
que estaban lejos de poseer.
De Guiñé, logró fugarse, algún
tiempo después, hacia Francia. En
Paris participó activamente en la
vida de los sindicatos, por lo que
no tardó tampoco en ser preso y
expulsado por la policia francesa.
Dirigióse entonces a Madrid, donde
poco antes había sido implantada
la República. Con el compañero
Roberto das Neves, fundó entonces
ai'lí la Federación Anarquista do
los Portugueses exilados y el res­
pectivo órgano en la Prensa « Rebeliáo », que ambos introducían
clandestinamente en Portugal. Este
periódico duró hasta el final de
la guerra civil española, bajo la
dirección, en los últimos tres años,
de Germinal de Souza.
En Madrid ayudó también Mar­
ques da Costa a fundar el diario
anarcosindicalista « C.N.T. », del
que fué administrador y por mo­
tivo del cual fué preso y expulsado
de España, bajo el gobierno prefascista de Gil Robles. Pasó en­
tonces a Casablanca, en el norte
de Africa,
donde vivió algún
tiempo, siempre luchando por sus
y nuestras ideas. Habiendo sido de­
cretada amnistía a las perseguidos
políticos y creyéndose favorecido
por ella, regresó a Portugal, donde
entró sin ser notado por la poli­
cía, pues tal decreto sólo favorecia a los « políticos », no a los
rebeldes « sociales », entre los
que él se hallaba. Un año logró
Marques da Costa vivir, trabajar
y participar en la lucha subterrá­
nea contra la dictadura de Salazar, entonces ya en el Poder. Pero
pronto la P.I.D.E. (la « Gestapo »
de Salazar) le descubrió y detuvo,
remitiéndole al campo de concen­
tración de Angra do Heroísmo, en
el archipélago de las Azores, donde
permaneció cerca de un año, la
mayor parte del tiempo abajo del
nivel de mar, lo que le ocasionó
grave enfermedad. Debido a esta
y a la protesta internacional, pudo
Marques da Costa regresar, en re­
lativa libertad, al continente por­
tugués, donde, con las fuerzas que
le restaban, ayudó a mantener en­
cendida, con los viejos compañeros
Emilio
Costa,
Campos
Lima,
Adriano Botelho, Manuel Joaquim
de Souza, Pinto Quartin, Alexandre
Vieira, Roberto das Neves y otros
como estos, en su mayoría intelec­
tuales, principalmente en contacto
con la juventud, la antorcha de la
fé en los ideales de libertad.
Juntamente con el compañero
Roberto das Neves (este desde hace
años en Rio de Janeiro, donde
fundó y dirige la Editorial Germilas organizaciones sindical y espenal), representó Marques da Costa
cífica anarquista, en los congresos
de la C.N.T. y de la F.A.I., reali­
zados en Madrid.
Marques da Costa deja viuda y
tres hijas, la mayor nacida en Rio
de Janeiro y las otras, una en Pa­
rís y la otra en Lisboa.
Corresponsal.
sssz Activités
denos camarades Espa
"DESDE PORTUGAL
Fiele» ■ nuestro sentimiento solidario hacia todos los explotados,
asi como hacia todos nuestros compañeros de ideolofia. abrimos estas
paginas a aquellos que de ello tienen mayor necesidad en este mo­
mento : nuestros camaradas españoles, refugiados en Francia, privado*
de todo medio de expresión.
He aqui por qué «ESPO XR a acogerá a todos loe españolea que se
dirijan a nosotros para exponer sus problemas, pedir nuestra ayuda y ,
si es necesario, nuestro consejo, enviándonos sus comunicados o sus
artículos en su lengua materna, ya que no conooen otra.
C
M
O
MU
N
J
El por qué del estancamiento
en la liberación de los pueblos aogolanos
Q
U
£
S
F undadas
esperanzas
ex'stian,
hace poco aún. para que creyé­
17* UNION REGIONALE - UNION LOCALE DE LYON
semos en el término de la guerra
Permanence tous les samedis de 17 heures à 19 heures, et tous les
colonial empeñada por el gobierno
««manches. de 10 h. à 12 heures, à la rue St-Jean. N» 60. LYON (5«).
de la dictadura salazarista, con la
obtención de muchas y mayores
ganancias territoriales
por parte
F. L. DE TOURS
del pueblo de color que lucha por
FEDERACION
COLECTIVISTA
su independencia. La razón de
LIBERTA RIA
La F. L. de Tours convoca a
haberse defraudado, en parte, nues­
I
todos sus afiliados en general a
Para el domingo, dia 27 de tros vaticinios, hay que buscaría
la asamblea general extraordina­ septiembre, a las nueve de la en los propios elementos que, im­
ria, que se celebrará en la Bolsa mañana, en la rue Belfort, Tou­ pulsaron la lucha.
del Trabajo el día 13 de sep­ louse.
En Angola, como en la mayor
tiembre, a las 9 de la mañana.
parte de las « provincias ultraSe convoca a cuantos han per­ magnas » — disimulación del co­
S e ruega la máxima asistencia
tenecido a la Federación Colec­ lonialismo — la lucha sigue ahora
por el asunto a tratar.
tivista Libertaria a una reunión
un curso lento, no dejando, sin
para informar que todavía hay I embargo, de caer diariamente ateF. L. DE ALBI
asuntos de orden económico sin ! rrador número de víctimas de am­
i
bos bandos.
Esta F. L. convoca reunión resolver y entre todos los pre­
Por parte del fatídico Salazar,
general para el domingo, día 6 sentes determinar lo que se crea
la acción sigue centrada en el
de septiembre, a las 9 de la m a­ más conveniente.
ñana y en local F.O.
También se ruega la presencia aplastamiento de un « levanta­
de cuantos han intervenido en miento popular » de los nativos,
en nombre del restablecimiento del
F. L. DE BALMA
asuntos de la Federación.
orden. Para el dictador no cuenta
El Secretario.
más de un siglo de esclavitud omi­
Por el presente comunicado, po­
nosa. Tampoco el que la revuelta
nemos en conocimiento de la fa ­
NOTA
del pueblo se deba a que se le
milia libertaria, la reciente cons­
negado los medios cultu­
titución de la Federación Local DE CULTURA Y PROPAGANDA hayan
rales, sanitarios v sociales. Pesan
de Balm a (Toulouse), adherida
Para completar la obra «Epi­ muchos los intereses de las oli­
al núcleo Haute-Garonne-Gers.
Galdós, garquías capitalistas, propias y ex­
Federación Local que saluda sodios Nacionales» de
cordialmente a todo el Movimien­ Muñoz Gabriel. 23, rue Goulebe- trañas. para pararse en concien­
to Libertario Español en el exi­ noze, Montendre (Ch.-Mme.) ad­ zudas reparaciones de orden moral
lio y muy particularmente a los quiriría «Los cien mil hijos de y social de que carece el pue­
blo angolano.
compañeros del interior de E s­ San Luis» de la colección TOR.
paña que desde tantos años es­ Aquel que disponga del mismo
Tampoco, por parte de los que
tán soportando la dictadura fas­ puede ofrecerlo a la dirección luchan por su independencia hace
indicada
señalando
precio.
cista. Saludo que hacemos exten­
más de cuatro años, se apuntan
sivo, asimismo, a todos los pue­
Deseamos adquirir algunos ejem
blos que sufren regímenes de te­
rror. Saludamos, igualmente, a piares de « Pasión y muerte de
nuestra A.I.T. con todas sus Sec­ los españoles en Francia».
ciones y Grupos que componen
Para
ofrecimientos indicando
precio, dirigirse a ESPO IR (Ad­
la misma.
El Secretariado
ministración) .
JO SE COMAS HA MUERTO
los progresos de su afan emanci­
pador.
Es lo oerto que la extensión
territorial de Angola es inmensa.
Como inmensas son sus riquezas
y condiciones naturales. Que la lu­
cha se ha empeñado más encarni­
zadamente en las regiones lindantes
con el Congo de Adula, Tshombé
v sus adláteros. Al comienzo de la
lucha, en 1961, esta se nos mos­
traba mas encarnizada, y por ende
más prometora de una victoria fá­
cil, debido a que era el propio
impulso popular, con sus medios
de acción primitivos, los que ac­
tuaban e impulsaban en la con­
ciencia de los contendientes.
Vino, mientras, la disensión en­
tre unos cuantos políticos que, al
iniciarse la lucha, se impus eron a
la masa revolucionaria. Resultado
de ello, el que Roberto Holden, el
político angolano más audaz, se
impusiera en el concepto interna­
cional de la escuela revoluciona­
ria checoeslovaca y china, consi­
guiendo en la Conferencia de
Addis Abeba, su reconocimiento
por parte de un grupo de líderes
de algunas naciones africanas, co­
mo jefe del gobierno de Angola en
el exilio, pese a que, en realidad,
el jefazo pro-sovietizado, con to­
do su « ejército », no haya conse­
guido controlar más allá del 5 %
del territorio detentado por la dic­
tadura de Salazar.
Las causas de tal defección po­
lítica, sólo se pueden achacar al
sometimiento de Holden a las di­
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cuela Racionalista « Armonia »
de la barriada, formaba parte de
las Secciones de Cultura y Excur­
sionista, dinámico y amante de la
Naturaleza y de todas las mani­
festaciones de la enseñanza y de
la cultura, estaba siempre dispuesto
para organizar jiras en la playa, a
la montaña, visitas a museos, insb tuciones científicas,
centros in­
dustriales, etc., asi mismo, con­
tribuía con entusiasmo a la educación de los niños y a la expan­
sión cultural de los jóvenes, encauzándoles por los nobles senderos
del arte dramático, de la declamación y de otras manifestaciones
artísticas y culturales.
Cuando la sublevación
militar
de julio del 1396, se distinguió con
atinadas iniciativas para hacer
Acaba de aparecer esta novela, frente a los facciosos fascistas y
decidido
defensor de la
debida a la pluma de Federica como
dignidad humana ultrajada por los
Montseny.
Homenaje al heroísmo de la mu­ representantes de la España inqui­
sanguinaria. También
jer española, en una trama llena sitorial y
fué organizador competente de la
de emoción, de interés.
1,50
F . Pedidos : Servicio de economía cofectjvizpda destinada
librería, 4, rue Belfort, Toulouse a la emancipación política y eco­
nómica del sufrido pueblo espa(H.-G.).
■ ñol.
♦
Lisez :
Durante la evacuación, con la
« De la Mythologite
casi totalidad de los compañeros
Marxiste-Léniniste »,
de la barriada (los que tuvieron
par Gastón Britel,
la fatalidad de quedarse, en nom­
bre de Dios y de la España eterna,
Un volume franco : 2.75 F.
En vente : Juliettç Demure, 17, rue fueron fusilados en el Campo de
Jouffroy-d’Albans, Lyon (5°). la Bota), pasó la frontera y junto
con su compañera fué a parar al
C.C.P. ; Lyon 3652-38.
Michel Celma, C.N .T., 4, rue Campo de Arge’es. Conocedor del
Belfort. Toulouse. C.C.P. : Nu­ habla francesa y excelente mecámero 952-38.
n:co, pronto salió del Campo para
H E R O I N A S
ir a trabajar de especialista en
uno de los talleres del centro de
Francia. Después de dos años de
permanecer en este país, su com­
pañera se puso gravemente en­
ferma del corazón, por lo que
decidieron regresar a España lo­
grando camuflarse en Tarrasa en
casa de unos familiares.
Pasaron meses de angustias y
de sobresaltos, y a consecuencia
de tantos sufrimientos y penali­
dades su buena compañera falleóó
repentinamente, él, dolorido por la
pérdida de su amada, desafiando
el peligro, entró a trabajar en
uno de los talleres de metalurgia
más importantes de la ciudad, en
los cuales continuó
trabajando
hasta que sus fuerzas físicas lo
abandonaron para siempre.
Durante los últimos años, abu­
rrido y asqueado del ambiente de
hipocresía, de banalidad y de so­
lapada ruindad que se respira en
la España decadente y miserab'e
del franquismo, aprovechaba las va­
caciones para venir a Francia a
respirar unos dias aires de libertad
y de compañerismo entre los an­
tiguos compañeros de ideas y de
luchas. Siempre pasaba unos dias
en nuestra compañía, todo su afán
era preguntarme por los compañe­
ros y como marchaba la Organiza­
ción y sobre todo si marchaba por
la línea recta del federalismo y
de la acción directa. La última
vez que estuvo en casa me dijo
con un deje de amarga tristeza :
— Mi salud tiene mucho que de­
sear y moTalmente no puedo so­
breponerme a la pérdida de mi
amada
compañera.
Creo
que
antes de morir no podré tener la
dicha,
que para mí seria in­
mensa, de poder ver la tierra que
nos vió nacer, libre de los vámpiros que le chupan la sangre y
le quitan la vida. Desde Perpdgnan, con lágrimas en los ojos y
el corazón embargado por el dolor,
rindo un homenaje
postumo al
compañero José Comas, que fué
abnegado compañero, un verda­
dero idealista y un gran defensor
de la causa de la emancipación de
los trabajadores.
Andrés CAPDEVILA.
rectrices
comunistas.
obteniendo
por ello la ayuda efectiva de ar­
gelinos y chinos — en hombres
y material — y el pleno someti­
miento a las consignas soviéticas
para la formación de su « disci­
plinado ejército revolucionario
cuyos mandos se hallan en manos
ajenas a los verdaderos intereses
de los nativos.
Se comprueba, además, que lis
dotes intelectuales y revoluciona­
rias de Holden, son escasas en
materia de orden guerrero. Si no
lo fueran, cuenta se hubiera dado
que en la historia de las revolu­
ciones de los oprimidos, han s'do
siempre estos quienes, obedeciendo
a sus propios impulsos, han con­
seguido echar por tierra seculares
instituciones estatales. Tales la Re­
volución francesa, con la toma rio
la Bastilla; la Revolución rusa, en
los finales de 1917 y, más reciente
y a vista de todos nosotros, la
reciente Revolución argelina, que
no obedeció a las directrices de
los oficiales profesionales encua­
drados en el ejército francés, c m
sus experiencias de derrota en In­
dochina, sino- al espíritu revolu­
cionario de los campesinos de la
Kabilia y del Aurés. Y, no añada­
mos a la larga lista de las vic­
torias populares lo acaecido en la
Península Ibérica, cuando el Al­
zamiento militar del « militarista »
Franco, que por igual, se vió des­
bordado en los primeros meses
de la lucha, por la acción del pu ■blo.
La intromisión
política dió a!
traste con la acción revolucionaria
de los pueblos, tanto en Francia
como en Rusia, en Argel como en
España.
Hora es ya de que los pue­
blos tengan en cuenta que la ac­
ción nefasta de los políticos, por
muy avanzados que se hagan pro­
clamar, no conduce a las masas
más allá de una nueva esclavitud
social y económica para engran­
decimiento de los líderes que son,
en definitiva, los nuevos amos que,
en nombre de la libertad y de
una pretendida independencia, se
dan ia « dolce vita » y se con­
tornean ante los dictadores rojos,
desde Europa y Asia al Caribe.
El
ejemplo de los luchadores
guiñéanos, que, sin alharacas po­
líticas, sin sometimiento a direc­
trices
sovietizadas, sin prepara­
ción y formación de luchadores,
encuadrados en férreas disciplinas
militares, están consiguiendo múl­
tiples ventajas en su lucha contra
el disciplinado ejército lusitano de
más de 18 mil hombres, debida­
mente pertrechado como el más
moderno armamento de la NATO,
tanto la tropa de tierra, como la
del aire y la naval.
La realidad nos demuestra que,
mientras no se desnaturalizan los
verdaderos impulsos
e instintos
del pueblo para la consecución de
su libertad, este es, al fin y a la
postre, el único vencedor. Los gui­
ñéanos, con sus medios primiti­
vos de lucha, han conseguido en
la actualidad, controlar más del
40 % del territorio a liberar. Y
en la Gumea portuguesa, inferior
en menos de un 20 a 30 % al te­
rritorio angolano, aún no se ha
pensado en « militarizar » a los
combatientes, ni en la constitu­
ción de un gobierno en el exilio,
ni en su reconocimiento por po­
tencias del bloque africano. Es
cierto que el Comité Central del
P.A I.G .E., instalado en Kronakri,
obedece y refleja en el exterior,
la voluntad y los propósitos del
pueblo revolucionario que, a me­
dida que va ganando terreno a
los secuaces del salazarismo, va
instalando en él fórmulas de vida
comunitaria, atendiendo, preferen­
temente, a los aspectos culturales,
sanitarios y sociales de una nueva
convivencia que borre, en el por­
venir, la acción esclavista.
LUSITANO.
Lisboa. Julio 1964.
LES FILS DE LA LIB ER T E :
Une minorité irreductible
(I I)
En 1950, brusquement, la secte
se trouve un chef définitif. II régne
encore. Elle accepte comme guide
spirituel un Ukrainien du nom de
Stephane Sorokine. L ’année suivante,
Sorokine
disparait
vers
l’Uruguay avec les fonds de la
6ecte : il doit luí découvrir lá-bas
une terre promise. Entre-temps, les
Fils de la Liberté qui ont reconnu
le nouveau chef se constituent
sous le nom de Doukhobors réíormés, et se choisissent un Conseil
fraternel.
la cuisine, un pour l'hópital et un
pour les femmes.
Cette petite ville, située dans
un magnifique pays de montagnes
oú on ne songerait qu’á l’évasion,
est entourée de barbelés. Une tour
de garde, apparemment munie de
mitrailleuses, domine les lieux. Les
portes, aux verrous impressionnants,
sont nombreuses; les gardes, devenus
bons enfants, prennent plaisir à
Dix ans plus tard, le chef Soro­ faire cliqueter les verrous pour la
kine est encore en Uruguay. Mais visíte.
je n’ai pas trouvé un seul Fils de
Les Fils de la Liberté ne cherla Liberté qui m’ait donné l'ímpres- chent jamais à s’évader, méme s’ils
sion que Sorokine n'allait pas reve­ protestent actuellement contre leur
nir. Seúl l'empécherait de rentrer détention; ils ont une trop longue
au Cañada le refus d’affronter les tradition d’acceptation ou de reaccusations qui jiésent contre lui. cherche de l’emprísonnement — gloOr, d'une part, les joujrnalistes rification et consécration de leurs
passant par l’Uruguay disent que le souffrances et de la cruauté des
guide spirituel vit dans le luxe, autres — pour songer séríeusement
sinon dans un harem; d’autre part, à une évasion.
le juge de Nelson, qui connatt les
Evidernment, ils réclament leur
afiaires de la secte depuis quinze liberté; mais ils ne la prennent
ans, m ’assure quí'aucune accusation pas...
ne pése contre lui 1
Les prisonniers, durant de longs
mois, ont íait la gréve de la faim,
UN CAMP
déclenchée en aoftt 1963, par une
DE CONCENTRATION..,
proclamation de protestation. Les
t
autorités sont « intervenues » au
Oú sont maintenant les Fils de bout d'un mois, avec des résultats
la Liberté ? Une centaine — dont désastreux.
une douzaine de íetnmeg — en priLe jeune Paul Podmoroff, 20 ans,
son; qolelques centaines, de 600 íi
800, campés autour de la prison; a succombé. II était un de ceux
quelques autres centaines ailleurs, que les gardes ont tenté de nourrir
autour de Krestova (Terre de la de forcé, en leur introduisant un
tube par le nez, tube par lequel
Croix).
La prison qui renferme cent Fils on versait du bouillon.
de la Liberté a été construite
Selon les renseignements obtenus
spécialement pour eux, à Agassíz, d’un prisonnier et de sa femme
à quelque 80 mille de Vancouver, récemment libérés, on a nourri les
après les procés de 1962 pour dyna- hommes quatre fois de cette façon;
mitages et incendies criminéis. I-es on s’est ensuite servi quatre fois
Fils de la Liberté vous diront que encore du tube pour leur verser
les plans en ont été conçus avant un mélange de lait et d’oeufs. Pod­
les procés, et méme avant les arres­ moroff est apparemment mort dans
ta tions.
des convulsions, tandis qu’une diJ ’ai visité cette prison, qui, à mes zaine d’autres prisonniers étaient
yeux, ressemble à un camp de con- hospitalisés.
centration. Six bíltiments pour les
Les détenus ont finalement con­
hommes; trois occupés, un inoccupé; senti — non sans résistance d’abord
trois autres baraquements : un pour — à ce qu’on les nourrisse à la
FEUILLETON D’« E SP O IR »
Numero 27
COLLECTIVISQTIONS
I/oeuvre constructive
de la
Révolution Espagnole
¡
(Recueil de Documents)
saaaaah aaaaaa /
Editions C .N .T. - F.A .I., 1937.
Conseil d’Entreprise
i
Si l'expérience de ces trois premiers mois de lutte
pour la Révolution dans son aspect contructif, au
moyen des industries collectivisees, nous a appris que
les travailleurs qui composent le Comité du B á timent, doivent faire preuve d’une capacité indftcutable,
c’est assez dire que le choix des camarades à faire siéger
au Conseil d’entreprise est une chose délicate et à
laquelle nous devons sérieusement réfléchir.
Pour prendre la responsabilité de la direction d’une
entreprise indtlstrielle, il faut posséder des connaissances spécáales en tout ce qui concerne la technique
commerciale et industrielle et des qualités d’organisateur, toutes choses qui ne s’improvisent pas et que ne
peuvent remplacer ni les intentíons pures, ni la meilleure volonté du monde. Cela néçessite aussi, comme
toute grande entreprise, le respect d’un plan tracé
d’avance e t qui échoue si l’on ne se conforme pas à
certaines données.
C’est pour ces raisons que, conscients de nos responsabilités, nous n’avons garde d’oublier les facteurs « connaissance sociale e t compétence » car nous voulons que
le succés couronne notre ceuvre, en dépit des diíficultés
que rencontre une révolution comme la nótre, et nous
acceptons comme la plus belle des recompenses d’avoir
été les simples ouvriers de la nouvelle humanité.
Pour bien travailler au triomphe de notre ceuvre,
nous introduisons dans la création des charges nouvelles les mémes méthodes de sélection que nous observions dans le choix des délégués de notre organisatíon
avant la révolution. Les representants des Comités du
bátim ent qui donnent eux-mémes, du fa it qu’dls ont
été élus, toute une garantie de compétence et de m oralité seront convoqués á raison d’un délégué par plénum
régional les dix camarades, cánq par organisation, qui
constitueront le Conseil d’Entreprise; l’élection devien dra définátive après l’approbation des travailleurs dans
tasse. Au début, ils tenaient les
dents serrées et les gardes devaienfc
les forcer à boire; par la suite, les
prisonniers ont accepté qu’un garde
porte une tasse à leur bouche et
la leur fasse boire; ils ne résistent
pas, mqis là s’arréte leur coopération.
Un prisonnier libéré explique :
« Oui, nous aurions pu continuer
à fermer la bouche. Mais le liquide
se serait répandu sur nous. (Le
sens de la progreté est un des traits
des Doukhobors.) E t, de toutes
façons, ils auraiet recomnmencé, et
ça finissait par faire mal inutilement. »
Pour sa part, la femme de te
prisonnier a raconté en pleurant les
souffrances qu’ont vécues ses compagnes en prison, s ’interrompant
pour dire qu’elle ne devrait pas
parler comme cela, car il ne lui est
pas permis d’en vouloir à ceux qui
l’ont persécutée.
Les prisonniers que j ’ai vus, deux
mois après le début de la gréve de
la faim, semblaient faibles, mais
non malades; la plupart d’entre
eux se levaient, pour aller aux fenétres, voir circuler leurs visíteurs
dans le camp. Leur attitude envers
un visiteur — par visiteur, j ’entends un journaliste, car pendant
la gréve de la faim, le privilége des
visites familiales a été annulé —
en est une de passivité. Ils regardent, sans hostilité; et, quand le
gouverneur de la prison leur dit
au revoir, ils répondent avec politesse.
La gréve de la faim a eu ses
échos dans la secte des Fils de
la Liberté.
Tout de suite après les condamnations, au printemps 1962, la
secte décidait de marcher sur Van­
couver, à 400 milles de là. A Kres­
tova et ailleurs, les Fils de la L i­
berté mettaient le feu à leurs
maisons pour souligner l’irrévocabilité dé leur attitude.
J ’ai vu ce qu’il reste de Krestova
et des villages voisins. La plupart
des habita tions étaient d’assez vas­
tes cabanes, souvent reconstruyes
après les incendies passés; d’autres
(Suite en page 3.)
750 millions d'enfants
ne mangent pas à leur faim
« Sur un billion d’enfants qui
existent au monde, 750 millions ne
mangent pas à leur faim. » Cette
bouleversante constatation, M. lan
McNaughton, journaliste et ingénieur, I’a faite tout au long d’ un
voyage de deux ans, en compagnie
de son épouse, dans quatorze pays.
11 a séjourné en France, en Espagne,
au Maroc, en Algérie, en Tunisie,
au Moyen-Orient et en Asie.
Cette tournée avait comme but
l'étude des besoins de ces diverses
populations et des moyens à pren­
dre pour parer à cette désolante
situation. M. McNaughton voyageait d’abord pour l'U .N .I.C .E .F .,
mais il a également été amené à
le faire pour le Comité canadien de
Secours aux Enfants, organisme
international qui s’occupe de ces
qüestions.
Dix mille enfants mourront cette
année de tuberculíce alors qu’il
suffirait de 1/100 de 1 % des dépenses d’armement de l’U .R .S.S. et
des E.-U. pour les sauver. A elle
seule, souligne M. McNaughton, la
íusée qui est allée s ’écraser sur la.
tune a coüté dix-huit millions et
demi de dollars...
M. et Mme McNaughton ont passé
trois mois au Maroc. A Fez, des baraques de la Légion étrangére ont
été transformées en un hópital qui
a nom : Al Baitar. II y a environ
deux ans, des surplus d’huile de
l’armée américaine avaient été ven­
das. Des marchands peu scrupuleux
ont. mélangé cette huile à de l’huile
végétale et ont ainsi empoisonné
dix mille personnes. A l’hópital
A] Baitar, sept cents enfants envi­
ron demeureront paralysés pour le
reste de leur vie parce qu’ils ont
absorbé ce mélange néfaste. Les
marchands ont été pendus.
leurs organisations respectives. La charge de consellier
d’entreprise sera valable pour deux ans. Ils seront
renouvelables par moitié chaqué année et seront rééligibles.
La tache de ce Conseil d’Entreprise, tache des plus
délicates, nous ne nous lasserons pas de le répéter,
sera d’organiser, sous ses différents aspeets, la gamme
des possibilités que renferme en elle-méme une indus­
trie, en la subdivisant en rayons et spécialités comme :
production, administration, Services techniques, Services
commerciaux, etc..., etc... Du dynamisme et de la vitalité que l’on donnera à ces fonctions dépendra le meilleur ou le moindre développement de l’industrie.
Le Conseil se tiendra en relation constante avec le
Comité du bátim ent pour résoudre avec lui et harmoniser les problémes qui pourront se présenter et avec
le Conseil Général de l’Industrie. pour lui soumettre
toutes les affairés qui dépasseront la compétence çt
seront en tout ou en partie, dans les attributions de
ce Conseil Général.
Conseil Général des Industries des Eaux,
Gaz et Electricité
Ce Conseil Général d’Industríe constituera le prolongement du Conseil d’Entreprise. Ceux qui le compoaeront devront done posséder des qualités supérieures
si possible à celles des conseillers d’entreprise. Le Conseil
Général d’Industrie se composera de huit camarades
— quatre par organisation syndicale désignés par la
méme Assemblée Plénlére et par les mémes moyens que
le Conseil d’Entreprise.
La durée de ses fonctions sera de deux ans, á renouveler par moitié chaqué année, les conseillers pouvant
éfcre rééligibles.
II aura pour mission, outre son étroite collaboration avec les conseils d’entreprise, de connaitre à tous
moments et sous tous ses aspeets, la véritable situation
de l’industrie, de faire réaliser constamment des pro­
grés aux industries unafié es e t d’en obtenir les meilleurs
résultats.
II devra connaitre tout ce qui concerne les avantages
ou les inconvénients des marchés, dans le cadre national
ou intem ational, déterminer le rythme de la production,
la nécessité de créer, supprimer ou modifier certaines
branches de l’Industrie, étudier les tarifs et les traités
commerciaux, employer, autant que possible, du m atériel « national »; faire l’acquisition de l’outillage; ètre
au courant de tout ce qúi concerne la Banque, la Bourse,
les Crèdits, etc..., fixer la consommation, runification
des prix; étre au courant de la marche des industries
similaires dans notre pays e t à l’étranger, faire augmenter la production quand les nécessités révolutionnaires l’exigent, faire périodiquement une balance qui
évalue les bénéfices, tant matériels que moraux, de
T « unification », etc..., et collaborer étroitement avec
le Conseil cfEntreprise afin de lui faclliter la tache.
Une mutu elle compréhension entre ces deux orga­
nismes sera à la base du bon rendement de l’industrie.
Les camarades désignés pour occuper ces charges se
L ’hópital de Fez, qui compte
environ sept cents lits, est régi et
subventionné par le Comité de Se­
cours aux Enfants, nous dit M. Me
Naughton. Le personnel est bénévole et reçoit, en échange de ses
Services, le logement et la nourriture, plus $ 2 par mois pour u les
petites dépenses ».
M. McNaughton précise que s il
est important d’aider les gens qui
sont dans la misére, de leur donner
à manger, il faut surtout viser à les
éduquer.
La superstition et l’ignorance demeurent les facteurs essentiels de
la misère. II faut envoyer dans ces
pays sous-alimentés des techniciens
pour effectuer l’irrigation des terres,
des professeurs pour instruiré la
populatíon, des infirmiéres, des médecíns, etc...
COMITE d* REDÁCTION
D’« ESPOIR >
Directeur : A. TURMO
Secrétaire de Rédaction :
F. MONTSENY
Rédaeteurs :
F. V. B ER TH IE R , Edouard
BRUNET, Et. GUILLEMAU
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[ournal Imprimé sur les preeses de ls
50 C IE TE OENERALE D’ IMPRESSION
(Coopératlve Ouvriére de Production)
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Direoteur-Gérant 1 A . T U R M O
soumettront aux accords de l'orgamsation et
responsables, devant elle, de toute irrégularité.
serent
b) LA TRANSFORMATION DE LA SO CIETÉ
GENERALE D ES EAUX DE BARCELONE EN
SYNDICAT O UVRIER D ES EAUX
La
puissance
d’un
trio
national
de
fi.nanciers.
La compagnie genérale des eaux de Barcelone et la
compagnie concessionnaire des eaux souterraines de la
rivière Llobregat contrólaient, avant la Révolution, la
compagnie espagnole du Gaz Lebon (dont elles possedaient la m ajorité des actions), l’éclairage de Malaga,
l’électricité de Murcie, les compagnies de gaz de V alence, Santander, Saint-Sébastien, Saint-Fernand. Cádiz,
Chiclana, Port-Sainte-M arie et Grenade.
Or, la quasi totaüté du capital de ces entreprises
appartenant au trio de financers Gari-Cambó-Ventosa.
Selon les balances dressées par les ouvriers au moment
de la prise en charge de ces compagnies, ce capital se
m ontait à 271.382.296 pesetas et les bénéfices annuels
à 11.705.929 pesetas. Cette situation favorable, dont le
contróle appartient désormais aux ouvriers, permettra
de mettre en pratique les améliorations envisagées par
les syndicats ouvriers au bénéfice des habitants' de
Barcelone.
La réquisition, garantie d'un bon Service.
Passés les premiers jours de lutte dans les rues de
Barcelone, les ouvriers de la Société Genérale des Eaux,
qui avaient défendu leur lberté,' les armes à la main,
convoquèrent en assemblée genérale, l’Association des
employés de la díte entreprise, association qui constituait leur organisme syndical. Un de leurs premiers
soins fu t de changer le nom de leur association en celui
de Syndicat ouvrier puis, à une immense majorité,
fu t déeidée l’adhésion du nouveau syndicat à la C.N.T.
Puisqu’il s’agissait exclusivement de capitaux espagnols, la saisie ne présenta aucune difficulté. La Généralité de Catalogne approuva, quelques jours plus tard,
le geste des ouvriers. Ceux-ci assurèrent, dès les pre­
miers moments, tous les Services et prirent les mesures
nécessaires pour éviter les actes de sabotage, toujours
possibles. Ils mirent tan t de bonne volonté dans leur
travail qu’on n ’enregistra pas une seule interruption
dans les Services. Depuis la prise en charge, les aqueducs et les dépóts sont constamment surveillés par
des miliciens qui garantissent le fonctionnemen normal
de la branche des Eaux.
Au Comité dé saisie, incombe la direction technique
et administrative de la Société. Dans chaqué section se
trouve un Comité technique avec un délégué élu par
la section elle-méme.
— Avez-vous pris quelque décision concernant les
salaires ? avons-nous demandé au président du Comitè
de saisie.
•
A SUIVRE.